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EAN : 9782372311359
333 pages
Liralest-Le Pythagore éditions (20/10/2022)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Quinze femmes, quinze destins. De la paysanne du XVIIe siècle à la fillette d’aujourd’hui, elles appartiennent à la même lignée de mère en fille.
Chaque nouvelle de ce recueil est l’occasion d’un portrait, comme une invitation à découvrir la réalité souvent méconnue des femmes de la terre portées par un incroyable courage de vivre. Le travail harassant des champs, la maternité, les relations avec les hommes, les joies et les malheurs quotidiens se dévoilent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici un ouvrage pas commun dans lequel je me suis laissée très vite embarquer. Ce n'est pas un roman, plutôt la compilation de quinze brefs moments de vie vécus par des femmes, mais pas n'importe lesquelles, celles d'une même et longue lignée, dont l'auteure en est la digne descendante.

Quinze femmes qui ont réellement existé, qui à travers les pages reprennent corps et vie et deviennent l'instant de quelques feuillets des ambassadrices de leurs époques respectives.

L'auteure à travers cet ouvrage nous livre et se livre sur sa lignée maternelle. C'est ainsi que nous allons depuis Jeanne, l'aïeule, née en 1655, traverser quelques siècles de mères en filles pour arriver en 2014 à Victoire la petite dernière.

C'est donc, à l'issue d'un travail fort poussé, par le biais de recherches généalogiques et historiques, par des bribes de mémoires récupérées dans sa famille, par des repérages et balades géographiques, grâce aussi à ses connaissances d'archiviste et surtout une imagination débordante, qu'Hélène Parisot réussit l'exploit, via des petites nouvelles, de faire revivre une à une, ses ancêtres, en prenant toutefois quelques libertés de façon à leur donner la parole à travers des fragments de vie, non sans oublier leurs traditions et leur parler patois.

Ajoutez à cela une véritable passion, une émotivité, une sincérité et beaucoup d'amour, une écriture fluide et voilà la présentation d'un beau panel de femmes courageuses qui au fur et à mesure des siècles ont pu transmettre leur amour maternel, se joindre à toutes les autres femmes qui nous ont précédées pour lutter contre la pénibilité du travail, se battre pour acquérir des droits à l'instruction, à la santé, au droit de vote, tous ces acquis qui ont permis que les petites filles d'aujourd'hui et de demain puissent vivre sereinement, instruites et libres.

Merci Hélène pour ce reflet du passé qui mélange histoire et fiction, une belle performance. Beau devoir de mémoire.

Petite aparté, un ouvrage qui m'a fort intéressée ayant moi-même écrit l'histoire de ma grand-mère maternelle. Dans un autre registre que ce qui est évoqué ci-dessus, ma mère, qui elle faisait partie d'un club de généalogie, est remontée aussi jusque dans les années 1660 mais surtout m'a transmis en héritage des photos, des documents, des lettres qui appartenaient à sa mère, j'ai pu ainsi remonter en photographies jusqu'à la 9eme génération et à partir de tous ces documents reconstituer la vie de ma "mémère" comme on dit en Lorraine, en évoquant sa naissance, son enfance, son adolescence, sa vie de jeune fille, de jeune femme etc. le tout au milieu des membres de la famille qui l'entouraient et des deux guerres qu'elle a traversées.

Un trésor pour les générations à venir.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Hélène Parisot décrit avec sensibilité la vie de ses aïeules qui se sont battues pour la vie, et souvent la survie, de leur famille. Mais son propos va bien au-delà de l'histoire de son ascendance. Son livre nous parle de toutes les femmes.
L'auteure nous présente quatre siècles de lutte silencieuse où l'on constate que, si les peines sont acceptées comme des sentences contre lesquelles il est vain de se rebeller, chaque moment de légèreté et de réussite volé à la vie (une émotion amoureuse, des cerises cueillies dans un arbre, un permis de conduire, un oral d'histoire) se leste d'un sentiment de culpabilité ou d'illégitimité.
Ce livre ne porte aucun jugement et ne désigne aucun coupable. Vous n'y lirez aucune parole militante, et pourtant c'est un magnifique hommage au courage et à la dignité des femmes. Il fixe, à travers des récits pleins de pudeur et de justesse, le prix des sacrifices consentis par des générations de mères pour offrir aux petites filles d'aujourd'hui les quelques années d'innocence qu'elles-mêmes n'ont pas eu le temps de connaître.
La qualité de ce roman tient dans la retenue et l'élégance de son style, en cohérence parfaite avec son propos. L'émotion qu'il suscite ne le doit qu'à la sincérité de l'auteure.
Les chuchotantes est un beau livre.
Longtemps après avoir tourné la dernière page, les héroïnes de ces quinze instants d'humanité, minuscules, intimes et universels, me glissent encore à l'oreille des mots d'amour.
Je remercie Hélène Parisot de leur avoir donné la parole.
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En quelques jours, j'ai terminé la lecture des " Chuchotantes". Ce livre 'avoir donné à apercevoir celles qui furent mes aïeules. Au delà de l'emotion personnelle, c'est un admirable travail de recherche et une capacité littéraire à combler les " blancs" des vies de ces femmes par ton écriture documentée, plausible et sensible.
Le chapitre " Victoire " m'a aussi beaucoup émue: il touche à l'universalité de l'amour et de l'enfance.
Hélène Parisot met ses pas dans les chemins tracés par Philippe Aries (" L'enfant et la vie familiale sous l'ancien Régime"), Emile Zola ( "La Terre) ou encore Annie Ernaux " ("La place"), elle nous y conduit avec rigueur et une infinie douceur.

Nelly Hazard
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Hélène Parisot met en oeuvre toutes ses compétences d'archiviste et ses talents de conteuse pour nous emmener avec elle dans un voyage au coeur du pays des Vosges, là où ses ancêtres ont ployé sous le rude quotidien de la paysannerie française. Avec une grande rigueur historique doublée de tendre compassion, elle retrace l'histoire des femmes de sa famille en remontant le cours des générations jusqu'au tout début du XVIIe siècle. Chacune de ses aïeules nous fait découvrir un aspect de la vie de tous les jours, qui était le lot commun à la plupart de nos propres ancêtres... La naissance, l'enfance trop courte, les amours, le travail arrassant et les rares jours de fête, la maladie et la mort. Et la vie qui continue, toujours renouvelée, toujours vaillante malgré tout.

L'hommage d'Hélène aux femmes qui l'ont forgée est à la fois instructif et émouvant. On apprend beaucoup, notamment grâce au lexique bienvenu qui précise les mots oubliés et nous plonge avec délectation dans le patois vosgien.

Le récit "Les Chuchotantes" m'a évidemment d'autant plus touchée que son thème est similaire à celui de mon propre récit "Jeanne l'Alsacienne" : raconter la lignée des femmes et célébrer leur courage à travers les viscicitudes de l'existence. Pourtant, la démarche est bien différente (et je ne peux m'enorgueillir que de sept générations). Alors que je me suis attachée à montrer les incidences des chocs et des choix, conscients ou inconscients, d'une génération sur les suivantes, Hélène peint ses portraits de femmes par petites touches, humbles mais expressives, qui dessinent finalement une fresque belle et colorée.

Une belle leçon de généalogie et d'humanité !
Lien : https://www.decoatouslesetag..
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Dans cet ouvrage, l'auteure fait revivre ses aïeules au cours des siècles passés, recréant la dureté des conditions de vie dans les campagnes Vosgiennes.
De mère en fille jusqu'à nos jours, ces femmes luttent pour améliorer leur existence, suivant les progrès et avancées dans les domaines de confort, de santé ou d'instruction.
Ce livre nous permet de prendre conscience que le monde n'a pas toujours été aussi confortable qu'il l'est actuellement dans notre société occidentale.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Jeanne n’avait jamais fréquenté l’école. Les filles de paysans n’y allaient pas. C’était du temps perdu. Il n’y avait pas besoin d’un maître pour apprendre à tenir le ménage et à seconder les hommes, les mères suffisaient à cela. En hiver, profitant du répit accordé par la nature endormie, quelques rares garçons allaient en classe, si le père avait les moyens de payer et si pour une curieuse raison, il trouvait de l’intérêt à des savoirs lointains et sans le moindre rapport avec la terre.
Incapable d’écrire son prénom, Jeanne ne savait rien. Alors elle écoutait les hommes qui avaient un avis sur tout, même quand leur ignorance égalait la sienne.
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