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EAN : 9782264072511
432 pages
10-18 (04/01/2018)
2.97/5   19 notes
Résumé :
En 1829, la police londonienne n’existe pas encore. Les affaires criminelles sont confiées aux Bow Street Runners, des hommes à la moralité douteuse, à peine plus recommandables que les malfaiteurs qu’ils traquent. Pyke est l’un d’eux. Tout autant à son aise dans les bars crasseux et infâmes de Londres que dans le salon victorien de lord Edmonton. Ce dernier, un vieil aristocrate fortuné au-dessus de tout soupçon, lui demande de retrouver l’escroc qui a détourné les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Premier tome de la saga Les Enquêtes de Pyke.🍺


Pyke est un Bow Street Runner, l'ancêtre de la police constitué en majorité d'hommes pas très recommandables et capable de fermer les yeux voire de participer à des activités illicites si le butin vaut le coup. Pyke quant à lui fait partie de ceux ayant la réputation la plus sulfureuse, étant un homme calculateur, froid et prêt à tout pour arriver à ses fins. Lorsque Lord Edmonton le convoque dans son manoir afin de lui donner comme mission de retrouver une somme conséquente dérobée, Pyke accepte ne voyant que le bénéfice qu'il pourrait tirer de cette affaire. Mais lorsque sa filature le conduit dans un quartier douteux puis dans une chambre où un couple et leur bébé sont morts, la situation tourne vite au cauchemar voire au piège mené de main de maître.
En un rien de temps, la vie de Pyke bascule et le voilà enfermé à Newgate au milieu d'hommes qu'il a arrêtés. Lorsque le jugement tombe et qu'il est condamné à mort, Pyke décide de tout mettre en oeuvre pour sortir de cette impasse et retrouver les investigateurs du complot afin de leur faire payer chèrement.


Si vous espérez découvrir un nouveau héros au coeur d'or, aux actes altruistes et à la morale sans faille, vous pouvez de suite le chercher ailleurs.😓 Ici, Andrew Pepper nous offre un thriller ou le personnage principal et le héros par la même occasion est tout sauf sympathique. Entre cruautés, dur, froid, vicieux, voire sadique, utilisant les femmes comme de vulgaires bouts de viande, sans scrupules, sans regret, à l'honnêteté douteuse... je serai encore en dessous de la vérité pour vous le présenter.


C'est également ce personnage qui rend au final mon sentiment après la lecture de ce premier opus complètement mitigé.... En effet, le personnage de Pyke nous est présenté comme un être vil, cynique et sans coeur, mais des incohérences se font jour dans le livre. Andrew Pepper tente de justifier ses actes à chaque foi, de lui donner une touche plus noble en argumentant : "Oui il a tué cet homme de telle manière, mais voilà pourquoi....". Cela rend le personnage grotesque et ridicule.
Pire, ces incohérences se reflètent dans les actions de son personnage principal avec un Pyke craint par tous, mais cela n'empêche pas l'auteur par moment de nous le vendre comme un leader ou comme un médiateur. de plus, cet homme à femmes qui n'hésite pas à prendre ce qu'il désire est décrit comme un jouvenceau puceau face à Émilie Edmonton.... Ce côté fleur bleue de l'intrigue ne cadre ni avec la personnalité de ce pseudo antihéros, ni avec l'intrigue.


L'intrigue quant à elle manque de dynamisme. L'histoire traîne en longueur - puisque le récit est plus descriptif que vécu par les personnages - et se disperse énormément entraînant une perte du lecteur en chemin. Entre le meurtre de la famille, le conflit irlandais, les tensions entre catholiques et protestants, la fin de Bow Strreet Runner, les vengeances, les espoirs ... on s'y perd tout simplement.

Heureusement, le contexte historique sauve un peu ce livre. Andrew Pepper décrit le conflit en Irlande, les implications avec l'Angleterre, les lois votées et les prémisses de Scotland Yard.


Pour conclure, 452 pages pour suivre Pyke dans un rôle de méchant, mais gentil, mais méchant quand même ... c'est un peu trop à mon sens. J'attends la sortie du second tome pour me faire une idée définitive.😓
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Le lecteur biberonné aux aventures d'Oliver Twist aux tendances Peaky Blinders va se sentir attiré par cette histoire ancrée en l'Angleterre en 1830, à la perspective pas très originale mais bien campée dans un terrain de jeu plutôt intéressant d'un point de vue socio-politique.

On découvre un univers plutôt saturé avec un anti-héros corrompu qui incarne les prémices de la police londonienne, ambitieux et amoral il est prêt à tout pour tirer avantage de sa position face à des aristocrates à la moralité encore plus douteuse.

La période historique évoque la lutte entre catholiques et protestants et la lutte du petit peuple pour faire face à la famine , nous laissant deviner les odeurs, le langage et une réalité bien glauque derrière les murs de briques rouges.

Une fois l'intrigue dépliée, Andrew Pepper s'essouffle, ouvre la porte du four et le soufflé retombe. On tourne en rond dans une ritournelle inutile, lente et sans intérêt.
On se lasse, on s'impatiente en attendant un twist, une lumière, une nouvelle piste.

Les 200 dernières pages se lisent péniblement et des éléments trop prévisibles ainsi que des émotions un peu exagérées ne permettent pas de sauver la mise.

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♫ There is a house in New Orleans,♫ They call the rising sun ♪ And it's been the ruin of many a poor Boy, ♪ And God I know I'm one ♫

Non, non, non ! Coupez ! J'ai pas demandé eu D.J la V.O, moi, mais la V.F. Bon sang, le petit personnel n'est plus ce qu'il était. Bande d'Animals, va.

♫ Les portes du pénitencier, bientôt vont se fermer, Et c'est là que je finirai ma vie ♫ Comm'd'autres gars l'ont finie ♫

Cette bande-son collera mieux au corps de ce roman vu que nous serons incarcéré à Newgate et que ça a plus des airs de pénitencier que de Club Med !

Londres 1829. Victoria n'a pas encore posée ses gracieuses fesses (ou son honorable postérieur) sur le trône et en ce temps-là, c'était George IV qui l'occupait.

L'Angleterre de Victoria comptait son lot de miséreux, mais sous George, ça n'allait pas mieux non plus et l'auteur m'a fait plaisir en ajoutant une touche de descriptions sociales dans son polar historique qui, sans être trépidant, ne vous fera pas dormir non plus (sauf si vous avez passé une nuit blanche avant).

En ce temps-là, Scotland Yard n'est pas encore né, on le sent venir, ne manque plus qu'un dernier coup de rein pour évincer les Bow Street Runners, ces gars qui, comme ceux qui nous gouvernent, ont une moralité douteuse (je sors !).

Vous aimez le côté droit de Sherlock Holmes ? Vous appréciez que de temps en temps il fasse la nique à la loi ? Ou qu'ils utilise des informateurs pour avancer dans son enquête ?

Et bien, dans ce polar, l'enquêteur Pyke va vous défriser l'bazar à tel point que vous vous demanderez s'il ne se la joue pas "hôpital se foutant de la gueule de la charité" ou "du Munster disant au Camembert : tu pues" !

Certes, les putes de fils (je n'insulterai pas leurs mères) qu'il va mettre devant leurs forfaits accomplis sont des salopards de première classe, mais Pyke peut aller bouffer à leur râtelier et ses mains sont toutes aussi remplies de sang que les leurs.

La fin justifiera tous les moyens ! Même des morts innocentes.

Ok, Pyke n'a pas étranglé un bébé, mais je lui garderai tout de même un chien de ma chienne ainsi qu'a son auteur. Avec Olivier Norek, c'est une histoire de chat, dans le cas d'Andrew Pepper, ce sera une affaire de chien. Dire qu'il ose ensuite faire des reproches aux autres.

Pourtant, malgré tout, je l'ai bien apprécié, le Pyke et son côté taiseux, entêté durant une enquête, poursuivant sans relâche afin d'arriver à résoudre l'affaire. Il a un côté holmésien dans le fait qu'il ne montre jamais ses sentiments.

En 1829, ça grognait déjà et toujours entre les catho et les protestants, le moindre fait est monté en épingle et une fois la mèche allumée, yapuka laisser tout péter, les gentils habitants se chargeant eux-mêmes de s'assassiner entre eux. Machiavélique !

Toujours ces vieilles histoires… le catho en veut au protestant de lui avoir cassé la gueule hier et le protestant rappelle au catho que la semaine dernière, il massacrait 30.000 des siens, alors que le mois dernier, c'était… ♫ Non, non, rien n'a changé ♪

Le serpent se mord la queue et les morts de maintenant ne rachèteront jamais les morts d'avant. Pourtant, chacun campe sur ses positions et cet antagonisme est bien rendu dans le récit, donnant une certaine atmosphère à ces pages bien sombres.

Les dialogues sont souvent percutants, machiavéliques même, à certains moments, et l'enquête de Pyke va l'entrainer dans une spirale de violence à faire pâlir de jalousie Jack The Ripper him self car les cadavres vont se ramasser à la pelle et Pyke ne sera pas toujours innocent dans ces affaires, comme je vous le disais plus haut (suivez !).

Un polar historique qui se lit tout seul car les personnages vous entraineront dans cette gigue infernale et la question qui se posera dans ces pages sera "Qui a fait ça et pourquoi ?".

La solution se trouvera à la fin et oui, c'est perfide ! Mais tout à fait naturel et vieux comme le Monde.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pyke, un Bow Street Runners, ce qui en 1829 s'approche le plus de la police, est engagé par un Lord pour découvrir qui fournit des informations permettant d'attaquer des transports de fond. Alors qu'il suit un suspect dans un quartier mal famé de Londres il découvre un triple meurtre : un jeune couple et leur bébé qui venait tout juste de naître ont été assassinés.

L'histoire se déroule sur fond de conflit entre protestants et papistes, et sur la fin programmée des Bow Street Runners qui vont devoir faire place à une police étatisée sous la férule du Ministre de l'Intérieur. L'atmosphère, qui est le point fort du récit, est tendue tout au long du récit. Et l'auteur fait également ressortir la misère qui est le lot quotidien des petites gens que ce soit à Londres ou en Irlande.

L'enquête est bien menée, toute fois son développement traîne en longueur car le récit manque d'action pour les personnages et il n'y a pas de véritable rebondissement hormis les ennuis qui tombent sur le personnage central.

L'intrigue se résume à un vaste complot visant à mettre en difficulté le Ministre de l'Intérieur qui veut accorder les mêmes droits aux catholiques qu'aux protestants.

Le personnage central est sans scrupule, cynique, vicieux, et il évolue la plupart du temps en marge de la loi qu'il est censé représenté. Mais on apprécie sa ténacité pour arriver résoudre l'affaire.

La plume de l'auteur est surtout descriptive, ce qui donne une dynamique de lecture plutôt lente.

Au final le récit vaut surtout pour son côté historique.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Après Falco, Pyke continuons dans les héros pas très réglos ni sympathiques. le héros est tout aussi cynique et amoral et il n'est pas mieux que ceux qu'il combat. L'histoire se passe à la fois en Grande Bretagne et en Irlande, dans une période tendue la guerre entre protestants et papistes, la fin des bow street runners ... L'histoire qui semble au début relativement simple se complexifie au fur et à mesure. On se laisse là aussi prendre par l'intrigue même si l'histoire d'amour semble un petit peu tirée par les cheveux !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Emily paraissait parfaitement à son aise dans cet environnement. Elle exposa le plan de la prison. Elle montra l'extrémité nord, qui abritait les détenus, pour dette, et expliqua qu'ils vivaient dans un confort relatif. Ils recevaient la visite de marchands ambulants qui proposaient des journaux et du tabac, de serveurs de café qui vendaient des pinte de bière, de commerçants du quartier qui apportaient de la viande froide ainsi que des chaussons au poisson et à la viande. Les condamnés, expliqua-t-elle, occupaient la partie de la prison jouxtant la cour. Il y avait deux douzaines de pièces et quinze cellules, qui abritaient entre quatre-vingts et quatre-vingt-dix détenus, dont beaucoup bénéficieraient d'une grâce qui verraient leur peine commuée en déportation. Emily ajouta que des enfants de douze ans côtoyaient les sodomites et les meurtriers.
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Comme dans toutes les professions, il y avait une hiérarchie. Au sommet, on trouvait les courtisanes, qui travaillaient dans les quartiers les plus prisés et ne sollicitaient que les gentlemen fortunés, ainsi que les femmes entretenues, dans leur appartement, par un unique amant. Dessous, il y avait les pensionnaires, qui vivaient dans des bordels et reversaient une partie de leurs gains à une maquerelle. Ensuite, on trouvait celles qui traînaient près des hôtels meublés et des tavernes des quartiers misérables, ainsi que les occasionnelles, qui étaient par ailleurs domestiques ou blanchisseuses et ne travaillaient que pour arrondir leurs fins de mois. En bas de l'échelle, il y avait les filles des rues. [...]
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Dès son entrée dans la salle, Pyke prit conscience des regards haineux des hommes - car il n'y avait se rendit-il compte plus tard, que des hommes - qui, assis sur des bancs en bois fixés aux murs, serraient des chopes de bière brunes entre leurs mains. Tous, sans exception, cessèrent ce qu'ils étaient en train de faire et le fixèrent, prirent la mesure de la menace éventuelle qu'il représentait. Au milieu de la pièce, un violoniste cessa de jouer, retourna son instrument et le braqua sur Pyke comme s'il s'agissait d'un fusil. [...]
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[...] En tant que Bow Street Runner, Pyke connaissait de nombreuses histoires sur Newgate. Des hommes sains d'esprit étaient devenus fous entre ces murs; des gens y avaient disparu et on ne les avait jamais revu ; des individus virils n'étaient plus que des épaves à leur sortie, même au terme d'une brève incarcération.[...]
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Il attendit que Swift reprenne ses esprits. I le tenait par les chevilles. Le reste de son corps était suspendu, la tête en bas à l’intérieur de la cage. Les rats pouvaient presque toucher son crâne. Il hurlait, maintenant, suppliait Pyke d’avoir pitié de lui. Pyke le maintint dans cette position aussi longtemps qu’il put. Cependant son étreinte finit par faiblir; il lâcha les chevilles de Swift et le regarda tomber dans la masse de rats, composée de six ou sept couches, considéra le corps de Swift, - ses jambes, puis ses bras, son torse et , finalement son cou et sa bouche - disparaître quand les animaux se jetèrent sur lui.
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