AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,37

sur 501 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

La Sécurité nationale finlandaise envoie un de ses meilleurs agents sous couverture à l'Etang des Rennes, une exploitations bio laponne. Sur place, dans le rôle très convaincant de contrôleur bio, l'inspecteur Jalmari Jyllänketo mène l'enquête auprès de l'étrange communauté qui occupe cet ancien kolkhoze reconverti.

Sous l'apparence d'un roman noir à défaut d'être vraiment un polar, ce roman met le doigt sur deux problématiques majeures. L'une, plutôt universelle, repose sur la notion de justice, du repentir et de la rédemption; l'autre égratigne joyeusement l'ingérence de l'Europe dans les pratiques agricoles.
L'ensemble s'inscrit dans une intrigue improbable, par moment vraiment loufoque et surtout très drôle.

L'auteur a découpé son roman en plusieurs chapitres assez courts et ajoute une touche burlesque à l'ensemble en nommant chaque personnage par son nom et son prénom, voire son titre, à chacune de ses apparitions ou presque. L'ensemble est assez cynique et bien amené, les personnages sont impayables et la chute du roman fidèle à l'ensemble.

Un très bon moment de lecture qui m'a fait découvrir la plume de cet auteur dont je vais poursuivre la découverte à travers ses autres romans.
Commenter  J’apprécie          270
Suite à des rumeurs relatives à des disparitions inexpliquées dans l'ouest de la Laponie, l'inspecteur principal de la Sécurité nationale finlandaise Jalmari Jyllänketo est envoyé pour faire une enquête, et pour garder son "incognito" il se fait passer pour un contrôleur d'agriculture BIO ! Il va découvrir à la place d'un ancien kolkhoze : une exploitation florissante qui cultive des herbes aromatiques, des sapins et diverses variétés de champignons.
Mais il va découvrir comment les dirigeants dont Ilona Kärmeskallio , la patronne, aidée de sa fille Sanna Saarinen pratiquent la justice à l'étang aux Rennes et au lac Sauvage ! En effet, il ne tarde pas, en visitant les anciennes mines de fer de découvrir que ces dernières sont utilisées en centre carcéral pour des malfrats, des skinheads, des politiciens véreux et même des industriels ! Tous font pousser des champignons aux divers étages de la mine et, après une certaine durée d'incarcération sont libérés car ils ont achevé leurs peines .
Le système va plaire à Jalmari car, au fond dans sa profession, le but suprême est bien de mettre à "l'ombre" les malfaisants ! Il va mettre son expérience et ses connaissances de policier pour participer activement et même avec délectation à la chasse aux délinquants ! Il sera aidé par l'aviateur macho : Pekka Kasurinen, par l'agronome et régisseur Juusso Hinha-aapa et même par Emma Oikarinen qui enseigne le savolais !
Bref, Arto Paasillinna nous présente une fable ou une farce déjantée pleine d'humour, de situations gaguesques, de trouvailles saugrenues pour mener avec légèreté une réflexion sur la justice et sa façon originale de la traiter !
L.C thématique d'octobre 2021 : Cap au Nord
Commenter  J’apprécie          255
Et bien, si le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison n'est pas le meilleur roman d'Arto Paasilinna, je vais courir me procurer les autres! Je n'avais rien lu de cet auteur et avais acheté ce livre au hasard, séduite par le titre et aussi par la loufoque photo de couverture – prise au piège par le marketing ! J'ai vraiment beaucoup aimé. L'intrigue originale m'a séduite par son grain de folie et la réflexion intéressante qu'elle apporte sur les différentes façons de percevoir la justice. Skinheads ou grands patrons véreux sont kidnappés et envoyés, non au charbon mais aux champignons, dans d' anciennes mines finlandaises converties en exploitation agricole biologique, et se retrouvent condamnés à faire taire leur orgueil et à mettre leur agressivité ou leur superbe au service de la production de nourriture bio. La frontière entre la légalité et le non-respect de la loi est évanescente, personnifiée par l'attachant personnage principal , Jalmari Jyllänketo, tout ensemble vrai inspecteur principal de la Sécurité nationale finlandaise et faux contrôleur bio, qui passera sans presque aucun remords (peut-être un peu trop facilement d'ailleurs à mon avis) de l'amour pour la loi établie et reconnue à l'attrait pour celle, très discutable mais dangereusement séduisante, qu'a instauré Ilona Kärmeskallio, la patronne de l'Etang aux Rennes et que suivent sans sourciller tous ses habitants. J'aurais aimé en savoir plus d'ailleurs sur le passé de cette dernière, sur les raisons qui l'ont poussée à mettre en place un véritable camp de travail à des centaines de mètres sous terre. A l'Etang aux Rennes, on rencontre différents exemplaires du genre humain et tous sont dépeints dans leur duplicité - une caractéristique humaine plus qu'humaine? semble nous dire l'auteur. On trouve l'inspecteur censé faire appliquer la loi et qui se retrouve dans l'illégalité; la patronne, endurcie par des années de souffrance et de soumission à un homme violent, qui contourne la loi voire la détourne complètement, la réécrit et devient à son tour tortionnaire ; la jeune fille tout à la fois candide et romantique, mais qui ne semble pas choquée par cette étrange justice (quoique…) ; l'aviateur macho au passé incertain qui est chargé de kidnapper les « méchants » mais dont on pense plus d'une fois qu'il mériterait lui aussi d'aller faire un petit séjour au fond de la mine ; la vieille femme, acariâtre et revêche reconvertie en professeur de savolais haute en couleurs et presque sympathique; l'homme politique au passé trouble; l'homme d'église qui prêche en ces termes : « (…) on peut barrer la route aux âmes égarées et les remettre dans le droit chemin ! le vice doit être froidement pourchassé et enfermé dans les cavernes de l'enfer ! »(page 51) et d'autres encore. Bref, tout ce beau monde s'est mis en tête de faire justice soi-même et le pire est que cette idée à la légitimité douteuse vous emporte tout de même, laissant chacun face à sa conscience. En somme, un questionnement humoristique mais néanmoins profond sur notre statut d'Hommes civilisés ! Allez, je cours en librairie !
Commenter  J’apprécie          224
Ceci est le second livre de cet auteur finlandais que je lis, j'ai aimé les deux . Sur la couverture, un nain de jardin (que j'exècre dans les jardins) qui a tout de suite évoqué pour moi le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Et j'ai trouvé que ce livre est un peu dans cette veine, par son côté fantastique et cette interférence dans la vie des gens afin de leur faire du bien.
Je crois que si le lecteur ne voit pas ce roman comme une farce ou une fable, il va passer à côté de son intérêt. Il me semble évident qu'il ne faut pas le prendre au sérieux, mais le lire dans cet état d'esprit, à savoir de ne pas prendre le récit au premier degré. Rien n'est vraisemblable dans cette histoire à caractère parabolique.

Peut-être parce que j'en écris , ce texte m'a paru semblable à une histoire pour enfants: aussi peu crédibles soient-elles pour un adulte, elles comportent généralement une morale ou du moins une leçon de vie. le litre lui-même évoque déjà le caractère loufoque de cette histoire.
Vous l'aurez compris, chacune des deux histoires d'Arto Paasilinna que j'ai lues m'a mise en joie alors je ne peux que vous inciter à m'emboîter le pas, si vous n'avez pas encore fait cette découverte. Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Quel plaisir de découvrir à nouveau l'aimable loufoquerie de ce délicieux auteur finlandais trop tôt disparu !
A travers les trames de ses romans toujours irrésistibles de drôlerie, il ne manque pas de traiter des sujets bien sérieux qui sont passés au crible de l'humour et de l'irrévérence.
Voici que dans ce roman il s'attaque à la racine du mal, à l'emprisonnement des malfaiteurs et aux possibilités de rédemption par le travail.
L'inspecteur Jalmari Jyllanketo, est envoyé dans le Grand Nord finlandais pour enquêter sur des disparitions survenues à proximité d'une importante ferme biologique qui cultive des herbes aromatiques et des champignons.
Sous la couverture d'un contrôleur de qualité, le voici dans la place, reçu à bras ouverts par une sympathique équipe d'agriculteurs dirigée par une femme à poigne la mystérieuse Ilona. La belle Sanna agricultrice ne tarde pas à faire chavirer son coeur mais pour autant il conserve tout son sens de l'observation....Pour constater que les méthodes de recrutement des travailleurs agricoles sont vraiment peu orthodoxes et que la ferme de l'étang aux rennes dissimule des activités bien distinctes des objectifs affichés.
Mais après tout le contact avec la Nature et la culture de la terre ne seraient ils pas les meilleurs moyens de remettre dans le droit chemin ceux qui se sont égarés sur les sentiers du crime ?
Jalmari finit par trouver ce concept particulièrement pertinent et allant au delà de la couverture sous laquelle il enquêtait, le voici participant activement à la mission commune ...mettant de côté au passage le respect de la loi qu'il est pourtant chargé d'appliquer .
Bien sûr ses aventures sont multiples et particulièrement réjouissantes...
Qu'il enfourche une puissante moto, qu'il pilote un Cessna ou qu'il organise le kidnapping de chefs d'entreprise peu scrupuleux, il ne cesse d'être diablement sympathique.
Ce roman plein d'humour qui m'a parfois rappelé les livres du suédois Jonas Jonasson est une pépite d'inventivité et ne pourra que ravir le lecteur qui accepte de se laisser entraîner dans son jubilatoire délire.
Commenter  J’apprécie          60
Un des derniers que j'ai lu de cet auteur et il ne m'a pas déçu (car j'ai lu la quasi-totalité de ses romans). On y trouve les ingrédients habituels qui font toute la saveur des romans de Arto Paasilinna:
Des personnages attachants, une intrigue complètement dingue, beaucoup d'humour, acide l'humour, des émotions et une bonne dose de voyage.
Secouez-bien, installez-vous et laissez-vous aller.

Commenter  J’apprécie          60
Beaucoup d'humour et du sérieux, un flic des RG part mener une enquête dans un exploitation bio au nord de la Finlande. Vite séduit par l'accueil sous sa couverture de controleur bio, il reste y passer ses ses vacances. Et c'est là que se révèle l'étrange fonctionnement de cette exploitation. Plutot que dénoncer à la hiérarchie, il choisit d'y adhérer, avec beaucoup de zèle. Il y a de la réflexion politique, historique. Rien de superficiel.
Commenter  J’apprécie          41
Encore un livre déjanté du farfelu @Arto Paasilinna.
Même si ce n'est pas son meilleur roman, (pour moi mes préférés sont @ Petits suicides entre amis et @ le bestial serviteur du pasteur Huuskonen) je viens de passer 3 jours en Laponie bien agréables grâce à lui, et j'ai apprécié son humour, sa bonne humeur, et ses sorties contre certains aspects de la société finlandaise.
Plus une proposition de réflexion sur la politique carcérale actuelle qui m'a interessée même si je n'adhère pas toujours...
Commenter  J’apprécie          40
J'ai de la difficulté à qualifier cette extravagante histoire; une immense badinerie? Une grande farce assez élaborée? Une moquerie complexe? Quoi qu'il en soit, il n'y a rien de sérieux dans ce livre qui se lit bien et fait souvent sourire à défaut de vraiment faire rire. Les personnages sont plutôt invraisemblables, quoique en général assez sympathiques, et leurs péripéties encore moins crédibles. Mais lorsqu'on accepte de jouer le jeu, le coté déjanté nous accroche un sourire en coin et on se laisse emporter par ces joyeux drilles qui prennent leur mission à coeur, tournent les coins très ronds question morale tout en réalisant des exploits dignes des super héros. En somme une lecture qui aura été agréable mais ne passera pas à l'histoire; dans le genre il y a mieux, mais il y a pire aussi.
Commenter  J’apprécie          40
Arto Paasilinna a écrit quelque chose comme 35 romans en à peu près autant d'années. En France, une quatorzième traduction vient de paraître, c'est dire s'il y a de la marge, sous le titre improbable de "Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison". Paru en 1998 en Finlande, l'ouvrage, tout en restant familier aux habitués, se distingue de pas mal de ses autres livres par un fond plutôt sérieux et un aspect philosophique plus développé qu'à l'accoutumée. Moins immédiatement loufoque que la plupart de ses autres livres, même si on y retrouve un enchaînement de situations assez hallucinant, ce potager est aussi une réflexion sur les notions du bien et du mal et sur la forme que peut ou doit revêtir la justice humaine. le livre, écrit il y a pourtant plus de 10 ans, évoque d'autres sujets d'actualité : la culture bio, sur laquelle Paasilinna semble particulièrement bien documenté, et le manque d'enthousiasme des finlandais pour suivre les directives de l'Union européenne. de même, l'auteur, outre une amoralité qu'on lui connaît bien, montre quelques volontés anarchisantes et anti-capitalistes, n'hésitant pas à s'en prendre aux grands patrons du pays, qu'il expédie, sans autre forme de procès, trimer au fond d'une mine (pourquoi ? Ce serait trop long à expliquer). Ajoutons qu'on trouve aussi dans ce Potager, une multitude de scènes impayables, que la maîtrise du récit rend crédible, si l'on veut bien considérer qu'il s'agit d'un conte, et même un romantisme attendri, quoique mâtiné d'ironie. Un très bon cru que ce Paasilinna 98, vieilli en fût de chêne pendant 13 ans, et qui se révèle gouleyant et tannique, avec un agréable goût d'airelle en fin de bouche.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1056) Voir plus



Quiz Voir plus

La douce empoisonneuse, de Arto Paasilina

Quel animal de compagnie avait Linnea ?

un chien
un chat
un hamster

14 questions
94 lecteurs ont répondu
Thème : La Douce empoisonneuse de Arto PaasilinnaCréer un quiz sur ce livre

{* *}