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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ah, Shizuku, comme tu m'as émue aux larmes! Comme j'ai aimé faire ta connaissance!

Sur l'ile aux citrons, tu as décidé de te rendre , te sachant en fin de vie. Trente trois ans, si jeune, si seule. Je t'ai accompagnée avec appréhension. Car l'approche de la mort fait peur, surtout quand on l'a vue se dessiner sur le visage d'un être aimé. Je redoutais un peu trop de pathos aussi.

Mais tu m'as ouvert les yeux sur une autre manière d'aborder la finitude. Même si , bien sûr, les derniers moments dans la vraie vie ne se passent hélas pas toujours aussi sereinement pour tout le monde... Ta pureté d'âme, ta gratitude envers les petits bonheurs du jour, ton élan vital , malgré la colère, la révolte qui te prennent parfois, ton attachement aux souvenirs précieux des moments partagés avec ton père adoptif, cette fusion tendre entre toi et la petite chienne Rokka, m'ont éblouie. Ta lumière, Shizuku. Et comme Hatako, dans " La papeterie Tsubaki", tu sais tellement goûter toutes les saveurs des mets qui te sont servis dans la maison du lion. Là où des personnes chaleureuses entourent ceux qui vont partir. Là où le goûter du dimanche rassemble autour d'un dessert désiré par l'un des " invités", lié à un souvenir. Là où une bougie témoigne de chaque âme envolée.

La tienne brille, indéfiniment. Merci à Ito Ogawa de t'avoir créée, avec toute la sensibilité et la délicatesse qui la caractérisent.
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Une mort paisible c'est ce que viennent chercher « les invités » de la Maison du Lion sur l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon. Une île paradisiaque où la jeune Shizuku, à qui il reste peu de temps à vivre, va trouver amour, amitié et nourriture délicieuse — un aperçu réconfortant et apaisant de ce qu'elle et les autres invités vont bientôt « vivre » quand ils seront morts.
Ogawa Ito que le délicat sujet de la fin de vie n'a pas rebuté nous entraîne avec délicatesse et raffinement dans ce qui peut apparaître comme un rêve, mais est en réalité une philosophie des derniers instants, incontestablement porteuse de spiritualité, d'espoir et de paix intérieure.
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J'ai été tellement touchée par cette lecture que j'ai eu du mal à choisir le livre suivant. le goûter du Lion est à la fois bouleversant, rempli de sérénité et d'amour de la vie, des émotions que je n'attendais pas à la lecture de la quatrième de couverture.
À trente-trois ans, Shizuku est atteinte d'un cancer stade 4. Elle décide de finir sa vie à la Maison du Lion. Elle y est accueillie par la chaleureuse Madonna. Pas très engageant comme début ? Et pourtant…
Oui, le livre est bien sur ce thème, les derniers jours d'une jeune femme. Et non, ce n'est pas plombant. Shizuku a eu une belle vie, et elle en a profité jusqu'au bout. Peut-être un peu triste, surtout poignant.
Après tout, la seule façon décente de parler de la mort, c'est de célébrer la vie, et Ito Ogawa y réussit parfaitement. L'émotion qui m'a étreinte n'avait rien de violent, plutôt une émotion qui s'est insinuée petit à petit et qui a rendu, en tant que lectrice, la séparation avec Shizuku difficile.
Le mot qui me vient à l'esprit pour évoquer l'écriture de l'auteur est délicatesse, sans lequel il aurait été difficile d'écrire sans que le propos soit lourd.
En résumé, un coup de coeur pour ce livre

Lien : https://dequoilire.com/le-go..
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Je connaissais déjà la plume de l'auteur avec la papeterie Tsubaka que j'avais bien aimé.
J'ai eu un gros gros coup de coeur avec ce roman qui est d'une délicatesse incroyable et d'une beauté infinie.
Pourtant le sujet choisi est difficile. Shizuku est une jeune femme de 33 ans en fin de vie. Elle choisit la maison du lion située sur l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon, pour y vivre pleinement ses derniers jours, savourer chaque minute qui lui reste.
Avec elle, nous allons découvrir le personnel du cette résidence particulière dirigée par "Madonna", les autres pensionnaires, la petite chienne Rokka qui va l'aimer de tout son petit coeur, les vignes , la mer, mais aussi les goûters du dimanche.
Ces goûters sont proposés par les pensionnaires qui expliquent pourquoi ils ont choisi ce dessert, ce que cela évoque en eux.
Dans ce roman, point de tristesse morbide. le personnel est là pour adoucir cette fin de vie: massages, musicothérapie... même le chien fait partie de la thérapie. Shizuku est une jeune femme attendrissante et courageuse qui profite de chaque instant, aborde la mort avec le sourire et remercie la vie de lui avoir donné ce qu'elle lui a donné. On ressent beaucoup de douceur, de bienveillance, d'apaisement dans ce roman.
J'ai trouvé l'écriture et l'histoire magnifiques.
J'ai aussi beaucoup apprécié de découvrir les spécialités culinaires du Japon.


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Vraiment exceptionnel....
Pourtant Dieu sait que j'hésitais à lire ce livre. Un livre qui se passe dans une maison de fin de vie (pour ne pas dire soins palliatifs), la maison du Lion. Un roman dont l'héroïne a 33 ans et se meurt d'un cancer. Franchement lire ce livre ?!?!
Et pourtant, c'est beau, c'est poétique, c'est magnifique. Doux, tendre, sans pathos, mais parfois cru sur la fin de vie.
Un roman que j'ai eu du mal à lâcher, tant il m'a plu, tant l'héroïne est magnifique, tant l'entourage du Lion est empathique. Une leçon de vie sur la mort, car il est question de la vie, de son aboutissement, de la mort, de l'après.... et de ne pas oublier des "petits" bonheurs du quotidien !
.
Un sujet vraiment pas facile traité avec brio, avec tendresse presque. Aussi beau que les goûters du Lion semblent bons. Car l'un des "traitements" ce sont les goûters du dimanche, un dessert "Madeleine de Proust" d'un des habitants, tiré au sort et proposé à tous les patients. Certains m'ont mis l'eau à la bouche. Certains m'ont paru si tristes mais si doux aussi pour les souvenirs qu'il faisaient remonter.
Je suis ressortie épatée de cette lecture ! Sidérée devant le talent de l'auteure....

Pourquoi avoir tant hésité à lire ce livre ??
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Traduit du japonais par Déborah Pierret-Watanabe

Le sujet est difficile, mais la plume est délicate.

Tant que vous n'êtes pas mort, vous êtes encore en vie.
Bien sûr, pour nous, c'est une lapalissade. Mais pour Shizuku, dont la vie ne tient plus qu'à un fil, chaque jour de vie gagné est une grande victoire.
Sur l'île au citrons existe une maison, une « maison de fin de vie », la Maison du Lion.
Shizuku a choisi de finir ses jours dans ce havre de paix, en tant "qu'invitée". Elle y rencontrera d'autres invités, elle savourera une nourriture délicieuse, elle respirera l'air iodé de la mer intérieure qui borde l'île, elle participera aux goûters du dimanche.
Tous les jours, sa gratitude ira à ceux qui lui ont permis de bénéficier de cette unité de soins palliatifs tout à fait singulière.
Les précédents livres d'Ogawa Ito m'avaient déjà comblée, grâce à son écriture ciselée et poétique. Celui-là, sur un sujet qui aurait pu être triste, m'a également remplie de bonheur.
Un très doux moment de lecture que je vous recommande vivement.
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Sur l' île aux citrons, Madonna directrice de la Maison du lion accueille des malades en fin de vie.
Le roman de Ito Ogawa s'ouvre sur l'arrivée de Shizuku qui a choisi cet endroit paradisiaque pour y vivre ses derniers instants dans la sérénité.
Au fil des chapitres, nous faisons la connaissance de la jeune femme qui peu à peu va s'intégrer dans sa nouvelle demeure.

À ses côtés nous rencontrons les douceurs et délices proposés et concoctées par cet établissement singulier. On découvrira les paysages, les vignes et l'on apprendra à connaître les autres pensionnaires. C'est un voyage qui s'opère, dans le temps, dans l'espace, mais surtout vers une autre dimension où le bonheur existe, malgré tout.

L'écriture d'Ito Ogawa, comme toujours, rend la sérénité accessible et simple.

La cuisine est omniprésente, avec sa grâce et sa subtilité, son raffinement hors pair à la japonaise. Chacun peut demander son dessert préféré, celui qui a marqué sa vie, qui est tissé de fils de souvenir. Et la Maison du lion s'évertue à recréer ce délice, le faire connaître à tous pendant la séance du Goûter.

Cette histoire me semblait bien triste lorsque j'ai commencé à la lire, mais peu à peu, j'ai ressenti une grande sérénité, Ito Ogawa réussit à nous faire aimer cet ultime refuge aux portes de la mort.

Un coup de coeur.
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Ne vous fiez pas à la belle couverture verte et bleue, ni au titre énigmatique, le Goûter du lion d'Ito Ogawa vous fera pleurer.

Une jeune femme atteinte d'un cancer stade 4 décide de passer ses dernières semaines de vie dans un établissement de soins palliatifs situé sur une petite île au sud du Japon : la maison du lion.

Loin d'être un livre triste, le Goûter du lion est au contraire plein d'espoir sur les beautés de la vie, qu'il faut savourer jusqu'à la fin.
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« La vie ne se passe pas toujours comme prévu. (…) Mais c'était précisément parce que la vie était imprévisible que l'on pouvait savourer la joie de surmonter les obstacles. »
Shizuku Umino arrive au début de ce roman à la Maison du Lion, sur l'île de Setouchi, au Japon. Cet établissement est un peu particulier, puisqu'il s'agit d'une maison de fin de vie, où les personnes condamnées par la maladie viennent vivre leurs dernières semaines dans les meilleures conditions possibles, chouchoutées par Madonna, la directrice, et son équipe. La vie y est calme, sereine, et rythmée par les goûters du dimanche, pendant lequel un gâteau est dégusté sur demande, tirée au sort, d'un pensionnaire, parce qu'il lui rappelle un souvenir en particulier.

On suit dans ce roman narré par Shizuku son évolution, son cheminement fait de hauts et de bas dans l'acceptation de sa propre mort : la jeune femme résignée a l'arrivée renoue, au contact de Rokka, la jeune chienne avec qui une relation pleine d'affection se noue immédiatement, et Tahichi, une jeune vigneron avec qui il aurait pu se passer beaucoup de choses si la vie en avait décidé autrement (les pages où ils seront ensemble occasionneront quelques moments sublimes) avec sa pulsion de vie, même si c'est difficile et douloureux, la faisant réfléchir sur sa perception même de l'existence (« Une fois de plus, j'ai été reconnaissante qu'il y ait encore cette chose appelée vie à l'abri dans mon corps. Même si cette vie était si fragile qu'elle aurait pu être emportée par un courant d'air, c'était parce qu'il y avait de la vie que ce jour pouvait exister. Ce n'était pas être dans l'erreur que d'espérer vivre davantage, que de ne pas vouloir mourir »), la mort étant perçue au Japon comme la fin d'une incarnation et non pas la cessation de la vie.

Car oui, le sujet de ce roman est funèbre — une jeune femme va mourir et s'y prépare de toutes ses forces —, mais j'y ai trouvé un message qui va au-delà de la mort et de l'acceptation de celle-ci, plus universel et qui peut résonner en chacun : celui d'apprécier la vie, comme elle est, comme elle se présente, en gardant en tête ses beautés et sa fugacité.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui sait réveiller chez le lecteur sa pulsion de vie, qui a su le toucher particulièrement en rappelant que chaque petit moment, même le plus anodin, est précieux dans sa singularité. Que contrairement à ce qu'on pense car on est habitué à la permanence de sa vie, chaque bon moment pourrait être le dernier.

Ce roman est beau, il est digne, d'une délicatesse toute japonaise : les sentiments sont exposés par petites touches pastel, comme à travers un voile délicat qui vient gommer leur aspérités, leur exubérance, mais pas leur présence. J'ai aimé accompagner Shizuku Umino dans ses dernières semaines, j'ai été impressionnée par sa force et son âme. J'ai été moins séduite par les dernières pages, qui donnent un autre aperçu à l'histoire, et qui n'étaient pas utiles pour moi. Mais qu'importe, « Le goûter du Lion » est un véritable petit bijou d'émotion, lisez-le !
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Le goûter du lion m'a permis de retrouver l'auteur de la Papeterie Tsubaki, un de mes romans préférés. J'ai hésité longtemps avant d'entreprendre cette lecture, de peur d'être déçue. Mais cela n'a pas été le cas, bien au contraire.

C'est le jour de Noël, après un petit voyage en bateau, que Shizuku Umino arrive à la Maison du Lion, située sur l'île aux citrons. La Maison du Lion est un lieu de fin de vie, choisi par la jeune femme qui souffre d'un cancer et est en phase terminale. La maison du Lion, ses pensionnaires, Madonna, la directrice, et le jeune Tahichi vont offrir à Shizuku, très seule, une ambiance apaisée et un grand réconfort.

J'ai beaucoup aimé lire le Goûter du Lion, et si son thème, la mort d'une jeune femme, est d'une grande tristesse, Ito Ogawa a réussi le tour de force de ne pas s'appesantir sur la maladie. Shizuku découvre chaque jour de nouvelles raisons de vivre intensément : les repas délicieux, les goûters du dimanche, les promenades avec la chienne Rokka, les échanges avec les autres malades, la voix du violoncelle.... C'est avec une extrême délicatesse qui vous fait venir les larmes aux yeux que nous accompagnons Shizuku, jour après jour.

Un roman à la fois grave et apaisant, triste et réconfortant, qui parle de vie, de séparation, un texte qui bouleverse.
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