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Mr Blaise est professeur de grec à la faculté de lettres d'Aix-en-Provence.
Il a trouvé, en 1901, dans un couvent d'Égypte, un manuscrit du premier siècle contenant l'Évangile selon saint-Marc recopié par dessus un texte grec plus ancien que l'on avait effacé à la pierre ponce.
Mr Blaise a, par sa découverte, rendu à l'humanité, "Phaéton" la plus belle oeuvre de Platon.
Il a depuis beaucoup travaillé sur ce texte.
Par ses recherches, Il a complété ce rébus à demi effacé.
Toute sa gloire, toute son autorité de savant érudit, reposent sur "Phaéton".
C'est grâce à "Phaéton" que Mr Blaise a posé sa candidature à une chaire en Sorbonne...
Seulement une découverte de son vieil adversaire, Reginald Colson de l'université d'Édimbourg, va brusquement anéantir les perspectives de Mr Blaise.
Un nouveau texte prouve d'une façon éclatante que "Phaéton" n'est pas de Platon, que l'on doit la pièce à Planasios, un grammairien du premier siècle qui s'amusait à faire des pastiches....
"Jazz" est une pièce en quatre actes de Marcel Pagnol.
Elle a été représentée, pour la première fois, le 9 décembre 1926, au grand théâtre de Monte-Carlo, et le 21 décembre 1926, à Paris, sur la scène du théâtre des Arts.
C'est une magnifique pièce qui mêle réalité, fiction et poésie.
C'est une pièce très littéraire, un conte philosophique admirablement écrit.
Ce savant, qui nous est présenté malicieusement comme un nouveau Faust
à qui pourtant il n'est proposé aucun pacte, aucun rajeunissement, semble sombrer dans le désarroi devant la vanité de la science et l'impossibilité d'un amour trop tardif...
"Jazz", dont le titre peut être trompeur, est une pièce à la fois très réaliste et quasiment fantastique.
C'est un morceau de scène superbe et inoubliable.


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Jazz est une pièce en quatre actes de Marcel Pagnol présentée au public en 1926.
Blaise est professeur de Grec, c'est un homme érudit. Mais il a surtout découvert en 1901, dans un couvent d'Egypte, un manuscrit du premier siècle contenant l'Evangile selon saint Marc. Il s'aperçoit par hasard que cet évangile a été copié par-dessus un texte grec plus ancien effacé à la pierre ponce. Un texte de onze cents mots mais il peut en lire qu'une centaine, le reste est absolument incompréhensible. Il travaille alors d'arrache pieds des années durant pour complèter ce texte qu'il attribuera à Platon.
Il offrira le texte à la bibliothèque nationale, espérant décrocher une chaire à la Sorbonne. Mais alors qu'il se réjouit déjà, un article paraît remettant en cause tout son travail.
Une intrigue superbement nouée ou chaque acte nous apporte une facette différente de ce professeur de Grec. Un rythme intense, des rebondissements dans chaque acte. La morale pourrait être : ce que nous faisons par le passé à des conséquences inévitables sur notre avenir et un homme qui se croit parvenu au sommet tombe plus bas que terre.
A noter le combat intérieur dans l'acte trois est d'une force inimaginable.
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Pour moi, Pagnol, c'est la Provence, l'accent chantant, les cigales... Et dans cette pièce de théâtre écrite en 1926, rien de tout cela.
Nous suivons la chute d'un professeur de grec, qui a consacré 20 ans de sa vie à réhabiliter un manuscrit qu'il attribue à Platon et pour lequel il a reçu plusieurs récompenses. Aux portes d'une chaire à la Sorbonne, une découverte met au jour que le manuscrit qu'il croyait être une pièce historique majeure n'est qu'une supercherie. le brave professeur prend alors conscience qu'il est passé à côté de sa vie, poursuivant une chimère.

Le personnage que j'ai le plus apprécié est la bonne, Mélanie, qui sous ses dehors naïfs, n'en pense pas moins et n'a pas sa langue en poche. Toutes ses interventions étaient assez réjouissantes.

Comme toute pièce de théâtre, celle-ci est sans doute faite pour être jouée et non lue. Je n'attendais pas Pagnol dans une tragédie à la grecque, ma lecture n'était pas déplaisante mais j'y suis restée assez hermétique.

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Dans cette pièce de théâtre, on entend moins les cigales que dans l'oeuvre romanesque de l'auteur. Elle pose cependant des questions intéressantes. Jean Blaise et Edouard Barricant sont amis de longue date, pourtant, tout les oppose. le premier ne vit que pour la grammaire et les parchemins grecs, le second est à la tête d'un commerce de quincaillerie en gros et il espère que ses fils lui succèderont. Des deux, lequel peut prétendre être heureux ? Celui qui a développé une entreprise prospère et fondé une famille ou bien celui qui s'est consacré à l'étude et à la recherche, a reçu la légion d'Honneur pour ses travaux et brigue une chaire à la Sorbonne ? Après vingt ans, justement, ces travaux sont démentis par une nouvelle découverte. Est-il encore temps de profiter de la vie, de courir après une jeune femme, de satisfaire enfin le jeune homme qui sommeille toujours en lui ? La pièce aborde ces thèmes avec en fond, a musique de jazz écoutée par le voisin sur son phonographe. Les pistes sont intéressantes, certaines réflexions aussi sur l'enseignement et la transmission du savoir et des connaissances, mais l'intrigue reste brève et manque un peu de profondeur (et de cigales !)
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Je ne m'attendais pas à ça…
De Pagnol, j'ai lu avec bonheur les souvenirs d'enfance : La Gloire de mon père, le Château de ma mère et le Temps des secrets, en lecture suivie en CM2. Plus tard, j'ai découvert les pièces de la trilogie marseillaise, Marius, Fanny et César (tiercé vraisemblablement dans le désordre ;-).
Sincèrement, la saga Manon des Sources et compagnie ne m'intéresse pas. J'ai été traumatisée par le Colline de Giono, et inexplicablement, dans ma tête, il y a un lien que je ne m'explique pas ! Alors quand j'ai vu que Marcel Pagnol figurait sur la liste des auteurs à lire pour le challenge Solidaires 2022, je suis allée, à tout hasard, au rayon « théâtre » de la médiathèque et je suis tombée sur Jazz. Et je n'aurais jamais imaginé que Pagnol ait pu faire dans le fantastique !
Jean Blaise, à l'aube de sa jeunesse, a fait une découverte extraordinaire : il a cru déceler, sous un palimpseste, un écrit de Platon, le Phaéton. Il décide alors de renoncer à l'amour, à la jeunesse et à consacrer sa vie à cette prodigieuse découverte, au grand désespoir de son ami Barricant. Et puis, bien des années plus tard, alors qu'il est bardé de médailles et sur le point d'entrer à la Sorbonne, patatras ! On découvre le VRAI manuscrit du Phaéton, pas du tout écrit par Platon, et totalement différent des résultats de reconstruction auxquels Blaise était parvenu après des années de labeur au prix du sacrifice de sa vie entière… Sacré retournement de situation ! Et c'est là que Blaise commence à être interpellé par un mystérieux jeune homme…
J'ai bien aimé cette pièce originale et inattendue, avec une ambiance un peu à la Horla. Dommage que Pagnol ne se soit pas davantage amusé avec le fantastique, il avait manifestement la fibre !
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Ce n'est pas un Pagnol du "terroir", mais un Pagnol de "l'enseignement".

Une pièce qui pose la question - précoce pour l'époque - de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. L'érudition contre l'amour, la grammaire grecque contre la poésie.
Et si l'on se réveille à 50 ans passé, est-il encore temps ou simplement possible de rattraper les années perdues ? le coeur est-il prêt ? sans doute...mais l'esprit ?
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