Astra Saga, tome 1 : L'or des dieux

J'ai toujours un peu de mal à critiquer les BD appartenant à une série puisque je préfère avoir une vision d'ensemble avant de donner un avis. C'est un peu comme si je posais une critique dès le premier chapitre d'un roman, c'est bizarre. (Il arrive parfois que cette entrée en matière me chope et m'enthousiasme, alors là oui je peux parler de coup de coeur, mais il faut être franc : ça arrive rarement.) du coup, ici, c'est un exercice difficile puisque c'est ainsi que je considère ce premier tome, L'Or des Dieux est une belle entrée en matière dans cet univers de SF tirant son inspiration dans la mythologie scandinave.
Alors ça c'est intéressant, vous allez me dire : des vaisseaux spatiaux, une politique compliquée (c'est normal, quand un Empire commence à gouverner sur plus d'une planète, c'est le bazar), des batailles plus ou moins rangées, une Histoire encore sous le choc du Ragnarök, une magie perdue... le mélange est improbable mais il prend comme une bonne mayonnaise !
Et on saupoudre ce condiment d'une noisette de steampunk pas désagréable (dans les crinolines et l'appareillage). En vrai, ça j'aime bien.
En plus, les dessins sont chouettes, et la couverture dorée brille de mille feux (bah oui, mettez moi de la paillette et du brillant, et je deviens pie).

On part donc à l'aventure, celle d'une opération militaire qui en cache bien plus sous son manteau, en suivant plusieurs personnages suivant chacun son but, quid son boulot, quid sa chasse au trésor, quid son devoir... Et on ne sait pas trop qui sont les bons et qui sont les méchants. Vous allez me dire, il n'y a pas de bien ou de mal dans la vie, juste des points de vue, et je suis d'accord. Un tome qui pose les bases donc, et qui pose aussi pas mal de questions, suffisamment pour qu'on ait envie de connaitre la suite.

Quelques bémols cependant :
J'ai eu un peu de mal à suivre les changements d'époques, à reconstruire la chronologie des différents conflits. On oscille sans cesse entre plusieurs dates et lieux, et ce manque de fluidité m'a un peu fait sortir de l'histoire. Rien de grave, je m'en remettrai.
Le deuxième point concerne les personnages, un peu caricaturaux, des héritiers du baron : j'ai trouvé un peu dommage de nous servir le premier héritier mâle comme un jeune sot, aveugle au monde qui l'entoure, si égoïste à son plaisir qu'il sera manipulable au possible (mouais) ; contre sa jeune soeur qui est quant à elle, surdouée, réfléchie, mais qui malheureusement, n'est destinée probablement qu'à devenir monnaie d'échange pour un accord marital quand elle sera en âge (mouais).

A voir la suite, qui m'intrigue quand même, ne restons pas sur du négatif.

- Opération Masse Critique -

Je l'avoue, ce qui m'a attirée en premier lieu, c'est sa couverture que j'aime beaucoup. Et puis, en découvrant à travers le résumé qu'il s'agit de SF mélangée à la mythologie nordique, ça m'a intriguée.
Ce premier tome plante le décor avec une guerre galactique de grand essor. Ensuite, l'histoire revient sur les différents personnages et la manière dont ils ont évolué pour en arriver là où ils sont. Chacun a une mission et c'est intéressant de voir comment ils en sont arrivés là.
On découvre le jeune Sey, alors qu'il n'est qu'un enfant. Il a la vie dure jusqu'à ce qu'un coup du sort l'expédie comme soldat.
Si je suis toujours admirative devant les très belles planches de cette BD, je dois tout de même reconnaitre que j'ai trouvé le récit brouillon et trop décousu. Il y a des flashbacks, des moments où l'on se retrouve dans le présent. On se doute que si l'histoire revient sur Sey c'est qu'il aura une place importante pour plus tard. Tout comme la jeune Hlin.
Dans l'ensemble, j'attendais beaucoup de cette BD et si je ne peux nier que c'est un très bel ouvrage, le récit se focalisant sur la guerre et les scènes de batailles étant nombreuses et grandiloquentes, m'a un peu perdue.
Je me suis tout de même lancée sur le second tome en espérant y avoir un peu plus clair. Cependant l'idée de mélanger mythe nordique et combat spatial est loin de me déplaire et un bon sujet.

J'ai eu un coup de coeur pour les couvertures de ces bandes dessinées que je trouve très chouettes. Elles attirent l'oeil par l'effet de cadre en dorure, et la posture des personnages, de trois-quarts, en plein mouvement laisse présager des aventures. Il n'en faut pas plus pour aiguiser ma curiosité. Certains diront qu'elles sont un peu baroques, mais justement, je leur trouve une belle identité, ainsi.

Le récit se passe dans la galaxie. Des êtres d'une puissance sans nom s'affrontèrent et s'exterminèrent mutuellement, créant un Ragnarök qui détruisit une partie de la galaxie. Les espèces survivantes ont reconstitué leur monde, sur les ruines restantes, se sont alliées en un Empire qui prospère ; mais le temps passant, les récits du passé s'oublient, les intérêts personnels des uns et des autres fragilisent l'Empire et la belle union des débuts s'effrite en des luttes intestines fratricides.

Ce premier volet permet de poser le récit et nous fait débuter au coeur de l'action. C'est une stratégie efficace car cela pique notre curiosité. Un mystérieux chargement doit être intercepté, les soldats sont envoyés comme chair à canon, leur vie étant considérée comme peccadille face au danger que représente l'objet à récupérer.

En parallèle, nous découvrons le passé de Sey, l'un des soldats. Une vie douloureuse, d'orphelin des rues, condamné à voler pour assurer sa survie, larcins commis au profit d'un homme d'affaires peu recommandable. Mais Sey a un instinct de survie implacable : il veut s'en sortir, et s'en donne les moyens, au péril de sa vie. Une bonne dose d'audace, de la chance, des mésaventures parfois cruelles et voilà notre gamin des rues soldat de l'Empire. C'est un soldat entraîné, courageux et doté d'une vrai sens tactique. Il est particulièrement touchant. Ses amis sont eux aussi hauts en couleurs. L'un fanfaronne, l'autre est plus discret mais tout aussi doué. Ce trio se sort de toutes les aventures et avec son sens du travail en équipe, sa capacité d'entraide et son talent militaire, il fait la différence lors des combats. J'ai beaucoup aimé apprendre à connaître ces trois- là.

J'ai également beaucoup aimé découvrir la baronnie Dansner. Hlin est une jeune fille des plus attachantes. Nous la découvrons enfant : elle est vive, pétillante, intelligente et effrontée, mais dans les limites que lui permettent sa place. Son frère, par contre, est un monstre d'arrogance et de suffisance. Nous comprenons d'ores et déjà que ces deux-là ont un vrai rôle à jouer dans la suite. Cela attise notre curiosité.

Ce qui m'a beaucoup plu dans ce tome, ce sont les références littéraires et culturelles que nous pouvons déceler : pour la Ragnarök, l'allusion à la mythologie nordique est plus qu'évidente, un clin d'oeil à Oliver Twist de Dickens peut se repérer. L'ensemble m'a fait penser à Star Trek également pour plusieurs raisons : l'Empire, les combats galactiques, les différents peuples rassemblés formant des équipages de vaisseau bigarrés. A cela s'ajoute une dimension supplémentaire puisque nous voyons poindre des complots, des tentatives de prendre le pouvoir lentement mais sûrement pour renverser l'Empire et réveiller les Anciens dieux. Cette saga offre donc une pluralité d'influences et donne au lecteur un panel varié de sensations, de découvertes savoureuses et intéressantes.

Pour ma part, j'ai apprécié les graphismes. Les personnages, quelque soit leur espèce, sont expressifs, les scènes de combat suggèrent parfaitement la violence, la vivacité et le mouvement. J'ai beaucoup aimé les jeux de contrastes dans les représentations des planètes : les planètes abritant le petit peuple et les contrebandiers forment une antithèse parfaite aux palais flottant des nobles. Les unes sont sombres, déchirées de structures métalliques, de foreuses et laissent une impression d'industrialisation sauvage et dévastatrice tandis que les autres ressemblent à des petits Eden, des bulles de douceur où la nature préservée peut s'épanouir. Ainsi, les planètes elles-mêmes deviennent le double des habitants, et exacerbent les inégalités entre les classes sociales en les matérialisant avec une évidence cruelle.

Cependant, il y a un bémol. Il est au début très compliqué de se repérer dans les époques, les lieux, la mythologie décrite. Les Ases, les Jötuns, l'Aegir, le Steinn sont autant de noms, d'entités que nous croisons et avec lesquelles nous avons besoin de nous familiariser. Cela rend la lecture un peu ardue au début.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..

La couverture de ce premier tome est tout simplement superbe. le visuel permet d'admirer toute la profondeur de l'illustration.
Le récit débute par une bataille spatiale où les scènes d'action sont nombreuses. Les doubles planches sont magnifiques et dignes des plus grands films spatiaux. Malheureusement, une fois réduites dans des cases, cela devient plus compliqué. Il y a trop d'informations pour de si petits espaces et j'avoue avoir du bien m'accrocher pour tenir la lecture.
La deuxième partie de l'album est quant à elle, plus lisible. En effet, fini les combats spatiaux ! L'auteur nous envoie alors dans le passé en nous présentant la jeunesse des héros dans les grandes lignes. Restez attentifs aux dates car elles sont importantes pour bien comprendre où on se situe. On imagine alors aisément que l'auteur va nous amener au fur et à mesure à l'action des premières pages.

Arrivé à la fin de "L'or des dieux", il m'est difficile de me faire un avis sur ce premier tome car l'auteur ne rentre pas dans le vif du sujet. Il pose les bases d'une saga. Je suis donc un peu dubitatif et je devrai donc attendre la suite pour me faire un avis plus précis.

Bonjour ! Merci à Masse Critique pour la réception de cette bande dessinée dont le pitch m'attirait beaucoup au premier abord, mais dont la réception s'avère un peu mitigée.

Nous nous trouvons dans un univers de science-fantasy mêlant space opéra, complots politiques et mythologie nordique, sur fond de guerre spatiale. L'idée de base est très originale, et j'ai trouvé le mélange intéressant. Les références à la mythologie nordique sont partout, à tel point qu'il est parfois difficile de suivre la cadence.

C'est d'ailleurs ce dernier point qui m'a posé problème. Nous sommes jetés dans l'intrigue sans aucun contexte, et c'est au lecteur de comprendre ce qui se passe. le problème étant que dès que l'on commence à comprendre, nous sommes balancés ailleurs, avec d'autres personnages, et bien souvent quelques années avant ou après, si bien que j'ai eu du mal à comprendre quelle est la chronologie présente avant la fin, ainsi que ce que l'histoire de la baronnerie vient faire là, vu qu'elle détonne assez du reste de l'histoire. J'ai bien accroché au personnage de Sey, mais je trouve son développement trop rapide et expédié en seulement quelques pages, ce qui rend difficile l'attachement au personnage. le trio qu'il a formé semble intéressant, mais il s'est formé si vite que je n'ai pas vraiment eu le temps de l'emmagasiner avec tout ce qui se passe dans cette BD.

Pour autant, j'aimerais souligner la très grande qualité du dessin. J'ai particulièrement apprécié les scènes de bataille, qui sont nombreuses et spectaculaires. J'ai un peu moins accroché à la caractérisation des personnages, je trouve que ce sont vraiment les décors qui font la qualité de cette bande-dessinée.

J'attends donc à présent de voir ce que le tome 2 nous réserve. Il y a de bonnes idées, mais un ralentissement de l'intrigue me semble indispensable pour que l'on comprenne bien les enjeux de chaque personnages et pourquoi ils ont leur place dans cette histoire.

À très vite pour le tome 2 !
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Entre un contexte de space opera sur fond de de mythologie nordique réactualisée, une esthétique fin 18e/début 19eme futurisée et des caractères gothiques pas très lisibles on s'y perd un peu. de bonnes idées mais trop nombreuses, ou tout du moins mal harmonisées.
Les décors et scènes spatiales sont très beaux, cependant les personnages manquent de finesse.
Coté intrigue, cela semble être du déjà-vu : menace de redite du Ragnarök sur fond de guerre interplanétaire où un empire fait face à des rebelles qui veulent le faire tomber.

Vous ne la trouvez pas magnifique cette couverture ? Elle donne envie de partir tenter le voyage, n'est-ce pas ?
La bonne nouvelle c'est que le graphisme est aussi sublime à l'intérieur, en cela on nous a point tromper.
Nous rentrons de plein fouet dans un combat qui nous dépasse totalement, vu que nous faisons à peine connaissance avec ce monde, les personnages.
La guerre semble faire rage dans le ciel, et ça va faire mal. Les plans sont magnifiques et terrifiants à la fois. Nous avons ainsi quelques pleines pages qui nous font arrêter nos yeux dessus.
La hiérarchie semble implacable, et quelques groupes se sont formés.
Il faudra ensuite faire très attention aux dates, car à un moment donné, nous retournerons en arrière. Deux personnages nous marquent alors particulièrement, un jeune homme bleu qui n'a pas eu de chance, et a fait comme il a pu, et une jeune fille noble intelligente, forte, bien plus sûre que son frère mais encore trop jeune pour se faire confier les
responsabilités.
C'est un monde très dense, très prometteur, intéressant, mais qui reste au départ difficile d'accès, tout comme l'attachement aux personnages. le retour en arrière va quand même aider à mieux connaître ce monde, son fonctionnement, et certaines personnes.
Le langage dégage également quelque chose, notamment du côté des nobles. Ils sont une façon particulière de parler.
Nous manquons quand même encore de liant, d'explications.
Au début de l'album, il est marqué qu'il est en réalité augmentée, après on ne voit pas spécialement de sigle, mais en fait chaque page de l'histoire l'est, en cela ils ont réalisé un superbe travail quand même avec des croquis, des petits plus, des machines en 3D. Par contre le fait d'avoir mis la partie en bleu qui donne les noms des personnages, planètes, dénominations d'objets dans la réalité augmentée, ainsi que le bonus à la toute fin, alors qu'on fait à peine connaissance avec ce monde n'est pas forcément l'idéal. Surtout qu'on ne peut pas l'activer directement de la lecture en numérique.
Mieux avoir du temps devant soi, et de l'énergie, pour se lancer dans cette lecture. Un univers qui a tout pour nous intéresser et nous plaire, de plus le graphisme est vraiment sublime, tant les décors, que les personnages, mais un peu difficile d'accès.
Nous finissons en pleine scène d'action et on nous donne rendez-vous en 2022.