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J'aime me plonger dans l'univers loufoque et déjanté de Paasilinna.

Aujourd'hui, je vais vous parler de « La Forêt des renards pendus » que je viens de terminer. Dans ce roman, on fait la connaissance de Rafaël Juntunen, personnage pas vraiment recommandable, voyez donc : Il a volé des lingots d'or, fait enfermer ses deux complices et s'est enfui au fin fond de la Laponie pour préserver sa tranquillité et son magot. Il y rencontre Remes, un ex-major de l'armée, qui va devenir son majordome. Ne manque plus qu'une présence féminine, ne serais ce que pour assurer l'intendance. Et voici Naska, alerte nonagénaire qui a réussi à échapper aux services sociaux qui voulaient la mettre dans une maison de retraite.
Les trois compères vont s'entendre comme larrons en foire sous l'oeil malicieux d'un petit renard surnommé « Cinq cents balles ».
J'ai souvent eu le sourire aux lèvres en lisant « La forêt des renards pendus ». C''est truculent, jubilatoire, amoral…
J'ai adoré.


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Lecture jubilatoire! Mon plaisir s'est accru au fil de la lecture, séduite à la fois par la subtile ironie de la plume, la loufoquerie des situations et l'amitié improbable qui se noue entre les différents protagonistes: un gangster en cavale, un major alcoolique en congé sabbatique de son armée, le plus vieille skôlte (ethnie lapone) du monde (90 ans), deux prostituées et un agent de police lapon. Tous se retrouvent dans un refuge au coeur de la Laponie en plein hiver, dans le Forêt des Renards pendus, en période soviétique et avec la Guerre Froide en arrière-plan.
La Finlande s'est débarrassée du joug suédois quelques décennies plus tôt, ce qui pour la vieille skolte n'est pas si loin, elle qui a vécu trop de guerres pour se souvenir de toutes, sans parler du déplacement forcé de son peuple à l'orée de l'indépendance. L'échiquier géo-politique des années 80 se dessine subrepticement en toile de fond, on devine les tensions.

Si les moeurs du gangster Rafael Juntunen et du sergent major Remes sont clairement discutables, on ne peut que s'attacher à eux, comme à la vieille Naska que le bureau d'aide sociale vient débusquer chez elle afin de l'amener de force à l'hospice: un passage lourd d'émotion pour ma part, heureusement vite apaisé quand elle rencontre nos deux compères. S'ensuit une relation emplie de tendresse et d'affection à prendre tout simplement telle quelle, comme un cadeau.
J'avais déjà lu quelques romans de Paasilinna il y a une dizaine d'années, dont celui-ci, je savais à quoi m'attendre, mais la joie de la lecture est revenue intacte.
On est loin de ces romans scandinaves soit-disant humoristiques aux titres à rallonge, celui-ci est tellement plus subtil, ses personnages tellement plus attachants!
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Enchantées à plusieurs reprises par l'univers déjanté et farfelu d'Arto Paasilinna, incitée par le challenge solidaire 2022 qui met en lumière cet auteur j'ai choisi de découvrir la Forêt des renards pendus..
Que vous dire? Certes la patte de l'auteur est bien là , les situations cocasses à la limite de l'absurde aussi mais j'ai eu une impression de déjà vu. Seule la présence de Naska Mosnikoff, la vieille Skolte nonagénaire m'a permis d'aller au bout de cette lecture , un personnage haut en couleurs remarquablement bien croqué. Les portraits des autres protagonistes relèvent plus à mes yeux de la caricature à chacun son ressenti bien sûr.



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“Il était perdu. Mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait.”
Voici le point de départ de mon roman préféré d'Arto Paasilinna.
Celui qui est perdu, c'est un gangster en cavale. Et le voilà au milieu de la taïga lapone.
Comme dans tous les romans du grand Paasilinna, la Nature est un personnage à part entière, avec lequel les humains doivent composer (parfois d'étrange façon, comme lorsqu'on découvre le pourquoi du titre).
Ce qui fait à mes yeux le charme particulier de ce roman-ci, c'est la galerie de ses personnages, qui vont hiverner dans une maison perdue au Nord de tout.
Le gangster est d'abord rejoint par un militaire alcoolique. Puis arrive une dame skolte nonagénaire, accompagnée de son chat et fuyant le placement en maison de retraite. Elle va aussitôt prendre les choses en main, estimant dans sa grande sagesse qu'il faut une femme pour s'occuper de ces hommes. Mais elle est absolument enchantée lorsqu'arrivent de la ville les prostituées que le gangster a fait venir, et qui vont elles aussi l'adopter comme une sorte de grand-mère universelle.
Et voici comment on constitue une famille, déjantée certes, mais pleine de chaleur humaine, dans la nuit de l'hiver lapon.
Ce roman dégèlerait les coeurs les plus polaires.
Belle traduction pleine d'humour d'Anne Colin du Terrail.
LC thématique d'octobre 2021 : ''Cap au Nord !''
Challenge ABC
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Un malfrat en fuite avec 36 kg d'or, un militaire alcoolique, une Lapone presque centenaire, deux prostituées, un policier pas très futé, un tueur récidiviste et un renard malicieux : voilà l'inventaire à la Prévert des personnages qui vont se croiser dans "La forêt des renards pendus" que nous propose Arto Paasilinna.

C'est grâce au challenge Solidaire que je découvre cet auteur finlandais. Et quel délice !

Je ne savais pas très bien ce que j'allais découvrir en entamant l'histoire de Rafael Juntunen, malfrat de profession, qui fuit sa vie bien tranquille pour se retrouver dans la forêt afin de ne pas avoir à partager le butin d'un vol avec ses deux complices qu'il a laissés purger une peine de prison à sa place. le hasard met sur sa route un militaire en pleine déroute personnelle et professionnelle, qui va se transformer en chercheur d'or, puis une Lapone de 96 ans qui refuse d'être enfermée dans une maison de retraite. Tout ce petit monde va vivre un hiver et une cohabitation finalement bien réjouissants et un peu mouvementés dans une cabane de bûcherons, sous le regard amusé d'un renard surnommés « cinq cents balles ».

Le ton est léger, presque badin. À chaque chapitre on se demande ce que l'auteur va encore inventer comme (mes)aventures pour ces personnages finalement très attachants. L'humour est fin et omniprésent. La plume de Paasilinna est inventive et se double d'une satire de la société, notamment lorsqu'il s'agit de la manière dont elle traite les personnes âgées. La fête d'anniversaire de la vieille Lapone est un moment savoureux.

En cette fin d'été voilà une lecture bien rafraîchissante qui est une incitation à lire les autres romans de cet auteur.

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Je suis fan des récits d'Arto Paasilinna. Cela faisait quelques temps que je n'en avais pas lu et j'ai retrouvé tout le plaisir de son univers : décalé, loufoque, un brin (un gros brin) immoral...

Un gangster qui ne tient pas ses promesses vis à vis de ses ex complices. Rafael Juntunen a conservé précieusement bien planqués tous les lingots dérobés quelques années plus tôt, pendant que ses complices purgeaient leur peine de prison. Leur sortie approchant, il se dit que ce serait trop bête de partager. Il décide de fuir et d'aller se cacher avec ses lingots dans un endroit ou personne ne viendrait le chercher.
Après quelques hésitations et péripéties, il se retrouve en Laponie.

Bientôt rejoint par un ex major de l'armée alcoolique, colérique, et fainéant. Ils vont organiser leur lieu de vie en le rendant aussi confortable que possible, préparer la résistance au cas ou leur lieu de retraite serait découvert.
Une nonagénaire qui refuse de finir ses jours dans un asile pour vieillards viendra bientôt compléter cette équipe déjantée.

C'est drôle, les personnages sont attachants, les situations coquaces.
Et le renard dans tout ça ? Chut ! il faut lire pour savoir ...
Quel plaisir cette lecture !


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Encore une superbe histoire d'Arto Paasilinna toujours aussi loufoque, parsemée de remarques amusantes ou absurdes qui vous garantissent des sourires réguliers. On a parfois l'impression d'être dans un dessin animé. Des personnages très différents qui se respectent s'apprécient et s'entendent à merveille, entourés d'un monde un peu fou dont ils essaient de s'isoler. Un petit côté jubilatoire.
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Et voilà pour moi un 2ème Paasilinna et j'ai adoré!
Une histoire un peu loufoque certes, où tout semble parfois s'arranger avec une telle facilité.
On découvre Juntunen, le major Remes, Naska et Cinq-cent-balles...
Un style d'écriture fluide, parfois poignant et surtout qui nous transportes avec une telle facilité dans un océan de fantaisie, avec des péripéties à tire-larigot, où nos héros anti-conventionnels se découvriront un attachement sincère en une amitié inattendue.
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Une lecture hommage au regretté écrivain finlandais Arto Paasilinna.

Quel est le point commun entre Rafael Juntunen, un gangster refusant de partager une fortune en lingots d'or avec ses complices, et qui prend la fuite au fin fond de la Laponie finlandaise, le major Gabriel Remes, en disponibilité de l'armée finlandaise pour cause d'alcoolisme forcené, Naska Mosnikoff, quatre-vingt-dix ans, la plus vieille Skolte de toute la Finlande poursuivie par les services sociaux qui veulent la placer en maison de retraite, Jermakki le chat et un renard surnommé Cinq cent balles ? Laissez-vous emporter dans La Forêt des renards pendus pour le découvrir, vous ne le regretterez pas ! Ce roman est une épopée déjantée et savoureuse, pleine de loufoquerie et de moments de grâce. L'histoire peine légèrement à démarrer, mais c'est finalement pour mieux nous emporter. J'ai adoré l'humour, l'absurde, l'imagination débridée, l'immersion dans les contrées du Nord, l'irrévérence, les personnages truculents, la joie. Je suis ravie de ma bonne pioche, c'est mon troisième Paasilinna, inutile de préciser que je ne vais pas m'arrêter là !

« Fatigué, le gangster alluma une cigarette et constata qu'il était perdu. Mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Je retrouve avec plaisir dans ce roman la marque d'Arto Paasilinna : de l'humour, des situations loufoques, des personnages originaux réunis par hasard au sein d'une nature omniprésente.
Rafael est un gangster professionnel obligé de se réfugier "ailleurs" pour fuir ses anciens comparses sortis de prison ; Remes un ex-major militaire alcoolique mis en disponibilité ; Nasta, une nonagénaire lapone qui a échappé aux services sociaux qui voulaient l'emmener de force en maison de retraite. Ce trio va vivre ensemble un hiver dans une cabane de bucheron - bien aménagée - dans "la forêt des renards pendus" loin de toute civilisation. Ajoutons l'arrivée de deux prostituées, un renardeau qu'on apprivoise, le chat de Nasta et un policier un peu trop curieux. le lecteur ne s'ennuiera pas ! mais des moments de grâce aussi, des relations pleines de tendresse et des scènes émouvantes.
Et en arrière-plan l'histoire troublée de la Finlande.




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