A l'inverse de Taipo, j'ai beaucoup aimé ce 1er livre d'une série que j'essaierai de lire ,concourant pour les Ancres Noires 2019 du Havre.
L'histoire se déroule pendant la guerre d'Algérie : deux hommes Gus et André se démènent au volant d'un vieux " citron"pret à rendre l'âme pour dégoter du frêt ,afin non pas de vivre mais survivre.Une solide amitié soude les deux hommes jusqu'au jour où l'arrivée d'un passager clandestin va semer la Zizanie ,détruire petit à petit leur amitié. Au travers l'histoire l'auteur a très bien retranscris cette page de notre histoire où le racisme qui régnait à cette époque entraînait souvent de graves rixes allant jusqu'à la mort.
J'ai été rapidement immergée dans l'ambiance et l'atmosphère quelque peu glauques à certains moments.La gouaille argotique et populaire et cette façon d'interpeller le lecteur m'ont plu et m'ont vu sourire ,ce petit côté Frederic Dard est sympa.Un auteur que je vous invite à découvrir. ⭐⭐⭐⭐
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« Hével : en hébreu tardif, réalité éphémère, illusoire, absurde ». le roman démarre avec cette prémisse, mettant en garde le lecteur sur l'exactitude d'un récit livré par Augustin, dit Gus, à un journaliste, longtemps après les faits. Passeurs sous l'Occupation allemande, résistants à leur heure, deux routiers trimballent dans leur camion un passager clandestin, Pierre. Son arrivée inopinée mais préméditée viendra chambouler le quotidien pépère de Gus et André. Avec comme fond de scène, le conflit avec l'Algérie, l'intégration difficile des Algériens débarquant dans les hameaux français et le passé jamais si lointain, nos routiers seront confrontés de nouveau à leurs démons personnels.
De la gouaille argotique du narrateur à l'embrouillamini de l'intrigue, j'avoue avoir eu quelque difficulté à suivre le fil de l'histoire. Il me manque probablement des références locales et historiques pour bien apprécier le propos de l'auteur, dont j'avais lu précédemment avec bonheur Les brouillards de la butte.
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Janvier 1958 sur fond de guerre d'Algérie, Gus et André parcourent le Jura à la recherche de Frets hypothétiques.
2018: Gus raconte à un écrivain venu l'interroger, cette traversée qui ne fut pas des plus calmes. Un meurtre vieux de 60 ans intéresse, l'intervieweur. Gus raconte-t-il la vérité?
J'ai très moyennement apprécié ce roman, le style, l'écriture, l'histoire, la façon dont le narrateur digresse du récit en s'adressant au lecteur ou peut-être à l'écrivain qui l'interroge ne m'ont pas emballée.
Certains passages sont savoureux mais l'ensemble m'est resté sur l'estomac, allez savoir pourquoi.
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Livre dans la série noire de Gallimard mais nous ne sommes pas dans un polar mais dans la réalité crue des années 1958, en pleine guerre avec l'Algérie et un racisme primaire, viscéral et glaçant. L'histoire de Gus qui fait le chauffeur avec André, vie difficile, un camion bringuebalant, le bon vouloir des patrons et quand Gus dans une rixe contre un Arabe, se blesse au bras, leur travail est en jeu car il ne peut plus aider au déchargement. C'est Pierre, un étranger, enfin, presque, qui va venir les aider. Et puis il y a Simone, patronne de café, la petite amie occasionnelle d'André, histoire que Gus jalouse au fond de lui. Car Gus rassemble tous les pires sentiments de l'Homme, mais hélas, avec bonne foi et le "mais qu'est ce que vous auriez fait à ma place". Car il y a de la veulerie, de la solitude, de la camaraderie, de la jalousie, de la haine, le racisme lié totalement à cette époque où l'on entendait les récits des tortures de cette guerre. le tout mêlé à un paysage âpre du Jura pendant l'hiver, montagne froide, petits chemins neigeux, des couleurs vert sapin, noir, bleu nuit, blanc éclatant et ...la proximité avec la Suisse. Je vais ajouter une écriture formidable, très travaillée mais si évidente, où l'on y sent incroyablement l'époque, le terroir, la gouaille sans un seul mot d'argot. Difficile de ne pas être bouleversée, sans pour cela dire que j'ai totalement aimé car si ce roman se lit d'un trait, il reste au fond de soit une vraie amertume quand on l'a terminé.
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