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sur 234 notes
Ayant adoré Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka, j'attendais beaucoup de Quand l'empereur était un dieu. Il s'agit en fait de son premier roman (publié aux Etats-Unis en 2002), mais l'intrigue se situe après l'histoire contée dans Certaines n'avaient jamais vu la mer qui se terminait sur la déportation des Japonais dans les camps.
Ici, nous suivons "la femme", "le fils" et "la fille" du lendemain de l'attaque de Pearl Harbor jusqu'à la fin de la guerre : leur préparation avant le départ dans les camps, le long voyage en train, la vie dans un camp au milieu du désert - rythmée par l'attente - puis, enfin, le retour à la maison et les tentatives pour reprendre le cours de leur vie là où ils l'avaient laissée, malgré l'attitude de leurs anciens voisins et amis. En arrière-plan, la présence du père, ou plutôt son absence, car il a été arrêté par les autorités il y a si longtemps que les enfants commencent à oublier ses traits.
Ce roman m'a beaucoup plu, par son sujet tout d'abord, rarement abordé, puis par son ton, limpide, élégant. Les émotions sont là, à fleur de peau, et l'anonymat des personnages principaux leur donne une portée universelle. le fait de parler également des tortures infligées aux soldats américains par les soldats japonais permet d'expliquer l'animosité des américains face à leurs voisins et de nuancer les propos ; pendant cette période de troubles il n'y a pas eu les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, tout le monde a souffert, et au final ce sont les enfants qui ont vécu la plus grande injustice à cause d'évènements qui les dépassaient...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Un livre sans intérêt à cause du style froid et plat de l'auteur.
Pourtant le sujet était passionnant mais l'auteur n'en a rien fait en le prenant par le petit bout de la lorgnette. Inutile de penser que l'on va apprendre quelque chose sur l'histoire du Japon ou des Etats-Unis dans ce roman.

Bref : déception
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Il y a un avant, un pendant et un après dans ce premier roman de Julie Otsuka. Il y a le 7 décembre 1941 et Pearl Harbor et l'internement et le regroupement des Japonais résidant aux USA. Par le regard du petit garçon d'une de ces familles bannies à l'intérieur du territoire parce que Japonais et susceptibles de vénérer l'empereur ou le drapeau du soleil levant, nous suivons l'exil intérieur de cette famille de laquelle le père a été enlevé et ne reviendra, détruit, qu'à l'issue du conflit mondial.

Peu d'intrigue, peu de mouvement : j'ai failli lâcher mais me suis arrêté sur cette simplicité dans l'expression, ce discours quasi enfantin qui marque l'incompréhension et l'appréhension, qui espère seulement un retour à la normale, la fermeture de la parenthèse…

Avant, pendant et après un pan de l'Histoire mal connue qui se termine ici par un chapitre sublime de force contre le racisme et finalement une lecture intéressante.


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Ce livre raconte l'histoire peu connue des camps d'internement destinés aux japonais vivant sur le sol américain juste après l'attaque de Pearl Harbour.
L'auteur dépeint avec un certain détachement les personnages de cette famille japonaise. J'ai eu le sentiment que ces derniers ne ressentaient aucune émotion suite à leur détention abusive mais ensuite j'ai compris qu'il s'agissait surtout de pudeur. Et pourtant, on ressent tout au long du livre leur détresse dans ces non-dits..
Ce livre ne peut laisser indifférent et il fait partie des livres que j'ai adoré.
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Il s'agit dans cet ouvrage de dénoncer les exactions commises après l'attaque de Pearl Harbour contre les japonais qui vivaient aux Etats Unis. Sujet intéressant et nécessaire à connaitre, mais qui est trahi par une écriture froide, descriptive qui nous prive d'affect envers cette famille contrainte d'abandonner sa maison et emprisonnée pendant plus de trois années dans un camp au milieu du désert de l'Utah. Les protagonistes sont, la femme, la fille, le garçon, le père, pas de nom, pas de prénom. Tout est dénué de sentiments, froid, glacial, sidérant comme ce que vivent ces personnages pendant cette période trouble de la seconde guerre mondiale. Notre connaissance de ce qui s'est passé, nous permet de comprendre l'histoire, sinon rien n'est dit clairement. Aucune révolte, juste des faits, leur vie de déportés décrite chirurgicalement. Seul, le dernier paragraphe de quatre pages : "Aveux" est un cri de révolte contre ce que les américains ont fait subir aux japonais qui vivaient sur leur territoire et pour certains depuis de nombreuses années.
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Pendant la deuxième guerre mondiale, après l'attaque américaine sur Pearl Harbour (décembre 1942) les Américains ont interné dans des camps de prisonniers les personnes d'origine japonaise vivant dans le pays. Ils étaient accusés d'être des espions à la solde de l'empereur, une cinquième colonne préparant l'invasion des Etats-Unis.

Dans Quand l'empereur était un dieu, Julie Otsuka raconte l'histoire d'une famille japonaise de Berkeley. le père a été arrêté au lendemain de Pearl Harbour. La mère et ses deux enfants (11 et 8 ans) sont déportés quelques mois plus tard vers un camp situé dans le désert de l'Utah. Tous ne seront libérés qu'après la fin de la guerre, plus de trois ans plus tard.

Julie Otsuka écrit dans un style apparemment détaché. Les personnages ne sont jamais nommés. Ils sont désignés comme "la femme", "le père", "la fille", "le garçon". Malgré cela ils apparaissent comme très vivants et il n'y a rien de froid dans la narration grâce notamment aux dialogues particulièrement bien observés entre le frère et la soeur ou entre les enfants et leur mère. Sans s'appesantir l'auteur dit très bien les difficultés de l'internement et de la séparation d'avec le père puis du retour à une vie normale, entourés de voisins qui vous regardent de travers. J'ai beaucoup aimé ce petit livre.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Livre lu en 2013, critique rédigée pour la notice de mon club lecture :
" Au lendemain de Pearl Harbour tout japonais vivant en Amérique était considéré comme un traître.
Inspirée par la vie de ses grands-parents, Julie Otsuka nous raconte comment cette famille a été séparée :
le père se voit embarqué un soir tandis que la mère et les enfants sont déportés dans un camp d'internement après un ordre d'évacuation.
Récit de privations et de souffrances au quotidien.
C'est une famille brisée qui se retrouve trois ans plus tard et qui doit se réintégrer dans une vie normale."
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Il ne fait pas bon être d'origine japonaise aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale. Car les Etats Unis et le Japon sont en guerre. Ainsi un matin, une famille assiste impuissante à l'arrestation de l'homme du foyer, qui part les pantoufles au pied et sans se retourner. Jusqu'à son retour, la famille vit avec l'omniprésence de ce père et de ce mari aimé. le fils en rêve et le voit à chaque pas. Mais la femme et les enfants devront eux aussi emprunter le «convoi» qui les mènera dans un camp de concentration à l'usage des citoyens japonais. Jusqu'au retour et aux retrouvailles, le père retrouvant enfin les siens, au cours d'une scène qui est certainement la plus émouvante du livre.

On a le sentiment de tenir dans ses mains un grand roman bien qu'il soit court et très rapide à lire. Il éclaire sur une période de l'histoire méconnue et la romancière a mis beaucoup de son passé familial dans ce récit au style épuré, qui dit plus que de longs discours. Car cette famille paisible, broyée par l'histoire, nous touche de façon subtile grâce à un récit digne et admirable. Un des plus beaux livres que j'ai lus.
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1942. Pearl Harbour. Désormais les Américains d'origine japonaise sont suspects de pactiser avec l'ennemi. le FBI sépare les hommes adultes de leur famille, les dépossède de tous leurs droits et les enferme, pour leur arracher des aveux. Femmes et enfants de leur côté sont parqués pendant trois longues années dans des camps plantés au milieu des plaines désertiques de l'Utah.
Ce court roman raconte avec une grande sobriété et retenue l'histoire d'une de ces familles stigmatisées et confrontées du jour au lendemain à l'incertitude et l'ennui de l'attente, à l'indifférence, aux privations, et au bouleversement d'une vie jusqu'à là sereine.
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À travers le quotidien d'une famille nippo-américaine envoyée dans un camp d'internement durant la Seconde Guerre mondiale, Julie Otsuka nous parle de la peur de l'autre, du rejet et de la stigmatisation mais aussi de l'oubli. Des descriptions qui laissent peu de place aux sentiments. Aucune rancoeur en tout cas, pourtant l'émotion est présente, elle semble juste enfouie. On peut parfois penser que l'auteur survole trop certains points, notamment la fin, mais cela contribue aussi au charme du récit.

Au-delà des nombreux thèmes que le livre aborde, on retient surtout ceux plus actuels de la peur d'autres civilisations, d'autres cultures. Mais aussi celui de l'intégration, parfois difficile et complexe. Si les erreurs d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes que celles d'hier, l'homme apprend-il réellement de son passé ?
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