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EAN : 9782260056003
240 pages
Julliard (14/03/2024)
4.5/5   19 notes
Résumé :
A la brigade criminelle, Héloïse écoute chaque jour des femmes raconter qu'elles ont été violées et consigne leur douleur dans des procès-verbaux mais la majorité de ces plaintes sont classées sans suite. Lorsque Laura est violée et laissée pour morte, elle s'enflamme et enquête sous l'œil de sa stagiaire Ophélie, jeune sociologue qui fait sa thèse sur l'accueil des victimes. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Plusieurs voix dans ce roman qui ne donne pas du tout l'impression d'en être un. Ophélie est une doctorante en sociologie qui pour sa thèse, va passer trois mois au sein de la police, avec le groupe Violences dédié à prendre en charge les victimes de viol. Il y aura aussi une personne s'adressant à Héloïse, la seule femme du groupe. Est-ce elle qui se parle ou quelqu'un d'autre qui s'adresse à elle ? Il est possible que ce soit plus clair pour d'autres lectrices et lecteurs mais de mon côté, le doute a subsisté jusqu'à la fin. Et pour finir, une troisième personne sans nom mais avec une histoire terrible que je vais découvrir au fil des pages.

Le roman est principalement écrit en utilisant le « tu » et même si l'autrice ne s'adresse pas à nous personnellement, cela donne une écriture vive et percutante qui m'a attrapée tout le long de ma lecture. Ce livre a été un coup de coeur et pourtant, il m'a plus lacéré le coeur qu'adouci avec du baume. Une fiction qui a sacrément le goût de vrai, au point que j'ai parfois été à la frontière des deux. Les faits sont inventés mais les histoires qu'ils racontent sont celles de milliers de personnes. de femmes.

« Celles qui peuvent encore marcher et sourire » c'est un monde de nuances. Des membres de la police qui peuvent être abjects, manquant d'empathie et dans un même temps, d'autres avec une écoute sans faille et une détermination pour éclaircir les affaires confiées. Ce sont aussi des victimes différentes dont le comportement peut susciter un étonnement, sans pour autant qu'il faille douter de leur parole. Jamais. La nuance peut être aussi dans la familiarité qui unit les membres de ce groupe pas comme les autres face à ces témoignages et ces crimes qui glacent le sang.

C'est un roman qui ne donne pas confiance en l'humanité, qui n'a fait que conforter les doutes et la colère que je ressentais déjà face à la violence, l'absence d'écoute, le manque de considération ainsi que face à cet abominable et détestable besoin de domination. Mais ce roman, c'est avant tout celui qui souligne la force de « celles qui peuvent encore marcher et sourire ». Et en ça, il est nécessaire et je remercie l'autrice de le faire exister.
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L'actualité nous montre que beaucoup de femmes qui portent plainte pour viols sont une part infime de réelle de victimes. On dit aussi que souvent les victimes sont peu ou pas entendues, qu'il y a finalement peu de cas où les auteurs de ces faits sont arrêtés, pour faute de preuve ou autres.

Dans ce roman, l'autrice nous amène au sein d'un commissariat dans le service où sont traités les plaintes et où sont entendus les victimes et les suspects. Et là, on est dans le dur, on est dans la réalité. Pas de sentiments, d'émotions, tout est purement administratif, il faut prendre du recul pour pouvoir entendre chacun d'entre eux, sans parti pris.

L'autrice nous présente plusieurs affaires ou en tout cas, plusieurs cas où ces victimes et suspects sont entendus : en les écoutant tour à tour, je reconnais qu'il est difficile de savoir qui dit vrai, qui dit faux. La parole de chacun doit être écouté, autant de la victime que du suspect. On ne peut pas généraliser : tous les hommes ne sont pas des violeurs ou des agresseurs.
Ce service a la particularité de n'avoir qu'une seule femme : les autres intervenants sont des hommes. J'avoue qu'en lisant ce livre, cela ne m'a pas choqué plus que ça mais en réalité, Héloïse, la seule enquêtrice femme, intervient pour écouter la victime, sauf quand les femmes veulent être écouté par un homme (et a priori, ça arrive). Elle est une figure forte du service, dans le sens où elle dit ce qu'elle pense à ses collègues, même s'ils ne sont pas d'accord avec elle.

L'autrice alterne chapitre après chapitre des histoires parallèles : les auditions au commissariat, le mal-être de Héloïse et une histoire d'une femme qui a été victime de viols. le premier chapitre est d'ailleurs assez perturbant car il s'agit de la vie quotidienne de Héloïse : l'écriture est surprenante car les phrases sont longues, comme débitées, comme parlées. le mystère du mal-être de Héloïse nous est donné, là encore, de manière brute. Ce mal-être qu'elle ne semble avoir que dans sa vie privée et non au travail, comme s'il s'agissait pour elle d'une échappatoire.

Le roman se lit très vite. Une fois prise dedans, les témoignages m'ont emportée et je l'ai terminé en 2 jours à peine. C'est un livre marquant pour ce sujet très sensible, c'est un roman coup de poing, dont on ne peut que se souvenir.

Je remercie les éditions Julliard et Netgalley pour cette lecture.

#Cellesquipeuventencoremarcheretsourire #NetGalleyFrance
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Océane Perona raconte dans ce roman le quotidien de la brigade criminelle d'une ville qui n'est pas nommée. Trois narrations alternent, mais, je vous rassure, on s'y fait vite, et cela n'a rien d'artificiel : d'abord la deuxième personne du singulier s'adresse à Héloïse, la policière du service Violence, confrontée à des témoignages éprouvants. Puis, le « je » est celui d'Ophélie, la sociologue en stage d'observation. Enfin, un « vous » s'adresse à une femme dont on ne découvrira l'identité qu'à la fin du roman.
J'ai aimé cette manière de rendre compte du quotidien d'un service de police judiciaire dédié aux victimes de viols, très réaliste tout en étant de la fiction. Dans la lignée de Sambre, on peut « apprécier » l'accueil fait aux victimes, l'arrogance des prévenus lors de leurs auditions, l'ambiance parfois lourde entre collègues hommes et femmes. Différents cas se présentent, du viol aggravé au viol conjugal, des plaintes classées sans suite aux plaintes déposées longtemps après les faits. La fin du livre peut sembler arriver de manière un peu abrupte, mais pour un premier roman, c'est le seul reproche à lui faire.
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De prime abord, je n'aurais pas forcément acheté ce livre. Je préfère les romans d'amour de base... Mais j'ai accompagné ma tante au Quai du Polar, l'auteure m'a interpellée et m'a présentée son premier ouvrage. J'ai tout de suite été intéressée par le thème abordé : les violences faites aux femmes. Et je remercie l'auteure de m'avoir donné la chance de découvrir son premier roman.
Nous suivons Ophélie, une doctorante en sociologie qui prépare sa thèse grâce à un stage au sein d'un service de la police.. ce service s'occupe des violences faites aux femmes...
En plus de suivre plusieurs affaires de violences, de viols et de meurtres, nous suivons les membres de l'équipe de police.. les caractères et les réactions de chacun et de chacune! J'ai vraiment beaucoup aimé découvrir cet univers et ces personnages. D'autant que, l'auteure, Océane Perona, a elle aussi étudié la sociologie... On se rend vraiment compte que chaque personnage est vrai !
Je recommande et j'espère lire très bientôt un prochain roman!
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Encore un roman qui s'est lu très rapidement.
Oui, en ce moment j'enchaîne les lectures.
J'ai passé un bon moment de lecture. Il y a tout de même certaines choses qui m'ont un peu chiffonné, mais je crois que je suis tatillonne sur certaines choses.
La narration est assez particulière, je ne veut pas trop vous dire pourquoi mais ça ne m'a pas trop perturbé, juste un peu surprise. Malgré cette narration, je n'ai pas eu beaucoup d'empathie envers les personnages. Il y a aussi certains passages où les phrases sont très longues, mais c'est justifiable. Ensuite, j'ai trouvé que l'on était beaucoup plus du côté policier que du côté victimes. Ayant déjà lu pas mal de romans qui évoquent ce genre de violences, je pense que ça a pu jouer en sa défaveur un tout petit peu.
C'était tout de même une bonne lecture, je l'ai lu très rapidement, en moins d'une journée et c'était très entraînant comme récit.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle convoquait le chant du merle, la plainte du chat-huant, le glapissement du renard, les stridulations des grillons ; tous les bruit, les odeurs et les images du monde sauvage derrière la fenêtre de sa chambre, des plus majestueuses des créatures vivantes aux plus infimes. elle a lutté pour trouver de la beauté jusque dans le monde à l'envers, puisqu'elle ne pouvait pas y trouver de l'amour. c'est ce qui l'a empêchée de devenir folle.
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Comment expliquer aux victimes qu'on doit enquêter à charge et à décharge, qu'en tant que policier, on a le soupçon chevillé au corps, c'est ce qu'on appelle une disposition professionnelle, le flic est un être disposé à se montrer soupçonneux. Elles ne le comprennent pas toujours, les victimes, elles sont trop occupées à se fuir, à se couper d'elles-mêmes, à faire comme si le viol n'était jamais arrivé, mais c'est arrivé, et elles doivent vivre avec leur peur, avec leur honte, avec le sentiment d'avoir été dépossédées de leur corps...
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Videos de Océane Perona (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Océane Perona
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar", à Lyon, Océane Perona vous présente son ouvrage "Celles qui peuvent encore marcher et sourire" aux éditions Julliard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3042165/oceane-perona-celles-qui-peuvent-encore-marcher-et-sourire
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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