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3,69

sur 348 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle magnifique plongée au coeur du Moyen- Âge !
À la fois voyage captivant dans l'espace de ce XII°siècle et découverte passionnante des moeurs, us et coutumes parfois barbares de ce temps - là !

Ce roman historique passionnant frémit de l'émancipation de deux soeurs : Eléonore , la Salamandre aux yeux d'or, petite et fine, bonne gestionnaire , pas dispendieuses ,à l'autorité naturelle que l'on donne en mariage à Guillaume l'Ours , riche seigneur, veuf inconsolable, le coeur encore tout boursouflé des larmes de sa première épouse , morte en couches, et Adélaïde, l'Abeille , rousse aux yeux verts , dissipée aux yeux de son père le Lion, sa seconde fille : babillante , vive et dissipée , joviale et chaleureuse, qui goûtera à ses risques et périls aux fruits de la connaissance, fort intéressée par la chirurgie, se plongeant avec délices dans les pages des livres de science —-aux côtés du vieil apothicaire ——qui lui avait ouvert les portes de son officine—- avec lequel elle participait à l'élaboration des remèdes —-le coeur bondissant et posait des questions saugrenues....

« Eléonore La Salamandre , n'est pas une femme comme les autres » dit son père le lion, elle est exceptionnelle ....

Adélaïde,L'Abeille, pétillante de vie , restera auprès de la Salamandre, chez L'Ours, tenant compagnie à L'Araignée, Cathaud, soeur de l'Ours, mauvaise femme au demeurant, mesquine et méchante qui rossait sa servante Manon....

Ainsi gravitent autour des deux héroïnes des personnages complexes, esquissés finement travaillés, forts , intenses ou taiseux...

Le ménestrel: Rossignol, le noble et farouche Dragon: le doux hibou, l'Ours débonnaire et massif, Cathaud : l'Araignée,: qui pourrait décrire leurs caractères respectifs.

Ces images d'animaux donnent à cet écrit débutant comme un conte de fées, se poursuivant comme une chanson de geste avec des épousailles sans amour et la douceur d'un rossignol la marque d'un conte mystérieux et cruel......

La langue est belle, travaillée, rompue et ciselée par le vocabulaire emprunté au langage médiéval, truculente et colorée...savamment émaillée de formules d'époque en vieux français , un régal qui enrichit , embellit , ressource l'intrigue au fil des six parties ...
La syntaxe est poétique , lumineuse et ouvragée....

Enfin, là où l'on attendait seulement des femmes : soumission et effacement , silence et dévouement——donner des héritiers à leur seigneur et maître ——réduites à des bobines de fil et à une aiguille —- selon la difficile condition de femme de l'époque—- ces deux héroïnes, intrépides ,sachant lire et écrire, curieuses et vives , enjouée pour l'une, s'essaieront à secouer le joug, braveront les conventions en silence, en secret , luttant contre l'obscurantisme, briseront les codes , s'émanciperont chacune à leur manière ...
Roman du non - dit, brûlant de la violence des chairs , d'amour et de lumière féroce , de châtiments et de cris de frayeur étouffés, de sentiments forts , exaltés, d'autant plus s'ils sont tus.

Un écrit magnifique qui renouvelle gracieusement le genre du roman historique ...

«  Femme, tu es la porte du diable . »

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Avant de partir en croisade avec le roi Neuf, Lion marie sa fille aînée Eléonore à Guillaume, dit Ours, pensant protéger ainsi son fief et en son absence la jeune soeur, Adélaïde sera sous la « protection » de Cathaud, la soeur tyrannique de Guillaume.

Le roi Neuf désire se faire pardonner après avoir donné l'ordre d'incendier une église dans laquelle s'étaient réfugiés des femmes, des enfants… pour mettre la main sur le domaine du comte des Mirabelles, vassal pourtant exemplaire, et le confier à son cousin.

L'ordre a été exécuté par le meilleur ami de Guillaume, Tancrède qui va suivre le roi dans cette croisade.

Il s'agit d'un mariage de raison, car Guillaume est un veuf inconsolable : sa femme est morte en couches ainsi que le bébé, et la nuit de noces est plutôt sinistre, car il a beaucoup bu…

Rien ne se passe comme prévu : un voisin ambitieux, le duc des Ronces, lorgne sur les terres de Guillaume, et de Lion et tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, il a même épousé la fille du roi de l'Autre Côté de la Mer…

Ils ont tous des noms, des surnoms : Guillaume Ours, Lion, Tancrède dragon, ou Loup pour le neveu de Guillaume, et pour les femmes : Éléonore Salamandre, Adélaïde Abeille, ou Cathaud l'Araignée…

On note déjà que le roman démarre en force avec, en exergue, cette phrase : « Femme, tu es la porte du diable. » Tertullien (155-222). Cela nous met tout de suite dans l'ambiance…

Camille de Peretti raconte, dans une langue truculente du Moyen-Age, la soif des hommes de conquérir les terres, d'étendre leur influence, leur désir de se battre, leurs beuveries tout comme leur camaraderie, car l'amitié qui unit Guillaume et Tancrède est belle et sincère.

Elle nous parle aussi du statut des femmes : elles doivent se taire, être soumises, au service du mari, subir l'acte sexuel, les dents serrées… et le destin de ses deux soeurs emporte le lecteur, leur opiniâtreté, la manière dont elles doivent éviter les pièges que l'on tente de refermer sur elles.

Si Éléonore réussit à endosser le rôle de « maitresse de maison », d'épouse soumise, même si elle batifole un peu avec un ménestrel, c'est beaucoup plus difficile pour Adélaïde, qui doit obéir à la soeur de Guillaume, broder à contre coeur, alors qu'elle est un esprit libre. Elle ne retrouve sa joie de vivre qu'en découvrant les plantes médicinales, décoctions et autres remèdes que prépare « l'apothicaire » juif, le Hibou. Cette gamine m'a beaucoup plu !

« Adélaïde ne se laissera pas emprisonner, elle comprend qu'elle doit se libérer elle-même, découvrir ses propres dimensions, refuser les entraves. »

L'auteure évoque aussi très bien la maltraitance des domestiques qui sont battus, et se taisent, subissent le maître.

Le maître rend lui-même la justice : juger les voleurs, mais aussi les animaux, tel un percheron qui a renversé une enfant et qui est jugé coupable, condamné à avoir la tête tranchée.

Camille de Peretti décrit aussi très bien, le rôle de l'Église, des prêtres qui voient des sorciers partout et aiment tant les persécuter, les brûler… avec un bonus particulier pour le chapelain complètement tordu, pervers, qui ne cherche qu'à nuire à Adélaïde alias l'Abeille. Elle a découvert la joie d'apprendre : les plantes, mais aussi les maladies, (l'ergotisme fait alors des ravages). Et bien-sûr, il faut tuer cette joie suspecte dans l'oeuf. Une femme doit rester dans l'ignorance et surtout ne pas penser, ni même rire.

« … à se tenir correctement, à ne parler de rien et surtout à ne pas rire car « le rire est une souillure de la bouche » lui rabâche cette ennuyeuse. »

Les propos sur les femmes font frémir, mais sont hélas des idées répandues encore dans les milieux intégristes…

J'ai bien-sûr cherché à trouver des ressemblances avec des personnes ayant existé (on ne se refait pas !) mais ce n'est pas évident. le roi Neuf fait penser à Louis VII, l'époux d'Aliénor d'Aquitaine, qui avait mis le feu à l'église de Vitry-en-Perthois… Mais pour les autres c'est plus difficile, je m'y connais peu en blasons, emblèmes, alors il n'est pas aisé de repérer qui que ce soit derrière, Lion, Ours, Loup…

J'ai bien aimé ce roman qui m'a permis de me replonger dans le Moyen-Age, sa langue truculente, ses coutumes et ses côtés monstrueux.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy qui m'ont permis de découvrir ce roman ainsi que son auteure.

#LeSangDesMirabelles #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Durant le Moyen Age, la jeune Eléonore, dite "la Salamandre", est mariée à Guillaume Ours pour unir leurs domaines. Les deux époux vont vite se rendre compte que c'est une union sans affection, d'ailleurs la jeune fille tombe amoureuse immédiatement d'un autre homme et projette de s'enfuir avec lui. Sa soeur Adelaïde, dite "l'Abeille", qui réside au château elle aussi, sous la surveillance de la sévère Cathaud, soeur de Guillaume, dite "l'Araignée", découvre par hasard les plantes et leurs secrets ainsi que la médecine au coté du "Vieux Hibou", l'apothicaire du village. Mais c'est très mal vu pour une femme et Cathaud va se venger d'elle à la mort de Guillaume. Emprisonnée, Eléonore réussira-t-elle à sauver sa soeur avec l'aide de l'ancien compagnon de son mari, Tancrède, alors que l'ennemi s'apprête à attaquer le château ?

J'ai découvert ce roman grâce à l'avis d'une lectrice et m'intéressant à la période du Moyen Age et n'ayant rien lu depuis quelque temps sur cette période, j'étais curieuse de le découvrir.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre que j'ai lu quasi d'une traite ! Je l'ai trouvé très instructif, j'ai appris beaucoup de choses sur les premières découvertes de la médecine, la vie à cette époque, les superstitions notamment dues à la religion catholique entre autres. Ce fut un dépaysement complet et vraiment enrichissant !
Certains personnages sont très attachants comme la jeune Adelaïde, l'apothicaire ou le troubadour, d'autres carrément antipathiques comme Cathaud ou le prêtre du château. On a plaisir à voir les tours que manigancent certains personnages pour se venger de Cathaud !
J'ai beaucoup apprécié l'histoire d'amour entre Eléonore et Robin, j'étais d'ailleurs un peu triste de l'issue de leur histoire et qu'on n'ait pas plus de précisions immédiatement sur le fait qu'Eléonore ait renoncé à sa passion finalement.
Certains passages m'ont fait rire, notamment en raison d'un lexique adapté à cette période et très parlant, d'autres scènes sont terrifiantes comme les scènes de violence qui glacent le sang. Camille de Peretti écrit vraiment bien !
J'adorerais qu'il y ait une suite à ce roman mais apparemment elle n'est pas prévue.
Un mot pour terminer sur la couverture et le titre qui reflètent mal le contenu du livre à mon avis ; la couverture dans les tons de kaki, m'a paru austère et peu engageante de prime abord. J'avais une appréhension à commencer ce roman alors que finalement je l'ai vraiment adoré. Quant au titre, il ne reflète aussi que peu le roman car il fait référence à un épisode de peu d'importance dans le livre. Que cela ne vous empêche pas de découvrir ce magnifique roman, au contraire !
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Où l'on peine à entrer dans le récit tant Kaamelot et les Visiteurs sont passés par là avec tous les clichés du Moyen âge ;
Où l'on découvre la belle amitié entre Tancrède et Guillaume ;
Où l'on vibre avec Eléonore et sa soeur Adélaïde, ou avec Manon, la chambrière confrontées à la méchanceté de Cathaud ;
Où l'on est surpris par les termes employés pour qualifier la gent féminine, tantôt vilaines ou laiderons, gourgandines ou ribaudes, putelettes ou garcelettes ;
Où l'on apprend les rudiments de l'apothicairerie avec Adélaïde et le Hibou ;
Où l'on se rend compte que le bistoquage se pratique à tous les étages, peut-être un peu plus vitement qu'aujourd'hui pendant que la serventaille lantiponne ;
Où l'on apprend enfin la signification du mot callipyge que l'on va s'empresser de rajouter à notre vocabulaire.

Challenge multi-défis 2021.
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Coup de coeur !

J'ai l'impression, en lâchant ce roman, d'avoir des couleurs sur les doigts ! Est-ce dû à ce joli volume vert anis, dont la jaquette est encore plus belle ?
Plutôt à cette belle langue ! Et celle-ci est mêlée d'un vocabulaire d'époque qui donne un effet de réel au récit, de l'authenticité.
En contraste avec cette authenticité, le récit se passe dans un pays qui n'est jamais nommé, on nous parle seulement du roi de l'autre côté de la mer, qui nous indique que le pays en question est sur un littoral. Il en va de même pour les personnages (tous sauf l'apothicaire), ils ont un prénom mais ce qui leur tient lieu de nom de famille est en fait un mot (animal ou plante). On suit ainsi la salamandre, l'araignée, le loup, les ronces....et le nom caractérise toujours celui qui le porte. Cela ne va que pour les nobles. Les autres n'ont qu'un prénom.
Du roi, on sait seulement qu'il est le neuvième, on l'appelle Roi neuf.

Si nous sommes dans le flou quant aux lieux et personnages, sûrement parce-que ce n'est pas ce qui nous intéresse, il n'en va pas de même pour l'époque, nous sommes au moyen-âge.

J'adore en apprendre sur cette période de l'histoire et j'avoue que le cours de reproduction d'époque (p139-140) m'a laissée mi-amusée mi-dépitée.

Nos deux héroïnes, Eléonore et Adélaïde sont soeurs. L'une se marie au seigneur Ours, l'autre la suit. Eléonore nous paraît fade au départ, elle est l'archétype de la Dame: obéissante, résignée, elle voue dramatiquement un amour ardent à un homme qui n'est pas son époux. Elle s'émancipe par la suite.
Adélaïde, elle, rêve de mener sa vie librement, de pouvoir apprendre et exercer la médecine, elle a une certaine force, indépendance dès le départ.

Autour d'elles, le contexte historique se dévoile : la place de la femme, celle des servants, les croisades, les juifs, la médecine, les provinces, héritages et jeux de pouvoir.

Un magnifique conte !
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J'ai été gâtée cet été, je n'ai lu que des bons livres ! « le sang des mirabelles », avec son joli titre fruité, fait partie du lot.
Nous sommes en plein Moyen-Age. Encore une époque où il ne fait pas bon naitre femme, vouée dès la naissance à servir la gente masculine, que l'on soit servante ou bien née. Eléonore fait partie de la seconde catégorie, et épouse le rude Guillaume, seigneur dont la première femme est morte en couche seulement quelques mois plus tôt. Elle est heureusement accompagnée dans sa nouvelle vie par Adélaïde, sa petite soeur espiègle, un peu trop au goût de certaines. Mais la vie au château ne la comble aucunement, surtout depuis que Robin le troubadour est parti sans elle…
A lire ce résumé on pourrait croire à un roman à l'eau de rose : il n'en est rien ! Ce récit nous plonge dans une riche histoire où il est question de pouvoir et de stratégie, et qui fourmille de petits détails historiques vite passionnants. J'ai adoré l'écriture de Camille de Peretti, ainsi que son choix d'associer un animal à chaque personnage, comme sur les blasons des grandes familles : ainsi Eléonore la salamandre accompagnée de sa soeur l'abeille épouse t'elle Guillaume l'ours, ami avec Tancrède le dragon… !
Bref, j'ai adoré.
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Immergeons-nous dans l'époque féodale à travers ses saveurs culinaires ; ses mots et ses gestes désormais oubliés par notre société ; où les paysages encore indomptés par l'homme étaient partout présents et où les remèdes à nos maux se trouvaient nos pieds ; où la vie était précaire et où croyances et superstitions régnaient en maitres ; où où la vie d'une femme ne tenait qu'à la protection qui lui conférait sa naissance ou son mariage, placées sous la tutelle perpétuelle d'un homme qu'il fut père, frère, époux ou fils.

Camille de Peretti conte une courte période de vie de deux soeurs dont les destins vont être transformés à jamais.
Toujours ramenées à leurs conditions de femmes, elles ne peuvent qu'assister aux enjeux géopolitiques en étant considérées comme des pions que l'on utilise au gré des alliances stratégiques.
Mais lorsque survint un évènement, elles feront et défieront les convenances et leurs conditions pour choisir leurs voies et vivre leurs vies selon leurs volontés ou ce qui y ressemble le plus.


Le sang des Mirabelles nous emporte dans une époque lointaine et qui pourtant trouve échos en nous avec au centre l'émancipation de la femme, sa soif de liberté.

Camille de Peretti par sa plume fleurie, enrichie du vocabulaire moyen-âgeux dresse le portrait de deux jeunes femmes qui affronteront l'obscurantisme et leurs conditions de femmes pour s'élever et franchir les obstacles qui se dressent face à elles et s'affirmer en tant que femmes dans une société où les femmes ne disposaient que de peu de liberté de mouvement et de conscience.

Une très belle et agréable lecture qui m'a transportée à une époque qui me passionne.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Promesse d'un discours féministe sur toile de fond médiévale, l'apothicairerie en prime : le Sang des Mirabelles a d'emblée tout pour plaire !
On appréciera en premier lieu l'histoire paradoxalement moderne d'Éléonore et d'Adélaïde, deux soeurs qui bravent les interdits d'une époque archaïque pour être résolument elles-mêmes : respectivement femme amoureuse et femme savante.
On plongera avec délices - tous les sens en éveil - dans l'atmosphère merveilleusement retranscrite d'un moyen-âge hétérogène, à la fois poétique, gourmand, sensuel, mais aussi cru, brutal, graveleux.
On savourera enfin les multiples facettes de cette fresque pittoresque, érudite et travaillée avec soin, jusque dans son écriture, qui emprunte au vieux français certains mots et tournures pour une immersion encore plus réussie.
Lien : https://www.figuresdestyle.o..
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Un magnifique roman historique très documenté qui raconte le destin de deux soeurs en quête de liberté à une époque, le Moyen âge, où les femmes vivent au coeur d'une société qui entrave leur soif de connaissances et d'action. Mariage imposé, religion mêlée d'obscurantisme, carcans moraux et tradition...C'est poignant et si bien conté que je me suis facilement retrouvée plongée dans leur univers . J'ai aimé le style et l'histoire et n'ai pas compté le temps qui s'était écoulé!
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C'est mon coup de coeur de l'année. J'ai beaucoup aimé ce livre qui parle de la condition des femmes au 12e siècle, et le style de Camille de Peretti

Ce dernier est par moment très esthétique et un brin fleur bleu lorsqu'elle décrit les nobles. Oui malheureusement les gens de petites conditions n'ont pas eu le droit (mis à part le ménestrel) à tous ces beaux adjectifs: que voulez vous? Notre société est habituée à aimer , louer ses maitres au détriment du collectif et de l'entraide ^^
Bref, je ne suis pas ici pour faire de la politique mais si vous aimez les romans à l'atmosphère sombre, alors fuyez ! La tonalité est beaucoup trop lumineuse, malgré certains passages.
Pour les critiques de ce que je n'ai pas aimé: je dirai que la plupart des oeuvres contemporaines que j'ai pu lire ont également ces défauts ci:

Certains passages ne desservant nullement l'histoire, certains passages inutiles puent le sordide, le sexe ou la violence. Un peu de sel et de poivre pour ce veau de lecteur: il ne faudrait pas qu'il s'ennuie....
Avec un style pareil, aussi beau, un monde extrêmement bien décrit car Camille de Peretti est extrêmement douée pour la description, eh bien ce genre de passages auraient pu être tronqués.

Quant à une scène d'amour pour ne pas dire de coucherie, il est déplorable de songer qu'à notre époque l'érotisme ait disparu au profit de la pornographie. Je m'explique: l'érotisme c'est une forme de pudeur qui laisse parler l'imagination et aiguise les sens et l'on a alors le loisir de projeter sur la scène ce qui ne nous chante grâce à ce qui reste masqué... le pornographique c'est juste de la crudité, voir pire ! Et c'est somme toute assez basique.

Mais mis à part cela, je recommande vivement ce livre pour celles et ceux qui aiment le moyen âge, car l'univers du 12e siècle est très bien rendu, et l'écriture est très belle, très poétique .
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