Alors qu'elle avait renoncé à retrouver son frère, Véra va subir le chantage d'un policier véreux et devoir aider un certain Vu Thu Danh à retrouver El Niño, afin d'éviter de se faire arrêter pour pratique illégale de la médecine.
A l'inverse du tome précédent où les révélations fusaient à l'aide d'une voix-off en surrégime afin de faire avancer l'histoire vers son épilogue, c'est en image que la quête de Véra va se conclure dans cette fin de cycle qui relance admirablement bien l'histoire, pour la clôturer en toute beauté.
Un tome mouvementé, où Véra et
Jim Bishop vont risquer leur vie en affrontant un réseau de piraterie et de prostitution, mis en place par El Niño. Une nouvelle aventure humaine et réaliste qui va, cette fois, nous plonger dans la jungle et le sable de la petite île sauvage de Kra et nous ouvrir les yeux sur le problème du proxénétisme en Asie.
Le dessin de
Boro Pavlovic et la colorisation de Sébastien Gérard sont splendides et nous transportent littéralement dans le sud-est asiatique. J'ai cependant parfois l'impression que
Boro Pavlovic se sent plus à l'aise dans les portraits et paysages et il me donne parfois l'impression de vouloir éviter les mouvements dans ces planches. Mais c'est peut-être juste une impression et de toute façon, côté graphisme cette série m'a comblée.
Une séparation et un lien de sang étaient à l'aube de cette série. Après avoir éclairé les décors merveilleux de plusieurs pays, le soleil va se coucher le temps de brèves retrouvailles pour lentement faire disparaître son reflet rouge sang dans l'océan et nous abandonner dans le noir, mais riche d'une nouvelle aventure humaine.