- Pas pareil ! A quatorze ans, on a nos règles et on n’a pas le choix. On « fait » avec. A dix-huit, on comprend très vite qu’il va falloir se battre deux fois plus qu’un homme, faire deux fois plus de choses si on veut exister. Ensuite, on « fait » des bébés, on les porte pendant neuf mois, ils nous donnent le mal de mer, des coups de pieds, ils nous déchirent en arrivant au monde, encore des détails pratiques ! Puis, il faut les laver, les nourrir, les habiller, les peser, leur beurrer les fessiers. On « fait » sans se poser de question et on « fait » le reste en plus. Les heures de travail et la danse du ventre pour l’Homme, le soir. On est sans arrêt en train de « faire », rares sont les filles qui vivent dans les étoiles, le nez en l’air ! Vous, vous faites une seule chose : vous faites l’homme ! […]
- Je voudrais rencontrer une fille qui ne sache pas « faire » , qui n’ait pas de plan de carrière, qui ne sache pas compter, pas conduire, même pas prendre le métro. Une fille qui vive dans les livres en buvant des litres de thé, en caressant son vieux chat enroulé sur son ventre !
Ça parait bête, mais je me suis dit que l'amour, c'est d'avoir le cœur tout enflé d'avoir respiré un vieux pull.
Son coeur s'emportait chaque fois qu'elle pensait à lui. Tirer des lignes, tracer des frontières entre le possible et l'impossible, créer une distance qu'elle s'interdirait de franchir. Ce sera plus simple si j'établis des règles. J'aime les règles, je suis une femme qui s'incline devant les lois. Comme on s'arrête à un feu rouge. Il faut se fixer des limites dans la vie. Des distances entre nous et les autres. Pour survivre. Pour apprendre à se connaitre. A connaitre le sentiment trouble qui m'attire vers lui et le maitriser.
On ne guérit pas d'avoir une mère qui ne vous aime pas. Ça creuse un grand trou dans le coeur et il en faut de l'amour et de l'amour pour le remplir !
“Tout le monde se bat pour avoir toujours plus d'argent et est-ce que le monde est meilleur ? Est-ce que les gens vont mieux ? Est-ce qu'ils sifflent dans la rue ? Non. Il n'y a que l'amour qui remplit vraiment.”
Il posa son livre. En prit un autre. Le théatre de Sacha Guitry. Ferma les yeux et se dit, je l'ouvre au hasard et je médite la phrase que je trouve. Il se concentra, ouvrit le livre, ses yeux tombèrent sur cette phrase:
''On peut faire baisser les yeux aux gens qui vous aiment, mais on ne peut pas faire baisser les yeux aux gens qui vous désirent".
Je ne baisserai pas les yeux. J'attendrai mais je ne renoncerai pas.
L'amour sans sentiment, sans possession, c'est délicieux... On se donne sans s'enchaîner. L'âme et le coeur se reposent pendant que le corps s'agite...
L'amour, ça ne klaxonne pas avant d'entrer ! ça se pointe, ça s'impose, ça force les barrages.
On ne se marie pas que pour le meilleur, on se marie pour les erreurs, les faiblesses, les mensonges, les dérobades.
Parce que Noël sans papa, ce n'est pas Noël. Personne ne peut remplacer un papa. Personne.