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EAN : 9782878271607
184 pages
Rackham (13/04/2013)
3.81/5   52 notes
Résumé :
Polly, Moho et Piter, trois amis qui se sont perdus de vue depuis plusieurs années, se retrouvent pour exaucer le vœu de Héctor, leur ami commun décédé peu de temps auparavant. Dans ses dernières volontés, Héctor les a désignés pour disperser ses cendres dans un lieux mystérieux, indiqué par une croix sur une carte. Surpris et perplexes, les trois protagonistes se préparent à ce qui s’annonce comme un long et ennuyeux voyage en voiture sans se douter qu’il va vite ê... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'histoire de trois amis qui ne se sont pas vus depuis 5 ans, d'un long périple de 7 jours pour accomplir la promesse de leur ami décédé, d'un singe de cirque funambule, attachant et chapardeur et de 2 gros durs, à la façon Dupond et Dupont version ZZ-top.
C'est à Polly que les parents d'Hector ont confié les cendres de leur fils. Selon ses dernières volontés, il tenait à ce que ses 3 amis dispersent ses cendres dans un endroit bien mystérieux, marqué seulement d'une croix sur une carte. Polly, experte es-café (elle a fait l'école avec Georges!), contacte ainsi Moho, expert lui en galère en tout genre, soit disant journaliste et interviewer dans la musique et Piter, ancien infirmier devenu héritier de la maison des personnes âgées dont il devait s'occuper, affublé de son singe savant Andrès.
En premier lieu, aucun des 3 n'est prêt à entreprendre ce voyage. Et pourtant, ce périple de 7 jours les conduira dans des endroits insolites ou miteux, voire glauques. de petits moments tranquilles à la révélation de ce que fait les uns ou les autres, de surprises en inquiétudes, de rigolades en engueulades, une amitié profonde et sincère risque bien de se former à nouveau...

Alvaro Ortiz nous offre une bien jolie histoire d'amitié, d'aventures et de rencontres, le tout parsemé ici et là de bons sentiments, d'humour, d'amour et de respect. Ces 3 amis, plus un avec le singe, nous entraînent dans un road-movie original, subtil, fantasque, presque surnaturel puisqu'ils ne comprennent pas de prime abord pourquoi leur ancien ami leur a confié cette mission. Bien au-delà de cette escapade, c'est tout un chacun qui va se révéler, se dévoiler et dire ce qu'ils ont sur le coeur. On s'amuse à reconnaître quelques références cinématographiques ou musicales que l'auteur a subtilement distillées. Avec un format original, allant jusqu'à 20 cases par page et se chevauchant pour se recouper, un dessin parfois minimaliste mais très expressif et des couleurs élégantes, cet album au final touchant ne finira pas... en cendres!

Cendres... à disperser...
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« Polly, Moho et Piter, trois amis qui se sont perdus de vue depuis plusieurs années, se retrouvent pour exaucer le voeu de Hector, leur ami commun décédé peu de temps auparavant. Dans ses dernières volontés, Hector les a désignés pour disperser ses cendres dans un lieux mystérieux, indiqué par une croix sur une carte. Surpris et perplexes, les trois protagonistes se préparent à ce qui s'annonce comme un long et ennuyeux voyage en voiture sans se douter qu'il va vite être parsemé d'embûches… » (extrait du synopsis de l'éditeur).

-

Alvaro Ortiz est un auteur espagnol qui, malgré ses publications en Espagne depuis 2005, arrive seulement en France. En 2009, il publie Julia y la voz de la ballena qui lui vaut d'être Lauréat du meilleur auteur Révélation en 2010 au Salon del Cómic de Barcelone… une reconnaissance qui l'aide à exporter ses albums en dehors des frontières hispaniques. En 2011, il est accueilli en résidence à la Maison des Auteurs d'Angoulême. Il en profite notamment pour réaliser Cendres, un album qu'il aura mis 1 an ½ à réaliser. Paru en France en avril 2013, il a depuis été primé le 2 mai dernier en Espagne.

Un ouvrage étrange dont la première partie prend la forme d'un prologue illustré qui installe et présente les quatre personnages principaux : Polly et son sale caractère, Moho et son côté baroudeur, Piter et sa placidité, Andrès (le singe de Moho) dont la présence a une influence non négligeable sur la suite des événements. Hector, l'ultime protagoniste de l'intrigue, est décédé mais sa dernière volonté sert de point d'ancrage à la reformation de ce groupe d'amis. Malgré tout, Hector est donc l'élément fédérateur, celui qui rassemble et qui donne un objectif précis : atteindre ce fichu « X » qui fera pester Polly à plusieurs reprises. L'univers ainsi créé par Alvaro Ortiz m'a séduite dès le départ. le récit est entrainant et les couleurs associées au récit donne à cette histoire un côté intemporel, voire universel. Potentiellement, on pourrait tous être amenés à se retrouver confronté à cette situation. Peu à peu, Ortiz va fouiller la psychologie de ses personnages. Ils nourrissent tous une culpabilité réciproque d'avoir rompu leurs liens d'amitié ; entre relation affective, opportunité professionnelle, voyage en Angleterre… tous ont des raisons qui justifient plus ou moins cette rupture. le fait de devoir se côtoyer, par la force des choses et respecter la volonté d'un disparu complique la situation. L'espace restreint de la voiture les oblige à communiquer, ne serait-ce pour tuer le temps… et avouer sa part de responsabilités dans le fait que personne n'a cherché à faire d'efforts pour garder contact n'est pas facile. Polly se réfugie derrière son sale caractère pour éviter le sujet, Piter rumine sa culpabilité et Moho, fidèle à lui-même, est irritant tant il donne l'impression que rien ne l'affecte.

Pourtant, dès l'introduction, j'ai été mise en difficulté par la forme du récit en lui-même. Il se construit par bribes et se pose tantôt sur le trio et l'avancée de leur voyage, tantôt revient sur le passé (et s'arrête sur chaque histoire individuelle), tantôt fait des diversions sur Brève histoire de la crémation (un ouvrage de Lázaro Vitro ; je ne suis pas parvenue à trouver trace de cet ouvrage sur le web )… Ces écarts narratifs m'ont perdue.

Enfin, un mot quant au travail graphique d'Alvaro Ortiz qui m'a beaucoup aidé dans la lecture, permettant ainsi que celle-ci ne m'échappe pas totalement. La place et la taille de chaque case font que l'organisation de chaque page innove en permanence. Ainsi, le lecteur est face à une structure de page qui fluctue au gré des humeurs des personnages, ce qui se répercute sur le rythme de l'histoire. En cela, le style emprunté par l'auteur sur cet album mais fait fortement penser à celui de Jon McNaught sur Automne. Les couleurs sont chaleureuses, les petites cases nous invite à scruter les détails qu'elles pourraient contenir, les grandes cases voire les pleines pages nous permettent de marquer un temps d'arrêt pour réfléchir et s'approprier cette réflexion. le trait est simple, les expressions de visages sont réduites à leur strict minimum mais cela n'empêche pas le lecteur de ressentir les tensions et les émotions.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Je remercie Masse Critique de m'avoir permis de découvrir cette BD. Cependant, mon avis est très mitigé concernant ce livre d'Álvaro Ortiz.

Déjà, les illustrations sont moches. Voilà, c'est dit. Melina et Polly se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Les personnages ont des visages inexpressifs. Les couleurs sont ternes. Même si cette BD raconte un road-trip entre copains, je n'ai pas voyagé, je n'ai pas rêvé, parce que c'est beaucoup trop sombre. du gris, du vert kaki, du noir, de temps en temps de du rose pastel, et voilà, nous avons la palette de couleur qui constitue "Cendres". Alors c'est vrai que le titre ne laissait rien présager de très coloré, mais tout de même... Ca lasse au bout de quelques pages.

Si on met de côté l'aspect esthétique pour s'occuper de l'aspect narratif, hé bien... Ce n'est pas beaucoup plus brillant. Il y a beau avoir des rebondissements (des histoires de drogue, de course poursuite, un cliff-hanger, un petit singe facétieux,...), je me suis beaucoup ennuyée en lisant cette BD. Il ne s'y passe rien ou pas grand chose, les flashbacks et les morceaux d'histoire de la crémation ne parviennent pas à arracher le récit à son déroulement linéaire. A vrai dire, ces flashbacks sont parfois à la limite du hors-sujet.

J'ai tout de même attribué 3 étoiles à "Cendres", en raison de quelques pépites de poésie qui s'y trouvent, et pour l'originalité de la mise en page. Pour une raison que je ne m'explique pas, j'ai ressenti un frisson en refermant la dernière page. Et pourtant, je ne vous mens pas : je me suis beaucoup ennuyée...
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J'ai bien aimé l'histoire, la façon dont les personnages sont amenés et dont certains éléments que l'on ne comprend qu'à la fin sont disséminés tout au long de l'album. le parti pris, un peu déceptif pour le lecteur, de ne dire ni pourquoi les amis sont devenus amis, ni pourquoi il se sont perdus de vue, ni de quoi Hector est mort, m'a finalement bien plu, ça attise la curiosité et fait travailler l'imagination.
Au niveau graphique, j'ai bien aimé les traits simples et les petites cases qui forment parfois une image plus grande. C'est un procédé que je trouve visuellement très intéressant. Cependant, c'est surtout l'histoire qui m'a plu. J'y ai toutefois trouvé une incohérence qui m'a un peu dérangée :
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"Cendres", comme son titre l'indique, a un rapport direct avec la crémation. Où, comment, à cause d'un ami commun décédé, trois loosers vont se retrouver et devoir disperser le contenu d'une urne funéraire dans un endroit inconnu et lointain. Réunis par cet étrange coup du destin, Moho, Polly et Piter vont vivre pendant quatre jours, une drôle d'aventure sous la forme d'un road movie, accompagnés d'un singe et poursuivis par deux étranges barbus, vraisemblablement fans de ZZ top. Ce qui paraissait être au départ une histoire d'amitié et de retrouvailles, vire très vite au roman noir assez rock'n roll et finit...non, je ne raconterai pas la fin, à la tonalité assez surprenante.
Alvaro Ortiz est un jeune auteur espagnol et il est évident que la BD est son mode d'expression. Son récit est dense et remarquablement maîtrisé tant dans la narration que dans la construction. Les personnages taillent la route, filant droit (ou presque) vers leur but, alors que le récit lui se permet, brillamment et subtilement, de prendre des chemins détournés. de nombreux retours en arrière sur le passé des protagonistes nous aide à mieux cerner chacun des personnages. Et sans alourdir le récit, ni ralentir l'intrigue, l'auteur arrive à nous conter en même temps une histoire de la crémation assez humoristique, allant jusqu'à chez Courtney Love sniffant un peu des cendres de Kurt Cobain... (rock'n roll je disais plus haut...).
La mise en cases est très réussie aussi, alternances de petites cases et de plus grandes toutes dans des pastels un peu automnaux, de découpages d'une même image en plusieurs vignettes, obligeant le lecteur à s'attarder sur un détail qu'il aurait peut être zappé autrement. Cela donne une densité plus forte à cette histoire d'amitié aux multiples rebondissements et réussit à emporter le lecteur jusqu'au bout sans le moindre ennui.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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critiques presse (1)
BulledEncre
05 juin 2013
Dans la veine des meilleurs films indépendants américains, un album touchant et original.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ça commence par trois amis qui ne se sont pas vus depuis près de cinq ans et qui se chamaille dans une voiture. Sept jours de voyage et des tas de kilomètres en perspective pour aller à un point X marqué sur une carte. Voilà en gros de quoi il retourne, mais il est aussi question de mensonge, de mort, de gros durs avec des chapeaux de cow-boy, d'un marin et sa fille, d’incendies, d'un singe.
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Que dire de quelqu'un qui vient de mourir? Que dire sans tomber dans "c'était un type formidable"? "Un excellent ami"... et des clichés débiles de ce genre... Que dire de quelque que tu n'as pas appelé depuis cinq ans...et qui veut tout à coup que tu disperses ses cendres?
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Une nuit, ils ont eu une révélation quasiment mystique : ils ont pris conscience que le monde était très vaste et qu'ils devaient peut-être aller voir du pays.
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- Pourquoi tu nous racontes ces conneries ? Hein ?
- Pour rien, putain... pour rien... juste pour... le plaisir de raconter...
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Il ne manquait qu'un nain en train de danser pour qu'on se croie dans un film de David Lynch.
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Videos de Alvaro Ortiz (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alvaro Ortiz
Álvaro Ortiz en GRAF Barcelona 2013
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