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EAN : 9782070719167
158 pages
Gallimard (30/04/1990)
3.83/5   9 notes
Résumé :
Résumé
Goethe disait que tout poème est un texte de circonstance, et cette réflexion pourrait s'appliquer au recueil L'Arbre parle, le livre de poèmes de l'écrivain mexicain Octavio Paz.
Ce livre est divisé en cinq sections.
Dans la première, le poète approfondit sa réflexion sur le temps. La deuxième, intitulée « La main ouverte », célèbre des moments choisis, des liens et des amis écrivains. La troisième est une approche du « soleil » de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
pas aisé de lire Octavio Paz mais on trouve des pépites ...
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Entre ce que je vois et dis,
entre ce que je dis et tais,
entre ce que je tais et rêve
entre ce que je rêve et oublie,
la Poésie.
Elle glisse
entre le oui et le non :
elle dit
ce que je tais,
elle tait
ce que je dis,
elle rêve
ce que j'oublie.
Elle n'est pas un dire :
elle est un faire.
La poésie
se dit et s'entend :
elle est réelle.
Et à peine je dis
« elle est réelle »
elle se dissipe.
Est-elle ainsi plus réelle ?
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Avant le commencement -

Bruits confus, clarté incertaine.
Un autre jour commence.
C'est une chambre dans la pénombre
et deux corps allongés.

Dans mon front je me perds
par une plaine sans personne.
Les heures offrent leurs couteaux.
À côté de moi et lointaine
tu respires ;
tu flues et ne bouges pas.
Inaccessible si je te pense,
avec les yeux je te palpe,
je te regarde avec les mains.
Les songes nous séparent
et le sang nous unit :
nous sommes une rivière de battements.
Sous tes paupières mûrit
la semence du soleil.
Le monde
n'est pas encore réel,
le temps hésite :
seule est certaine
la chaleur de ta peau.
Dans ta respiration j'écoute
la marée de l'aube,
la syllabe oubliée du Commencement.

(extrait de "Arbre au-dedans").
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Aimer, c'est peut-être apprendre
à marcher dans ce monde.
Apprendre à nous tenir tranquilles
comme le chêne et le tilleul de la fable.
Apprendre à regarder.
Ton regard est comme un semeur.
Il a planté un arbre.
Je parle
parce que tu fais trembler les feuilles.
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Paysage familier mais toujours étrange,
énigme de la paume de la main.

La mer sculpte, têtue, dans chaque vague,
le monument où elle s'écroule.

Contre la mer, volonté pétrifiée,
la roche sans trait s'avance.

Nuages : ils inventent des baies soudaines
où un avion est une barque délayée.

Se dissipe, impalpable abécédaire,
l'écriture rapide des oiseaux.

Je marche entre l'écume et les sables,
le soleil posé sur ma tête :

entre immobilité et mouvement
je suis le théâtre des éléments.

(Quartet, I, traduit par Frédéric Magne)
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COMME ON ENTEND LA PLUIE

Écoute-moi comme on entend la pluie
ni attentive ni distraite,
les pas légers de la bruine,
l'eau dissoute en air, l'air tissé de temps,
le jour n'en finit pas de s'en aller,
la nuit n'est pas vraiment venue,
figurations du brouillard
à l'angle de la rue,
figurations du temps
au tournant de cette pause,
écoute-moi comme on entend la pluie,
sans écouter, écoute-moi parler
les yeux ouverts sur l'intérieur,
assoupie, chaque sens en éveil,
il pleut, des pas légers, rumeurs de syllabes,
l'air et l'eau, paroles qui ne pèsent :
ce que nous étions, ce que nous sommes
les jours et les années, cet instant même,
temps qui ne pèse, lourde peine,
écoute-moi comme on entend la pluie,
...
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Videos de Octavio Paz (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Octavio Paz
« […] […] comme le dira Octavio Paz (1914-1998), “la poésie mexicaine ne trouvait pas sa forme propre. Chaque fois qu'elle se risquait à exprimer le meilleur et le plus secret de son être, elle ne pouvait que mettre en oeuvre une culture qui ne lui appartenait que par un acte de conquête spirituelle“. […] Enrique González Martínez annonçait qu'il fallait “tordre le cou au cygne“ moderniste pour pénétrer dans la réalité concrète de la vie quotidienne : “Cherche dans tout chose une âme et un sens / caché ; ne te drape pas dans la vaine apparence“ […] »
« Le poème tournoie sur la tête de l'homme en cercles proches ou lointains
L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer mais le poème disparaît
Avec ce qu'il peut retenir l'homme fait le poème
Et ce qui lui échappe appartient aux hommes à venir » (Homero Aridjis, « Le Poème », in Brûler les vaisseaux, 1975.)
0:00 - EFRAÍN BARTOLOMÉ 1:49 - MANUEL ULACIA 3:40 - VERÓNICA VOLKOW 4:36 - MARISA TREJO SIRVENT 5:41 - AURELIO ASIAÍN
6:12 - Générique
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Référence bibliographique : Poésie mexicaine du XXe siècle, traduction de Claude Couffon et René Gouédic, Genève, Patiño, 2003.
Images d'illustration : EFRAÍN BARTOLOMÉ : https://es.wikipedia.org/wiki/Efraín_Bartolomé#/media/Archivo:Efraín_Bartolomé_en_Berna,_1999.jpg MANUEL ULACIA : https://www.lavenderink.org/site/books/manuel-ulacia/?v=76cb0a18730b VERÓNICA VOLKOW : https://www.rogeliocuellar.mx/archivo/fotografia/4559/mx-rcu-esc-vovo-a-00020 MARISA TREJO SIRVENT : http://www.elem.mx/autor/datos/109900 AURELIO ASIAÍN : https://www.amazon.es/Aurelio-Asiaín/e/B001JWYBQ2/ref=dp_byline_cont_pop_book_1
Bande sonore originale : Mike Durek - The Good News Or The Bad News The Good News Or The Bad News by Mike Durek is licensed under a CC-BY Attribution License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/Michael_Durek/Piano_Music_for_The_Broken_Hearted_1221/05_The_Good_News_Or_The_Bad_News/
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#PoésieMexicaineDuXXeSiècle #PoèmesMexicains #PoésieSudAméricaine
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