AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 159 notes
5
6 avis
4
3 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis
Je crois que je suis, plus ou moins, passée à côté ...
Beaucoup de passages sont consacrés à la construction d'un poème, à son style, beaucoup de références à d'autres ouvrages, beaucoup d'"études de cas", si je puis dire (Shakespeare, Rousseau, Baudelaire, etc.).
Par contre, j'ai vraiment apprécié les autres passages, plus philosophiques, concernant ses états d'âme. Toutefois, pas mal de pensées auxquelles je n'adhère pas, telle que sa vision des femmes, notamment...
Rédigé sous cette forme, de "journal", nous permet de clairement différencier les hauts et les bas de Cesare Pavese ; c'est si flagrant et étonnant qu'on a parfois la sensation d'être confronté à deux personnalités différentes.
Commenter  J’apprécie          30
È difficile dare un voto al diario di Pavese, che arriva fino alla decisione di suicidarsi: è solo in parte un'opera letteraria, per cui il voto va considerato riferirsi solo a questo aspetto e non, per esempio, alla "storia". È una specie di diario, dedicato soprattutto a riflessioni sulla poetica e sull'essere scrittore, inframmezzato soprattutto nei primi anni di brevi e violente invettive misogine; sinceramente non ne esce la figura di un grand'uomo, piuttosto quella di un uomo consapevole di avere qualche inguaribile male oscuro nella sua psicologia; e qui sta la tragicità della lettura di questo diario, perché Pavese era consapevole che sarebbe stato trovato, letto e pubblicato, eppure non si è presentato in modo meno scostante. Non è una lettura "piacevole".
Commenter  J’apprécie          51
Commenter  J’apprécie          00
Un livre qui vous déchire et vous déstabilise comme si les aiguilles d'une montre avaient changé de sens, en fait on se dit pose une seule question en évoluant dans la lecture de ce livre: pourquoi la plupart des génies souffrent du mal de vivre? A travers des indices, les éléments que nous livre l'auteur sur son mal de vivre, malgré qu'on s'incruste dans sa perception des choses qui d'ailleurs va au delà de notre entendement, parfois on s'y retrouve soi-même, et on s'identifie dans lui, on ne cesse de se poser la même question. Il nous fait comprendre au même moment que toutes les souffrances ne se valent pas, et toutes ne se guérissent pas...il y a aussi certains succès qui ne garantissent pas le bonheur...

Un livre qui ne se lit pas seulement avec un regard de lecteur qui veut jouir avec les mots de l'auteur mais c'est un livre qui demande au lecteur de devenir ''un fabriquant de la vie''

Commenter  J’apprécie          722
Un livre dont j'espérais beaucoup, et puis j'ai été déçue. Je trouve le texte pénible à lire. En fait j'ai lu la première moitié du livre avec une grande conscience de lecteur, mot après mot, phrase après phrase... Puis devant la lourdeur et la complexité du texte, je me suis lassée et ai effectuée une lecture rapide. Je n'ai pas pris grand plaisir à découvrir cette oeuvre et cela en quelque sorte me désole. J'ai relevé cependant des citations qui m'auront interpelée. Pour moi, une oeuvre qui n'aura pas tenu ses promesses.
Lien : http://araucaria20six.fr/
Commenter  J’apprécie          413
D'une intensité redoutable et merveilleusement écrit, ce livre est un vrai et beau moment de réflexion sur "le métier de vivre"
Commenter  J’apprécie          40
Quinze années d'une existence peuvent paraître longues. Si on demandait à chacun d'en résumer les évènements, les rencontres et les pensées afin d'en tirer l'analyse d'une évolution individuelle, on imagine facilement qu'il y aurait de quoi remplir un bon feuillet de pages. Quid alors de quinze années notifiées au jour le jour ? Pour Cesare Pavese, il n'est pas nécessaire de remplir une somme au volume extravagant. Quatre cent pages suffisent amplement à l'écrivain pour s'analyser au cours de cette période.


Cesare Pavese s'engage pour le métier de vivre en 1935, à l'âge de 28 ans, et s'y tient jusqu'à sa mort –une démission par suicide- en 1950. Pas forcément régulier, faisant parfois preuve d'un absentéisme tenace lorsqu'il délaisse carrément son Métier de vivre pour de longs mois, sans justification ni explication, il nous permet de suivre l'évolution de sa carrière d'écrivain, du grand inconnu qu'il était encore en 1935, à l'homme de lettres reconnu qu'il devint au fil des ans, particulièrement au faîte dans les années 1948-1949. A croire que la gloire littéraire ne peut pas faire tout le bonheur d'un homme qui misait pourtant sur la reconnaissance de sa nature « poétique » lorsqu'il était encore jeune… Et de constater que plus Cesare Pavese trouvera confirmation de son talent, moins il s'évertuera à se proclamer poète, rêve naïf et halluciné d'un jeune homme qui croyait alors pouvoir trouver le bonheur de l'accomplissement à travers l'écriture. A cette époque, les poses se multiplient. Agaçantes, elles donnent à voir un jeune homme qui semble prétentieux –si nous ne poursuivions pas notre lecture au fil des années pour découvrir ce qui se cachait en réalité derrière ces velléités.


« Un poète se plaît à s'enfoncer dans un état d'âme et il en jouit ; voilà la fuite devant le tragique. Mais un poète devrait ne jamais oublier qu'un état d'âme pour lui n'est encore rien, que ce qui compte pour lui c'est la poésie future. Cet effort de froideur utilitaire est son tragique »


La reconnaissance littéraire venant, Cesare Pavese cessera de se complaire dans ces poses fantasmées. Son rêve s'est accompli, c'est-à-dire qu'il s'est détruit et qu'il lui accorde à peine la satisfaction nécessaire pour continuer à survivre. Tel est le malheur que Cesare Pavese nous révèle du bout de la plume à travers ses confessions.


« le problème n'est pas la dureté du sort, puisque l'on obtient tout ce que l'on veut avec une force suffisante. le problème, c'est plutôt que ce que l'on obtient dégoûte. Et alors, on ne doit jamais s'en prendre au sort, mais à son propre désir. »


Cette difficulté, Cesare Pavese la retrouve aussi –et surtout- dans sa vie sociale. Que les amis soient une source d'ennui passe encore : l'écrivain sait se donner toutes les apparences de la cordialité, et le bonheur qu'il dit éprouver lorsqu'il se retire enfin du cercle des mondanités compense tous les désagréments. Mais lorsqu'il s'agit des femmes… Cesare Pavese avoue aimer comme un éternel adolescent et se lamente, au fil des ans, de ne pas savoir apprendre de ses erreurs sentimentales et d'éprouver dans ce domaine les mêmes sentiments contradictoires que dans la reconnaissance littéraire. Il lui suffit d'obtenir une femme pour cesser de la désirer, et si celle-ci reste distante et lui livre un amour médiocre, alors seulement il croit éprouver des sentiments inaltérables qui le conduisent à chaque fois à la déception amoureuse. Sans doute pour ne pas sombrer dans l'écriture poisse du malheur, l'homme déçu se complaît dans la misogynie et nous livre des réflexions crues et désabusées sur le sentiment amoureux.


« Tu es pour les femmes que tu aimes comme, pour toi, une de ces femmes qui te font débander. »


Impossible pour cet homme de se débarrasser d'une souffrance qui semble s'être faite de plus en plus sincère au fil des ans. La faute à la littérature ? Alors que Cesare Pavese semblait chercher à la stimuler lors de ses jeunes années, croyant peut-être qu'il s'agissait là d'un matériau littéraire digne d'étude, celle-ci finit par faire partie intégrante de sa vie. Se révélant alors telle qu'il ne l'avait jamais imaginée, il se rend compte que la souffrance n'a rien de noble. Mais elle s'est installée. Ainsi, même si l'existence de Cesare Pavese est d'une lecture douloureuse –à condition d'y mettre de l'empathie-, elle ne fait pas l'apologie du sacrifice personnel au profit de convictions ou d'idéologies quelconques. Les pensées de Cesare Pavese seraient presque un avertissement lancé au lecteur qui croirait encore aux bénéfices réparateurs des souffrances mentale et morale :


« On accepte de souffrir (résignation) et puis l'on s'aperçoit qu'on a souffert et voilà tout. Que la souffrance ne nous a pas servi et que les autres s'en fichent. Et alors on grince des dents et on devient misanthrope. Voilà. »


Pour autant, Cesare Pavese ne délaisse pas un instant la littérature. Son Métier de vivre, lui-même, est littérature. Avertissant ses proches de son désir de le voir publier, il n'est pas rare que l'écrivain s'arrête parfois pour réfléchir aux bénéfices de cette conversation qu'il livre à lui-même. Peut-être désespéré par l'absence de fondations qui constitueraient sa vie personnelle, il espère trouver du sens et se donner de la consistance à travers le jus qu'il presse de ses idées :


« Tu découvres aujourd'hui que le parcours que refait chacun de ses propres ornières t'a angoissé pendant un certain temps […], et puis […] ce parcours t'est apparu comme le prix joyeux de l'effort vital et, en fait, depuis lors, tu ne t'es plus plaint, mais […] tu as recherché avec plaisir comment ces ornières se creusent dans l'enfance. […] Tu as conclu […] par la découverte du mythe-unicité, qui fond ainsi toutes tes anciennes hantises et tes plus vifs intérêts mythico-créateurs.
Il est prouvé que, pour toi, le besoin de construction naît sur cette loi du retour. Bravo. »


Aucune trace en revanche –ou si peu- de ses convictions politiques, qui le rattachèrent d'abord au fascisme dans les années 1935 avant de le voir se tourner vers le communisme dix ans plus tard. Ces engagements constituaient-ils encore un apparat ? Une manière d'entrer activement dans la vie pour se défendre des tendances qui semblaient au contraire vouloir sans cesse retirer Cesare Pavese de l'existence sociale ? Où se trouvait l'homme véritable ? S'agissait-il de l'image publique qu'il cherchait à renvoyer, ou de l'image intime qu'il livre à travers son Métier de vivre ?


« Ils parlent de gueuletons, de faire la fête, de se voir… Braves amis, amies, gens sains et braves. Toi, tu n'en éprouves même pas l'envie, le regret. Autre chose presse. »


Sans doute lui-même ne le sut-il jamais. Mais à quoi bon chercher, lorsqu'on finit par comprendre que cette poursuite d'une identité, qui ne peut de toute façon jamais être assurée, conduisit Cesare Pavese au suicide ?


Qu'on connaisse l'écrivain ou non, qu'on l'apprécie ou pas, son Métier de vivre est un livre qui trouvera écho en chacun. Parce qu'il traite de thèmes universels, à peine passés à travers le prisme de la subjectivité d'une existence singulière, il trouvera une résonnance devant laquelle on ne pourra pas rester insensible. Qu'on se reconnaisse dans les angoisses de l'écrivain, qu'on s'amuse de sa vision du monde désabusée, qu'on se passionne pour ses considérations éclairées sur la littérature et le théâtre, que l'évolution de son identité sur quinze années mouvementées nous donne l'impression d'être un scientifique se penchant sur le cas d'un rat de laboratoire –et peut-être pour tout ça à la fois- il est impossible de ne pas trouver son intérêt personnel au Métier de vivre de Cesare Pavese qui est, peut-être, un peu le métier de vivre de chacun…
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          423
Un journal d'écrivain très touchant.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (660) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
834 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}