Dans le New-York glamour du milieu de l'art contemporain, Sarah, artiste profonde et sympathique tombe sous le charme fou de Thadeus Clark, mécène et collectionneur au coeur d'or. Prise au dépourvu par les sentiments intenses que lui évoquent cet homme, elle se soumet bon gré mal gré à un régime on ne peut plus stricte de son invention,
le principe du désir : Pour être sure que leur amour et leur passion dure toujours, jamais elle ne devra dévoiler à l'homme de ses rêves combien elle l'aime et le désire, jamais elle ne pourra s'offrir à lui toute entière... Dans ce jeu du chaud et du froid auquel elle se prête dés lors, il est de moins en moins sûr comment le désir pourra survivre et de qui il se jouera finalement...
Une bonne idée de départ, il faut l'avouer, dans ce monde moderne étrange où toute jeune femme connait et subit maintes fois l'adage "Suis-le il te fuis, fuis-le il te suis", le principe du plaisir de Sarah a forcement à la fois quelque chose de tabou et de familier. Pourtant dans ce roman, poussé à l'extreme, il perd vraiment tout son charme et semble être un rappel incessant à la futilité et au manque de profondeur des relations contemporaines (Etait-ce là ce que voulait l'auteur?) Dès le premier quart du roman on a envie que ça finisse tant on comprend avant l'heroine que sa quête n'a pas de sens. Malheureusement ça n'en finit pas et d'atermoiement en atermoiement, on finit par ce lasser du sujet certes d'actualité mais tellement galvaudé par l'auteur : Merde quoi, elle rencontre l'homme ideal, elle est la femme idéale et ils se coulent dans une vie de luxe et de luxure mais non, elle s'empêche d'être heureuse parce qu'elle est accro à son precept de plaisir... Heu... Permettez au commun des mortels de lever les yeux aux ciel et de soupirer quelque peu... Dommage! Vraiment dommage, car il y avait dans le precedent roman de l'auteur ce je ne sais quoi de philosophie en plus, cette profondeur qui faisait que son recit ne restait pas à la superficie de l'histoire d'amour des personnage mais la transformait en quelque chose de plus grand de plus universel. Pour moi, "
Le principe du désir" avait le potentiel et les prémices d'un tel exploit, mais il reste malheureusement dans mon souvenir à la hauteur d'un "Sex in the city" où robes de cocktails et discussion creuses ont le beau rôle...
L'écriture fluide de l'auteur, sa culture et son souhait palpable de transmettre un message plus élevé en font un roman plutôt agréable à lire, mais à mon gout, il est loin d'être abouti et j'espère que l'auteur plongera plus loin en elle pour le prochain au lieu de céder à la facilité des pastiches romantiques si prisés de nos jours... Prisés mais vite oubliés...