Onfray connait bien
Sade, il l'avait déjà provoqué en duel dans son livre «
le souci des plaisirs, construction d'une érotique solaire », dans son dernier opus : «
la passion de la méchanceté » c'est avec une fougue et une énergie communicative qu'il empoigne le mythe du Divin Marquis et en deux cents pages lui fait mordre la poussière.
Bon professeur
Onfray interpelle
Guillaume Apollinaire responsable de la construction du mythe et déconstruit méthodiquement la légende d'un
Sade libertaire, féministe, précurseur, surréaliste, victime vertueuse incomprise. Il monte donc sur le ring, boxe donc contre
Apollinaire, mais aussicontre
André Breton,
Georges Bataille,
Roland Barthes,
Jacques Lacan,
Gilles Deleuze,
Philippe Sollers ou
Jean Paulhan, demande l'aide de Camus,
Queneau, Hanna Arendt,
Nietzsche ou
Pasolini et après un beau combat, nous livre, comme à son habitude un formidable petit livre passionnant et passionné qui nous rend plus intelligent.
On se souvient de la phrase culte de « L'homme qui tua Liberty Valence » le film de
John Ford : « Si la légende est plus belle que la vérité, alors imprimons la légende ». Dans sa contre-histoire de la littérature consacrée à
Donatien Alphonse François de Sade,
Michel Onfray, philosophe justicier, choisi, lui, comme toujours d'imprimer la vérité.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi.. Commenter  J’apprécie         172