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EAN : 978B0014KMALC
Olivier Orban (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
La publication du journal de l'écrivain et poète roumain Miron Radu Paraschivescu (1911–1971) constitue un événement d'une importance capitale. Communiste authentique, Paraschivescu n'en fut pas moins considéré par les siens comme un hérétique, parce que refusant les attitudes conformistes de son parti.
Au travers d'interrogations et de remises en question douloureuses, ce journal tenu pendant quarante ans nous apporte le témoignage d'un homme qui, avec une r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Claude Jaillet était un des pseudonymes de Monica Lovinescu, qui a réalisé la traduction et un certain nombre de notes (mentions multiples de personnages du monde littéraire roumain), bien mieux que pour Virgil Gheorghiu à ses débuts. Ce n'est pas indiqué sur le livre mais dans ce titre (en roumain, pas d'hérétique, au passage) : il s'agit de fragments. Traduction : il s'agit, comme certains le relèvent et comme trop souvent en matière roumaine, d'une traduction coupée.
En lisant, pour rester bref et s'il ne faut retenir que cela, il est curieux de voir à quel point Paraschivescu, personnage évoqué en particulier par Mihai Neagu Basarab, généreux et intelligent, y croyait. Ses doutes portent surtout sur son sort, les dissidences, mais sur les lendemains qui chantent...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
5 mars 1941 (extrait)
Je sens s'accroître mon goût pour la déchéance, et j'y vois–je le comprends mieux aujourd'hui–l'ultime étape d'un certain niveau de la culture. C'est le livre de Matei Caragiale [Les Seigneurs du Vieux-Castel] qui a rallumé en moi cette conviction que d'autres lectures déjà avaient éveillée. Après "Les Enfants terribles" j'ai fini, hier soir, "Le Grand Meulnes". Arrivé aux dernières pages, je me demandais avec inquiétude où je pourrais encore trouver de tels livres. En fait, ce goût aigre-doux pour la période frêle et pourrie de l'adolescence doit me venir de plus loin, de ma propre adolescence, quand je suis tombé malade, pour m'effilocher entre quinze et vingt ans. C'est de cette époque-là que date mon penchant pour la poésie et pour la solitude, pour les amours qui finissent mal, pour la musique simple, gauche et nostalgique des premiers tangos. Il y a cependant quelque chose de réconfortant dans le livre d'Alain Fournier : son entêtement paysan à poursuivre le même fil, sans relâche.
(p. 70-71)
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8 janvier 1941

Ce qui est extraordinaire dans la poésie, c'est son imprévu : on dirait un tremblement de terre ou une crise d'épilepsie. La condition révolutionnaire de la poésie ne se trouve-t-elle pas dans cet imprévu ?

(p. 60)
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Le poète réitère chaque jour les jeux de l'enfant, et la condition première de la poésie est précisément d'être ludique. Mais le jeu doit être voulu. Au contraire de l'enfant qui n'a pas la vision de la continuité et situe son jeu hors du temps, moi je l'ai. Je vois mon jeu.

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