En fait, mon nom importe peu. Mon nom c'est la seule intimité qui me reste. Les clients eux s'en foutent pas mal. Ils paient. Je les fais jouir. Et ils s'en vont comme si de rien n'était. C'est tout. (p.19)
Je reconnais par coeur toute les recoins de c'est dessert de béton Tous les visages . tous les caprice des la clientele . La ville est un triste tableau ou les betes et les humains mangents et font leur besoins dans les meme plat. font la paire
Un caca-sans-savon est un enfant de père inconnu. (p.93)
Les hommes ont ce regard diabolique devant les fesses bombées des femmes. (p.74)
Les choses qui vont traverser le temps, ça commence souvent par une blague, une plaisanterie, puis ça devient sérieux, inévitable. Ça va de soi. Au début, je croyais vraiment que c'était une plaisanterie, une de ces blagues qu'on raconte sur un ton sérieux pour mieux surprendre ceux qui écoutent, un simple moment d'égarement, qu'elle ne voulait pas réellement être une pute, que ça allait passer. Mais elle ne mit pas longtemps à apprendre à se vendre, du moment où elle a su qu'une vraie pute ne regarde jamais en arrière, s'assume complètement. Que c'était terminé entre elle et sa mère. Elle avait fait son choix. Putain for life.
Imprime ça bien dans ta petite tête de pute, petite. Ne demande jamais à un client d'être gentil avec toi. Le jour où tu mettras à nu ton talon d'Achille, tu seras piétinée. C'est juste un inconnu, un étranger qui paie pour un service. Au moment où il te balance, c'est ton homme. Fais en sorte qu'il en tire le maximum de plaisir, et toi le maximum de fric. Tu n'as pas d'autres garanties. (p. 82)
Le professeur avait l'habitude de voyager. La première chose à faire, explique-t-il, quand on arrive dans une ville étrangère, c'est de trouver un bordel. (p. 80)
La poésie n'est pas censée comprendre. Seulement sentir. Sentir jusqu'à pleurer ou vomir. (p.25)
Les clients. Rien que des fils de pute qui augmentent le prix encore et encore s'il le faut pour te posséder, te prendre davantage dans tous les sens, te demander d'aboyer comme une chienne, d'être une chienne. Pour avoir tout. Et laisser après la charogne aux chiens. Qui pensent qu'avec leur argent ils peuvent même arriver à saisir l'immense infini qu'est le coeur d'une femme. (p.65)
La ville, décombres, déchiquetée, saturée de morts connus, inconnus, synthétisés, dessinant toutes sortes géométriques.