Last Hero Inuyashiki, tome 8

Un tome 8 encore une fois formidable d'intensité et de suspense ! Ichirô doit atteindre la Mairie de Tokyo avant que la fumée et les flammes n'atteignent son dernier étages où se sont réfugiées sa fille Mari et sa meilleure amie, poursuivi par Hiro qui veut lui faire la peau... L'affrontement est inévitable et de toute beauté entre le super-héros senior qui ne pense qu'à son prochain et le super-vilain junior qui pense seulement à lui, mais qui peut l'emporter des deux eux que les aliens ont rendu super-puissants et super-résistants mais de forces strictement égales ? Mine de rien, l'auteur approfondi joliment le thème de la limite entre l'homme et la machine car en situation de crise les androïdes que sont devenus Ichirô et Hiro court-circuitent les personnalités qu'ils ont copiées pour laisser faire leurs systèmes automatisés qui agissent exactement de la même manière et de la même puissance, et avec les mêmes effets et les mêmes résultats, sans prendre en compte les dangers pour les constructions qui les environnent et les populations qui les entourent... Quand le conscient s'efface l'inconscient ressurgit et c'est fatalement celui qui a la meilleure raison de vivre et non celui qui a la meilleure raison de détruire qui écourte le choc des titans pour l'emporter le plus rapidement !
Mais malgré tous ses pouvoirs que peut notre papy super-héros contre la Mort ? le miracle survient et le Japon et le monde découvre en direct-live un nouveau dieu non de colère mais de miséricorde, et celui-ci s'avère être un employé de bureau mal dans sa peau ^^

Une lecture hyper rapide, grâce ou à cause des nombreuses planches sans texte qui dynamisent la lecture... mais n'apportent rien au fond. Un peu comme les courses en bagnoles dans les films... C'est chouette un moment. Cela délasse, mais on ne peut pas bâtir son scénario ou son histoire uniquement sur cela... Ce n'est que mon avis, évidemment. Disons que je ne suis pas rassasié uniquement de bagarres ou de poursuites...

On avait laissé Hiro et Inuyashiki face à face au terme du tome 7. Dans une grande partie du tome 8 ils se lattent la gueule à grands coups d'armes de haute technologie. Et je ne peux m'empêcher de penser que les extra-terrestres devaient franchement manquer de sagesse pour mettre ce genre de technologie au service de cerveaux humains... Ce hiatus commence à me brouiller l'écoute, comme le veut la contrepèterie bien connue.

Peu de suspense également dans l'affrontement entre Hiro et Inuyashiki. Une larmichette (voir plus bas) de suspense est apportée par le destin de Mira bloquée avec ses amies dans l'incendie de la mairie. Mais j'aurais parié à l'aise sur l'issue de l'incendie dès la page 5... Donc, non, pas de suspense. Ou alors artificiellement créé par la lecture effrénée due au procédé évoqué supra de planches sans texte.

La gestion des catastrophes aériennes qui ont touché Tokyo est assez hésitante également. On circule encore très bien, les gens ont l'air détendu, cool, relax. On a quelques avions (voire bien davantage- qui se sont écrasés sur la ville et on badine encore pas mal... ça badine pas mal à Tokyo, le prochain opus des aventures de San Antonio...

Le final est plutôt bon. C'est un classique du genre. On dilue pendant 150 pages et on resserre le tout en fin de tome pour donner l'envie d'aller voir le suivant. L'épisode entre Inuyashiki et Mira, sa fille, est très bien. Un chouïa larmoyant, mais cela n'est pas trop dérangeant. Cela dit, je ne peux finalement pas me départir du sentiment que l'on aurait eu un super tome si on avait fusionné le tome 7 et le 8 en un seul avec moins de pif-paf-pouf-je-te-latte-la-gueule-espèce-de-grosse-raclure...

Mention "pas terrible" pour la couverture en couleur. C'est bien la première fois que j'apprécie autant le côté noir et blanc d'un manga.

Alors que Hiro a lancé la deuxième phase de son plan. M. Inuyashiki reçoit un coup de téléphone de sa fille prise dans l'incendie de l'immeuble où elle se trouve.
Hiro et Inuyashiki s'affrontent au risque d'enflammer et détruire toute la ville.

Un tome très graphique avec très peu de dialogue. Tout se déroule en action entre le combat de Hiro et Inuyashiki.

Le combat tant attendu entre Hiro et Inuyashiki débute enfin. Aucun des deux ne ménage sa force et ses efforts. Ils sont égaux sur l'attirail. Juste leur motivation, leur détermination et leur stratégie va les différencier. le petit vieux a un objectif à atteindre. Sa fille est en danger de mort. Il n'a pas de temps à perdre pour ça. Cela doit être cela qui lui donne l'avantage. le corps d'Hiro va tomber à moitié abîmé. Hiroya Oku ne ménage pas son lecteur avec les scènes de lutte. On a le droit à des coups de poings, des tires d'armes à feu, les jets multidirectionnels et bien entendu les invectives. le mangaka joue beaucoup avec les jeux de noir et blanc, clair et obscur. Il joue également avec des plans très cinématographiques avec des alternances de gros plans, des paysages, du découpage net d'action. On tourne les pages pris dans l'histoire. Surtout que la tension est palpable. Que les âmes sensibles se sentent rassurées car le papi est le grand gagnant. Il sauve sa fille et d'autres victimes prises dans l'incendie. En plus, il ne fait pas que les tirer des flammes, il les réanime. Les secours présents sont stupéfaits. Grâce aux individus avec leur téléphone portable, on ne peut plus rester dans l'anonymat. Qu'importe les circonstances, les gens veulent être les premiers à diffuser l'improbable. Une image sociétale malheureusement réaliste dans laquelle tous les lecteurs pourront s'identifier. Maintenant que nous sommes à deux tomes de la fin, on est curieux. D'autant plus que nous n'avons toujours pas de nouvelle de l'astéroïde.
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Encore un tome qui se lit très (trop ?) rapidement. On enchaine les scènes d'action. L'affrontement entre Hiro et Inuyashiki a enfin lieu et donne lieu à des scènes un peu ridicules heureusement la course poursuite qui s'ensuit compense un peu. Elle est haletante à cause de ce qui est en jeu et bien mise en page. Malheureusement ce n'est pas le cas lors de leur second affrontement qui est juste une espèce de course à la surpuissance, ce dont je ne suis pas fan.
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