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Citations sur Les Aventures du capitaine Alatriste, tome 4 : L'Or d.. (11)

Le bras et la main, eux aussi, se fatiguent de tuer. Diego Alatriste eût donné ce qui lui restait de vie - et qui, à ce moment, pouvait bien ne plus valoir grand-chose - pour baisser les armes et s'étendre quelques instants dans un coin. A ce moment du combat, il continuait de lutter par fatalisme et par devoir, en soldat de métier qu'il était ; et c'était probablement cette indifférence quant à l'issue probable qui, paradoxalement, le maintenait en vie dans cette mêlée confuse. Il se battait avec autant de sérénité que d'habitude, en s'en remettant à son coup d'oeil et aux réponses de ses muscles, sans réfléchir. Chez des hommes comme lui, et en de telles épreuves, la façon la plus efficace de tenir le destin en respect était de laisser l'imagination de côté et de confier sa peau à l'instinct.
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- Qui l'eût dit, n'est-ce pas ? ... Égorger des Flamands à Sanlucar.
Copons émit un grognement.
- Bah... Pour égorger, tous les lieux se valent.
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L'ambassadeur de Venise, Contarini, n'énonçait que la triste vérité, quand il écrivait, à l'époque : "La plus grande guerre que l'on puisse faire aux Espagnols est de les laisser se consumer et se faire d'eux-mêmes justice avec leur mauvais gouvernement."
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De sorte que nous, les Espagnols à en croire leurs chroniqueurs, faisions la guerre et pratiquions l'esclavage par superbe, cupidité et fanatisme, tandis que tous les autres, qui nous mordaient les talons, pillaient, trafiquaient et exterminaient au nom de la liberté, de la justice et du progrès.
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En fin de compte, faute de dieux en qui se fier et de grands mots à crier dans les batailles, il était toujours bon, ou du moins mieux que rien, pour l'honneur de chacun, d'avoir sous la main un roi pour qui lutter et devant qui se découvrir, même si l'on ne croyait pas en lui.
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Le paradoxe était que, dans le même temps où l'on combattait l'Angleterre, la France, le Danemark, le Turc et les provinces rebelles, on leur achetait, en passant par des tiers, les denrées, le gréement, le goudron, les voiles et autres produits nécessaires tant sur la Péninsule que de l'autre côté de l'Atlantique. L'or des Indes s'échappait pour financer des armées et des navires qui nous combattaient. C'était le secret de polichinelle, mais personne ne mettait fin à ce trafic, parce que tout le monde en bénéficiait. Y compris le roi.
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Ainsi la plupart des nobles sévillans étaient des plébéiens riches qui achetaient leur accession au rang supérieurs par l'argent et des mariages avantageux, et qui devenaient honteux de leurs dignes emplois. On passait donc d'une génération de marchands à une autre d'héritiers parasites et anoblis, qui reniaient l'origine de leur fortune et la dilapidaient sans scrupules. Et voilà pourquoi, en Espagne, le grand-père était marchand, le père gentilhomme, le fils tenancier de tripot et le petit-fils mendiant.
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[...] et je compris que, tandis qu'en Castille les nobles poussaient le stoïcisme jusqu'à se ruiner plutôt que de travailler, l'aristocratie sévillane avait les idées autrement larges, n'hésitant pas, souvent, à faire coïncider les mots "hidalgo" et "marchand."
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- Alors je crains que vous regrettiez les tranchées de Breda... - Quevado soupira en regardant autour de lui comme quelqu'un qui cherche à changer de conversation. - Je regrette de ne pouvoir vous en dire plus pour le moment.
- Je n'ai guère besoin de plus. - L'ironie et la résignation dansaient dans le regard voilé de mon maître. - Je veux seulement savoir d'où viendront les coups.
Quevado haussa les épaules.
- De partout comme toujours. - Il continuait d'observer les alentours, indifférent. - Vous n'êtes plus dans les Flandres... Ici, c'est l'Espagne, capitaine Alatriste.
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Car on prend ce qu'on peut où l'on peut, et toujours à la grâce de Dieu.
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