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3,71

sur 235 notes
Petit roman que l'on lit très vite. Il est intéressant d'aborder ce côté de l'Histoire américaine peut abordé dans les romans contemporains.

Pendant 3 ans, une famille japonaise qui est complètement dépersonnalisée (on ne connaît pas leurs prénoms) se retrouve enfermée dans un camps pour « ennemis de la nation ». On est en effet durant la période de la Seconde guerre mondiale.

Je regrette tout de même le manque de profondeur de ce texte. On reste sur notre faim. le sujet est abordé de manière superficielle et l'on n'apprend pas grand chose finalement.

Si cette thématique vous intéresse, je vous conseille de lire « Si loin de vous » de Nina Revoyr.
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L'auteur évoque une partie de l'histoire dont on n'entend pas trop parler. Je connaissais un peu ces événements grâce à un épisode de «Cold case», l'épisode 11 de la saison 5: «Famille 8108». Je suis surprise que cette partie de l'histoire ne soit pas davantage connue. Cet épisode n'est pas glorieux pour les États-Unis, mais ce n'est pas une raison suffisante, étant donné que nous connaissons d'autres moments où ils s'illustrèrent par de la répression extrêmement abusive...

L'auteur ne tombe jamais dans le pathos, et pourtant, il y aurait de quoi. Elle use d'un style à la fois simple, percutant, et dépouillé, afin de plonger le lecteur dans la vie de ces personnages.
Ceux-ci agissent parfois de manière qui pourrait paraître insensible. Je pense notamment à ce qui est fait aux animaux dans le chapitre 1. La femme ne pouvait pourtant pas agir autrement. Son apparente absence d'émotions est plutôt, je pense, un signe de douloureuse résignation. Son mari ayant déjà été arrêté, elle sait ce qui l'attend...
[...]
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Un petit bouquin obligatoire pour prendre connaissance d'une sombre page de l'histoire US : après Pearl Harbor, tous les américains d'origine nippone sont évacués dans des zones de regroupement, bref en d'autres termes, déportés dans des camps de concentration.
D'une voix blanche, Julie Otsuka nous conte l'horreur tranquille vécue par ses grands-parents.
Presque sans émotion, elle décrit le quotidien le plus banal. le plus terrible.
Derrière un style d'apparence glaciale, couve l'émotion.
Alors, pour ne pas rester aveugle, il faut lire ce petit bouquin qui cache sous son écriture d'apparence froide et placide, un véritable réquisitoire.
Une belle histoire humaine aussi.
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Ce livre se présente davantage comme un témoignage de ce que la famille a vécu que comme un roman. La narration est très linéaire et plate, sans aucun effet de style. le texte fait la part belle aux descriptions de gestes, de pensées ou de décors, l'auteure évoquant tour à tour le vécu des différents protagonistes, avec très peu de dialogues.

J'ai été interpellée par le fait que les personnages ne sont pas nommés, l'auteur les évoquant en ces termes "la fille", "la mère", etc. provoquant une certaine distance vis-à-vis des personnages. du coup, en tant que lectrice, j'ai trouvé très difficile de m'attacher et de m'identifier aux membres de cette famille déracinée.

Le roman est construit de façon particulière puisque l'histoire commence avec le déménagement de la famille, on est directement dans les gestes concrets du quotidien, sans qu'aucune mise en contexte ne vienne éclairer le lecteur sur l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais. S'il n'a pas lu la quatrième de couverture, le lecteur peut rester longtemps dans le flou, d'autant qu'on ne sait véritablement pourquoi ils sont déportés dans le désert.

Bref, un roman bien éloigné de celui que j'avais lu précédemment et qui me laisse avec un goût de déception...
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A la suite de la visite au musée du Jeu de Paume de l'exposition des oeuvres de Dorothea Lange (à ne pas manquer) j'ai trouvé à la librairie du musée ce petit livre consacré à la déportation des Américains d'origine japonaise après l'attaque de Pearl Harbor.

Les images sont plus convaincantes que les mots, mais les deux sont puissamment complémentaires. le livre retrace la vie d'une famille avant pendant et après cette longue période (plus de trois ans) de vie en camp de déportation (pour ne pas écrire concentration, trop marqué camp de la mort). Il manque un peu d'émotions, suggérées plus qu'exprimées.Pourquoi tant de froideur?

J'ai été surpris que plusieurs critiques sur Babelio font état de déportation de Japonais, alors qu'il s'agit bel et bien d'Américains (c'est écrit dans le texte). Malheureux contre sens. Erreur funeste.
Et en ce temps là, Trump était encore loin de la Maison Blanche.
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Que cela fait du bien de retrouver la littérature japonaise avec sa sensibilité, sa simplicité et sa capacité à nous émouvoir. J'avais beaucoup apprécié Certaines n'avaient jamais vu la mer, et j'ai été convaincu par cette nouvelle lecture de cette auteure.

On suit avec une distance pudique le devenir d'une famille japonaise installée à Berkeley. de l'arrestation du père dont ils ne reçoivent que des courriers censurés aux retrouvailles trois années plus tard, l'auteur aborde le périple de ces japonais vivant aux Etats-unis durant la seconde guerre mondiale et déplacés dans des camps de « concentration ».

Des premières pancartes d'avertissements à celles d'interdictions, le quotidien des japonais se compliquent en raison du conflit. Les amis d'hier vous regardent avec suspicions – sont-ils des agents infiltrés? Vont-ils nous égorger durant notre sommeil? Signalent-ils des positions pour un bombardement ennemi? – autant d'interrogations, humaines, qui plongent une communauté dans la peur.

Ce qui choque c'est le calme avec lequel la mère de famille organise leur départ pour le camp d'internement. Méthodologique, froide mais pas dénuée de sentiments, elle prépare tout cela avec dignité et respect. Une attitude pleinement japonaise! À aucun moment elle n'exprime un sentiment d'injustice, ni ses enfants d'ailleurs. Lorsqu'ils sont dans le camp, chacun fait part de ses rêves tout en acceptant des règles contraignantes.

Le traitement qu'ils subissent, départ avec peu d'effets personnels, un trajet long et pénible, un parcage dans un environnement hostile et aride, une surveillance accrue et au final une perte d'humanité affecte le lecteur. Si cela rappelle les sombres heures de la déportation en Europe par les nazis, celle-ci n'a pas la même destination mortelle. L'internement est justifié selon le côté où l'on se trouve soit pour vous protéger de la colère des américains, soit pour vous surveiller et lutter contre une hypothétique 5ème colonne.

J'ai apprécié cette lecture qui traite d'un pan de l'histoire américaine peu glorieux et méconnu. À aucun moment l'auteure n'exprime une colère ou voire une haine contre ce traitement fait aux japonais. C'est avec beaucoup de sincérité et de douceur qu'elle raconte cette histoire sans jeter la faute sur qui que ce soit. Lorsque l'on termine le roman on est presque apaisé alors qu'il traite d'un sujet qui devrait vous remuer. Attention je ne dis pas que cela vous rend insensible, loin de là, mais juste zen, comme le bambou, on plie mais on ne cède pas, pour ici à la haine.

Le style

Comme je le disais tout est écrit avec douceur, sincérité et sans aucune animosité. Pourtant le sujet s'y prête facilement. Mais c'est là la force de la littérature japonaise. Humaniser l'écrit mais avec retenue et pudeur. Et c'est cela qui touche le lecteur. Rien de renversant mais une sensibilité qui vous interpelle et vous accompagne tout au long de la lecture.

Mon petit point positif :

Un sujet qui n'est pas souvent abordé mais qui marque l'histoire des Etats-unis.
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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Ayant apprécié "Certaines n'avaient jamais vu la mer', le second roman de Julie Otsuka, j'ai souhaité découvrir son premier opus "Quand l'empereur était un dieu". Derrière ce titre fort bien trouvé, se profile la tragique mésaventure des Japonais établis aux USA dans l'entre-deux-guerres. Ces civils, quoique plutôt bien intégrés dans la société américaine, ont été traités comme des ennemis après Pearl Harbour. Il semble que l'auteure se soit inspirée du vécu de ses propres grands-parents, pris au piège en Amérique pendant la guerre.
Dans ce roman le père de famille est absent, ayant été arrêté dès le début de la guerre; puis la mère et les deux enfants sont eux-mêmes placés dans une sorte de camp de concentration. Nous suivons leur vie difficile jusqu'en 1945, date de la victoire finale sur le Japon et de la libération des Japonais détenus aux USA. C'est un sujet original car, jusqu'ici, personne ne s'était soucié du sort de ces civils emprisonnés comme des individus dangereux, alors qu'ils n'avaient commis aucun acte répréhensible. Et qui imaginait la haine et le racisme des citoyens américains à l'encontre les "Japs" ?
Le sujet est donc très intéressant. Ce qui est difficile, voire pénible, c'est le texte lui-même. La manière d'écrire de Julie Otsuka est très particulière. Le récit est morcelé en fragments juxtaposés; l'histoire est racontée sur un mode factuel, comme une succession de faits minuscules, sans temps forts; le style est très sec, minimaliste. On sent que l'écrivain se méfie du pathos comme de la peste. Elle a l'art de la litote et préfère en dire moins pour que le lecteur en imagine plus. Mais, précisément, j'ai eu des difficultés à la suivre dans cette voie. Certains passages m'ont semblé arides et trop plats, au point que j'ai eu envie de sauter des pages. C'est quand même dommage ! A mon avis, Julie Otsuka est très douée, mais son texte est trop éloigné d'une narration vraiment motivante et accessible au lecteur lambda.
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Quand l’Empereur était un Dieu de Julie Otsuka aborde une page de l’histoire des Etats-Unis encore peu connue, même si on en entend parfois parler au détour d’une série (Cold Case) ou d’un livre (Il avait neigé sur les Cèdres): la déportation dans des camps de milliers de Japonais vivant sur le sol américain pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Leur crime: être originaires, même à plusieurs générations, d’un pays avec lequel l’Oncle Sam est en guerre.

Le roman de Julie Otsuka s’appuie sur des faits réels (la déportation de ses grands-parents) et raconte cette histoire dans un style fluide et poétique qui met particulièrement en relief l’horreur vécue par ces gens. On est loin des camps de concentration nazis, mais l’injustice et la violence n’en sont pas moins réelles et intolérables. J’ai été profondément remuée par cette lecture, touchée par la résignation, la peur et la colère qui hantent ces lignes. L’auteur a su retranscrire cette tragique tranche de vie à travers les souvenirs d’une famille brisée par un décret inique et indigne avec une grande justesse. Une lecture qui laissera des traces.
Lien : http://bienvenueducotedechez..
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Après avoir eu un gros coup de coeur pour Certaines n'avaient jamais vu la mer, j'avais très envie de découvrir le premier roman de Julie Otsuka.
Cette fois-ci, nous sommes déjà de l'autre côté de l'océan, en Amérique. Julie Otsuka nous emmène en 1942 lorsque les Etats-Unis entrèrent dans la seconde guerre mondiale et déportèrent des milliers de citoyens américains d'origine japonaise, considérés comme l'ennemi. Ce n'est certainement pas un mauvais roman mais il n'y a pas cette petite étincelle qu'a son petit frère. J'ai trouvé que l'on restait trop en surface, j'aurais aimé en savoir plus sur les destin tragique de ces familles. A lire si vous ne connaissez rien de cette période.
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Ayant adoré Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka, j'attendais beaucoup de Quand l'empereur était un dieu. Il s'agit en fait de son premier roman (publié aux Etats-Unis en 2002), mais l'intrigue se situe après l'histoire contée dans Certaines n'avaient jamais vu la mer qui se terminait sur la déportation des Japonais dans les camps.
Ici, nous suivons "la femme", "le fils" et "la fille" du lendemain de l'attaque de Pearl Harbor jusqu'à la fin de la guerre : leur préparation avant le départ dans les camps, le long voyage en train, la vie dans un camp au milieu du désert - rythmée par l'attente - puis, enfin, le retour à la maison et les tentatives pour reprendre le cours de leur vie là où ils l'avaient laissée, malgré l'attitude de leurs anciens voisins et amis. En arrière-plan, la présence du père, ou plutôt son absence, car il a été arrêté par les autorités il y a si longtemps que les enfants commencent à oublier ses traits.
Ce roman m'a beaucoup plu, par son sujet tout d'abord, rarement abordé, puis par son ton, limpide, élégant. Les émotions sont là, à fleur de peau, et l'anonymat des personnages principaux leur donne une portée universelle. le fait de parler également des tortures infligées aux soldats américains par les soldats japonais permet d'expliquer l'animosité des américains face à leurs voisins et de nuancer les propos ; pendant cette période de troubles il n'y a pas eu les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, tout le monde a souffert, et au final ce sont les enfants qui ont vécu la plus grande injustice à cause d'évènements qui les dépassaient...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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