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3,9

sur 916 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Icare est un petit garçon qui vit seul avec sa maman handicapée. Son père est parti avec une poule depuis longtemps. Icare préfère qu'on l'appelle Courgette. Il n'est pas vraiment heureux dans sa maison : sa mère passe ses journées devant la télé, des bières à la main. Un jour, c'est le drame et un coup de feu perdu rend Courgette complètement orphelin. Il est envoyé dans un foyer, à Fontainebleau, où il rencontre d'autres enfants cabossés, comme lui, et des zéducateurs qui essaient de leur redonner le goût du bonheur.

Au début, Courgette est vraiment désolé de ce qui est arrivé à sa maman et il aimerait vraiment rentrer chez lui, dans sa maison, même s'il doit dormir dans le grenier. « Je pensais à mon géant de père et à sa tête dans les nuages et je me disais que le ciel avait fait du mal à maman et qu'un jour je la vengerais comme dans les films et que je tuerais le ciel pour qu'on ne voie plus jamais les nuages qui pissent que du malheur. » (p. 58) Mais avec le temps, Courgette s'habitue au foyer des Fontaines. Il s'y fait des amis : Simon qui sait tout sur tout le monde, Ahmed qui pleure souvent et Jujube qui ne pense qu'à manger. Il y a aussi des filles : Alice qui se cache derrière ses cheveux et Béatrice qui ne fait que sucer son pouce. Et surtout, il y a Camille qui est si gentille et si jolie. Même que Courgette se demande comment elle peut être aussi jolie et aussi gentille alors qu'elle a grandi chez une sorcière.

Au foyer des Fontaines, Courgette n'a plus à redouter la raclée du siècle. « Et pourquoi pensiez-vous que j'allais vous disputer ? / Parce qu'on est des enfants. » (p. 104) Quand il fait une bêtise, il sait que la punition, ce sera de nettoyer la rampe du grand escalier, mais c'est presque un jeu puisqu'il est toujours puni avec des copains. Et grâce à Raymond, le gendarme qui l'a amené au foyer, Courgette se prend à rêver d'une nouvelle maison et d'un nouveau papa. Aux Fontaines, les enfants réapprennent à faire confiance aux adultes et à oublier leur enfance battue, brisée ou abîmée.

Ce roman propose une jolie histoire pour les jeunes lecteurs avec un humour fondé sur les mots d'enfants. le hic, c'est que ça doit surtout faire rire les enfants, mais pas moi. Je suis beaucoup trop vieille pour ce genre de récit. En outre, ayant lu et relu L'enfant de Jules Vallès ou encore le petit Chose d'Alphonse Daudet, j'ai tendance à trouver assez ternes les récits d'enfance maltraitée et/ou malheureuse. Toutefois, Autobiographie d'une courgette est un livre parfait pour les collégiens puisqu'il présente de vrais rebondissements et des personnages vraiment réalistes. La version que j'ai lue, éditée 11 ans après la première parution, est augmentée de notes explicatives en bas de page et d'un carnet d'exercices très ludique à la fin. Les illustrations ne sont pas trop nombreuses, mais sont parfaitement placées : c'est un parfait roman pour un lecteur qui souhaite s'attaquer à une littérature un peu consistante. Autobiographie d'une courgette n'était donc pas une lecture pour moi, mais elle fera le bonheur des collégiens.
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Courgette, petite tête, ton histoire est bien mignonne, mais n'est pas pour les mauviettes.
Tout du long a pesé sur moi l'inquiétude de te voir morfler encore, à tord.
Comme si d'avoir tué ta mère dès le début n'était pas suffisant comme galère, je m'attendais à un méchant coup du sort, en sus.
En fait tout s'est bien passé pour toi finalement, Courgette, parce que dans le fond t'es un bon gamin, même si des fois on se demande si t'as l'eau chaude à tous les étages.
Et ça m'a fait du bien de lire ton histoire et celle de tes copains, là-bas, dans la grande maison de Mme Papineau. C'était chouette de te voir grandir un peu.
Prends bien soin de toi, Courgette, et de Camille, et de Victor et du gendarme. C'est des bons ceux-là.
J'attends de tes nouvelles, ça ne saurait tarder, tu sors au cinéma bientôt !
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Gilles Paris a une nouvelle fois réussi à me ramener à l'âge de l'innocence et de la candeur. Il s'illustre une nouvelle fois, grâce à Autobiographie d'une Courgette, comme un auteur de romans nostalgiques pour adultes.

Autobiographie d'une Courgette, comme Au pays des Kangourous, est narré par le protagoniste de l'histoire, qui est aussi un enfance, et plus exactement un petit garçon. Perdu dans sa soif de connaissances dans un âge où la naïveté est au coeur de tous les gestes, Icare (notre héros principal), plus familièrement surnommé Courgette, va connaître un terrible malheur. Il va accidentellement prendre le revolver de sa mère, qui s'enfonce chaque jours davantage dans la dépression et l'alcoolisme, et lui tirer innocemment dessus. Un geste qui va le faire arriver au foyer d'adoption, un lieu où tous les enfants orphelins ou abandonnés se retrouvent. Là-bas, il va faire la connaissance de nombreuses personnes, des amis, des parents, des zéducateurs... A croire qu'Icare est bien plus heureux dans sa nouvelle vie qu'à l'intérieur de sa précédente existence familiale...

L'ambiance du livre est dans l'ensemble assez triste, mais elle reste bonne enfant. Même si l'histoire du petit Icare est très émouvante, et peut en faire pleurer plus d'un, Gilles Paris arrive à dédramatiser la situation, et à faire tourner cet récit dans une phase plus heureuse. Car quand on y regarde de plus près, les avantages pour Courgette de se retrouver dans cet orphelinat sont beaucoup plus nombreux que les inconvénients.

Courgette a déjà pu rencontrer de nombreuses personnages, toutes plus attentionnées à son égard les unes que les autres. Les zéducateurs, comme il les appelle, qui sont un grand pilier pour tous les enfants du centre, savent redonner le sourire aux pensionnaires, et les amuser au quotidien. Les autres enfants, tous très différents, et ayant des vécus des histoires diamétralement opposées, se rapprochent et se trouvent des points communs (en particulier un, celui de ne pas/plus avoir de réels parents). Ils lient de forts liens d'amitié, qui semblent totalement indénouables. Courgette a également pu trouver la fille de ses rêves, Camille, une autre pensionnaire, qui, dès le premier regard, ne va pas arrêter de le hanter. Et enfin, Icare a pu trouver une nouvelle famille d'accueil , Raymond, le policier qui l'a retrouvé le soir du meurtre de sa mère, et son fils, Victor, qu'il compare déjà à son frère.
Tant de rencontres qu'il n'aurait jamais pu espérer si sa mère n'aurait pas sombrer peu à peu dans la folie et l'alcool.

L'histoire personnelle d'Icare n'en reste pas moins tragique et très émouvante. Mais c'est une histoire passée, qu'il préfère oublier pour le moment. En décidant de mettre une croix sur son passé, Courgette veut repartir de l'avant, et se reconstruire une nouvelle vie, bien meilleure que celle d'avant.
Gilles Paris détourne cette histoire et arrive à créer des passages passablement drôles. Les répliques d'Icare ainsi que de ses camarades, sont tellement innocentes et naïves, que ça en devient comique. Les petites questions de Courgette sur la vie peut gêner les "grandes personnes", alors que Courgette s'en fiche, une seule chose l'importe : de trouver les réponses à ses questions. Son obstination et son vocabulaire sont certes, enfantins, mais ils sont tournés par Gilles Paris, à la rigolade.

Le livre est assez rapide à lire, les pages avancent à un rythme fou. La plume de l'auteur fait réellement penser aux paroles d'enfants, ce qui rend encore plus l'impression que le récit est raconté par un réel enfant. On s'immisce davantage à l'intérieur de l'histoire, un attachant pour ses petits enfants né, et en même temps, toutes leurs histoires est triste à lire... Que d'émotions !

En tout cas, je suis une nouvelle fois comblée par ce roman. Tout en délicatesse et en sentiments, Gilles Paris a rempli son contrat, et m'a embarqué à travers ces mots. Cet auteur a vraiment un style unique et original, à croire qu'il est resté bloqué en enfance...
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Voilà un roman que j'avais hâte de lire et qui me laisse une impression mitigée.


Le positif d'abord. Gilles Paris nous livre ici une histoire émouvante, bouleversante même, en nous décrivant par petites touches l'univers d'un enfant de 9 ans que la vie n'a pas épargné. le père d'Icare, surnommé Courgette, est parti quand il était petit, sa mère a sombré dans l'alcoolisme, alternant états comateux où elle ne s'occupe pas de son fils et scènes de violence où il sert d'exutoire à sa frustration, sa colère, sa solitude. Un jour, c'est le drame et il se retrouve dans un foyer « Les Fontaines » où il se lie d'amitié avec des enfants, placés comme lui par le juge. Entouré d'adultes parfois maladroits mais affectueux, aimé par le gendarme qui l'a retrouvé à la mort de sa mère et qui vient le voir chaque dimanche, il se construit peu à peu.
Avec candeur et innocence, il décide de laisser son passé tragique derrière lui et de repartir pour se construire une nouvelle vie. Une belle leçon d'espoir.

Ce livre aurait pu être magnifique si l'auteur, cherchant à se mettre dans la peau d'un enfant, n'en avait pas trop fait. Certes, adopté ce point de vue permet de dédramatiser les pires situations, les plus grandes souffrances et d'apporter quelques touches d'humour à un propos assez sombre. Encore eut-il fallu que le ton choisi sonne juste. Or, le langage enfantin, les tournures de phrases utilisées… sont exagérément simplistes. Je n'ai pas adhéré à cette manière de faire car un enfant de neuf-dix ans, même malmené par la vie, s'exprime mieux que ce n'est le cas ici. Cela m'a assez vite irritée. de plus, l'auteur oscille sans cesse entre des pensées et des réflexions très subtiles pour un enfant de cet âge et un vocabulaire, un langage immature. Cela sonne faux. Dommage.

Reste cependant un bon moment de lecture et des personnages attachants.
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Livre choisi surtout pour son titre, sans rien en connaître ! Sa couverture m'avait également bien plu...
Eh bien, choix judicieux ! Pas d'ennui, ni de longueurs, un langage qui me plaît, de l'émotion sans mièvrerie.
Et je marche toujours aux histoires d'enfants racontées par des enfants.
Le précédent livre de Gille Paris : "Papa et Maman sont morts"... Tout un programme !
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Sans être une lecture extraordinaire, elle se lit très bien et nous transporte dans la vie de cette "courgette" qui n'a pas été gâtée par la vie des sa naissance avec un père absent et un mère alcoolique qui lui met pour un oui ou pour un non "la raclée du siècle".
Écris dans un style très enfantin et raconté directement par ce bonhomme qui se nomme Icart nous suivons son évolution en passant un très bon moment rempli dexpression et d'incompréhension enfantine du haut de ses 10 ans.
A découvrir, à l'occasion.
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Ma chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/02/autobiographie-dune-courgette-ecrit-par.html

Extrait de mon avis:
Courgette, de son vrai prénom Icare, vit seul avec sa maman depuis que son papa est parti faire le tour du monde avec une poule. Les journées d'Icare ne sont pas toujours très rigolotes, du haut de ses 9 ans, notre petit narrateur doit veiller sur sa mère qui est très souvent ivre, ranger les bouteilles de bière qui traînent près de la télé (objet vénéré par cette dernière) et monter bien vite au grenier afin d'éviter de prendre des coups. Jusqu'au jour où il trouve un revolver et tue sa maman par inadvertance alors qu'il voulait "tuer le ciel". Placé dans un foyer, Courgette nous raconte ses journées, ses rencontres, son amour pour Camille et sa vision de la vie avec ses mots d'enfant.
Un récit touchant, mignon et intergénérationnel qui ne peut que plaire aux jeunes lecteurs comme aux plus grands.
C'est le deuxième roman de Gilles Paris que je lis et dans ces deux lectures le personnage principal est à chaque fois un enfant. Si dans L'été des lucioles, j'avais trouvé que la patte de l'auteur était très personnelle, dans Autobiographie d'une Courgette, j'ai clairement trouvé un petit quelque chose du Petit Nicolas, pas dans l'histoire, mais dans la façon dont le texte est écrit. C'est un récit fluide qui se lit extrêmement vite et durant notre lecture, un attachement particulier avec le personnage de Courgette se crée.[...]

Pour lire la suite rdv sur mon blog www.leslecturesdelily.com
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Il s'agit d'un roman d'une grande humanité. On ne peut que s'attendrir et s'attacher à ces petits bouts déjà écorchés par la vie et trainant un passé difficile (maltraitance, violences, viol, abandon…). Personnellement, j'ai été particulièrement touchée par la naïveté de Courgette, qui trouve dans ce foyer une nouvelle famille, plus aimante que sa mère. Et même si les chamailleries sont légion, tous ces petits s'aiment comme des frères, entourés d'adultes bienveillants, qui tentent de panser leurs blessures de coeur.

Un roman plein de tendresse mais aussi triste tant on se met à la place de ces enfants maltraités par la vie. Pourtant, c'est aussi un roman plein d'espoir et d'humour, qui démontre qu'une famille de coeur est parfois bien plus aimante que la famille de sang.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Ça a commencé tout bêtement, genre épluchures de ratatouille jetées au compost. Une graine bien au chaud, un peu au sec mais pas trop, un peu arrosée mais pas trop, et le printemps suivant, une p'tite pousse verte, deux cotylédons, une tige crantée et hérissée de jolis picots et voilà un plant de courgette prêt à démarrer dans la vie. Il faut alors quelques semaines pour qu'il s'épanouisse, développe de belles fleurs jaunes qui une fois fécondées, deviendront de belles courgettes affriolantes.
Ça, c'est le beau côté de la biographie d'une courgette. L'autre face, plus sombre, c'est celle des taches d'oïdium, des attaques de gastéropodes, des chenilles vengeresses...

Gilles Paris nous livre ici l'autobiographie d'un petit garçon. Son surnom c'est Courgette, et ce n'est peut-être pas si innocent que ça, le choix de ce surnom. Des épines et de l'oïdium il en trimbale à foison ce petit bout d'homme.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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C'est l'histoire d'enfants blessés par la vie. Ils ont perdu leurs parents, on été abandonnés ou ont commis un acte répréhensible.
Courgette rejoint le foyer des Fontaines après avoir tué sa mère dans des circonstances dramatiques.
Il raconte avec ses mots tout ce qui lui arrive au fil des jours.
C'est un roman écrit dans un style enfantin qui se révèle assez fluide et agréable à la lecture.
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