Sarah est une jeune peintre douée ; Taddeus est un milliardaire collectionneur d'art, plus âgé qu'elle. C'est lors d'une exposition de ses oeuvres que Sarah croise cet homme célèbre et courtisé et hop ! coup de foudre. Les deux s'aiment mais, là où ça se complique c'est que Sarah par peur de perdre l'amour de Taddeus - qui au passage possède presque toutes les qualités - décide de mettre en place le "principe du désir". En gros, ne jamais dire à l'homme qu'elle aime, qu'elle l'aime pour qu'il continue à la désirer. Un truc impossible sur le long terme car elle doit réfréner tous ses élans. Elle fait donc la pinbèche, la froide, la distance mais se lâche quand ils sont au lit. Seulement, voilà dans l'ivresse des étreintes c'est lui qui n'y croit plus... Sarah réfléchit à ses stratagèmes pendant 300 pages sur 400 cependant que Taddeus supporte douloureusement mais avec classe ce petit jeu pendant autant de pages. Bref ça tourne en rond et au bout d'un moment ça vire un peu caprices de riches.
Cependant, pour qui aime les comédies romantiques ce récit entre dans le genre . Très codifié, on retrouve des protagonistes aux valeurs humaines irréprochables et qui - bien qu'opposés en âge, fortune et situation familiale - vont tomber amoureux. La toile de fond, prestigieuse, est celle du monde cosmopolite de l'art et des galeries. Les héros sont mis en valeur par des personnages secondaires et récurrents de la meilleure amie (en l'occurrence la tante), du meilleur copain (le psychanalyste) ; pour étoffer l'ensemble, sont présentés les familles respectives avec leurs tourments et leurs réconciliations et quelques petits drames mais rien de tragique tout rentre toujours dans l'ordre. Quant à l'argent, il coule à flots rendant les choses merveilleusement simples et brillantes : cadeaux, diamants, sac Vuitton en crocodile (pauvre bête), voyages autour du monde, domestiques discrets et efficaces...Si j'ai apprécié les très courtes digressions sur l'art et les artistes contemporains, j'avoue ne pas avoir accroché à cette romance. J'avais beaucoup aimé
Azadi le premier roman de
Saïdeh Pakravan parce que derrière la vie des personnages il y avait la "grande histoire", un contexte social, un pays. Là, c'est une histoire d'amour un peu convenue entre des élites de la société occidentale qui vivent trop loin des "vraies gens" pour que je me sente concernée.