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Laurence Mennerich (Traducteur)
EAN : 9782258143494
464 pages
Presses de la Cité (21/09/2023)
4/5   28 notes
Résumé :
S'IL EST FACILE DE MOURIR À VÅRINGE, IL EST AUSSI SACRÉMENT DIFFICILE D'Y VIVRE...

Une nuit de décembre, dans la banlieue de Stockholm, un jeune garçon est grièvement blessé par balle. L’inspecteur Farid Ayad – qui l’a vu, impuissant, tomber dans la délinquance et la drogue – suspecte très vite le meilleur ami de la victime. Mais lorsque celui-ci dénonce le petit caïd local, il passe un point de non-retour…
Les parents comme les policiers s’int... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Une boucle. Ce polar très noir commence et finit sur une aire de jeux : un adolescent de 14 ans qui tire quelques balles sur un autre, son meilleur et son seul ami. Je ne divulgâche rien. On sait très vite, comme Farid, le policier, qui connaît les garçons depuis l'enfance, que Douglas (Dogge) a tiré sur Billy. Ce qu'on ne sait pas et que Malin Personn Giolito va nous expliquer, c'est pourquoi et comment c'est arrivé.
***
Les chapitres datés nous racontent le présent : l'enquête surtout, mais aussi la vie quotidienne après un drame, les familles, le quartier, l'hôpital, la vie privée et professionnelle de Farid Ayad, originaire de la même banlieue que Billy… Dans les chapitres titrés « Les Garçons », l'autrice nous présente Billy et Douglas, deux amis que tout devrait séparer. Seule, la proximité géographique des deux quartiers de Stockholm où ils vivent les a tout d'abord rapprochés : Våringe pour Billy, un quartier d'immigrés, pauvre, en proie à la délinquance et aux petits caïds de la drogue ; Rönnviken pour Dogge, un quartier branché, assez bourgeois, avec de belles maisons individuelles et de grosses voitures garées devant. Les enfants se rencontrent à six ans sur l'aire de jeux et leur amitié continue, sans faille, mais la rencontre avec Mehdi, le caïd local, va venir perturber un équilibre déjà instable. La construction choisie par l'autrice permet de les voir évoluer dans leurs familles respectives très différentes. Il me semble que Malin Personn Giolito a su éviter le cliché. le père de Billy est alcoolique et le plus souvent absent, mais sa mère aimante, généreuse, fait tout pour ses enfants. La famille aisée de Dogge est nettement plus dysfonctionnelle et l'égoïsme suinte des deux parents. On fera aussi connaissance avec Sudden, le propriétaire de l'épicerie qui fut longtemps l'âme de Våringe, avant que la délinquance et la drogue n'envahissent tout.
***
On assiste, impuissant, à la dégradation du quartier, à la progression des délits commis par les deux copains et à leur chute dans la vraie délinquance. J'avais beau être consciente que la Suède n'avait plus grand-chose à voir avec le modèle envié des années 70-80, je n'avais pas réalisé que les problèmes sociaux et sociétaux étaient en fait à peu près identiques aux nôtres. Ce roman pose, entre autres, la question de la responsabilité, celle des enfants, de la municipalité, de l'école, des parents, de la société en général, sans manichéisme et sans proposer non plus de solutions aussi péremptoires que vaines : pas de « yakafokon », heureusement, ni d'appel à un soi-disant bon sens, pas de raccourcis pour tout expliquer par la différence de classe et d'origine. C'est, je crois, une des grandes qualités de ce roman social, lucide et sans apriori. Un polar comme je les aime...

Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de Elle 2024
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Banlieue de Stockholm, un gosse de 14 ans, Douglas, dit Dogge vient de tuer son meilleur ami, Billy, du même âge de deux balles dans la tête. Dogge venait du quartier riche et blanc de Rönnviken alors que Billy vivait dans le quartier pauvre, gangrené par la délinquance, de Varinge. Les deux gosses étaient copains depuis l'âge de 6 ans.
Nous allons suivre, pendant 18 jours, les enquêteurs, dont un en particulier, Farid qui est issu de Varingue et en comprend le fonctionnement, la mère et la fratrie de Billy, Dogge et sa mère veuve ainsi que la bande du chef de gang Mehdi.
On voit les enfants plonger dans les délits mineurs dès l'âge de 8 ans avec du chapardage puis très vite tomber sous la coupe d'un chef de gang qui les entraîne dans des cambriolages, du trafic de drogue, des tabassages punitifs. On voit également le quartier de Varingue s'enfoncer dans la violence, la misère, la décrépitude; l'épicier turc Sudden voit son épicerie, la seule, se faire régulièrement attaquée; sa fille de 12 ans a été violentée par Dogge alors qu'il n'avait que 13 ans.
L'enquête est poussive et manque de rythme mais ce n'est pas le propos de ce roman noir social d'autant qu'on sait dès le début qui a tué qui mais on n'en connaît pas les raisons. Ce qui paraît essentiel, c'est la séparation de deux quartiers totalement antinomiques reliés par un tunnel et l'amitié de deux gosses qui n'auraient jamais dû se rencontrer dans une relation inversée par rapport à leur milieu social : Billy est apprécié, aimé alors que Dogge est rejeté ou méprisé, Billy a la volonté de prendre sa vie en mains et de s'en sortir alors que Dogge se laisse entraîner toujours plus bas . C'est aussi la condamnation de pères démissionnaires et absents, de mères dépassées bien que l'une, la mère de Billy, qui a élevé seule quatre enfants, se débat de toute ses forces pour protéger ses enfants alors que l'autre s'abrutit d'antidépresseurs pour supporter sa vie.
C'est aussi la peinture d'une police qui manque de moyens et qui les consacre en priorité aux quartiers qui en ont le moins besoin, qui laisse la situation dégénérer et devenir explosive. le personnage de Farid, qui a passé son enfance à Varinge, est plein d'humanité, désespéré de ne pas pouvoir aider ces gosses qui se laissent éblouir par l'argent, le paraître, la popularité de petites frappes de quartier.
Ce roman écorne très sérieusement l'image idyllique de la Suède que la presse se plaît souvent à nous décrire comme un pays en pointe en matière d'éducation, de santé, de qualité de l'environnement, de liens sociaux, d'engagement civique, de sécurité et de satisfaction à l'égard de la vie ; il est assez déprimant, comme l'est peut-être la vie dans ces banlieues de Stockholm, car il fait un constat mais ne fait briller aucune lueur d'espoir pour l'avenir.
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Petite délinquance.

Banlieue de Stockholm par une nuit de décembre. Un jeune garçon est abattu par balles sur une aire de jeu. L'inspecteur Farid Ayad suspecte rapidement son meilleur ami qui a sombré dans la petite délinquance avec lui.

La Suède serait l'un des pays avec la population la plus heureuse au monde. Un pays où il ferait bon vivre en somme. Malin Persson Giolito fait voler toutes ces belles images en éclats. Malin Persson Giolito montre ce qu'est réellement la société suédoise. Dans la banlieue de Stockholm, deux quartiers limitrophes mais qui ne communiquent pas, ne se ressemblent pas. L'un est un ghetto de riche, l'autre est un ghetto de pauvre. L'un est érigé en modèle, l'autre fait office de repoussoir. Dans ce contexte était-il seulement possible d'imaginer qu'une amitié naîtrait entre deux garçons que tout oppose ?

Billy est brillant, aimé de tous, mais il vient d'une famille d'immigrés pauvre. Quant à Dogge il est médiocre, délaissé voire ignoré par ses proches. Maigre consolation, il est né du bon côté. Mais la richesse matérielle peut-elle remplacer l'amour et l'estime des siens ?

Le lecteur aimerait voir une belle histoire d'amitié qui transcende les classes sociales. Une histoire où les gentils et les méchants sont bien identifiés. Une sympathique petite histoire où les gentils gagnent et où les méchants sont punis. Mais ce n'est pas la réalité. La réalité c'est la longue dégringolade de Billy et Dogge vers la délinquance. de petits délits en petits délits jusqu'à l'irréparable. le lecteur ne sait plus quoi penser, dégoût ou empathie ?

Comment deux enfants sans histoire en viennent-ils à terroriser un quartier ? Les causes sont multiples : parents débordés ou démissionnaires, manque de moyens alloués aux services publics, marginalisation des pauvres et des immigrés induite par la montée de l'extrême-droite… le tableau est très sombre. A la fin de la lecture, le doute n'est plus permis, la Suède traverse une grave crise sociale.

Bref, ce thriller brise les illusions sur la société suédoise.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024.
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Coup de Coeur !
Un polar suédois très réaliste aussi réussi que les deux précédents intitulés "Quicksand" et "Rien de plus grand" adapté en série télévisée et diffusé sur Netflix en 2019 !

Dans ce nouveau thriller social aussi dérangeant que poignant, Malin Persson Giolito dresse le portrait sans concession d'une jeunesse à la dérive et d'une société au bord de l'implosion, incapable de protéger ses enfants.

Une nuit de décembre, dans la banlieue de Stockholm, un jeune garçon est grièvement blessé par balle. L'inspecteur Farid Ayad – qui l'a vu, impuissant, tomber dans la délinquance et la drogue – suspecte très vite le meilleur ami de la victime. Mais, lorsque celui-ci dénonce le petit caïd local, il passe un point de non-retour…

Les parents comme les policiers s'interrogent : pourquoi les deux garçons se sont-ils laissé happer par la spirale de la violence ? Dans quelle mesure Dogge et Billy sont-ils responsables de leurs actes ?

Je remercie les éditions @Pressesdelacite et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman policier que j'ai beaucoup apprécié.

La structure narrative bien maitrisée alterne entre le difficile déroulement de l'enquête policière menée par Farid Ayad (lui-même issu de la même banlieue sensible que les deux jeunes de quatorze ans, Dogge et Billy) et des flashbacks mettant en lumière l'enfance, puis l'adolescence des garçons jusqu'au terrible drame. J'ai été un peu gênée au début car ces épisodes dévoilant la vie passée des deux amis ne sont pas datés, ce qui est assez perturbant, créant un flou temporel. Mais, cet effet était peut-être voulu par l'autrice.

Les chapitres courts s'enchainent rapidement, donnant du rythme qui va crescendo à ce récit trépidant et dynamique. Les dialogues sont nombreux, ce qui donne de la vraisemblance et de la vivacité à l'histoire que j'ai trouvé très réaliste et crédible. La formation de juriste de l'autrice permet de créer une intrigue qui pourrait très bien être issue de faits réels. Cela donne une réelle authenticité à l'intrigue policière, ce que j'ai beaucoup aimé.

L'histoire est vraiment de plus en plus prenante au fil des pages car elle nous plonge dans l'atmosphère oppressante et délétère de cette banlieue où règne la loi du plus fort en toute impunité. Je me suis réellement sentie, comme Dogge et Billy, prise au piège de ce cercle vicieux de la violence qui ne semble leur laisser qu'une seule échappatoire : la mort.

Le portrait psychologique des personnages est bien détaillé, dévoilant les failles de chacun d'entre-eux. Cela permet de s'identifier facilement à ces jeunes à la dérive en perte de repères. Quant à Farid, qui fait face à un grave cas de conscience. j'ai ressenti de l'empathie pour lui car il n'hésite pas à contourner la vérité pour que justice soit faite. Tout comme Leila, la mère de Billy qui fait tout pour protéger ses enfants des représailles des dealers qui menacent leur vie.

Comme le dit l'autrice : "Le polar s'appuie sur les conflits humains. Or, Pour moi, il n'est plus grand conflit aujourd'hui que celui de l'inégalité économique". Je recommande donc ce roman à toutes celles et ceux qui aiment les thrillers à visée sociale qui font réfléchir car "Délits mineurs" ne peut laisser indifférent.
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Une très belle découverte pour moi que ce polar social écrit par la suédoise Malin Persson Giolito ! Elle fonde l'intrigue de son roman sur l'inégalité économique, qu'elle considère comme le plus grand conflit humain actuel.
Le suspense porte donc sur le meurtre de Billy, jeune délinquant issu d'un quartier défavorisé, qui aurait été visé par son meilleur ami, Dogge, voyou lui aussi mais beaucoup plus nanti. Ils ont 14 ans. Un troisième personnage de caïd qui terrorise la cité, Medhi, vient corser l'affaire...

Malgré le thème, qui est le récit d'une chute inéluctable, le mot qui me vient à cette lecture est celui d'équilibre : équilibre de l'écriture, agréable et fluide juste comme il faut, de la construction en chapitres courts, de la sensibilité tout en douceur, sans quête du sensationnel, du choquant ou d'un suspense artificiel.

Equilibre aussi entre la peinture psychologique de ses personnages et la problématique sociale. Tous les protagonistes nous sont en effet présentés sans misérabilisme ni jugement, qu'ils viennent du quartier défavorisé de Våringe ou de Rönnviken, la banlieue huppée qui lui fait face, qu'ils soient flic ou épicier, mère voilée ou père absent.
Ils existent par eux-mêmes mais aussi en ce qu'ils dévoilent les dérives inquiétantes de la société suédoise. A travers cette amitié entre deux adolescents différents, comme une passerelle entre deux mondes ennemis, on assiste au délabrement des quartiers pauvres, à la montée du crime organisé, aux techniques utilisées par les caïds pour recruter des guetteurs, les former et les transformer en bombes humaines, à la précocité de la violence (les deux garçons sont défoncés dès l'âge de 10 ans...).

L'auteure, une ancienne juriste, pose au lecteur la question de la responsabilité. Ballotés entre les violences que les deux garçons infligent et celles qu'on leur inflige, nous suspendons très vite notre jugement moral ou nos réflexes manichéens (sont-ils sympathiques? sont-ils des monstres?) pour prendre de la hauteur sur le récit. Nous cherchons des causes. Impuissants et désolés, nous assistons aux rebonds de la violence qui vient ricocher sur tous les protagonistes, même les mieux intentionnés.
Et quand nous refermons ce livre, nous ne pouvons en vouloir à aucun des personnages. Avec douceur et une grande humanité, l'autrice nous permet de nous élever au-dessus d'une intrigue pourtant bien ficelée et très incarnée, pour voir de près la maladie de la violence, plaie de nos sociétés modernes.
Expérience dont nous sortons grandis, et plus humains...

Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices Elle 2024 (catégorie roman policier)
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
26 décembre 2023
Un roman dur, qui nous montre un tout autre visage de la Suède et de ses habitants.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LePoint
25 septembre 2023
Persson Giolito [...] signe un grand roman social, comme un regard de mère face à l'immense gâchis de ses fils.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'angoisse. Tout le temps, l'angoisse. Nichée dans son estomac, elle le réveillait en pleine nuit et l'empêchait de se rendormir. Elle puisait sa force dans différentes sources. Si ce n'était pas une des filles qui s'attardait dehors, c'était une douleur diffuse dans le creux du dos qui pouvait être due aux métastases d'un cancer non diagnostiqué, ou quelque chose qui devait être réglé, accompli, préparé. Les vendredis, s'il était en congé, il buvait une demi-bouteille de vin ou trois bières, ou un peu plus. Un bref moment, l'angoisse relâchait son étreinte, comme cette demi-seconde avant que la balançoire atteigne le plus haut point, puis redescende. Mais sans lui laisser le temps de se détendre, le soulagement cédait la place à l'insomnie et aux draps entortillés.
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D'un côté de l'autoroute, le monde n'était que béton gris et brun. Il y avait les tours de la cité de Våringe, une piste de skateboard, une place déserte et l'église XVIIIème siècle qui faisait jadis la fierté de la région. Les projecteurs du grand terrain de sport étaient éteints, les bâtiments scolaires verrouillés, les portes des balcons fermées, les rideaux tirés.
De l'autre côté, un espace vert protégeait les habitations de Rönnviken du grondement des moteurs. On trouvait là-bas quatre écoles maternelles, des bois avec un parcours santé bien éclairé, une école primaire et un lycée privé offrant une filière d'économie internationale. Il y avait aussi un terrain de golf de 18 trous comprenant quatre obstacles d'eau, avec une liste d'attente pour les nouveaux membres. Une aire de jeux jouxtait le club. À quelques kilomètres de là, sur une pente faisant face à la mer Baltique, se dressaient des villas Belle Époque aux façades jaune citron. […]
Sous l'autoroute, un tunnel piétonnier mal éclairé permettait la circulation entre Rönnviken et Våringe.
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La tante de Farid était le dernier membre de sa famille à être venue s'installer en Suède. […] Elle voyait partout des signes de la décadence du monde. […] Elle n'était jamais à court d'exemples. Le tsunami, le massacre d'Utoya, les attaques terroristes qui s'abattaient sur des endroits qu'elle aurait pu placer sur une carte. Les inondations en Belgique, la canicule au Canada. La pandémie. Les roses dans le jardin de Farid qui fleurissaient en décembre et les pins devant l'immeuble de ses parents qui jaunissaient à cause des champignons. La fonte de la banquise et la sécheresse en Australie. Tout annonçait l'apocalypse proche.
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- Toutes les bonnes mères de la littérature sont mortes. La mère de Fifi Brindacier, la mère de Harry Potter, la mère d'Anne et La Maison aux pignons verts... C'est dangereux, d'être mère. Et ingrat.
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"Ces milices en tchador qui patrouillent dans la rue pour empêcher les gosses de mettre le feu aux voitures de voisins, c'est clair qu'il en faut à Varinge. Mais à Rönnviken, nous payons assez d'impôts pour que ces problèmes soient réglés."
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Videos de Malin Persson Giolito (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Malin Persson Giolito
Bande annonce de Quicksand – Rien de plus grand (Serie Netflix 2019) , adaptation du roman de Malin Persson Giolito.
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