AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 500 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ah... Guérilla... Si je dis que je le considère comme un des derniers chefs-d'oeuvre de la littéraire française, vous trouvez que ça donne ironique? Oui?

Vous avez raison.

Ce livre est à chier.

Ce commentaire est méchant, trivial, et n'est même pas construit. Mais comment formuler cela autrement ?

Déjà, c'est mal écrit. Voilà. Il n'y a pas à développer. Vous n'aurez qu'à le lire pour le voir (mais franchement, ne lisez pas cette daube). En fait, on sent trop la patte journalistique de Obertone. Dans La France Orange Mécanique et La France Big Brother – sur lesquels je ne m'exprimerai pas davantage –, la piètre écriture ne choquait pas, parce que c'était avant tout un essai, et qu'un essai, si c'est chiant, bah c'est comme ça, tant pis, on ne demande pas une prose digne d'un Cavanna. Mais ici, dans un roman, ça coince.

Là vous dites : « Oui, mais un livre mal écrit, si l'histoire tient, ça passe, non ? ». Je vous rejoins, Camarade, mais encore faut-il que l'histoire tienne.

Si vous êtes un heureux individu qui n'a pas lu Guérilla, voici – en gros – le résumé :

Dans un futur (proche ?) et suite à une bavure policière, la France, aveuglée par l'idéologie du, je cite, « très-bien-vivre-ensemble » s'effondre. Nous suivons tour à tour différents personnages, qui vivent la situation à leur manière. Citons pêle-mêle : un vieux colonel résigné qui veut botter des culs et qui recueille une petite fille métisse, un survivaliste qui veut botter des culs comme son grand-père, une jeune bobo-écolo-féministe-LGBTQ+++ qui finit par être esclave du harem d'un méchant. Somme toute, tout ce qu'abhorre Laurent Obertone.

Ces destins sont décrits sur fond de violences terroristes, comme une fusillade dans un Ikea, un méchant-djihadiste qui lance un missile sur un Airbus (ne posez pas de questions), ou encore un barbecue géant façon Oradour-sur-Glane. Oui, c'est moche.

Quant aux méchants, je pense qu'il est superflu de préciser que ce sont les méchants-arabes.

Mention spéciale pour le viol de la jeune bobo qui est à peine suggéré, ce qui est étonnant. On aurait pu penser à une longue description – laborieuse, conformément l'écriture de Obertone – du méchant-arabe qui abuse de la pauvre fille, mais non. Tant mieux, ça évite de rajouter des pages à lire.

Certains verront peut-être un petit rapport avec le Camp de Saints, de Raspail. J'ai lu les deux, donc je peux clairement affirmer qu'il y a plus qu'un rapport. Une « inspiration », oui, c'est plus correct de dire comme ça. Enfin, comme dit l'autre, si je n'en affirme pas davantage, c'est que je trouve l'insinuation plus efficace...

Les points communs sont ceux expliqués plus haut : un racisme dégoulinant, une volonté de rendre la bien-pensance plus ridicule qu'elle ne l'est déjà – oui, c'est possible... – un objectif de dénoncer une société décadente sans proposer de solutions alternatives... Enfin, vous voyez où je veux en venir, quoi. Cela étant, quitte à lire un livre de ce genre, préférez Jean Raspail : Au moins, c'est mieux écrit.

C'est marrant, parce que, quand j'ai refermé le Camp de Saints, l'année dernière, je m'étais dit que l'idéologie prude de Raspail (« Comment ? Des migrants qui s'adonnent à des plaisirs sexuels en solitaire sur un bateau ? C'est contre-nature ! » Ah... Espèce d'hypocrite, va...) devait un peu tomber en désuétude. Et puis bon, je suis tombée sur Guérilla. Au moins, le flambeau de Raspail a été repris.

Reste à savoir s'il vaudrait mieux ne pas l'éteindre...
Commenter  J’apprécie          112
Que dire de ce livre ? On sent très vite un parti-pris politique dans cette intrigue aux multiples personnages caricaturaux pour la plupart, sans aucune profondeur psychologique. Ce déchaînement fantasmé de la fin de la France, avec ce florilège de violence est juste grotesque. Mais les idées véhiculées en substrat reprennent des arguments à la mode chez les adeptes des théories du complot et des je-sais-tout en matière de terrorisme et d'immigration...

Il manque d'ailleurs un épilogue. Je l'imagine plutôt bien pour ma part. La mise en scène de l'auteur lui-même, niché sur les restes d'un immeuble à moitié détruit, vêtu à la Negan, bandanas et batte de baseball , mais perfecto mal coupé en sky, regardant le monde dévasté avec un verre de mauvais prosecco en main, en se disant, tout fier de lui : "Et bah voilà, j'vous avais prévenus !"

Bref, vous l'aurez compris, et vous lirez quelques autres critiques qui vont dans le sens de la mienne : il s'agit d'un roman qui ravira tous les petits fascistes en herbe et en mal de sensations.
Commenter  J’apprécie          50


J'aurais du me douter que j'avais affaire à un livre écrit par un facho d'extrême droite dès le début lorsqu'il qualifie les habitants des cités de "barbares". En fait, ce livre est une accumulation de caricatures sur l'islam, les immigrés, les femmes, et tout ce qui n'est pas assez blanc de peau et/ou d'origine gauloise et qui va mener la France à sa perte. Quand je pense qu'il y en a deux autres comme ca, c'est plus de la littérature,c'est de la propagande.
Abandonné dans le premier quart ...

Commenter  J’apprécie          41
J'ai commencé ce livre sans prêter attention à la maison d'édition, je ne connaissais pas l'auteur et le résumé me semblait prometteur. Erreur.
Je me lance donc, le début est prenant mais très vite les clichés s'accentuent, sur les femmes, les cités, l'Islam. A tel point que je ne peux continuer.
Derrière ce roman, on sent clairement les idées politiques de l'auteur et ce ne sont pas du tout les miennes. Outre cela, l'auteur et la maison d'édition affirment que ce roman est le fruit d'investigations poussées et qu'il reflète notre futur. Or, on ne sent pas du tout une quelconque recherche dans ce texte. le seul dessein que l'on devine est celui d'attiser la haine, la violence, le racisme.
L'auteur est ironique, moqueur, se croit bien pensant en décrédibilisant le peu d'humanisme qu'il nous reste. Je pèse mes mots quand j'affirme qu'il s'agit à mon sens d'un ramassis de conneries.
Commenter  J’apprécie          42
Que dire de ce livre? Certes, on sent bien que question style, l'auteur ne s'embarrasse pas de fioritures. C'est clair, niveau écriture, on est plus proche de la rédaction "un après midi à la ferme" que de Jean-Paul Kauffmann. Mais pourquoi pas ? Après tout, il est des auteurs qui ont dit des choses fortes avec 300 mots de vocabulaires et une syntaxe que n'aurait pas renié le petit Kévin Gaburnot, membre influent de la classe de CE1 de l'école Marcel Pagnol à Nogent-le-Rotrou.
Le véritable problème de cet ouvrage, c'est son message délibérément nauséabond. Là, on est dans l'expression d'une haine recuite à l'égard de tout ce qui ne pense pas comme l'auteur, c'est à dire à peu près tout le monde dès lors qu'on ne s'habille pas de brun. S'exprime dans ce livre une détestation des étrangers, des intellectuels, des femmes, des défenseurs de la tolérance qui n'est pas sans rappeler les périodes les plus médiocres de notre histoire. La violence, malsaine et affichée avec une arrière pensée à peine dissimulée, nous conduit à la nausée et terminer cet ouvrage constitue pour un lecteur de bonne foi, quelque chose qui s'apparente à un exploit. En substance, l'auteur, particulièrement inspiré nous explique que les étrangers, c'est pas bien et que les gens de gauche (ou du centre droit) c'est guère mieux. Hélas, on n'a pas tous le talent d'un Brasillach et ce brûlot se révèle surtout indigeste et ridicule, tant les ficelles utilisées sont grossières. On est au niveau d'un "mon curé chez les fachos", et encore, l'humour potache en moins...
Une demi-étoile, donc. Pour le nom...

Commenter  J’apprécie          41
Je n'ai pas particulièrement apprécié ce livre. Je trouve que l'intrigue est plate, voir fortement exagéré parfois, et le style littéraire est salon moi très mauvais. J'ai une La sensation une fois le livre terminé d'avoir perdu mon temps.
Commenter  J’apprécie          40
Lire un nouvel auteur, c'est pour moi, très souvent le plaisir de la découverte et parfois le début d'un long parcours de l'oeuvre de cet auteur.
Exceptionnellement cette lecture d'un nouvel auteur peut se transformer en calvaire.
Et encore plus rarement, le livre finit par m'agacer ou m'ennuyer au point d'en abandonner sa lecture.

Avant d'entamer "Guérilla", je ne connaissais pas son "auteur" (je reviendrai plus loin sur cette notion d'auteur/écrivain) Laurent Obertone et sa bio sulfureuse.

Des auteurs sulfureux, j'ai déjà eu l'occasion d'en lire, je pense entre autre à L Ron Hubbard (chez Hubbard, plus que son sectarisme,
c'était l'ennui qui se dégageait de ses livres, à l'époque j'ai quand même poussé le masochisme jusqu'à lire intégralement ses cycles
"Terre Champ de Bataille" (3 Tomes) et "Mission Terre" (10 laborieux tomes)) ou Maurice G Dantec (Dantec, on pouvait ne pas aimer l'homme
et les idées, mais il faut lui reconnaitre un certain style qui en fait un écrivain à part entière).

Des livres violents j'en ai lu aussi quelques uns et la violence en littérature ne me dérange pas plus que ça lorsqu'elle est mise au service de l'histoire.

Des livres qui cochent toutes les cases : violence inutile, livre chiant et éprouvant, auteur sulfureux, je n'en ai pas lu des masses.

"Guérilla" fait malheureusement partie de cette catégorie minoritaire.

Le pitch de l'histoire rapidement : "Dans un futur très proche, des policiers en intervention, se retrouvent dans un quartier de banlieue parisienne mal famé en situation périlleuse pour leur sécurité. L'un d'eux tire et tue plusieurs émigrés. Un des policiers est lynché. S'en suit une rapide déliquescence insurrectionnelle de la société française, favorisé par la bienveillance niaise de la population face aux grands méchants émigrés."

Plus qu'un roman, on a l'impression de lire un brûlot sur le mythe du grand remplacement, un banal écrit d'extrême droite.
La caricature est poussée à son paroxysme et le sujet n'en serait pas si sensible, ça en serait risible.
Les situations sont totalement irréalistes.
Les personnages sont tous décrits sans aucune bienveillance, et sont tous plus ridicule les uns que les autres :
On a :
- Les habitants de banlieue ("ce trou"), tour à tour décrit comme "des barbares" ou encore des "itinérants"...
- Des policiers : Et "ce connard de brigadier" qui les a envoyé en intervention.
- Une potentiel victime : "Cette femme, soi-disant au septième, qui avait appelé pour se dire en danger de mort et dont on ne savait rien"... Insidieusement, l'auteur laisse à penser que le délit pour lequel les policiers interviennent est fictif. C'est vrai que des femmes en danger de mort, ça n'arrive jamais...

Evidemment nos policiers en intervention, croisent... "Une femme, voilée"...
Eh bien oui, vous l'aurez compris, on est en banlieue, dans "un quartier redoutable".

- l'Archétype Obertonien de LA Concierge : "elle était, comme tous les concierges, dépressive, et membre d'une association de défense des animaux."
- Une blogueuse "influente", "Elle passait son temps à s'y lamenter du malheur des autres. Ses écrits reflétaient une sorte de naïveté
péremptoire, une bonté simple et grandiloquente..." et évidemment cette jeune naïve soutient des causes "liées au genre [...], les minorités,
les LGBT...". Elle fait la promotion des régimes aux algues, mange avec les doigts, se laisse pousser les poils...
- le président de la république, "Jacques Chalarose" (Jacques Ch... la Rose - wow quelle inspiration !) qui prend son bain en "se malaxant
les testicules"...
- Un premier ministre qui avoue sans complexe aux médias consommer de la cocaïne, "comme tout le monde".
- Un colonel à la retraite, misogyne et extrémiste. "[..] il était allergique à la compassion, 'Connerie de bonne femme, fabrique de
planqués'. [...] 'Génération de lavettes !'"
- La femme du colonel, décrite comme une potiche.
- La relation entretenue par le colonel avec sa femme : "Ils vivaient ensemble depuis quarante ans, avec une écrasante impression
d'inchangé. Il subsistait parfois entre eux une forme de tendresse qui lie les vieux à leur vieille bête. [...] Comme tous les autres, pour
animer leur longue vie commune, ils avaient surmonté leur répulsion pour faire des enfants."
- Un autre policier qui laisse un forcené larder des passants de coups de couteau sans intervenir.
...

Tout est l'avenant, sordide et étriqué. Ennuyant, mal écrit et pas drôle. Lorsque je lis que certains lecteurs ont trouvé ça drôle, je me dis que je n'ai aucun sens de l'humour.

Laurent Obertone est certainement un essayiste réputé dans certains milieu d'extrême droite, mais, j'aurai du mal à le qualifier d'écrivain
à l'aune des quelques pages que j'ai pu lire de "Guérilla" avant de déclarer forfait face à tant de médiocrité littéraire et humaine.

Je m'étonne que l'éditeur puisse indiquer en quatrième de couverture que "Guérilla" est un Best Seller. Soit c'est purement marketing et relativement mensonger, soit c'est une réalité, ce livre a remporté un franc succès et tant pis, en stoppant là ma lecture, je passe à côté d'un chef d'oeuvre du XXIème siècle. Amen.
Commenter  J’apprécie          21
J'attendais beaucoup de ce livre, et en fait je l'ai trouvé assez pauvre avec plein de clichés et surtout une exagération de l'état psychologique des Français.

Je ne sais pas si c'était voulu par l'auteur ou s'il a simplement couché sur papier ce qu'il ressentait vis à vis de ses compatriotes (une ironie acide et amplifiée), en tout cas ça casse pas mal la crédibilité de l'ensemble du livre...

On peut lui laisser le bénéfice du rythme soutenu (ça se lit très vite) mais franchement je m'attendais à plus de nuances psychologiques pour les protagonistes des 2 camps d'ailleurs.
On ne sait pas trop pourquoi ils font ce qu'ils font...pas un seul habitant des cités n'a de remords ou ne se pose de questions, en fait toute cette partie de la population, hormis les caids, il n'en parle pas. Et les bobos sont dépeints de manière ultra naïve ! on peut tout entendre au niveau des idées des gens, mais pas quand il s'agit de sa propre survie ou mort, ils sont totalement et quasi tous décérébrés ou schizophrènes, ça ne tient pas la route....

Le résultat est que c'est très simpliste (je ne désirais pas du houellebeck non plus !) un peu comme un idocratie revu et corrigé, et encore idiocratie savait taper la ou ça faisait mal sans en faire trop non plus...
Commenter  J’apprécie          20
Un thème aussi fort qu inquiétant qui m a fait acheter le livre. J ai vite déchanté. En 4 pages la bavure est bouclée sans même prendre le temps de faire monter la tension. La suite n est qu une succession de violences urbaines et d attaques terroristes sans aucun lien. Les personnages sont insipides et inexistants. Au milieu tous les cliches y passent : les CRS qui ne font que castagner ; les politiques accrocs au sexe ; les médias complices du plus fort ; les étrangers tous méchants ; les gauchistes sont des lâches et les policiers sont bridés pour exercer leur métier.... c était tellement indigeste pour moi que j ai laissé tomber au bout de 300 pages. Dommage il y avait vraiment de quoi faire un grand polar sur le thème des banlieues en voie d explosion et du précédent de 2005. Un auteur et une maison d édition que j éviterai a l avenir.
Commenter  J’apprécie          10
La chienlit, c'est pour demain... je suis d'accord !
La faute aux banlieues islamistes... je suis d'accord !
Les bisounours n'ont que ce qu'ils méritent... je suis d'accord!
L'extrême-droite vous avait prévenus... je suis d'accord !
La France est foutue... je suis d'accord !

Mais toutes ces évidences, que je partage avec l'auteur, n'ont pas suffi à me tenir en haleine jusqu'à la fin du livre.
Tout d'abord, le style journalistique d'écriture est souvent à la limite de la correction grammaticale.
Et surtout, les petites histoires successives des différents personnages, de tous poils et de tous bords, ont fini par me lasser.

Sur le même thème, on est loin de la très belle prédiction de Michel Houellebecq dans "Soumission" ! Très loin...
Commenter  J’apprécie          11




Lecteurs (1086) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4900 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}