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EAN : 9782889493562
357 pages
5 sens éditions (04/05/2022)
4.67/5   9 notes
Résumé :
Au moment de refermer les volets de la vieille bâtisse, la narratrice se souvient… Elle a 5 ans. Années 60. Au manoir, le dimanche, elle s’appelle Lucienne, fille d’Emile Marsignac, riche industriel de l’Angoumois, un homme austère et distant qui la terrorise et jamais aucun mot n’est prononcé sur les absences prolongées de sa mère. En semaine, chez Mamé sa nourrice, on l’appelle Lulu et elle grandit libre au sein d’une famille bigarrée et exubérante. Il y a Paulo e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai eu un coup de coeur pour Lulu mais aussi pour Lucienne qui raconte son enfance atypique, au moment où, avec sa soeur, elle doit décider de mettre leur père dans une maison de retraite et vendre le manoir familial !

Deux périodes s'intercalent, le présent en 1994, sa petite enfance à partir de 1960. Il y a aussi des lettres que son père avait adressé à sa mère, longuement absente pour raison de santé qui lui permettront de voir le vrai visage d'Emile Marsignac, industriel papetier à Angoulême.

Entre un père rigide, une mère absente et une soeur pas tout à fait adolescente, Lucienne a été confiée à une femme du village ouvrier où elle sera Lulu pour tous les occupants de la maison : les filles de Mamé, les enfants de l'Assistance, les enfants adoptés !

Elle aura deux maisons, deux familles, deux langages, deux vies pendant des années : le dimanche en dentelle au Manoir, gourmé et silencieux, le reste dans la modeste maison de Mamé entre rires, pleurs, promiscuité, entraide et amour.

Lucienne va raconter Lulu avec ses souvenirs et ses impressions mais avec son ressenti d'adulte et ça donne des moments truculents et remplis de tendresse !

Agnès Ollard a une plume alerte et sensible, pleine d'humour qui m'a emmené loin dans mon enfance et mes souvenirs ! Ses personnages sont finement analysés et crédibles. Avec eux on passe du rire aux larmes, de la tristesse au bonheur, d'un carcan à la liberté de l'enfance !

Une excellente découverte et un grand moment de plaisir ! je trouve très dommage qu'il n'ait pas bénéficié de plus de publicité alors qu'il est de grande qualité et admirablement écrit.

#massecritiquebabelio #dentelleetsalopette

Challenge ABC 2022/2023
Challenge Plumes Féminines 2022
Masse Critique septembre 2022
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Voilà ma grande surprise de l'année ! Une très bonne surprise !

J'ai postulé pour ce livre lors d'une masse critique. Un peu au hasard, en balayant la liste, je me suis arrêtée sur la couverture, au demeurant pas forcément attirante, voire même un peu lugubre...Elle a un côté mystérieux qui m'a attirée. Coup d'oeil au résumé et me voilà convaincue.

A réception du résultat et alors que je l'ajoute à me liste à lire, première surprise...4 lecteurs, aucun ne l'a lu, 0 critiques, 0 notes...Ah...mince, voilà un livre sorti en mai 2022 qui semble complètement hors circuit. Je cherche des avis sur d'autres sites, je ne trouve rien.
J'entame donc ma lecture sans a priori, c'est finalement une bonne chose, mais avec quand même une petite crainte. S'il est passé inaperçu, c'est qu'il doit y avoir une raison...

Tout ça pour dire, avant d'entamer ma critique proprement dite, qu'il y a des choses qui m'agacent énormément. Certains livres, avant même que l'auteur ait commencé la première phrase sont déjà vendus et survendus, et d'autres comme celui ci, qui sont des petites pépites, passent inaperçus.


"Dentelle et salopette" c'est l'histoire de Lucienne et des siens, une histoire à la fois pleine de fraicheur et pleine de profondeur.

Le livre est scindé en deux époques : les années 60 avec des chapitres consacrés à l'enfance, 1994 avec des chapitres relatant le présent de Lucienne et sa soeur, au moment où leur père entre dans l'angoissante phase du grand âge.
D'autres chapitres, sous forme épistolaire, nous éclaireront sur la personnalité du père. Ce sont les lettres écrites à sa femme qui révèleront un homme différent de celui perçu par sa fille.

Lucienne est née en 1954, elle est la seconde fille d'Emile Marsignac, riche industriel de la ville et de Jeanne, son épouse.
Mais Jeanne est incapable d'élever sa fille. Vous découvrirez pourquoi si vous lisez le livre.
Lucienne, dite Lulu est donc élevée par Mamé, une nourrice qui accueille également des pupilles de la nation. Elle oscille entre cette maison modeste pleine d'amour et le manoir de son père le dimanche où l'ambiance lui semble pesante.

C'est un régal que cette partie de lecture qui va vous plonger dans l'enfance des années 60, les souvenirs d'une époque qui n'est plus, des personnages hauts en couleur et je pense surtout à Mamé, cette "maman/nounou" au grand coeur et aux expressions un peu désuètes aujourd'hui qui font sourire mais qui font mouche. Bien que je sois née un peu plus tard, j'y retrouve des parfums d'enfance et je m'y sens bien.

Mais j'ai aussi aimé retrouver Lucienne à l'âge de 40 ans, Lucienne qui se retourne sur le passé et qui comprend certaines choses.

Un roman très émouvant qui aborde beaucoup de thèmes, notamment les relations père-fille, à l'instar d'autres romans actuels très connus et de façon toute aussi convaincante.

Merci à Babelio et aux Editions 5 sens pour cet envoi. Ce roman mérite vraiment d'être lu !

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Parfois on se demande pourquoi un roman passe inaperçu. Bien sûr, il y a tellement à lire ! Mais celui-ci vaut le détour tant par le fond que par la forme.
1994, deux soeurs se retrouvent face à une terrible décision. Leur père n'a plus toute sa raison et il faut dénicher une maison de retraite car il n'est plus possible pour lui de rester seul. Irène, l'aînée est prête à faire les démarches, à placer le paternel, « on n'a pas le choix, il le faut »… Pour Lucienne, la plus jeune, ce n'est pas la même chose. Cet homme distant, son Papa, elle l'a peu vu. Elle était placée chez Mamé quand elle était petite. Une mère absente, souvent malade et un père défaillant, débordé par son travail de « patron ». Alors Lucienne est devenue Lulu chez sa nourrice. Elle a côtoyé les petits de l'assistance qu'elle gardait, elle bondissait, chantait, riait, heureuse. C'est elle qui raconte, car le passé remonte au moment de fermer les volets de l'habitation familiale.
L'histoire alterne 1994 et les années 60 où on suit l'enfance de Lucienne (née en 1954) partagée entre deux maisons, deux mondes, deux vies totalement opposée…. Au manoir, c'est la rigueur, chez la nounou, la fantaisie. On découvre en plus des lettres du Papa. Il a écrit à ses filles avant de perdre la tête complètement, à sa femme pendant les années où elle n'a que très peu été présente. Ces missives permettent au lecteur et à ses filles de découvrir un homme qui n'a rien à voir avec celui qu'on pense connaître.
Les secrets de famille, ce qui s'est passé pendant la guerre, les non-dits, les qu'en dira-t-on, ce qu'on dit, ce qu'on tait, ce qu'on voudrait dire et qu'on ne répète qu'à quelques-uns…. Agnès Ollard explore les relations familiales avec délicatesse, finesse. Son ton est très juste, teinté d'humour et de dérision mais toujours très bien dosé.
Son texte est non seulement équilibré entre les différents aspects (passé, présent, courriers) mais surtout intéressant par les thèmes abordés. Même teintées d'humour, les réflexions sont complètes, riches, porteuses de sens. Les personnages ont du caractère, de la profondeur, leur comportement est analysé par rapport à ce qu'ils vivent, ce qu'ils subissent. Ils sont « vivants » comme s'ils existaient réellement.
Ce récit est magnifiquement écrit. le vocabulaire est ciblé et de qualité (avec quelques mots charentais que j'ai entendu dans la bouche de ma grand-mère). L'orthographe également et c'est à souligner car ce n'est pas toujours le cas. J'ai lu que l'auteur avait travaillé en psychiatrie. Je pense que cela joue sur son approche de ses personnages. Elle les « cerne » tout de suite dans leurs ressentis, leurs émotions et c'est pour cela qu'elle les rend « palpables ».
Je suis rentrée à petits pas dans cette famille, j'ai aimé faire connaissance avec tous ceux qui la composent, avec leurs voisins et leurs amis, et je les ai quittés à regret. Empli de douceur, de pudeur, ce recueil est une magnifique découverte et je suis contente de l'avoir lu.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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La lecture de ce livre touche au plus profond de l'enfance et des souvenirs
Une sensibilité et délicatesse dans chaque ligne de ce récit
des personnages touchants par leur fragilité, leur histoire..

Ce livre est un pur moment de plaisir et une fine analyse de l'humain!

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Dentelle et salopette d'Agnès Ollard gagné lors de la masse critique de septembre 2022.
Lucienne Marsignac nous raconte son enfance, ses 2 enfances. Elle est la fille d'un riche industriel chez qui elle mange tous les dimanches midis et la semaine elle vit chez sa nourrice, Mamé. le dimanche elle s'appelle Lucienne et la semaine Lulu.
Elle nous raconte avec beaucoup d'humour et d'espièglerie mais aussi de tristesse et de gravité la vie des années 60 en Charente. Et on grandit avec elle.
J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Agnès Ollard et j'ai aimé tenir la main à Lucienne -Lulu
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La lecture de ce livre touche au plus profond de l'enfance et des souvenirs
Une sensibilité et délicatesse dans chaque ligne de ce récit
des personnages touchants par leur fragilité, leur histoire..
Ce livre est un pur moment de plaisir et une fine analyse de l'humain!
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