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EAN : 9782931011294
Empaj Editions (01/09/2022)
3.31/5   8 notes
Résumé :
Isidore, 17 ans, est l’adolescent le plus populaire du moment.
Étonnant ? Pas vraiment. Il faut dire que son statut de prince de Céthémance lui donne un sacré coup de pouce. Pour pimenter son existence, il décide d’ouvrir un compte anonyme avec ses amis sur Instagram pour y poster des photos « compromettantes » des habitants du royaume. L’excitation va alors monter au même rythme que le nombre de followers.
Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller ?
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un roman ados à la fois prenant et utile !

Je remercie tout d'abord les éditions Empaj pour leur confiance avec ce roman.
Je débutais ma lecture avec la crainte que le thème principal du roman - les dérives des réseaux sociaux et le harcèlement en ligne - ne soit traité de manière trop moralisatrice. À la lecture, j'ai été au contraire agréablement surprise par le foisonnement de thèmes interconnectés et par la prise en compte de leur complexité au travers des personnages.

Nous entrons dans le roman avec un univers mêlant éléments de conte de fées (royauté, petite taille du royaume...) et modernité (la société décrite est très proche de celle dans laquelle nous vivons ici en Belgique ou en France). J'ai bien aimé ce procédé qui permet à la fois de parler de thématiques très actuelles et de les mettre à distance. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux films Descendants de Disney, que j'ai bien appréciés dans mon adolescence car ils modernisaient les univers des contes de mon enfance.

La première scène se déroule bien avant la naissance d'Isidore. D'emblée, l'histoire qui va suivre n'est pas mise sur la seule responsabilité du garçon, mais est liée à de nombreux autres thèmes : la politique, le fonctionnement d'une société, l'éducation, l'utilisation de l'image des enfants, les différences de classe sociale, les discriminations de toutes sortes... Mes craintes de morale étaient loin : nous sommes face à une situation complexe où les choix individuels ne sont qu'une donnée dans l'équation.
Cette complexité est également représentée par de nombreux personnages, acteurs ou observateurs de l'histoire. Diverses utilisations des réseaux sociaux sont représentées, permettant ainsi un large panel de caractères auxquels s'identifier. J'ai parfois été agacée par l'un des personnages, utilisant peu les réseaux, qui était présenté comme un peu trop parfait à mon gout. Cependant, ce personnage représente bien plus qu'une utilisation des réseaux et est amené à jouer un rôle très important dans l'histoire et dans l'évolution de certains personnages par la suite, ce qui m'a amenée à mieux comprendre son importance dans le début du roman. Je n'en dirai pas plus ^^
De manière générale, presque tous les personnages du livre ont une face cachée. Au fur et à mesure de l'histoire, on apprend à voir au travers des apparences et à découvrir leur vie. La dualité entre apparence/vérité est très présente dans le roman et globalement utilisée de manière assez subtile.
Le roman souligne tout de même régulièrement ses thèmes et les leçons à tirer de l'histoire : personnellement, je trouve ça assez lourd, mais en tant que lectrice adulte expérimentée, je n'appartiens pas au public visé et je n'ai pas la prétention de connaitre le degré d'explicitation nécessaire à un roman à destination d'un public plus jeune.

Bon, ça c'était pour le thème. Mais qu'en est-t-il de l'histoire ? J'ai pour intime conviction qu'une bonne histoire est la meilleure façon d'apprendre. Ici, malgré un début un peu lent à mon goût, je n'ai pas été déçue ! Une fois la situation présentée et les premiers éléments de l'histoire mis en place, des péripéties inattendues s'enchainent, ainsi que les révélations. le dernier tiers du livre est tout simplement inlâchable, effet renforcé par la brièveté des chapitres.

Bref, je ne regrette pas d'avoir dépassé mes craintes pour découvrir cette histoire. le thème est traité avec complexité et se mêle à une histoire prenante et pleine de surprises. Je le conseille vivement ^^
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Tout d'abord, on peut lire un résumé qui sort du cliché, de l'ordinaire. Il nous pousse à commencer la lecture et à faire connaissance avec Isidore. Il suffit d'une seule question pour nous encourager à commencer le livre et à nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Mais aussi de se poser d'autres questions comme : ‘'Quel est l'intérêt de faire ça ?'' ou bien ‘'N'y a-t-il pas d'autres moyens de divertissements ?''. Même si je rappelle que nous sommes dans un livre de prévention contre le harcèlement, on aura toujours cette petite envie de tirer les oreilles aux acteurs de cette méchanceté gratuite.
Ensuite, si on observe la couverture, on peut remarquer le noir en arrière-plan. Une couleur sombre qui rappelle le danger des réseaux sociaux, mais aussi à la peur et à la mort de ce que cela peut engendrer en cas d'abus. le personnage en premier plan est lui aussi de couleur noir, avec un reflet de lumière qui nous montre à quel point les écrans sont devenus viraux dans notre quotidien. Nous vivons en permanence avec nos écrans, que ce soit de notre téléphone portable, de notre télévision et j'en passe. Nous avons envie de connaître dans le moindre détail une information, une actualité, c'est pour cela que nos yeux sont fréquemment en contact avec cet outil révolutionnaire. Ou pas…

Nous pouvons dès à présent nous plonger dans le vif du sujet et faire connaissance avec la famille d'Isidore dès le premier chapitre. Tout d'abord, nous sommes absorbés directement par le décor de l'histoire. Les réseaux sociaux prennent évidemment une grande place dans le quotidien des personnages.

Dès le deuxième chapitre, nous pouvons remarquer que les réseaux sociaux sont présents dès le réveil. le personnage principal va même jusqu'à mentir sur son quotidien ! C'est malheureusement une pratique récurrente… On va même jusqu'à supprimer des commentaires négatifs, pour y laisser uniquement le positif.
Isidore et ses amis sont populaires, beaux et riches. Mais faut-il obligatoirement avoir ces critères pour pouvoir être ‘'populaire'' au sein d'un établissement scolaire ? Et surtout, réaliser des défis complètement absurdes pour se donner une meilleure image de soi ?
L'auteure permet de nous faire ‘'ouvrir'' les yeux sur l'utilisation des réseaux sociaux. On peut certes retrouver de bonnes choses, mais aussi énormément d'aspects négatifs. L'effet de groupe, peut aussi avoir un impact sur la personne harcelée. Il y aura toujours un ou plusieurs meneurs et des ‘'moutons''. Des ‘'moutons'', car ils ne voudront pas passer pour la risée du groupe. Mais régulièrement, une ou plusieurs personne(s) va/vont se rétracter si les tournures prennent une drôle de proportions. L'auteure a bien mis l'accent sur cet effet de groupe pour sensibiliser les lecteurs.
L'auteure, met aussi en avant son titre qui a tout à fait une cohérence avec l'histoire en elle-même. Celui-ci, rappelle que le harcèlement peut engendrer des dégâts irréversibles sur des personnes dites ‘'plus faibles''.

Mon avis personnel :
J'ai adoré cette lecture ! Étant moi-même une ancienne harcelée, j'aurais bien voulu connaître ce genre de roman à mon époque. de connaître toute cette mise en place de prévention contre le harcèlement. C'est une lecture qui permet de faire ouvrir les yeux, de savoir que le harcèlement peut causer des dégâts irréversibles dans la vie d'un-e adolescent-e qui se construit. Et malheureusement, cela peut même toucher les adultes dans les études supérieures, au travail, etc. Il faut surtout ne pas avoir peur d'en parler à ses proches, à l'école, au travail. le harcèlement est quelque chose de grave pouvant entraîner la mort ! Ce n'est pas une honte d'en parler, c'est même très important !
Les personnages du roman sont très attachants, même Isidore ! Et j'avoue que je serais bien rentrée dans le livre pour le secouer et lui coller quelques baffes. L'histoire est différente, car le personnage principal vient d'une famille royale.
En bref, je recommande énormément cette histoire !
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"Dégâts irréversibles", c'est du belge, et j'aime lire le belge, une habitude prise grâce à mon métier d'enseignant. Après de grands "classiques" récompensés notamment au prix des lycéens de la littérature belge, j'ai décidé de me lancer au sein de celui-ci, dont la lecture était également recommandée au sein d'écoles d'enseignement supérieur.

Le roman raconte l'histoire d'un adolescent, Isidore, fils de roi et personnage exclusivement intéressé par le confort et le luxe. Ce dernier décide, avec la participation de quelques amis, de créer un compte sur les réseaux sociaux destiné à se moquer du peuple du royaume. Jusqu'au jour où un drame survient, plongeant le royaume et les harceleurs dans une atmosphère glaciale.

Ce livre ne tient pas ses promesses, purement et simplement. Il y a tant de choses à dire que je ne sais par où commencer.

Justine Paque nous plonge dans un contexte qui se veut original : un mélange entre un monde fantastique et la société actuelle, désirant sans doute nous accrocher au message profond de son oeuvre par le divertissement. Cela aurait pu fonctionner, mais c'est un échec véritable. En réalité, nous pourrons constater que ce récit se déroule dans un royaume imaginaire, un thème fantastique, dès les quelques premières et dernières pages du livre. Pour tout le reste, nous sommes dans une modernité classique, sans aucun trait fantastique. le récit aurait très bien pu se dérouler dans une société totalement réaliste, cela aurait été tout à fait similaire. le genre fantastique qui faisait sourire est donc purement inutile.

Examinons désormais les personnages, car ce récit portant un message lié aux relations entre personnes, ceux-ci sont donc d'une importance capitale. Chacun d'eux est un stéréotype ambulant et nous peinons à nous identifier à l'un d'entre eux. Isidore est l'arrogance, Julia, la droiture et l'intégrité. Nous retrouvons tous les éléments qui y sont systématiquement liés : des moqueries futiles et des amis asservis pour Isidore, un refus des réseaux sociaux et une attitude travailleuse pour Julia. Au bout d'un moment, il est presque facile de deviner les réactions des personnages. Non parce qu'on les connaît, mais bien car Justine Paque suit absolument tous les clichés. Dommage, Isidore, au moins, aurait pu être un personnage intéressant.

Au-delà de ce désintérêt, ceci engendre une conséquence que je trouve plus grave encore. L'auteure nous présente un récit assez moralisateur, décryptant le harcèlement. Pourtant, ce manque de psychologie des personnages nous présente Isidore comme étant foncièrement un harceleur, comme si un être humain était destiné à être harceleur. Les humains, dans la vie réelle, sont un mélange savant de qualités et de défauts, de bonnes et de mauvaises décisions. Dans ce roman, soit un personnage est exécrable, soit il inspire la pitié et est destiné à émouvoir tellement il est vertueux. C'est épuisant. Comme l'indiquent des études récentes sur le harcèlement, un élève n'est pas destiné à être harceleur ou harcelé. Hélas, Justine Paque est donc dans l'erreur au fond même de son message.

Le récit enchaîne lui aussi les évidences, désamorçant toute possibilité de suspense. Nous ne sommes jamais surpris, parfois même capables d'expliquer à voix haute ce qui se passera dans les prochaines pages.

Enfin, contrairement à d'autres lecteurs qui estiment que l'auteure ne transmet pas de message moralisateur, je serai une nouvelle fois de l'avis opposé. Dans une certaine finesse, Justine Paque nous parle de "karma", désignant du doigt les bonnes et les mauvaises façons d'agir. le livre manque de nuance, de justification aussi. La mauvaise action pointée du doigt est une mauvaise action, point.

Un certain nombre de points problématiques ne sont pas abordés, en voici une simple liste non-exhaustive :

- Un titre qui n'est pas en accord avec ce que le livre nous transmet comme message, étant donné la manière dont le récit se termine ;
- de nombreuses coquilles (erreurs de séparation en paragraphes, fautes d'orthographe ou de ponctuation) ;
- Les vingt dernières pages qui sont un misérable enchaînement d'actions à la vitesse de la lumière, nous faisant penser que Justine Paque en avait elle-même marre d'écrire ;
- Un manque flagrant de mise en contexte tout au long du roman.

Pour conclure, il est dommage de devoir déconseiller la lecture d'un roman, mais c'est certainement la "bonne" chose à faire. Tous ces éléments font que la lecture n'est ni agréable, ni inspirante comme elle prétend l'être. Cette expérience fut décevante.
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Ce court roman pour adolescent, c'est du Belge et de plus, il aborde un sujet d'actualité : les réseaux sociaux. Ici, ce sera Instagram ! Justine Paque met en avant l'utilisation par les jeunes des réseaux, mais surtout les revers. Un roman incroyablement juste et essentiel pour les jeunes. Poussant le lecteur à se poser des questions, Dégâts irréversibles démontre les dérives et les dangers que peuvent apporter l'utilisation des réseaux sociaux. Lu avec mon fils de dix ans, celui-ci est abordable pour un jeune lecteur. Il aide à sa façon à conscientiser cette nouvelle jeunesse adepte des écrans et des nouvelles applications qui voient le jour. La lecture est fluide et précise. Nicolas en a parlé à l'école et à expliquer avec ses mots, pourquoi l'utilisation des réseaux peut avoir des conséquences inattendues et mauvaises sur les utilisateurs où sur les personnes qui y sont attaquées gratuitement. 
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Petit livre qui est une belle porte pour ados accros aux réseaux
Lecture facile et rapide avec une intrigue qui parlera aux ados et qui pourrait servir de point de départ à des cours de philosophie et citoyenneté
J'ai aimé pour le débat à suivre
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