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4,12

sur 1013 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et de trois! Avec ce pavé s'achève mon incursion dans le monde perecien. Je n'irai pas plus loin car là encore il s'agit d'un exercice de style et malgré toutes les qualités qu'il présente, ce bouquin ne m'a pas emporté, ni fait rêver. Bartlebooth n'est pas Edmond Dantès. On en est loin! C'en est même longuet sur la fin. Plus que le prix Médicis je lui donnerai plutôt le prix "Mets-lui six" sur 10 ce qui est déjà pas mal :-)
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Me voici, enfin, à bout de ce pavé. Je dis "enfin" car j'avoue eu du mal. La vie mode d'emploi est un livre sans véritable histoire à suivre mais avec plusieurs petites histoires à lire et surtout des descriptions, des énumérations, des listes, à n'en plus finir.
L'auteur prend comme base de son livre à immeuble dont il va nous décrire les appartements, leurs différents propriétaires ou locataires à travers des moments de leur vie, mais également les escaliers et les caves (grand sujet de listes).
J'ai apprécié certaines des petites histoires que l'auteur nous raconte, mais j'ai trouvé fastidieuses toutes les descriptions des meubles, tapis et oeuvres.
Je suis tout de même contente de l'avoir lu.
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Je trouve tout d'abord que la couverture de l'édition de poche que j'ai eu la chance de lire est fort bien réalisée. Ce n'est pas toujours le cas et cela mérite d'être souligné. le Livre de Poche a choisi la lithographie de Lavielle sur une composition de Bertail, "Etages du monde parisien". Elle fut publiée pour la première fois chez Hetzel dans "Le Diable à Paris", puis reprise dans l'Illustration du 11 janvier 1845.
On découvre la vie qui règne dans un immeuble qui ressemble à celui que l'on retrouve dans le roman de Georges Perec. Les personnages y sont plus ou moins actifs, on lève le voile sur un pan de leur histoire, les liens qui peuvent unir les différents occupants. le lecteur de "La vie mode d'emploi" devient un peu un "Super" concierge intemporel de ce microcosme ! Afin d'éclairer mon propos, rien ne vaut mieux que cette citation de la préface du livre signé Bernard Magné :
"J'imagine un immeuble parisien dont la façade a été enlevée… de telle sorte que, du rez-de-chaussée aux manssardes, toutes les pièces qui se trouvent en façade soient instantanément et simultanément visibles. le roman… se borne… à a décrire les pièces ainsi dévoilée et les activités qui s'y déroulent…"

Chaque chapitre est réservé à une pièce, une histoire. La longueur en est variable, mais ce procédé d'écriture démontre la rationalité dans laquelle s'est plongé l'auteur. On est bien là en présence d'un esprit logique, qui raisonne tel un mathématicien, qui cloisonne dans un premier temps, puis qui croise ses données pour obtenir un résultat final que je ne dévoilerai pas !

Les détails sont omniprésents et concernent aussi bien les protagonistes que les lieux, les objets qui s'y trouvent. On nous plante le décors de façon magistrale, assez unique. Pour un peu, on pourrait respirer les odeurs de chaque mini univers qui se présente à nous. On est dans l'orfèvrerie de la description car c'est soigné, précis et beau (même pour des banalités). C'est tout un art que de décrire sans ennuyer le lecteur et sur ce plan, je puis vous dire que je ne suis guère patiente. J'adore sentir l'espace où évoluent les personnages, mais trop de détails tue parfois (souvent) le récit. Ici, ce n'est pas le cas et la raison qui empêche le lecteur de se noyer dans cette masse d'informations; c'est qu'effectivement chaque détail a ou aura son importance.

On voyage dans le temps car l'intrigue n'est point linéaire. Rassurez-vous, ce n'est pas perturbant et au contraire, cela aide à la compréhension des liens qui unissent ou non les différents protagonistes.
Même chose pour le rythme même de l'écriture de Georges Perec qui varie au fil des chapitres. Tantôt lent, trainant en longueur, puis tout en accélération plus ou moins brutales pour fournir au lecteur des "révélations". Comme la vie qui effectivement ne suit pas toujours une route toute tracée, mais passe par des chemins de traverses plus chaotiques.

On peut choisir de tout lire d'un bloc ou de compartimenter ses lectures. On peut donc ainsi suivre ses désirs, s'attacher plus à certaines destinées qu'à d'autres. Ce livre est multiple et offre donc des niveaux de lecture tout aussi nombreux.
J'ai tout lu à la suite car j'étais un peu prise par le temps, mais je pense que l'on gagne à lire par petite touche "La vie mode d'emploi". L'ensemble est plaisant, mais un siècle "d'histoires", c'est un peu lourd car c'est du condensé. On doit beaucoup plus apprécier de prendre son temps et de découvrir, comme dans la vie réelle, les petites intrigues de chacun, ces petits secrets. Une sorte de feuilleton avec des épisodes à découvrir chaque jour, mais largement un cran au-dessus de "Plus belle la vie " (désolée pour les fans).

Des outils sont gracieusement mis à notre disposition :
- un plan de l'immeuble avec les noms des occupants.
- un gros index car les références fourmillent elles-aussi.
- une belle chronologie pour suivre l'histoire plus personnelle des différents protagonistes.
- un rappel de certaines histoires relatées dans cet ouvrage (pour ceux qui choisirai une lecture plus thématique et de faire des choix dans les 99 chapitres de "La vie mode d'emploi".)

Un véritable petit pavé en format de poche, mais que cela ne vous décourage pas. Cela se savoure, cela se découvre et on y prend vraiment du plaisir (surtout si on le lit calmement, à un rythme lent pour en apprécier tous les détails).
Un petit pavé à ne pas jeter dans la mare donc…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ecriture expérimentale.
Un immeuble situé rue [imaginaire] Simon-Crubellier, dans le 17e arrondissement de Paris, entre 1875 et 1975. 99 chapitres au travers desquels l'auteur, Georges Perec, évoque la vie de ses habitants, les objets qui y reposent et les histoires qui, directement ou indirectement, l'ont animé.
Chef-d'oeuvre de Perec, "La Vie mode d'emploi" est l'accomplissement, après neuf ans de gestation, de la virtuosité et de la maîtrise des contraintes formelles d'écriture alliée à l'utilisation de modèles mathématiques.
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J'ai failli abandonner après une centaine de pages: c'eût été une erreur! Deux ou trois histoires amusantes m'ont remis en selle et j'ai poursuivi sans ennui, en survolant les longues descriptions, en me concentrant sur les centaines de personnages.
Ce roman (ou ces romans comme indiqué à la première page) est bien sûr inclassable. Perec y décrit les différents appartements d'un immeuble parisien, des caves jusqu' aux chambres de bonnes. Un plan de l'immeuble est annexé. Dans chacune des six parties du roman, il revient sur une pièce différente de ces appartements qu'il décrit minutieusement. Tout y passe, du moindre bibelot jusqu'au tableau accroché au mur qu'il dépeint en détail. Mais cela devient plus intéressant quand il nous parle des occupants de ces lieux. Il le fait par étapes, pour finalement donner une image plus complète du personnage, comme dans un puzzle (le puzzle a d'ailleurs une grande importance dans ce livre)
Chaque personnage vit des aventures rocambolesques, drôles, surréalistes. En les lisant, on se croit parti pour un roman entier, mais non, cela s'arrête après quelques pages et voilà Perec parlant de quelqu'un d'autre. Car il n'y a pas que les habitants du 11 rue Simon-Crubellier: si la vie de l'un d'entre eux a le moindre rapport avec, disons, Monsieur Durant, Perec ne se prive pas de nous conter l'histoire de ce dernier. Pas étonnant donc qu'il y ait près de 2000 personnages, répertoriés en fin de volume: cela prend plus de 60 pages!
Tout cela peut paraître ennuyeux, mais il se crée au fil des pages une ambiance très particulière, faite des liens multiples qui relient tous les habitants de l'immeuble, On pourrait lire ce bouquin en mélangeant les chapitres; certains conseillent de ne pas le lire d'une traite, mais je crains que dans ce cas on perde un peu cette atmosphère qui en fait le charme
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Un livre' qui se lit à petite dose , pas d'une seule traite, c'est sûr ! mais en même temps quel talent dans l'observation ! peut-être ne suis-je pas très objective parce qu'inconditionnelle de Georges Pérec et de l'Oulipo.
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a lu "La vie mode d'emploi" de Georges Perec, et a bien aimé, même si vers la fin c'était un peu longuet ... C'est que le pari était ambitieux: relater dans un seul et même livre tout ce qui se passe à un instant donné dans un immeuble parisien. le descriptif de chacune des pièces, l'histoire de quelques objets, et puis surtout la vie des occupants, voir même de leur prédécesseurs. Il en ressort quelques histoires cocasses, tristes ou originales; pas mal de longueurs aussi (l'auteur s'était imposé des règles d'écriture, du genre je mets tous les jours dans mon roman le 1er texte qui me tombe sous la main; pas de bol lorsque c'est un catalogue de bricolage ...). En tout cas, ce qu'il en ressort, c'est tout de même une certaine poésie, et surtout beaucoup d'humanité.
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Je l'ai lu également il y a longtemps, plus de vingt ans, sans doute trop jeune, juste après avoir lu « Les choses ».
Et le souvenir qu'il me laisse, c'est la lenteur avec laquelle on lit ce livre, plein de descriptions, d'énumérations, et pas réellement d'histoire, si ce n'est celle du passionné de puzzles.
J'étais content d'être arrivé au bout.
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Un mode d'emploi complexe...comme la vie?

Mon premier Perec .
L'auteur raconte la vie, les histoires des différents habitants d'un immeuble parisien.

J'ai été surtout très désarçonné au départ par la description quasi clinique de ces appartements, par l'inventaire plus que complet des objets qui s'y trouvent. Cet exercice de style -réalisé avec une rigueur implacable- finit par être lassant, et l'on se surprend à sauter des paragraphes d'énumérations incompréhensibles.
Les vies -souvent burlesques ou insolites- des personnages sont plus intéressantes, et déclenchent sourires, surprise, et admiration pour l'auteur compte tenu de ce souci du détail poussé à l'extrême pour certaines anecdotes, fondées sur des bases très documentées.

En bref, un travail sûrement remarquable (les experts et les critiques sont unanimes)... mais en ouvrant ce roman(s), je pensais lire autre chose qu'un travail...d'où ma petite déception.
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Un peu long, il ne faut pas être pressé pour apprecier.
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