Arte, tome 13

Lecture d'un manga historique sympathique entre deux romans aux thématiques "fortes". La détente a été au rendez-vous avec cette escale dans la Florence de la Renaissance, et j'avoue avoir été agréablement surprise par le retournement de situation qui a beaucoup dynamisé l'intrigue.

Il est vrai qu'avec tous ses secrets et les calculs politiques faits derrière des portes closes, il était clair que la mangaka préparait un coup d'éclat.
On reste certes dans une déplétion assez "soft" et gentillette de l'incarcération, surtout lorsqu'on sait à quel point la torture était monnaie courante à l'époque. Mais on pardonne et on cautionne totalement le fait que le trash ne soit pas à l'honneur.

Heureusement Arte est sauvée de manière là aussi très rocambolesque, un scénario digne des romans de capes et d'épées du 19ème ! Mais ça passe, et on est soulagée de votre notre jeune personnage aidée et récompensée.
Cela a suffit pour faire sortir Leo, son maître, de sa réserve. A voir maintenant comment leur relation et le parcours d'Arte évoluera maintenant qu'elle est une fugitive.

J'ai hâte de découvrir la suite!

Bon sang quel tome ! Jamais je n'aurais imaginé un tel scénario quand j'ai commencé à la série. L'autrice m'a vraiment retourné et en même temps, c'est tout à fait cohérent avec le récent développement de l'univers depuis l'arrivée de la princesse.

Arte a fini son portrait. Elle est appelée par le cardinal, son commanditaire, mais quand celui-ci lui demande de devenir Peintre de la cour de Castille pour espionner son amie, elle refuse. En conséquence de quoi, elle se retrouve emprisonnée au Podestat. Voilà comment nous nous retrouvons avec une couverture où Arte est dans une cellule, la pauvre.

J'ai été frappée par l'accélération du tempo politique de ce tome. Les manipulations du Cardinal prennent une sacré ampleur et Arte est la victime de tout ça. On est rudement frappé par l'injustice de la société de cette époque et par le fonctionnement atroce de la justice quand un puissant dépose plainte. Un sentiment de colère et de peur m'a envahie rapidement pour ne plus me quitter.

Mais j'ai aussi été profondément émue par la façon dont l'autrice montre le soutien sans faille des amis d'Arte pour cette dernière. C'est surtout le cas de Leo, qui est frappé de stupeur après ce qui arrive. Alors qu'on voyait enfin affleurer doucement à la surface ses sentiments pour Arte, ce rebondissement vient tout chambouler. Heureusement qu'il sait frapper à la bonne porte.

Les manigances qui suivent sont rocambolesques, dignes des meilleurs films de capes et d'épées. C'est rapide, sobre et efficace, mené de main de maitre par Caterina et sa servante. J'ai adoré ! Cependant, le dénouement est vraiment tragique, l'autrice ne nous épargne pas.

Cette brusque accélération dramatique du scénario fut vraiment un chouette moment de lecture. J'ai adoré les imbrications du personnel avec le politique et le judiciaire dans une ville où les injustices sont légions et l'Eglise toute puissante. L'affrontement silencieux entre Caterina et le Cardinal fait froid dans le dos mais est malheureusement tout à fait réaliste, car les descriptions de la justice du Podestat sont justes. L'autrice utilise donc à merveille le cadre de son récit pour toujours lui donner plus de consistance, ne s'arrêtant pas juste à une artiste femme sur le point de réussir, elle montre un autre aspect encore de cette époque. C'est glaçant, c'est injuste, ça donne envie de ruer dans les brancards car on était enfin arrivé à un très beau moment dans l'histoire avec la carrière professionnelle d'Arte qui prenait forme et une romance qui s'annonçait. Je ne suis que tristesse...

La seule question que je me pose en refermant ce tome, c'est est-ce que ce brusque virage prit par l'histoire engage la série vers son dernier arc ? Si c'est le cas, je compte sur l'autrice pour nous le soigner et permettre enfin à Arte de connaitre le bonheur et la reconnaissance qu'elle mérite.
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Pour la première fois, Arte est non seulement menacé mais également assez malmenée par un cardinal Monseigneur Silvio qui souhaite qu'elle espionne la soeur de l'Empereur du Saint-Empire, le plus puissant et le plus grand des royaumes d'Europe. Elle refuse bien entendu de trahir son amie la princesse d'Espagne mais elle va en payer le prix.

On se rend compte que les puissants peuvent vous mettre en prison en décrétant que vous êtes un criminel. Les fausses preuves et autres faux témoignages de complaisance sont malheureusement utilisés sans vergogne.

C'est un tome différent des autres car il va marquer à tout jamais le destin d'Arte qui va devoir quitter l'Italie et ne plus jamais revoir son maître dont elle est tombée amoureuse. On se dit que sa relation avec Dame Irène va prendre un autre tournant. Cela augure des aventures assez intéressantes par la suite. Mais bon, cela reste un tome plus triste que d'habitude.

C'est toujours un plaisir de retrouver notre artiste pleine d'énergie. Malgré elle, elle tombe dans une spirale infernale d'enjeux politiques. Son but dans la vie se résume à peindre du mieux possible encore et encore. Son oeuvre a plu à dame Irène. Une information qui ravi le cardinal Monseigneur Silvio. Si elle accompagne dame Iréne comme peindre, elle pourra lui servir d'informatrice. Voilà qu'elle refuse fermement ce qui lui vaut une arrestation sous un faux prétexte pour finir en prison. Qui voudrait remettre en cause la parole d'un cardinal? Et puis sous la torture, tout le monde avoue ces crimes. Par chance, ses amis sont là et vont tout faire pour changer la donne. Mais elle va passer du statut d'artiste à criminelle recherchée. Et surtout, elle va devoir quitter sa ville tant aimé et ne jamais y remettre les pieds. Adieu Léo tant aimé et tous ces amis. Voilà une triste nouvelle qui s'éclaircie avec une proposition des plus inespérée comme peintre à la cour. Kei Ohkubo montre l'importance dans l'art dans les relations diplomatiques. La photographie n'existait pas. Alors il fallait représenter les individus riches et influents et les faire connaître aux autres. L'image a toujours posséder un pouvoir important. Dans ce tome, elle montre le jeu de rivalité entre deux puissants qui ont chacun des envies de conquêtes. Il faut choisir son camp pour être dans celui des gagnants. Parfois des gens se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment comme Arte. La mangaka lui offre un autre avenir qui s'annonce très prometteur. Une étape de vie que doit accepter l'héroïne. le lecteur n'est pas pour autant mis de côté car il aura le droit à une scène où l'on fait échapper Arte de prison. Même les femmes en ont dans la culotte.
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J'ai adoré me replonger dans cette série. La vie que mène cette jeune femme est toujours aussi intéressante. de nouveaux rebondissements se produisent ce qui va la conduire vers de nouveaux horizons. On ressent toute sa sensibilité. C'est très touchant.

Le personnage de Dame Irène est très mystérieux. Elle est à la fois mystérieuse et une femme de tête. Azucena se révèle un peu plus. Elle est très courageuse et prête à tout pour Irène. On a toujours du mal à la cerner et j'espère en savoir plus sur elle dans la suite.

Les dessins sont superbes. Il y a beaucoup de détails. Les drapés sont soignés. Les personnages sont expressifs et ont des visages harmonieux. C'est très beau et de qualité.

Une série coup de coeur. Vivement la suite !