Madame BLAVATSKY
initiée en Orient, calomniée un peu partout. Secrétaire de la Société et écrivain très. distingué, a écrit un ouvrage admirable sur l'occultisme intitulé "Isis unveiled". C'est un des seuls auteurs vivants qui, à notre connaissance, joigne la pratique a la théorie.
Elle s'occupe, paraît-il, actuellement, d'un autre travail intitulé : la Doctrine secrète. Je ne regrette qu'une chose ; c'est qu'elle n'écrit pas assez souvent en français, car ses articles sont vraiment remarquables. Comme tous les adeptes elle a été l'objet d'attaques très vives de la part de ses contemporains. Elle a été traité de Charlatan, de Mystificatrice, etc. Elle supporte du reste .gaiement ces petits désagréments et fait preuve de beaucoup d'esprit dans ses réponses aux reporters affamés que les articles contre elle font vivre.
ÉLIPHAS LEVI
Cet auteur ouvre la série de ceux qui traitent principalement de l'occultisme en lui -même sans s'appliquer à l'alliance de la science contemporaine avec lui.
Dans ce genre d'études,, il faut bien noter qu'un auteur est rarement complet par lui-même. C'est pourquoi, quoique les oeuvres d'Eliphas Lévi doivent être le vade-mecum de tout étudiant en occultisme, il est nécessaire de les compléter par celles de Lacuria, de Cyliani, de Wronski et de Louis Lucas.
C'est alors qu'on pourra aborder avec fruits l'étude des publications plus modernes de Madame Blavatsky.
C'est alors qu'ils ont entrevu, à travers les âges, une science toujours la même et toujours soigneusement cachée, aussi riche en idées que la nôtre était riche en faits : c'est la science occulte.
Courageusement ils se sont lancés en avant, mais bientôt les déceptions sont venues abattre la plupart d'entre eux. Comment deviner ce qui se cachait derrière cet amas de termes obscurs, de hiéroglyphes bizarres et de recettes faussées à dessein. Peu ont poursuivi l'étude, les autres se sont remis à étudier la science de leur temps.
Après la guerre, les académies trouvèrent un sauveur dans la personne d'un docteur anglais, Braid. Celui-ci annonça au monde savant qu'il arrivait à produire la plupart des phénomènes invoqués par les magnétiseurs à l'appui de leurs doctrines, sans le moindre fluide, en fatiguant le regard par des procédés tout mécaniques. On désigna le nouveau procédé sous le nom d'hypnotisme, et les académies se mirent à étudier les phénomènes nouvellement produits par ses membres comme si le reste n'avait jamais existé.
Le spiritisme rencontra de nombreux détracteurs niant, sans vouloir les constater, tous les phénomènes. Mais bientôt les savants américains se déclarèrent convaincus, puis quelques savants anglais, entre autres, Crookes, et enfin, malgré le traitement prescrit par la médecine pour les spirites qui sont considérés comme des hallucinés, un ancien interne des hôpitaux de Paris, Préparateur au Muséum, le docteur Paul Gibier, vient de publier un livre dans lequel il se déclare convaincu.