J'avais entendue parler de la série des "gestionnaire de l'apocalypse" et surtout de ce tome (allez savoir pourquoi celui-ci et pas les autres) à sa sortie, au début des années 2000. À l'époque, le sujet me semblait trop ardu; le milieu financier, même teinté de magouille et d'enquêtes policières, m'intéressait peu. Quinze ans ont passée et j'ai redécouvert ce tome sur le site de la BanQ, oubliant de vérifier si c'était le premier tome. Ce n'est effectivement pas le premier des tomes de la série mais il se lisait individuellement, sans qu'une tonne de questions sans réponse m'apparaissent en cours de lecture.
Il s'agit donc d'une autre enquête de l'inspecteur Théberge, le personnage récurrent de Jean-Jacques Pelletier, qui tente de comprendre le "suicide" de Semco, un gestionnaire de la Caisse de dépôt. Dix ans plus tard, cette histoire n'est toujours pas conclu et des nouveaux événements impliquant d'autres gestionnaires se déroulent. Les deux histoires serait-elles liées?
Super roman, je suis réellement contente d'avoir embarquée dans cette série. Les trois autres romans ainsi que la trilogie préexistentes représenteront mes lectures d'été. Un 4 étoiles bien appuyée!!
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Théberge prit le paquet, le regarda sous tous les angles avec une certaine méfiance puis défit l’emballage. Il découvrit avec surprise un paquet de tabac. — Entièrement biologique, s’empressa de préciser Grondin. Il ne contient aucun des produits chimiques que rajoutent les compagnies. C’est quand même mortel, mais c’est plus lent.
L’inspecteur Lefebvre m’a assuré qu’il n’y avait aucune inquiétude à y avoir à votre sujet. Il a ajouté que vous étiez presque aussi paranoïaque que nous le sommes, quoique de façon plus joviale.
Rêver est le prototype de toute activité. C’est laisser émerger en soi une vision, puis lui donner une forme qui lui convienne. Ça demande à la fois beaucoup de discipline et beaucoup de détachement. Au sens de laisser être. Les humains ont le choix : ou bien ils rêvent leur vie et ils donnent forme aux événements pour réaliser leur vision ; ou bien ils laissent les événements les ballotter et leur vie prend la forme que lui impose l’accumulation anarchique des rêves des autres…
Penser éradiquer complètement le crime organisé est aussi irréaliste que de croire qu’on peut parvenir à une société sans péchés, sans infidèles, sans Juifs, sans policiers, sans Noirs, sans classes, sans capitalistes… ou sans politiciens. C’est aussi irréaliste et c’est aussi dangereux. Les stratégies d’épuration n’ont jamais mené très loin. Sauf sur la voie du désastre, bien sûr. P. 259
Une façon économique d’utiliser l’argent consiste à faire miroiter l’espoir d’un gain important. C’est le principe de la loto. En général, plus les gens sont pauvres, plus ils sont susceptibles de répondre à un tel incitatif. Le montant auquel on fait rêver les gens doit être ajusté aux limitations de leur imagination, lesquelles dépendent de leur mode de vie. P. 176