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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai reussi à combattre ma fatigue pour enfin savourer "le goûter du lion", parce qu'un roman de Ito Ogawa c'est avant tout le promesse d'une dégustation. C'est gouter les pages, les sensations, les émotions. Un mélange subtil de mots qui s'insinuent dans notre bouche comme un repas fabuleux.

Alors que Shizuku va mourir, elle décide d'arrêter tous ces traitements thérapeutiques pour partir dans la Maison du Lion, finir ses jours en paix sur la sublime Île aux citrons. En compagnie des autres pensionnaires, dans ce lieu de fin de vie peu ordinaire, elle va dévouvrir la poésie des goûters préparés par Madonna et son équipe, découvrir l'apaisement et la beauté de la vie, même si elle est courte.

Comment rendre un roman si dur, sur un sujet si douloureux, aussi beau ? Aussi solaire, coloré, apaisant ? C'est à la fois bouleversant, touchant, sublime. Délicat. Une ode à la vie, une réconciliation avec la mort qui m'a touchée plusieurs fois l'année dernière. C'est une envie de déguster tous les plaisirs, ne plus bouder, ne plus avoir peur parce que la fin sera inéductable et imprévisible.

"Je n'étais pas experte en vin, mais celui produit par Tahichi était exceptionnellement bon. Un peu serré au début, il s'ouvrait en bouche comme les pétales d'une fleur à mesure qu'on le buvait. Et à l'instant ou l'on avalait la dernière goutte, des champs de fleurs avaient déjà envahi votre coeur. "

C'est peut-être l'écriture, la gourmandise des mots, leur association qui fait de ce roman un met fabuleux et inoubliable. Comme avec chacun de ces romans, je ne suis jamais déçue, mais celui-là est arrivé au bon moment. Il y a des moments comme ça, où les choses tombent à point et réchauffent nos coeurs.
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Ce roman est une célébration de l'existence, de la vie avec ces petites choses du quotidien qu'on oublie car on se croit immortel. Très beau roman qui nous montre avec beaucoup de simplicité que l'amour est partout, pourvu qu'on ouvre les yeux.
Que rien n'est définitif et que nous sommes juste de passage. A nous d'en faire un beau passage.
C'est un roman, mais parfois ça fait du bien de se souvenir des jolies choses.
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Bien sûr le sujet de ce roman n'est pas léger. La fin de vie c'est sensible et douloureux…
Mais pour autant, l'auteure, de sa plume douce et poétique, nous livre un roman lumineux, je dirai même presque joyeux et surtout gourmand.
Shizuku est condamnée. Cette jeune femme le sait : c'est bientôt la fin.
Pour sa fin de vie, elle a choisi de se rendre dans la Maison du Lion, lieu de tranquillité et d'apaisement ou tout est mis en oeuvre pour que chacun puisse partir en douceur et l'esprit apaisé. Un lieu un peu hors du temps, dans une région majestueuse et presque merveilleuse.

Shizuku nous raconte ses journées, elle nous livre ses pensées. Elle nous dévoile son histoire petit à petit.. Des journées ou les plaisirs de la table et la gourmandise occupent une place majeure.
Un court séjour durant lequel Shizuku se réconciliera avec sa vie, et se préparera à accueillir la mort plus sereinement.
J'ai passé un moment intense et fort, au cours d'une lecture plutôt lente pour me permettre de profiter pleinement de cette magnifique écriture et de toute cette sagesse dispensée au fil des chapitres.
C'est mon 3ème roman de cette auteure, et je trouve que c'est le plus poétique, le plus sensible. Beaucoup de pudeur, une énorme délicatesse et des émotions tout en douceur bien présentes.

C'est certain, je ne suis pas près d'oublier la petite bougie qui brûle dans l'entrée de la Maison du Lion… surtout celle de Shizuku.
Amateur de littérature Japonaise, n'hésitez- pas !
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Quel bonheur de retrouver la plume d'Ito Ogawa ! Cette autrice japonaise figure parmi mes préférées. Je suis ses publications depuis que je l'ai découverte, alors quand j'ai vu qu'un nouveau roman était prévu pour la fin de l'été, il a été difficile de patienter. Cette dernière publication, c'est le goûter du lion – à retrouver aux éditions Picquier comme les précédents de l'autrice- un roman lumineux malgré son sujet.

Nous faisons la rencontre de Shizuko, partie passer ses derniers instants dans une maison de soins palliatifs. Autour d'elle gravitent les autres pensionnaires, des soignants, une chienne et un vigneron. Tous lui apportent un petit supplément d'âme. Auprès d'eux, loin d'attendre la mort, Shizuko goûte la vie, au sens propre comme au figuré ! L'écriture d'Ito Ogawa nous enveloppe. le récit est ponctué de réflexions sur l'existence.

Certains lecteurs connaissant les autres ouvrages de l'autrice trouveront peut-être le tout redondant, personnellement, il s'agit de ce que j'aime chez Ito Ogawa : quand j'ouvre un de ces romans, j'ai la certitude de me plonger dans un univers doux et apaisant. Cela étant dit, il ne faudrait pas pour autant penser que le Goûter du lion est simpliste et juste une succession de pages emplies de bons sentiments. Son héroïne connait la colère ou la jalousie, mais elle évolue, elle prend conscience, au gré de ses rencontres, de ses défauts et tend à devenir plus juste. En disant sa gratitude, Shizuko nous invite à faire de même et gonfle notre coeur d'espoir.

Si Shizuko n'est pas dans une posture d'attente vis-à-vis de la mort, on ne peut pas non plus dire qu'il se passe beaucoup de choses dans le Goûter du lion. C'est dans son côté contemplatif que se trouve sa force. Trouver le courage d'être soi-même, accepter les épreuves que nous pouvons rencontrer, voilà ce à quoi nous enjoint ce roman.

Ma seule réserve concernant ce roman réside dans la traduction, que j'ai trouvée peu claire ou un peu lourde par moment. J'avais remarqué avant de commencer ma lecture que ce n'était pas Myriam Dartois-Ako, traductrice des précédents romans d'Ito Ogawa, mais Déborah Pierret-Watanabe qui a travaillé sur ce livre. Cela ne m'empêche pas pour autant de vous recommander chaudement ce roman ainsi que les précédents d'Ito Ogawa

Lien : https://monrockingchair.word..
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J'avais adorer de l'auteur : "La papeterie Tsubaki," aimé "La république du bonheur" et je n'avais pas accroché au "le ruban".

Mais là, j'ai fini ce livre en larmes.

Pourtant sur le thème du deuil, j'avais lue "Vivre avec nos morts" et j'en été ressortie sereine mais là, ce ne fut pas le cas.

Déjà, on est avec celle qui sait que ses jours sont comptés et ceux des autres résidents. Et on s'implique, on la suit, elle, ses pensées et son acceptation.

On sait comment elle a vécu l'annonce, sa réaction.

Et on voit les rituels instaurés qui permettent, comme par exemple chaque dimanche d'avoir un goûter où est servi le gâteau préféré d'un malade et un texte lu par Madonna (la patronne) qui explique le pourquoi de ce choix. La personne du texte est anonyme mais Shizuku le devine.

Ce moment est empreint d'une émotion si forte autant pour le "donneur" que le "receveur".

Les repas ont une place importantes. Ils apportent des souvenir, font du bien au corps.

A cela se rajoute, le parcours qui l'amène à son dernier voyage, ce qu'elle comprends, réalise.

Le départ des autres malades auxquels on s'était attaché...

Shizuku apporte une sérénité à nous lecteurs et à son entourage.

Pourtant les derniers chapitres apportent les larmes. On a beau savoir qu'elle était en paix, c'est dur. Voir les autres sans elle aussi. Mais la leçon c'est qu'elle a été utile même là, dans cet adieu, il n'a pas été vain.

Un livre beau, dur où on ne ressort pas indemne.
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Shizuko, jeune femme de trente ans, est en fin de vie et décide de passer ses derniers instants à la Maison du Lion sur l'île aux Citrons dans la mer intérieure du Japon. Ito Ogawa aborde la fin de vie avec beaucoup de délicatesse et d'émerveillements.
Malgré le sujet triste, c'est un récit lumineux, plein de poésie, qui invite à profiter des petits bonheurs de la vie !
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Au Japon, sur l'île aux citrons;
Shizuku a 33 ans et vient d'arriver dans la Maison du Lion pour y vivre ses derniers jours.
Malade, elle va rencontrer ici les autres résidents qui seront sa nouvelle famille, et elle partagera avec eux et la chienne Rokka des petits moments de vie, plein de douceur et de mélancolie, au cours notamment des traditionnels goûters du dimanche après midi.

L'auteure nous transporte sur cette île de la mer intérieure du Japon à la rencontre de cette jeune femme si douce, si pudique, dont on suit le chemin en sachant d'avance où il la mènera.

Une belle réflexion sur la mort et la vie, ou comment profiter des plus petits plaisirs du quotidien…

Il s'agit avant tout d'un roman lumineux tout en délicatesse, malgré le thème difficile et délicat de l'accompagnement des malades en fin de vie abordé ici.
Une véritable bulle de douceur servie par la plume délicate de l'auteure.

💚 Un véritable coup de coeur 💚
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Un très beau roman sur la fin de vie...avec un sujet aussi délicat, ce n'était pas facile de ne pas tomber dans le pathos et l'auteure parvient très bien à nous embarquer avec ses personnages. C'est un roman tout en délicatesse, où à la fin, les personnages arrivent à faire la paix avec leurs propres démons ou fantômes.
Un livre qui donne envie de dévorer la vie à pleines dents !

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Un récit pétri d'humanité qui célèbre la vie.
Un long regard sur l'accueil de l'autre et de soi-même. Une célébration de l'instant. Une méditation sur la capacité à se recentrer à faire de chaque moment un poème. Ogawa nous enchante de son écriture simple et lumineuse. Chaque page nous trempe dans la vérité de l'instant. Carpe diem illustré par un orfèvre des mots et la paix descend sur nous. Merci.
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Un livre rare sur le sujet grave de la fin de vie traité avec finesse, émotion, poésie. Une pépite dont je conseille vivement la lecture. Shizuku est tellement attachante…

Un petit bijou avec la délicatesse d'écriture de cet auteur japonaise exceptionnelle!
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