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Citations sur La Reine du Sud (45)

Ce qui faisait la supériorité des livres, elle avait découvert ça à El Puerto de Santa Maria, c'était que l'on pouvait s'approprier des vies, des histoires et des réflexions qu'ils contenaient, et que l'on était jamais la même quand on les refermait que quand on les avait ouverts pour la première fois. Des gens très intelligents avaient écrit certaines de ces pages ; et si on était capable de les lire avec humilité, patience et envie d'apprendre, ils ne vous décevaient jamais. Même ce qu'on ne comprenait pas restait ancré dans un coin caché de votre tête : dans l'attente que l'avenir lui donne un sens en le transformant en choses belles et utiles.
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Chansons qui parlaient de trafics et de morts, de rafales de balles, de chargements de coke, d'avions Cessna et de camionnettes aménagées, de fédéraux, de guachos, de trafiquants et d'enterrements.

De même qu'en d'autres temps il y avait eu les corridos de la révolution, les corridos de la drogue étaient maintenant les nouveaux poèmes épiques, la légende moderne d'un Mexique qui en était arrivé là et n'avait plus l'intention de changer, entre autres parce qu'une partie de l'économie nationale en dépendait.

Un monde marginal et dur, armes, corruption et drogue, où l’unique loi qui n'était pas violée était celle de l’offre et de la demande.
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Se vêtir n'était pas seulement commodité ou séduction. Pas même élégance , ou statut social, mais subtilités dans le statut social. Tu continues à me suivre ? ... Le vêtement peut-être état d'esprit, caractère, pouvoir. On s'habille comme on est ou comme on veut être, et c'est là qu'est toute la différence.
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Il y avait aussi les livres. Teresa continuait de lire, beaucoup et de plus en plus. À mesure que le temps passait, la certitude s’affirmait en elle que le monde et la vie étaient plus faciles à comprendre à travers un livre.
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Et maintenant, elle était certaine de ce qu'elle avait entrevu au début, quand elle commentait avec Pati O'Farrell les aventures de l'infortuné puis fortuné Edmond Dantès ; qu'il n'y a pas deux livres semblables, parce qu'il n'y a jamais eu deux lecteurs semblables. Et que chaque livre lu est, comme chaque être humain, un livre singulier, une histoire unique et un monde à part.
(p. 230)
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Lire, elle l'avait appris en prison, et surtout des romans, lui permettait d'habiter sa tête d'une manière différente : comme si, dans cet effacement des frontières entre réalité et fiction, elle pouvait être spectatrice de sa propre vie. Lire ne permettait pas seulement d'apprendre, cela aidait à penser différemment, ou mieux : ...
... dans les romans, on pouvait appliquer son propre point de vue à chaque situation, à chaque personnage.
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Souvent les images, les situations, les photos me trouvent leur vrai sens qu’après coup ; comme si elles restaient en suspens, provisoires, pour se voir confirmées ou démenties `plus tard. Nous faisons des photos non pour nous souvenir, mais pour les compléter ensuite avec le reste de notre vie.
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La panique lui vint à l'improviste, très différente de la terreur froide qu'elle avait ressentie jusque là. Ce fut une explosion de confusion et d'affolement, brève, sèche, qui la fit crier en portant les mains à sa tête. Ses jambes se dérobèrent et elle tomba assise sur le lit. Elle regarda autour d'elle [...]. Elle sut que ce n'était plus un foyer et que, dans quelques instants ce serait un piège. Elle se vit dans la grande glace de l'armoire : nue, mouillée, les cheveux sombres collés au visage, les yeux noirs très ouverts, exorbités par l'horreur. Cours sans t'arrêter, avaient dit le Güero et la voix qui répétait les paroles du Güero. Alors elle se mit à courir.
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Elle avait brûlé tous ses papiers, ses photos et ses documents personnels dans la cheminée, mais elle n'avait laissé aucun mot d'adieu. [...] Elle était partie comme quelqu'un qui sort discrètement d'une pièce en refermant la porte avec précaution pour ne pas faire de bruit.
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Boire et sniffer à en crever étaient une mauvaise combinaison, mais il y avait encore autre chose. Comme si le Lieutenant se défaisait peu à peu, en silence. Comme si le mot juste était "résignation" bien que Teresa ne parvenait pas à établir à quoi elle se résignait.
Parfois Pati ressemblait à ces naufragés qui cessent de nager sans raison apparente . Glou, glou. Peut-être simplement parce qu'ils n'y croient plus, ou qu'ils sont fatigués.
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