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3,45

sur 458 notes
Verdict : je parle tardivement de ce livre que j'ai au mois de Juillet parce que je viens de terminer La Grace des brigands et que je me dis que je devrais quand même parler de celui que j'ai préféré.

Après Ce que je sais de Véra Candida, je m'étais dit que je continuerai car j'aime bien cette façon d'écrire, un peu trainante, détachée, au dessus des événèments. Car il flotte un air de poésie dans ce roman; la description est toujours très présente, les personnages écorchés, retranchés en eux mêmes et pourtant rebelles.
Le hasard des rencontres lie ou libère les femmes, car ce sont les femmes qui restent le pivot de ce roman; avec leurs envies, leur rebellion ou leur indolence et leur éveil. Adolfo libère Paloma, la disparition de Paloma libère sa mère, Vida libère le lieutenant...ces personnages se croisent et se découvrent.

J'aime l'apparente langueur ce livre. Certes il n'y a pas de coup d'éclat, pas de grand rebondissement, juste des morceaux de vie , des morceaux de puzzle qui s'emboitent pour en créer un nouveau.

Vous l'aurez compris j'aime beaucoup Véronique Ovaldé et son deuxième roman.
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Magnifique
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Non, Véronique Ovaldé n'est pas une romancière, c'est une ciseleuse de diamants. Son dernier joyau en date s'intitule Des vies d'oiseaux, serti dans une écriture aérienne à mi-chemin entre la poésie et le réalisme. Tout commence par une enquête policière qui fait se rencontrer un flic atypique et une vraie fausse bourgeoise. Un déclic et des claques au quotidien morose que vivait cette dernière. La première partie du livre est raconté dans un style songeur et voilé, parfois plus terre à terre, que l'auteure maîtrise à la perfection. Changement d'horizon et de point de vue dans la deuxième moitié du roman. Nous voici en compagnie de Paloma (colombe en espagnol), la fille de la dame décrite plus haut, au tempérament rebelle et depuis peu évanouie dans la nature. Elle aussi a rencontré quelqu'un, du genre voyou séduisant et irrésistible. Un déclic, et elle a pris ses claques pour ne plus revenir dans la maison familiale. Au final, Ovaldé renoue les fils et rapproche la mère et la fille dans un dénouement beau comme un coucher de soleil caribéen (n'en disons pas plus, ce serait gâcher). Ce roman en apesanteur est un hymne à la liberté, cocasse et trivial quand c'est nécessaire, conté avec une légèreté apparente alors que le poids des événements est souvent douloureux (la leucémie d'une jeune fille, la fracture riches/pauvres, la violence des zones déshéritées). Situé dans un pays d'Amérique latine (la Colombie ?), Des vies d'oiseaux confirme, après Ce que je sais de Vera Candida, le talent de Véronique Ovaldé pour décrire un monde flottant et des personnages qui ne le sont pas moins, à ceci près qu'elle réussit à les rendre charnels et capables de changer de cap, droit vers le large des grands sentiments.
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Véronique Ovaldé nous entraîne de nouveau dans une ville inconnue, sise certainement en Amèrique Latine. Toujours ce pays imaginaire, où une jeune fille va convoler avec le prince charmant. Gustavo a épousé Vida en lui donnant la sécurité et la richesse.
Vida a vécu dans l'ombre de son mari. Leur fille Paloma est partie avec un mauvais garçon. Elle ne supportait plus la vie bourgeoise de ses parents.
Un jour, lors de leur absence, la villa a été occupée, rien n'a été dérobé. Gustavo appelle la police, et le lieutenant Taïbo vient constater qu'il y a eu occupation, mais étrange,sans effraction, rien n'a été ni cassé , ni volé.

Vida va rencontrer le lieutenant Taïbo, qui l'aidera à retrouver sa fille. Vida s'ennuie, mais va peu à peu reprendre goût à la vie, avec lui.
Les thèmes abordés dans ce livre sont les relations du couple, mère-fille . Véronique Ovaldé a su donner une originalité à ce roman. Tout est possible, parfois mystérieux, les lieux non définis. le village d' Irigoy est la cité natale de Vida et de l'ami de Paloma

Vida et Paloma sont deux "oiseaux", qui vont peu à peu aspirer à une autre vie. Les "vies d'oiseaux "sont des vies libres , qui s'échappent peu à peu de leur cage.
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C'est en effet une vie d'oiseau que subit Vida… Elle a pourtant eu une « chance folle » de se marier très au-dessus de sa condition, de pouvoir quitter son village natal perdu au fond d'une pampa pauvre et violente, de quitter sa famille vraiment lourde à porter. Son mari est un homme influent, beau et très riche. Ils habitent une maison de rêve sur la colline des gens aisés, face à la baie et elle mène une existence facile, oisive.

Mais voilà, même si cela est bien agréable de ne pas avoir à se soucier des contraintes matérielles, Vida se sent comme encagée, enfermée dans la voie qu'elle a pourtant choisie elle-même. Un oiseau en cage… même si celle-ci est dorée.

Sa fille l'a bien senti, qui a quitté le nid familial à sa majorité et s'est envolée on ne sait où… Elle est partie avec le bel Adolfo, un homme trouble et inquiétant que sa mère regrette tant de lui avoir présenté. La mère voudrait retrouver sa fille, lui parler…

Quand les Izarra s'aperçoivent que quelqu'un est entré chez eux, sans y avoir cependant rien volé, le mari de Vida veut absolument contacter la police. C'est le lieutenant Taïbo qui se chargera de cette enquête de routine.

Vida et Taïbo se rendent vite compte qu'ils viennent du même village. Et en discutant avec lui, Vida prend enfin conscience du vide de sa vie, et de son enfermement intérieur, aussi bien que physique dans cette belle maison dont elle ne peut ouvrir aucune fenêtre à cause de la climatisation. Elle réalise qu'elle se sent mal, pas à sa place dans ce monde, un peu potiche en face de ce mari séduisant qui ne se soucie que de son apparence extérieure et la montre à ses amis, auxquels elle n'a strictement rien à dire. L'irruption de cet homme taciturne, de ce lieutenant un peu atypique dans sa vie la déstabilise et elle sent monter en elle les souvenirs d'enfance. La nature au milieu de laquelle elle a vécu, mais aussi la pauvreté, la violence.

Elle va parcourir à l'envers, accompagnée de Taïbo et dans le but de rechercher sa fille, le chemin franchi il y a des années pour atterrir sur la colline aux dollars. Elle va retourner aux sources, comprenant qu'elle s'est elle-même enfermée dans la cage, se coupant les ailes en choisissant un mode de vie qui ne lui convient pas, malgré l'argent et le confort.

Paloma, sa fille, bien que toute jeune semble l'avoir compris, qui avec son ami squatte les maisons inhabitées des gens riches, volant son confort mais n'acceptant pas de s'y soumettre, refusant de se laisser enfermer dans la vie toute tracée qui l'attend. Les deux jeunes gens se jouent du monde clinquant de l'argent et du pouvoir et s'amusent à en renverser les habitudes. Ainsi ils cambriolent une bijouterie pour ne rien y voler, mais juste flanquer un bazar terrible en intervertissant les bijoux, en mélangeant tout…

De ce pays qui pourrait se situer en Amérique du Sud, nous découvrons les odeurs, les bruits, les cris aussi. Nous parcourons tour à tour les beaux quartiers et les coins sordides et dangereux. L'auteur a un réel talent pour nous immerger totalement dans un monde que nous ne connaissons pas et dont nous ne faisons qu'entre-apercevoir certaines facettes. C'est un monde sauvage et rude, mais aussi beau et chaleureux. A l'image de ces femmes qui se cherchent, et fuient pour finalement trouver leur voie, le chemin qui leur correspond le mieux.

Voici un roman que j'ai adoré ! le style tout d'abord de l'auteur, oscillant entre poésie et réalisme, dans un monde un peu fantastique, hors du temps. Et puis ces portraits de femmes, mères et filles unies mais n'arrivant pas à se parler, ces hommes et ces femmes déracinés, presque étrangers à eux-mêmes, fourvoyés ou engloutis qu'ils sont par leur quotidien. Nous sommes dans un monde tout à la fois idyllique et noir, une terre aussi accueillante qu'elle peut être néfaste. J'ai adoré également ce lieutenant Taïbo, délicat et rêveur, mais aussi enquêteur pugnace et patient. Chacun des personnages cultive son ambivalence, porte son destin parfois comme une charge, avant d'enfin se laisser porter, et –peut-être de commencer à vivre réellement.



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Une très belle lecture: limpide, légère, fluide, insaisissable. le titre lui convient très bien.

Est-ce que j'ai aimé? Il n'y a rien de ce qui crée mes coups de coeur : je n'ai rien appris, je n'ai pas été émue, je n'ai pas été surprise. Pourtant ce roman j'ai eu du mal à le lâcher chaque soir. Une pincée de légèreté, d'évasion. Un zest d'incongruité. C'est irréel tout en semblant bien réel. C'est attachant.

Tout compte fait un roman peut apporter encore autre chose : l'évasion.
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Je suis passée totalement à côté de ce roman. Je me suis ennuyée, les personnages ne m'ont pas semblé attachants.
A ne pas décrire, à suggérer sentiments et motivations des héros, je n'ai pas pu m'identifier ni les comprendre. Dès le début du roman le récit se déroule dans une certaine langueur. L'écriture est agréable, jolie, poétique mais ne rend pas service à l'intrigue qui a du mal à se bâtir de manière cohérente et passionnante.
Dès les premiers chapitres, la tristesse est le ton dominant, pas un personnage ne semble épanoui dans sa vie (impression que j'ai ressenti aussi à la fin du roman, y compris lorsqu'ils semblent tous accéder à cette "liberté d'exister" comme le suggère la quatrième de couverture). L'amour ne les "sauve" pas d'après moi car les personnages semblent bien emprisonnés dans une ville, un univers, une naissance malheureuse ou stigmatisante.
Une lecture qui ne m'a pas transportée. La magie n'a pas opéré contrairement au précédent, Ce que je sais de Véra Candida.
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Vida, originaire d'un quartier pauvre, a fait un beau mariage et vit aujourd'hui dans un quartier huppé avec son mari. de cette union est née, difficilement, Paloma. Tout pourrait être parfait si ce n'est que cette famille n'est pas heureuse. le père ne pense qu'à l'argent et à son apparence. Vida est enfermée dans cette vie de couple et n'a pas assez de caractère pour s'en sortir. Paloma, elle, ne supporte plus cette vie étouffante et elle part du jour au lendemain sans donner de nouvelles à ses parents. Vida, d'abord persuadée que sa fille a quitté le domicile à cause de son père se rend finalement compte que son attitude y est aussi pour quelque chose. C'est en prenant conscience de cela qu'elle décide de prendre sa vie en main et de se "réveiller". C'est aidée d'un agent de police, Taïbo, qu'elle va se mettre à la recherche de sa fille. Taïbo qui, lui aussi, essaie de dompter ses démons. Ces deux êtres semblent se rencontrer à un moment clé de leur existence et vont s'apporter beaucoup l'un à l'autre. La recherche de Paloma va contraindre Vida à retourner dans son passé, ce passé qu'elle avait fait en sorte d'oublier dans le confort matériel de sa vie de couple. C'est en retombant dans ce passé qu'elle va se révéler à elle et qu'elle va pouvoir, enfin, vivre sa vie. Cette nouvelle femme sera sûrement plus à même de comprendre sa fille ...

Un livre dont la lecture est très agréable. On suit la vie de ces différents personnages. Il n'y a pas de rebondissements, pas de coups de théâtre. Tout est en subtilité et en petites touches. Encore une fois, je ne suis pas déçue par cette romancière.
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Dans un pays sud-américain imaginaire, mais tellement réaliste pourtant, une série de personnages se croisent et se comprennent, ou pas du tout, suite à un étrange événement: il y a des petits rigolos qui entrent chez de riches particuliers absents pour cause de vacances et vivent tranquillement dans leurs meubles le temps des vacances en question,avant de passer à une autre maison. C'est l'occasion de rencontrer le flic chargé de l'enquête, l'un des couples envahis, les envahisseurs en question dans une série de portraits. Ses protagonistes cherchent souvent à s'extraire de leurs milieux, parfois avec réussite, parfois franchement moins, mais si certains sont sympathiques d'autres sont plutôt caricaturaux, à commencer par la figure du père....Monsieur est riche et homme d'affaires. Et voilà. Voilà ce qui le définit, comme s'il rentrait dans une jolie case, des années de vie familiale et c'est ce que sa femme et sa fille ont retenu de lui, le moyen idéal pour que le lecteur comprenne leur envie d'échapper à leur milieu, mais je trouve tout de même ça un peu léger.
Cela n'empêche pas un certain plaisir à la lecture, soyons honnête: cela se lit facilement, on est surpris par des passages fort poétiques par ci par là, mais cela semble manquer parfois un peu sa cible. Vida et sa fille sont malheureuses dans leurs vies et en changent, très bien, mais pour suivre un homme, dont elles font dépendre tout leur bonheur. Pas très différent finalement de quand elles laissaient leur mari et père tenir ce rôle, elles ont juste changé le référent masculin!
Sympathique, vraiment, mais pas révolutionnaire non plus. Une tranquille lecture de vacances, peut-être?
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J'ai découvert Véronique Ovaldé grâce à ce titre et ce fut une très agréable surprise.
J'y ai apprécié l'esprit général du livre, la maîtrise du style comme la psychologie des personnages. Chacun a sa propre histoire, qui rejaillit dans le présent avec toute la force et les particularités qui leurs sont propres.
C'est un conte pour adultes, tout en douceur, malgré des événements relativement durs et des lieux assez hostiles.
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