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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Soins palliatif.

Shizuku est atteinte d'un cancer incurable à trente-trois ans. Elle va passer ses derniers mois dans une maison de soin d'un genre particulier: la Maison du Lion.

Je ressors mitigée de ce roman. Si j'avais beaucoup aimé "La papeterie Tsubaki", j'ai eu beaucoup plus de mal avec ce roman. L'histoire se concentre sur une jeune femme qui vit ses derniers mois. le sujet est très difficile, et je m'attendais à une histoire douce-amère.

Cela n'a pas été le cas. Ito Ogawa part dans la guimauve et rien n'est dramatique. Elle fait presque dire par moment à son héroïne que c'est une bonne chose qu'elle soit tombée gravement malade. L'auteure part dans le cliché éculé des "belles rencontres quant tout va mal". La réalité est bien plus nuancée.

Ce côté "feel-good" est heureusement nuancé par l'évolution du personnage de Shizuku, son déni fait progressivement place à la triste réalité. Les dernières pages sont très émouvantes, même si la première partie contribue à enlever toute tension dramatique.

Bref, un roman en demi-teinte.
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J'avais ressenti un plaisir un peu honteux d'avoir beaucoup aimé La Papeterie Tsubaki. Je fais toujours genre que je suis un p'tit badboï thug mais j'avoue qu'Ito Ogawa avait réussi à me pécho avec son feelgood ultra efficace.

Du coup je me suis jeté sur le Goûter du Lion sans me poser de questions et ce malgré un gros TW (l'acceptation de sa propre mort).

Et… ouais non j'ai pas du tout aimé. En plus du sujet je veux dire, je l'ai trouvé beaucoup moins profond que son titre précédent. Les ingrédients y sont pourtant les mêmes, la communauté bienveillante, la gastronomie qui fait saliver,… mais je sais pas je l'ai trouvé limite un peu tarte.

Après il y a des bonnes idées, et ça a quand même réussi à me provoquer une bonne crise d'angoisse (toujours liée à la névrose de la mort et de l'accepter, je suis hors zone de confort, mais ça j'assume complet et ça joue absolument pas sur la forme que prend l'histoire).

Bref, je ne m'attendais pas non plus au livre évènement de la rentrée mais je suis quand même déçu !

A vous de voir !
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Par un heureux hasard, « le Goûter du lion » d'Ito Ogawa a trouvé sa place dans mes lectures lors de la semaine de Noël, alors justement que le récit débute un 25 décembre. Cette amusante coïncidence renforce l'expérience de lecture avec une immersion dans un univers où tradition et saveurs du Japon se mêlent avec cette poésie très caractéristiques de la littérature nippone. C'est avec cette même douceur et délicatesse, que l'auteure aborde le difficile sujet de la fin de vie, en évitant l'écueil d'un roman sombre et plombant.

Shizuku, la trentaine, est atteinte d'un cancer à un stade avancé. Malgré son combat acharné contre la maladie, arrive le moment où les médecins lui annoncent qu'elle est condamnée. La jeune femme, sans famille, décide d'aller passer les derniers moments qui lui restent à vivre sur une petite île de la mer de Seto surnommée « l'île aux citrons ».

Le jour de Noël, elle est accueillie à la Maison du Lion, un centre de soin palliatif dirigé par une drôle de petite bonne femme qui se fait appeler Madonna. Dans ces derniers moments, Shizuku repense à sa vie, à son enfance heureuse avec son père adoptif, au chagrin d'en avoir été séparée quand il s'est marié. Mais ni ces souvenirs, ni ses douleurs, que la maison s'attache à adoucir le plus possible, ne l'empêchent de profiter de chaque instant de ce qui lui reste de vie, dans une atmosphère baignée de lumière, de beauté et de plaisir.

Dans ce roman sur la fin de vie et sur la mort, déployé à la première personne, c'est surtout de vie qu'il est question. Sans éluder les aspects les plus sombres et les plus triviaux de la maladie, Ito Ogawa décrit avec une infinie délicatesse ce dernier séjour de Shizuku, et à travers le récit de ce temps compté, c'est toute une vie qu'elle fait défiler sous nos yeux.

La musique, les massages, le dessin, mais surtout les plaisirs de la bouche, chers à la romancière ponctuent la vie de ceux dont les jours sont comptés.

Ainsi chaque dimanche, la maison propose un dessert concocté à la demande d'un pensionnaire, "un dessert qui vit dans leurs souvenirs et qu'ils aimeraient manger à nouveau". le rituel veut que Madonna lise avant la dégustation un texte rédigé par le demandeur, qui raconte ses souvenirs liés à ce dessert. Sont ainsi révélées des tranches de vie, partagées en même temps que le goûter avec les autres pensionnaires de la Maison du Lion.

Les saveurs japonaises sont donc à l'honneur et l'omniprésence de la cuisine nippone souligne l'importance des traditions culinaires comme lien entre le passé et le présent, entre la mémoire et la réalité. Ito Ogawa éclaire subtilement l'essence de la vie à travers les plaisirs gastronomiques.

Il est bon de noter que tout le monde n'a pas la chance de finir ses jours dans un lieu qui ressemble déjà un peu au paradis, et le récit perd parfois en crédibilité tant la fin de vie semble aussi facilement acceptable, mais en imaginant un endroit "idéal" pour quitter le monde, la romancière japonaise nous rappelle combien le désir de vie bat jusqu'au dernier souffle quand la douleur est prise en compte, et soulagée, et nous interroge - de la plus douce des manière - sur la délicate question du traitement des personnes en fin de vie.

Un roman plaisant et réconfortant à lire, mais qui ne dépasse jamais vraiment sa dimension « tranches de vie ». Ito Ogawa fait le choix de chroniquer le désir de vivre jusqu'au dernier souffle lorsque la douleur est reconnue et atténuée, et ouvre ainsi une réflexion profonde sur la manière dont la société devrait traiter la fin de vie avec compassion et humanité.
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Quand Shizuku arrive sur l'île aux citrons, c'est pour y vivre ses derniers jours, calmement, sereinement, dans la maison du lion ; elle n'a que trente-trois ans mais son cancer à un stade avancé ne lui laisse que peu de temps. Alors autant ne pas les passer à l'hopital, les bras hérissés de tubes, il vaut mieux profiter du bon air, de la mer scintillante, d'une nourriture raffinée...

Le ton du livre est donné et si l'écriture est aussi poétique que dans les autres livres de l'autrice (Le restaurant de l'amour retrouvé, la librairie Tsubaki), certaines parties vont sembler naïves voire un peu cucul ; mais le/la lecteur/lectrice continue tout de même, passant outre ces quelques passages un peu étonnants, parce que le récit les accroche.

Shizuku va passer un peu plus d'un mois dans cette maison de fin de vie, choutoutée, entourée, très bien nourrie ; les autres "invités", dans la même situation qu'elle, ne cessent d'arriver et ... de partir.
Tout est fait pour que le séjour soit le plus agéable possible, et en particulier des goûters sont organisés le dimanche après-midi : un texte d'un pensionnaire est lu, qui parle de sa patisserie préférée et des circonstances de sa première dégustation. Shizuku, a écrit quelques phrases au sujet du gâteau qu'elle avait choisi de faire pour l'anniversaire de son père - qui la gâtait toujours beaucoup - alors qu'elle avait une dizaine d'années.
C'était une fille, puis une femme, gentille et douce, qui est accompagnée par tous les habitants de la maison dans une atmosphère la plus agréable et chaleureuse possible ; l'idée de l'autrice étant clairement de dire nous mourrons tous un jour, pour le moment nous sommes vivants, profitons-en.

Malgré un ton un peu trop pathétique par moment, c'est un livre qui fait du bien ; Ito Ogawa, qui s'attaquait là à un sujet difficile, a choisi la légerté, la naïveté et la poésie pour faire passer son message.

Extrait p 154 : " Avant de faire la connaissance de Momo, j'avais les yeux rivés sur la mort, alors même que j'étais encore en vie. Je croyais que c'était cela, accepter de mourir. Mais elle m'a fait comprendre qu'accepter la mort, c'était aussi accepter son désir de vivre, de vivre le plus longtemps possible. Cela aura été une révélation pour moi.
Deux jours plus tard, Momo s'est éteinte paisiblement dans les bras de sa mère, et elle s'en est allée au paradis."
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Je me suis lancée dans ce roman sans savoir ce dont il serait question. Ayant vu sur les rayonnages le petit dernier d'Ogawa Ito, je l'ai pris sans hésiter puisque j'avais beaucoup aimé ces oeuvres précédentes.

Or j'ai eu tort. le sujet était beaucoup trop sensible pour moi et la jeune femme en fin de vie avait exactement le même âge que le mien.

J'ai bien sûr retrouver la grande douceur d'Ogawa Ito, typique de la littérature japonaise, et ce même si des sujets extrêmement durs sont abordés. J'ai trouvé admirable la résilience dont faisait preuve Shizuku, ses réflexions sur sa vie passée et sa relation avec la petite chienne Rokka. Les sensations sont décrites avec beaucoup de minutie et nous redécouvrons les plaisirs simples de la vie.
J'ai également été touchée par les goûters du dimanche, madeleine de Proust pour la personne ayant choisi le gâteau à l'honneur.

Mais je n'ai pas été convaincue par plusieurs choses, et notamment la façon dont la mort est vue. Ça m'étonnerait qu'elle ressemble à un orgasme et que la façon dont on l'appréhende soit aussi paisible. Certaines personnes ont trouvé qu'il y avait un regard trop naïf, trop candide, et je dois avouer être assez d'accord avec ce point de vue.

Cette lecture est donc en demi-teinte pour moi, mais je continuerai de lire les futurs romans d'Ogawa Ito.
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Coup de coeur de nombreux lecteurs, je suis un peu plus mitigée. Certes, j'ai aimé la plume délicate de cette autrice que j'ai découverte avec ce titre mais le sujet est encore douloureux pour moi. La fin de vie de mes proches n'a pas été aussi bien vécue. Ce livre donne de l'espoir et rassure ceux qui n'ont pas encore accompagné un proche mourant. Il faudrait qu'il y ait plus d'endroits comme cette île et plus de gens dévoués pour remplacer les soins palliatifs en hôpital. Une approche bienveillante est indispensable pour aider les malades à passer cette étape.

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La première moitié du livre j'ai pensé que tout était dit, et bien gentiment. Presque, on souhaiterait y séjourner, sur cette île où tout n'est que luxe, calme et volupté. Et puis, la présence de la petite chienne dans le lit, j'accrochais pas trop. La seconde moitié, quand on rentre dans le plus dur, m'a fait modifier mon jugement. Et j'ai bien aimé la fin, le subterfuge trouvé pour aller au-delà du passage de l'héroïne de l'autre côté. Je préfère quand même La papeterie, même si j'apprécie beaucoup la galerie de personnages et le talent de l'auteur pour leur donner de la profondeur.
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Au coeur d'une petite île japonaise tranquille, appelée l'île aux citrons, se trouve une maison de fin de vie: La maison du lion.
C'est ici que se rend la narratrice, Shizuku, une jeune fille atteinte d'un cancer en phase terminale.
Malgré la situation difficile de notre narratrice, ce nouveau roman de Ogawa Ito fait énormément de bien. On accompagne une jeune femme douce et attachante qui vit du mieux qu'elle peux sa maladie. Elle vit les meilleurs moments de sa vie dans cette maison où elle rencontre des personnes inspirantes, en profitant des plaisirs de la vie.
Ce texte fait une très belle ode à la vie, mais aussi à la gastronomie et au pouvoir réconfortant de la cuisine.
Une très bon Fleel Good Book.
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Si vous avez apprécié "La papeterie Tsubaki" de la même jeune autrice, vous retrouverez dans ce roman son habileté à décrire les sentiments sans avoir l'air d'y toucher et toute la finesse des évocations. Seule peut-être, l'omniprésence de la mort annoncée pourrait vous rebuter.

Étrange atmosphère en effet que celle de cette maison de soins palliatifs, sur une île du Japon où la narratrice, trentenaire, vient vivre ses dernières semaines. Atmosphère entretenue par ceux que l'on y rencontre (même si c'est évidemment pour peu de temps) et par ceux qui vous accueillent avec une attention toute pleine d'empathie.

On pourra trouver un peu mièvre ou naïf ce récit, mais nous devons d'abord admettre être plongé dans une culture différente de la nôtre et, ensuite, écouter la jeune Shizuku nous décrire sans voyeurisme ni concession, ce que ce doit être d'entrer de son plein gré et en toute conscience dans un microcosme appelé à devenir tout à la fois le berceau, le refuge et la famille adoptive de votre mort.

Tout concourt à apaiser la dernière étape de la vie de Shizuku : l'omniprésence de la mer, la rencontre avec un vigneron avec lequel elle aurait pu vivre, l'affection d'une chienne, le soin délicat apporté à la préparation des goûters pris en commun et, finalement, la progression parallèle du cancer et de l'apaisement intérieur, tous deux respectivement décrits avec pudeur et poésie.

C'est la contagion de l'apaisement de chacun pour le bien mourir de tous qui fait le charme de ce roman.
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Un roman que j'ai apprécié pour cette belle idée : on est vivant jusqu'au bout,
et même dégradé, même à bout de souffle, ce que l'on a à dire est entendable et respectable.
Quel grand écart avec l'écoute des résidents pratiquée dans la plupart de nos Ehpad, faute de personnel, faute de temps, faute de moyens, mais peut-être aussi faute de s'y intéresser…
Par contre je referme ce livre gavée de nourriture !
Tout -ou presque tout- passe par le goût, les arts de la table… Trop de repas, trop de descriptions de plats, trop de goûters (bon… c'était dans le titre, j'aurais dû me méfier !!).
Un roman d'abord pour ceux qui savourent autant la nourriture que la lecture !
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