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4,14

sur 3656 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cher Benjamin Malaussène,
C'est avec une réelle gourmandise que je me suis replongée dans votre saga familiale. Après la Fée Carabine, cette Petite marchande de prose (oui je sais, la chronologie n'est pas mon fort) laissait présager un autre personnage féminin d'envergure, mais, rien à faire, grâce (ou à cause) de votre statut de bouc émissaire, vous êtes toujours le personnage central de vos aventures. Je note toutefois que dans le présent opus, vous avez le dernier chic pour cultiver l'art du paradoxe, certes un peu à l'insu de votre plein gré : la Reine Zabo vous a à peine parachuté sous les feux de la rampe qu'une sorte de vengeur masqué vous envoie jouer les figurants de pacotille pendant les ¾ du bouquin, mais malgré ça il n'y en a que pour vous. Ou en tout cas pour un certain JLB, que vous êtes censé incarner aux yeux du monde avide de connaître les secrets de votre réussite fulgurante (enfin, celle de JLB). J'arrête là, sous peine de vous emberlificoter dans votre propre histoire, car elle ne manque pas de malentendus, de drames et de morts. Elle ne manque pas non plus de femmes-tigresses, de bébé-fusilier, de frangins et frangines remuants, de voisins à toute épreuve de loyauté, de police bienveillante (cela dit, l'inspecteur Pastor me manque beaucoup, faudra que j'écrive à votre mère), de Julius le Chien, ni, surtout, de gouaille bellevilloise.
Quel bonheur (celui des ogres, je suppose) de retrouver ce quartier vaguement interlope mais où la fraternité (de sang ou pas) n'est pas un vain mot, avec sa ribambelle de personnages plus attachants les uns que les autres. Quel plaisir de relire ce style avec lequel vous racontez les pires tragédies sur un ton léger, quand il n'est pas franchement hilarant. Et en plus si vous vous mettez à dézinguer un certain monde de l'édition, davantage branché marketing et chiffres de ventes que littérature, et si vous pensez même à parler d'amour… Mais que demande le peuple ? je vous le demande un peu. Bon, s'il y avait un petit (tout petit) reproche à vous faire cette fois-ci, c'est d'avoir un peu trop tiré sur la corde de l'invraisemblance, mais admettons, dans votre état, c'est sûrement à cause de la morphine et des leçons de chinois (comprenne qui pourra). Malgré cela, sachez que je vous aime, Monsieur Malaussène, et qu'il me tarde de vous retrouver au fil d'autres pages.
Babeliotement vôtre,
Viou
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Ce roman est la suite de deux autres livres du même auteur, « Au bonheur des ogres » et « la fée carabine », relatant les aventures de Benjamin Malaussène, mais on peut très bien le lire seul (ce que j'ai fait au début, avant de dévorer les autres). J'ai ouvert ce livre par hasard, il y a bien longtemps, et là...divine surprise ! Une écriture dont je ne pouvait pas décrocher, jubilatoire, des mots précis, choisis, un vrai plaisir de bouche, des descriptions sensuelles, avec toujours un humour décalé en filigrane. Très bien écrit, lu et relu.
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Ça y est ! je l'ai lu ce troisième tome de la saga des Malaussène, toujours aussi déjantés et attachants.
C'et du Daniel Pennac pur jus. Peut-être devrait-on dire du "Malaussène" ?
Dans cet ouvrage, Benjamin Malaussène inverse les rôles. Lui qui a toujours été le souffre-douleur, le bouc émissaire réceptacle de la haine de l'humanité, le voici au début du roman, l'objet de l'adoration des foules.
Mais à quel prix ?
D. Pennac écrit bien. Malgré quelques allers retours dans le temps, les passages concernés sont suffisamment courts pour que le lecteur ne se sente jamais perdu.
Et il en profite pour relancer certains thèmes, certains débats, comme l'idée de "Sérial Killer" ou d'euthanasie, sans y répondre d'ailleurs. Mais n'est-ce pas là le propre d'un débat, que de ne pas répondre à tout ?
En tout cas, j'avais été, je l'avoue, un peu perturbé lors de la lecture du premier tome de la série, par l'humour un peu décalé du texte et l'imagination débordante de Daniel Pennac.
Cependant je m'y suis habitué et ils vont tous finir par me manquer, les Benjamin, Julius, Claire et autres membres de la tribu.
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On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Et l'équipe Malaussène est une équipe gagnante au jeu de la vie… Oh ! pas sans mal ! Elle essuie tacles, coups bas, penaltys et même quelques défaites mineures. Mais elle a un atout énorme : elle est soudée, très soudée.
Dans ce 3e opus de la saga Malaussène, le match est difficile. Car Ben a changé de maillot et celui qu'il a endossé n'est pas à sa taille. le match va tourner au désastre…

‘'La petite marchande de prose'' m'a moins emballée que les deux opus précédents : l'invraisemblance y prend trop de place à mes yeux. A contrario, la Reine Zabo me plaît de plus en plus ; ainsi que Julie…

Suite au prochain numéro, même si j'ai l'intention de faire une pause dans le suivi des aventures du clan Malaussène.
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Alors que Benjamin Malaussène croit que tout va pour le mieux, sa soeur Clara âgée d'à peine 19 ans lui annonce qu'elle va épouser un maton de plus de 40 ans son aîné. Mais le jour de la noce, le futur marié est retrouvé assassiné dans son bureau et c'est pas beau à voir. Si Clara a l'air de bien prendre la chose, Benjamin est sur les fesses quand celle-ci lui apprend qu'elle est enceinte. Parallèlement, son boss la reine Zabo, éditrice, lui propose d'incarner l'écrivain mystérieux JBL, qui a fait en sorte jusque-là de rester anonyme malgré les millions d'exemplaires vendus...

Découverte de Pennac, découverte d'une saga et surtout d'un auteur dont la plume me correspond bien : de l'humour bien pensé, des reparties intelligentes, des jeux de mots savoureux, un rythme bien tenu, un sujet prenant, une intrigue savamment menée. J'ai commencé avec très grand enthousiasme ce tome que je ne savais en être un et me suis complètement laissé embarquer dans l'aventure avec Malaussène qui rencontre JBL. le personnage de la reine Zabo est également délicieux, la situation cocasse mais pourtant tellement crédible.
Cependant au tiers du récit, quand un très grand et très inattendu moment se produit (foutrement bien fait quand même), l'impression change car l'histoire devient une sorte d'enquête policière et surtout une chasse au méchant avec des flingues, de la revanche, du sang et des cibles. de quoi vraiment avoir l'impression de ne plus avoir le même livre entre les mains pendant un bon gros tiers, de quoi dégrader l'attention qui en voulait juste plus sur la mise en scène de la maison d'édition. Dommage, ai-je pensé. Seulement à l'approche de la fin, la course poursuite de la deuxième partie prend enfin sens et on découvre un personnage et des explications qui ne sont pas désagréables. On retrouve l'univers du début de livre, ainsi que l'attrait de lecture qui avait tant surpris au départ.
Je reprocherais néanmoins quelques petites choses à ce livre : si je n'ai pas boudé mon plaisir les 2/3 du temps, les prénoms attribués à certains personnages m'ont carrément gênée, certains faisant carrément augustes et maniérés, donnant un côté pédant à la langue française en général (je pense aux noms "Verdun", "C'est Un Ange", "le Petit"). Je ne comprends pas cette espèce d'affectation dans les noms qu'on peut trouver parfois (souvent en fait) dans la littérature française.
Aussi, la fin laisse grandement à désirer, même si elle a un côté "magique ridicule" qui paraît (j'espère) assumé.
Malgré ces défauts, on ressort quand même conquis par Pennac ; sa prose moderne fait du bien aux neurones et y a de quoi en redemander.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Livre prêté par une amie, de même que le reste de la trilogie, mais allez savoir pourquoi, j'ai commencé par la fin.

Je n'en suis pas mécontente. C'était un bon petit moment de lecture, comme un bonbon acidulé (ce sont ceux-là que je préfère), quelques heures de pure détente, avec beaucoup de sourires à la clé. Que demande de plus le peuple en ces temps de confinement. de là à lire les deux premiers, je ne pense pas, ne fût-ce que parce que l'histoire est à présent connue et que l'auteur utilise quand même beaucoup le ressort d'un certain suspense pour tenir son lecteur en haleine. Mais aussi, je pense que je me serais lassée en cours de route et j'aurais alors été privée du plaisir de découvrir la prison modèle de Clarence de Saint-Hiver. Je plaisante. Quoique.
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Je ne sais pas pourquoi, j'ai eu plus de mal à lire ce tome. Pourtant plein de petits détails comme le récit de Tian aux enfants chaque soir, les remarques toujours aussi savoureuses de Benjamin ses dialogues dans le coma et le rôle de Verdun dans l'histoire font la réussite du récit. Mais la balle dans la tête, les chapitres sans Benjamin font un trou dans le récit. le final me donne tout de même très envie d'aller lire la suite. Que va devenir la petite Verdun debout sur ses jambes ?
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Où l'on retrouve la famille Malaussène si atypique! J'ai dévoré, comme les deux précédents, ce " roman de tous les romans" comme l'a écrit un critique .On y trouve en effet tout : un style humoristique, une galerie de personnages farfelus et captivants, une enquête policière avec tout son suspens, des images joliment évocatrices pour dessiner tel ou tel aspect d'un personnage, un narrateur sympathique, désarmant .Le lecteur aura une révélation inattendue le concernant, avec une intrusion du fantastique à ce propos... Bref, un vrai festival de mots, d'émotions, de rebondissements.
L'auteur prône le romanesque, qui est pour lui la vie.Son livre est en effet vivifiant , il m'a réjouie !
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On retrouve la famille Malaussène avec le même plaisir. Plaisir des mots. Plaisir de l'imagination débordante de Pennac. Bien sur les situations sont invraisemblables, absurdes mais l'humour emporte tout sur son passage. les personnages sont formidablement attachants et la jubilation de l'auteur transpire dans ces romans. Agréable lecture.
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Voici la troisième aventure de la famille Malaussène, famille nombreuse de frères et soeurs placés à la charge de l'aîné, Benjamin. Cette-fois ci, Benjamin a le moral à zéro. Sa jeune soeur Clara va se marier avec Clarence de St Hiver, directeur de prison de 40 ans son aîné. Démotivé, Benjamin démissionne de son travail de bouc-émissaire. Il ne manque plus qu'un crime au tableau … Voilà qui est fait lorsque le futur époux de Clara est assassiné le jour même du mariage. Et bien sûr, qui soupçonne-t-on ? Je vous le donne en mille ! Benjamin Malaussène… pour ceux qui n'auraient pas lu les deux premiers tomes. Très vite mis hors de cause, Benjamin va tout de même mener l'enquête et continuer à régaler sa fratrie d'histoires à dormir debout…mais vraies.

On retrouve bien sur dans ce troisième volet tout le style des précédents : drôlerie, humour, suspense. Personnellement, j'attendais peut-être un « petit plus » par rapport aux deux autres livres puisque désormais l'effet de surprise (agréable) des précédents est passé. Et un regret : l'absence de Benjamin dans une partie de l'histoire. C'est tout de même lui le "héros" !
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