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Robin Recht (Autre)Matthieu Angotti (Autre)
EAN : 9782413018575
152 pages
Delcourt (07/10/2020)
4.01/5   194 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'une petite frappe que l'amour de sa vie a foutu à la porte. S'il veut revenir à la maison, ce sera les poches pleines de pognon.
Réfugié au bistrot, il repère un type ivre mort. Un vrai con qui se vante d'avoir des millions dans son salon. Il décide de le cambrioler. Mais quand il plonge ses mains dans l'oseille, celles du con se referment sur un flingue. Le voilà séquestré chez un grand bourgeois, beau prince et beau parleur.
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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"Être traité de con par un autre con ne prouve pas que vous n'en soyez pas un!" Yvan Audouard.
-"J'ai vraiment choisi le plus con!" Complétement hystérique, Karine vire son...conjoint!

Le "Bonhomme" va au bar, pour se... consoler.
"C'est là que je rencontre le con."

L'autre est bourré comme un coing, et Bonhomme va le suivre,(pure con-voitise) afin de lui faire les poches.
"L'intelligence n'est que l'humilité du con qui ne sait pas qu'il est con!" Frédéric Dard.

Mais, qu'on se le dise, c'est alors un con coincé dans un piège à cons.Le gars qu'on suivait a un revolver et des cadavres dans la cave...

Confus, Bonhomme" va devoir enterrer le dernier con, au service d'un couillon superbe, qui ne con-nait pas de limites ! Ça va être com-pliqué de se sortir de là !

Constat sur la BD: les dessins sont magnifiques, avec un con-densé de noir et blanc intense. "Bonhomme" a des airs de Coluche dans "Tchao Pantin", et on a le commissaire Gallien ressemble à Lino Ventura.
"Le pire con, c'est le vieux con. On ne peut rien con-tre l'expérience." Jacob Braise.

Une BD déjantée adaptée du livre "Le jardin du bossu"...
"Plus on est con, plus on a peur de passer pour un con".
François Cavanna.
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Une BD « Outrenoir » qui soulage.
Ne comptez pas bronzer en la lisant. Inutile d'enfiler les Ray Ban et de vous tartiner de crème de solaire façon blinis. Côté couleurs, c'est pas tata Yoyo, et sous son chapeau, le protagoniste de l'affaire n'est pas une lumière.
Le titre aussi interpelle. le gars qui inventera une vraie cage aux cons mérite le concours Lépine mais c'est un coup à tous finir embastillé car la peuplade est à la fois juge et partie. L'objectivité d'un jury de patinage artistique.
Adaptée d'un roman de Franz Bartelt « le jardin du Bossu » qui date de 2004, cette BD de Robin HECHT et Matthieu ANGOTTI rend un bel hommage à l'humour noir et à la truculence franchouillarde de l'auteur. Tout pour me plaire. « Masse critique » commence à subodorer mes goûts et on ne me propose plus le dernier guide de développement personnel qui rend heureux tout plein. Un grand merci.
Le héros du roman partage les traits de Lambert, le pompiste de nuit joué par Coluche dans Tchao Pantin. Expulsé de sa bicoque banlieusarde par sa rêche dulcinée qui ne supporte plus de vivre avec un fauché congénital, le bonhomme aux pensées humanistes mais aux scrupules light, noie son chagrin au zinc du coin quand il entend un client du bistrot bien imbibé se vanter qu'il planque des millions dans sa maison. Après un examen de conscience plus rapide qu'un Test Covid, notre petite frappe se met en tête de cambrioler le bourgeois pour le débarrasser de ses sesterces. Manque de bol, l'Arsène Lupin low cost se fait prendre la main dans le sac par le proprio qui avait simulé l'ivresse pour piéger le premier couillon venu. And the winner is... sa pomme. Flagrant délire.
Otage de ce personnage aussi poli que cinglé qui séquestre des paumés pour en faire des bons à tout faire, le gusse est chargé d'une première tâche ménagère : enterrer dans la cave son prédécesseur, trucidé pour incompétence. Pas très futé mais soucieux de préserver sa carcasse, le gazier comprend qu'il doit simuler la soumission et obéir aux maniaqueries de son ravisseur.
J'en bave pas plus façon bulldog qui ne sait pas tenir sa langue mais le huis clos est agrémenté de visites impromptues assez succulentes : la mère du propriétaire qui rappelle la maman de Norman Bates, une prostituée serviable et un flic fatigué, caricature très réussie de Lino Venture.
Le dénouement qui transhume du côté de la grande illusion (Messmer, pas Gabin hélas) est imprévisible et pourra en chagriner certains. Pour ma part, au contraire, j'ai vraiment mordu à l'hameçon, comme une tanche !
J'ai retrouvé la qualité des dialogues qui charpentent les romans de Franz Bartelt et le noir et blanc sied bien au teint de l'histoire. On est plus proche de l'univers d'Honoré Daumier que des clips de son arrière petit-neveu, Julien Doré. RER versus Seychelles.
Du bien bel ouvrage même si il ne doit pas rester beaucoup de Toner dans l'imprimante de l'Editeur ! Il n'y a plus d'encre en Chine.
Tchao.
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Karine a été bien claire : soit il ramène du pognon et il rentre à la maison, sinon il n'y mettra plus jamais les pieds. Alors, ce gros naze, comme elle l'a si tendrement appelé quand elle l'a foutu dehors, se met en tête d'aller lui en trouver, du pognon. Que voulez-vous, par amour, que ne ferait-il pas ? Et coup du hasard ou pas, c'est là qu'il rencontre le con. Il est là, dans un bar, à bien picoler et à en tenir une bonne. Et v'là t'y pas qu'il commence à raconter tout le pognon qu'il a chez lui. du liquide, en plus, qu'il stocke dans le tiroir de sa salle à manger. Tout de suite, au gros naze, ça lui fait penser à Karine. Alors, quand le con s'en retourne chez lui, titubant, il décide de le suivre. Une fois toutes les lumières de la maison éteintes et qu'un sourd ronflement le conforte, il ouvre le tiroir d'une commode et découvre pas moins de trente ou quarante patates ! le con n'avait donc pas menti... S'il se voit déjà penché sur le corps de Karine, la lumière qui s'allume soudainement va vite le faire déchanter, d'autant que le con de riche, bien apprêté dans son peignoir, le vise avec un flingue...

Le con n'est pas toujours celui auquel on pense... le premier con, un peu boeuf sur les bords, à gauche toute et poète à ses heures perdues, va faire la connaissance, bien malgré lui d'autant que c'est sous la menace d'une arme, d'un second con qui conserve plein de biffetons chez lui. Il possède bien d'autres choses encore, beaucoup moins reluisantes, que le premier con va découvrir. Qui se cache derrière cet homme riche, bien élevé mais un brin psychopathe quand même ? En adaptant un roman de Franz Beltz, le jardin du bossu, Matthieu Angotti nous offre un album noir, jouissif, et truculent. Les dialogues et les pensées du prénom con (dont on ignore le prénom mais dont pourrait lui affubler celui de Lambert tant la ressemblance avec Coluche dans Tchao Pantin est flagrante) sont dignes d'un film d'Audiard (là encore, le flic ressemble à s'y méprendre à Lino Ventura) : aux petits oignons et percutants. La relation entre les deux cons prend une tournure de plus en plus surprenante, malsaine, parfois, jusqu'au final inattendu et jubilatoire. Graphiquement, le trait, tout en noir et blanc, charbonneux et épais de Robin Recht, réussit parfaitement à nous plonger dans une ambiance sombre et cinématographique de par le découpage ordonné.
Une réussite !
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.
Ayant beaucoup apprécié "Le jardin du bossu " de Franz Bartelt , j'ai commencé la lecture de cette adaptation en bande dessinée avec un esprit critique aiguisé — j'avais toujours le roman en tête !

Mais voilà , dès le début , je me suis à nouveau laissé entraîner dans les aventures déjantées d'un petit voyou ordinaire qui , s'abritant derrière une idéologie gauchisante va s'autoriser à se procurer de l'argent facile pour l'amour de sa belle .
Bien sûr tout va se compliquer et notre tendre voyou amoureux va se retrouver en mauvaise posture .
Et , l'on va suivre son aventure au quotidien : connaître le déroulement de l'histoire n'altère en rien le plaisir de lecture .

Belle surprise donc . le graphisme expressif et le texte reflètent parfaitement la finesse et la sensibilité d'analyse du roman . Son cynisme aussi . Et , l'ensemble ponctué de termes argotiques ou naïfs reste délicieusement jubilatoire du début à la fin .

Petite note d'humour propre à la B.D. , je trouve un faux air de Coluche au tendre voyou et sans dévoiler l'intrigue , je ne peux passer sous silence l'apparition d' un personnage sous les traits de Lino Ventura !
Humour ou émotion .
Il semble que cet ouvrage , tout en noir et blanc , nous ramène dans une banlieue glauque digne des décors du "cinéma de papa " des années 50/60 .
Un très bel album malgré son titre peu affriolant .

Et , c'est donc avec plaisir que je vais saluer la qualité de cette adaptation .
Un excellent divertissement que je dois à Masse Critique Privilégiée alors grand merci à l'équipe de Babelio et aux éditions Delcourt .



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Frédéric Dard disait : « il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire. » Ce n'est pas que notre bras cassé soit particulièrement stupide, mais il semble incapable de repousser la moindre mauvaise idée. Surtout par amour pour sa Karine aux « rêves capitalistes ». Donc sommé de rapporter du flouze à la maison, il saisit l'opportunité la plus évidente et la plus rapide pour lui : le cambriolage.

La couverture de l'album donne le ton, ce qui s'annonçait comme un petit casse se transforme en duo burlesque où le volé se montre plus retors que le voleur.
L'histoire est totalement rocambolesque, les personnages loufoques, ça se ressent comme un immense moment de liberté pour l'auteur du roman à l'origine de la BD, Franz Bartelt, qui semble l'avoir écrit sans aucune limite.
On fait fi du réalisme avec des narratifs et des dialogues qui dédramatisent les faits jusqu'à l'absurde, même si leurs ressorts comiques ou corrosifs ont, j'imagine, plus de force dans le roman. Les meurtres, le grivois, les retournements de situation imprévisibles parviennent même à nous faire sourire tant ils empruntent avec leurs motifs poétiques à une forme d'obstination tranquille rendue familière par les films de Lautner.
Et la patte graphique de Robin Recht s'accorde bien à cette dimension cinématographique avec des planches à trois bandes et un sens du découpage aux petits oignons, elle donne du charme à la confrontation entre notre antihéros et le sociopathe, lesquels ne manquent d'épaisseur. L'un bourgeois aux traits oblongs l'autre aux traits épais parfois grossiers lorsqu'il s'agit de zoomer sur notre héros plutôt pataud et au langage fleuri. La réussite réside certainement dans la faculté des auteurs à donner une belle vitalité à la confrontation au coeur de cette histoire.
J'envisageais cette bande dessinée d'un oeil distrait, comme une lecture bâillante sous un peuplier. Totalement décalée, bombardée de surprises, cette histoire bien rythmée m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement totalement farfelu.
Lecture distrayante.
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critiques presse (2)
BoDoi
10 novembre 2020
Le final flamboyant tient un peu de la pirouette, mais le pari est réussi tant les auteurs ont su semer l’album de références aux films noirs et aux acteurs virils du cinéma de Melville.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
27 octobre 2020
La Cage aux cons est une merveille de construction et malice, et pas uniquement d’humour noir !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Elle a des notions d’économie. Son rêve, c’est de devenir capitaliste, elle fantasme en dollars, comme à la télé.
Pas moi, je suis basé sur l’idée de gauche. Je suis un humaniste.
Le pognon, c’est que pour Karine.
Elle est pour le pognon, et moi, je suis pour Karine, donc je peux pas être contre le pognon.
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- Ne me livrez pas à la police ! Je suis prêt à acheter votre silence !
Le con ! Acheter mon silence ! À qui croit-il avoir affaire ? À un centriste ?
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Nous ce qui nous plaît, c'est d'aller au magasin, de pousser le caddie devant nous, très fiers d'avoir les moyens de se pays er quelque chose que tout le monde peut pas se payer.
On traîne longtemps dans les allées, qu'on nous voie bien, qu'on en fasse enrager plus d'un.
La fois du four à micro-ondes, c'est bien simple, on est arrivés à midi et on a fait la fermeture.
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En vrai, y a que la poésie pour changer la misère du monde.
Du moins, quand on n'a pas le pognon.
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Il ne faut jamais croire ce que dit quelqu'un qu'on retient prisonnier.
Cette dernière parole est forte.
Elle est de moi.

(page 119)
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Payot - Marque Page - Robin Recht - Adieu Aaricia
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