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La trilogie Loredan tome 1 sur 3

Olivier Debernard (Traducteur)
EAN : 9782915549393
476 pages
Bragelonne (16/11/2005)
3.6/5   69 notes
Résumé :
Bardas Loredan se sent bien fatigué... Il a beau savoir se battre comme personne, les duels sont éprouvants et les affaires bien maigres. Même pour un avocat qui plaide en maniant le fleuret.
Et voilà que les terribles tribus des plaines se rassemblent : une gigantesque attaque est imminente.
En tant que vétéran, l'un des survivants d'une escouade mythique, Loredan est directement concerné : c'est à lui qu'on a confié la défense de Périmadei, la Trip... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Premier tome d'une trilogie de fantasy signée K. J. Parker, « Les couleurs de l'acier » nous entraîne à la découverte de Périmadeia, cité cosmopolite dans laquelle les affaires pénales sont réglées par des avocats payés pour s'affronter non pas par plaidoiries interposées mais bel et bien par l'épée. Un métier pour lequel Bardas Loredan excelle, même si l'heure de la retraite se fait de plus en plus sentir. Je ressors assez mitigée de cette lecture car si j'ai vraiment beaucoup aimé le début et la fin du roman, j'avoue m'être un peu ennuyée entre les deux... Tout commence pourtant très bien : le décor est bien planté et l'idée des duels d'avocats original, quant au protagoniste il se révèle rapidement attachant quoique qu'assez mystérieux. Seulement, une fois la situation initiale exposée et les différents éléments de l'intrigue mis en branle, c'est un petit peu le calme plat. L'auteur se perd alors souvent dans de longues descriptions concernant la meilleure manière de forger une épée, le mécanisme des catapultes ou la taille des flèches ce qui, pour passionnant que ce soit, nuit considérablement au rythme du récit. On a bien souvent du mal à se départir de l'impression que l'auteur cherche avant tout à meubler, histoire de faire monter l'impatience du lecteur jusqu'à ce qu'arrive enfin l'événement qui apparaît dès le départ comme inévitable. Et c'est justement lorsque l'événement en question a finalement lieu que le roman redevient passionnant.

L'auteur nous dépeint alors quelques affrontements, pas vraiment de manière épique mais plutôt avec la même rigueur et la même précision avec laquelle elle tentait déjà de nous expliquer les étapes de la forge d'une épée, et cela fonctionne plutôt bien. Les personnages sont pour leur part encore trop peu développés pour qu'on s'y attache vraiment mais il est indéniable que la plupart possèdent un gros potentiel. C'est notamment le cas du héros (et heureusement) mais aussi de son frère, plus effacé mais au moins aussi complexe et torturé que son cadet, ainsi que de la clerc Athli, prometteuse même si trop en retrait pour le moment. Je n'ai en revanche pas du tout été convaincue par le personnage de Temrai, le jeune leader des clans des plaines dont les excuses avancées pour expliquer la mise en danger de tout son peuple pour une simple vengeance personnelle m'ont parue bien légères. le problème c'est que se sont justement autour de ses motivations que repose toute l'intrigue de ce premier volume, ce qui a en partie contribué à doucher mon enthousiasme. Il en va d'ailleurs de même pour tout ce qui concerne la « magie » dont les personnages semblent faire ici grand cas mais dont on aurait, de mon point de vue, aisément pu se dispenser sans que cela nuise à la compréhension et à la densité de ce premier tome. Mais peut-être s'agit-il là d'éléments qui trouveront leur intérêt dans les volumes suivants...

K. J. Parker signe avec « Les couleurs de l'acier » un premier tome qui, s'il ne parvient pas tout à fait à remporter l'adhésion du lecteur, pose malgré tout les bases d'un univers prometteur à propos duquel on ne peut s'empêcher de se montrer curieux. le dernier quart du roman parvient d'ailleurs à suffisamment raviver l'intérêt du lecteur pour l'encourager à poursuivre cette trilogie qui, malgré quelques imperfections, ne commence malgré tout pas si mal.
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De nouveau, je commence une série fantasy, découverte totalement au hasard à la bibliothèque.
Dans cet univers, les litiges se règlent officiellement par des combats à mort. Les avocats ne manient pas les mots mais les épées, celui qui survit fait gagner le procès à son client. En parallèle, un conflit se profile à l'horizon lorsque les habitants des plaines veulent envahir la cité. Ajoutez à ça un petit fond de magie et on débute alors une trilogie guerrière.
J'ai embarqué rapidement dans cet univers, Bardas Loredan m'a beaucoup plu. J'ai aussi beaucoup aimé les débuts de la magie, ce côté grotesque qui m'a fait sourire dès le départ. L'humour de ce départ n'a pas vraiment pris son envol comme je l'aurais aimé, j'en ai été un peu déçue, mais tant pis. En effet, par la suite, on part surtout sur la thématique du combat, en détaillant la fabrication des différentes armes et les stratégies d'invasion et de défense. Dit comme ça, j'aurais pu penser que ça ne m'aurait pas intéressé, mais en fait, je ne me suis pas ennuyée. Les rares longueurs qu j'ai croisées n'ont pas gâché l'ensemble de ma lecture, les personnages ont suffisamment d'originalité pour maintenir l'attention du lecteur et passer outre les moments un peu plus faibles.
Encore un bon début de trilogie que je vais probablement apprécié de continuer.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Hard Fantasy

Cette fantasy très particulière, avec des magiciens qui ne font pas de magie et qui ressemblent plus à des scientifiques (avec une structure d'ordre religieux) qu'à autre chose, et une magie qui consiste essentiellement en une manipulation des probabilités sans effets flashy, ainsi qu'une absence totale d'elfes, orcs, dragons et autres éléments classiques du genre, risque de déstabiliser certains lecteurs. le personnage central, un avocat-qui-est-en-fait-un-escrimeur, le ton cynique, ironique, caustique et parfois désabusé, le contexte fortement inspiré de certaines civilisations terrestres, le cadre militaire avec une nette emphase sur la poliorcétique (l'art du siège) risquent également d'être clivants pour certains.

Mais ce qui risque de détourner le plus de monde de ce livre (et c'est bien dommage) est l'énorme emphase mise sur l'artisanat : là où un livre de Fantasy normal vous explique que l'artisan machin forge une épée (avec éventuellement une petite prière à Crom), point, cette « Hard Fantasy » (ainsi que je l'appelle, par analogie à la Hard SF) va vous expliquer avec de nombreux détails comment. Ou de quelle manière on fabrique un arc, un trébuchet, des flèches ou des cordes. Pour beaucoup, cela nuira au rythme et / ou à l'intérêt : pour moi, c'est plutôt ce qui fait l'originalité et la force de ce roman qui sort vraiment des sentiers battus, et ce pour mon plus grand plaisir.

Au final si nous ne sommes pas sur un livre à classer parmi les monuments du genre, nous avons affaire à quelque chose de plutôt original sur de nombreux plans, d'agréable à lire, de pas vraiment prévisible, qui laisse délicieusement planer quelques mystères, perspectives ou enjeux pour les deux tomes suivants tout en offrant une conclusion satisfaisante à la majorité des arcs narratifs (ce qui permet d'envisager le livre comme un one-shot sans problème), et qui, et c'est tout ce qui compte, fait passer un bon moment.

Mine de rien, j'ai hâte de voir la suite des événements et l'évolution des personnages.

Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Voilà une trilogie que je souhaite faire découvrir à travers ce blog depuis un petit moment, K.J. Parker, selon moi, faisant parti de ces auteurs rafraichissante qui viennent apporter un oeil nouveau et original sur la fantasy. En tout cas la couverture, réalisée par Didier Graffet, et vraiment sublime je trouve et met bien en valeur le livre.

Baredas Loredan ancien vétéran de l'armée est aujourd'hui avocat, il est usé, fatigué et pourtant le peuple des plaines à décidé d'attaquer Perimedia que l'on prétend imprenable, et c'est à lui qu'on remet la défense de la ville. de plus une jeune fille décide de lui lancer une malédiction. L'intrigue est réellement passionante on se retrouve emporté dans cette histoire remplie de rebondissements, de trahisons et de mystères. L'auteur tient parfaitement bien son intrigue et il est bien malaisé de savoir ce qui va arriver à l'avance. le lecteur à l'impression de se faire manipuler par l'auteur avec un certain plaisir. On se retrouve obligé de tourner les pages avec impatience et envie.

L'univers mis en place par l'auteur est cohérent, magnifique et qui même si donne l'impression de ressembler à un monde de fantasy féodal classique comporte pas mal d'originalité. La magie, appelée Principe, par exemple, qui n'en est pas vraiment une selon le patriarche qui l'enseigne mais plus une philosophie. Mais voilà le Principe est à peine connu malgré des années d'études et on va se rendre compte que cette philosophie peut changer la vie des gens. de plus j'ai trouvé intéressante et originale cette idée d'avocat duelliste, réglant les affaire à coup d'épée durant la séance du tribunal.

La grande force des personnages est le fait qu'ils sont normaux, ce ne sont pas des héros, ni encore moins des personnages avec un don exceptionnel. Ils sont denses, fouillés, crédibles et attachants on passe de l'un à l'autre au fil des pages avec plaisir, dévoilant ainis l'histoire de chacun. Chacun des personnages est empli de désillusion, de doutes, de souffrance et fragiles mais aussi empli de plaisir et d'espoir, un vrai régal je trouve. Il n'y a ni bons, ni méchants dans ce livre juste des hommes qui ont leurs propres idéaux et leur envie de vivre.

La plume de l'auteur est captivante, vivante et surtout empli d'humour et de cynisme qui ne laisse pas indifférent. le Livre est empli de dialogues et de réflexions caustique qui font mouche et ajoute un plaisir certain à al lecture tout en maintenant une intrigue travaillée et recherchée. Il est a noté que l'auteur est une personne très manuelle et ayant une grande connaissance sur la construction des armes et elle le retranscrit dans les pages de son livre. Régulièrement elle prend 2-3 pages pour nous expliquer la construction d'une épée ou le fonctionnement de tel machine. Soit, comme moi, on accroche et on se trouve emporter soit on peut trouver que ces passages trainent en longueur, c'est à chacun de juger.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Cette trilogie me semblait tout avoir pour être plaisante!
Le thème, cette organisation sociétale pour le moins intéressante, une description psychologique assez fine des personnages.

Le héro est cynique, vieux, usé, alcoolique et pourtant toujours vivant... preuve de son talent! C'est un vétéran! Il ne ressemble pas à un héro, d'aucun dans le livre y ressemble d'ailleurs. C'est peut-être ce qui les rend tous attachants et réalistes. Des humains dans toutes leurs complexités lâchés dans un monde tant barbare qu'évolué.

Ici la technologie est mise en avant dans ce roman de fantasy, plus que la magie. Il y aura bien malédiction... "Principe", est-ce magie, est-ce philosophie...
Les descriptifs technologiques sont des plus intéressants certes, mais malheureusement un peu trop tirés en longueur, ce qui vient casser la dynamique du récit.

On sent que ce roman a été éudié, travaillé, "manipulé". Peut-être trop...
L'écriture, les dialogues, les recherches documentaires, la construction de la société et de ses lois, tout est tellement "contrôlé".
Je dirais qu'il manque à cette trilogie une certaine spontanéité, un certain "lâché-prise".

En résumé, il faut reconnaitre néanmoins le travail de qualité de l'auteur.
Mais je n'ai pas pu arrivé au bout de cette trilogie, le 3eme tome est resté inachevé. Pour l'instant. Un jour peut-être...

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il semble exister une loi perverse de la nature qui veut que plus une cité est grande, plus une rumeur se répand vite parmi sa population. Les clients du sergent rentrèrent chez eux en courant afin de s'assurer que leur maison était toujours là et n'avait pas été pillée par des sauvages vêtus de peaux de bêtes. Ils criaient la nouvelle à toutes les connaissances qu'ils croisaient. C'était l'heure où les citoyens avaient l'habitude de faire leur petite promenade digestive après le dîner : ils faisaient le tour de la place de leur quartier en famille. Il ne fallut pas longtemps pour que les rues et les cours se remplissent de gens courant dans tous les sens. Chacun criait la nouvelle à toute personne susceptible de ne pas être encore au courant. Pendant ce temps, les premiers responsables de cette panique avaient pu constater avec soulagement que leur maison était toujours debout, que leurs biens et leurs êtres chers étaient sains et saufs ils se dirigèrent alors massivement dans les quartiers hauts de la ville pour trouver un bâtiment administratif devant lequel manifester et exiger qu'"on fasse quelque chose !"
Les rues devinrent très rapidement fort agitées : des foules se formaient, des gens couraient à perdre haleine, se bousculaient. Les rumeurs évoluaient et faisaient référence à d'illusoires bandes de sauvages successivement aux portes de la ville, déjà présents dans les murs, surgissant de l'égout principal et, enfin, semant la désolation par le fer et le feu dans le quartier des tanneurs. Comme cela arrive toujours dans ce genre de situation, d'innombrables rixes et échauffourées éclatèrent, quelqu'un réussit à mettre le feu au quartier des tisseurs de tapis, et un certain nombre d'opportunistes, plus raisonnables, profitèrent du chaos général pour faire quelques emplettes sans débourser un sou.
Le préfet de la Cité appela la garde pour restaurer l'ordre. Malheureusement, à cette heure-là, les soldats de jour étaient tous rentrés chez eux et ceux de nuit essayaient péniblement de rejoindre leur poste à travers les rues encombrées - ou s'étaient joints à la fête en compagnie de leurs amis et de leurs voisins. Le préfet dut se résoudre à faire appel au représentant de la Couronne pour qu'il mobilise l'armée régulière. Le représentant de la Couronne rappela alors au préfet qu'en dehors de la garde permanente placée sous les ordres dudit préfet il n'y avait pas d'armée régulière à Périmadeia. Après quelques instants de réflexion, le préfet, le représentant de la Couronne et leurs états-majors respectifs regagnèrent calmement leurs pénates dans la Cité du Milieu et fermèrent à clef derrière eux.
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Mais le Patriarche de Périmadeia consacrait sa vie à expliquer que la magie ne fonctionnait pas, que le Principe était en grande partie incompréhensible et que même les applications qu'on pouvait en tirer de manière fiable ne servaient pas vraiment à grand-chose. Et il était là, vêtu de soie et de lin, tandis que les charpentiers affairés portaient des vêtements de laine grossière et cheminaient pieds nus.
Et ses pairs et lui osaient se prétendre "sorciers" ? Des escrocs, oui ! Qu'attendait-on pour les entasser sur une charrette et les mettre à la porte de la Cité ?
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La seule chose encourageante qu'on puisse affirmer à propos de la jeunesse, c'est que nous finissons tous par nous en sortir.
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Je commence à ne plus faire la différence entre l’ennemi et les comptables de l’intendance. Je tremble devant les deux mais les comptables savent eux où j’habite.
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On peut douter de l'existence des dieux, de l'amour d'une épouse, d'une mère ou d'une fille, de la loyauté d'un ami, mais on peut toujours compter sur ceux qui ne sont motivés que par l'argent. C'est en s'appuyant sur cette certitude qu'il allait faire trembler le monde.
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