L'ambition, comme le courage, est une vertu vide : elle est digne d'estime lorsqu'elle est au service d'une grande cause; elle est haïssable si elle tend à blesser, à humilier, à détruire.
L'argent est nécessaire et indispensable pour ceux qui n'en ont pas. Il suffit d'en avoir pour qu'il ne serve plus à rien...
Ecrire, en tout cas, ce n'est pas écrire pour soi, comme le prétendent les menteurs et les benêts, c'est écrire pour les autres, c'est être jugé, c'est se précipiter d'avance -quelle idée ! -, avec un zèle suspect et franchement déplaisant, au-devant des jugements des lecteurs, des critiques, dans les meilleurs des cas de la postérité.
Ecrire, C'est donc toujours donner quelque chose de soi, c'est tirer de son fonds propre et de son expérience quelque chose qui va se figer définitivement dans l'immobilité de l'écriture. Ce n'est que la matière du récit qui peut se rapprocher plus ou moins des événements de la vie réelle.
La curiosité, l’envie, l’insatisfaction – et peut-être aussi la paresse – me poussèrent enfin presque irrésistiblement à écrire un roman. Je n’avais, Dieu et les critiques me pardonnent, à peu près rien à dire. A peu près rien ? Rien. Rien du tout. J’avais peu lu et je n’avais pas vécu. J’aimais bien le soir qui tombe, la Provence, le bord de la mer, j’aimais beaucoup le soleil. J’avais eu deux ou trois aventures qui n’avaient pas toujours – loin de là – été à mon honneur. J’écrivais comme un autre. A peine mieux. C’était peu pour faire un bon livre. (…) Bref, tout cela n’était pas grand-chose. L’important résida pour moi dans la page blanche, dans l’éditeur et dans la correction des épreuves. C’est dire la profondeur de l’inspiration.
L'argent constitue de nos jours le premier problème auquel chacun de nous doit faire face dans l'organisation de sa vie.
En un sens, bien entendu, un écrivain ne parle que de lui, puisque c'est lui qui écrit. L'écriture la plus formelle, la plus désincarnée renvoie elle aussi à son auteur. Il a beau se coucher, il est là. Et son souci de se dissimuler est encore une caractéristique et qui le révèle tout autant que les effusions les plus personnelles.
Parce qu'il est peut-être bon et juste et nécessaire, mais il est cruel, que l'éveil des enfants soit la mort des parents.
La curiosité, l’envie, l’insatisfaction – et peut-être aussi la paresse – me poussèrent enfin presque irrésistiblement à écrire un roman.
Découvrir le monde, c'est voir ce que les gens font de leur vie.