Panorama, n°539

- Un livre qui vous donne envie d'espérer ?
- Non, pas un livre, mais cette chose merveilleuse que j'ai vécue : avoir appris à lire à ma grand-mère. J'avais dix ans et elle entre 40 et 50 ans. Seul un acte d'amour réciproque a permis ce prodige.
(Georges-Emmanuel Clancier, Petite bibliothèque spirituelle)

Cet arbre rappelle l'enjeu de notre présence en ce lieu et de l'engagement monastique : l'unité en Christ. Ce long travail de conversion, sans cesse à recommencer, se joue dans un enracinement. Pour atteindre la stabilité du cœur et trouver Dieu, il faut aller profond ! Tel est aussi le chemin de l'Unité entre chrétiens : un long travail, un processus qui demande labeur et conviction pour vivre un christianisme de l'écoute, du dialogue et de l'acceptation humble de la différence.
(Soeur Marie, prieure du monastère de Prailles)

Mon premier maître spirituel a été cet arbre. La nuit, quand nous dormons, lui s'ouvre à l'immensité du ciel étoilé. Plus encore, l'arbre est une figure "théophore", c'est-à-dire qu'il se nourrit de la lumière pour la transformer en souffle. Nous pouvons respirer le souffle de Dieu parce que les arbres ont transformé la lumière en souffle.
Charlotte Jousseaume)

Le livre que vous lirez encore à... 120 ans ?
"Le paysan de Paris" d'Aragon... et surtout mes amis poètes. Ce qui est extraordinaire, c'est qu'en ouvrant un recueil de poésie, un vers vient vous parler, parfois même vous hanter. Il est si important de savoir se mettre à l'abri de soi-même que lire les autres poètes est un rempart contre la narcissisme.
(Georges-Emmanuel Clancier, Petite bibliothèque spirituelle)