AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Faust (8)

Halluciné est le tempo de mes veines
Et une nouvelle terreur me gagne :
La terreur de moi-même.
Commenter  J’apprécie          50
FAUST

Le Soupir du Monde


Vie, mort,
Rire, pleurs,
Voilà le manteau
Qui me couvre.

Nature
Amour, beauté,
Voilà tout ce que
L'âme découvre.

Le Mystère
De ce monde
A déchiffré
Ton regard ;
D'épouvante
Ferme ton âme ! —
Je viens.
Rien, plus rien
Ne calme
Ta douleur.

Tu sais bien
Que ma voix est
Plus atroce
Dans la muette horreur
De ce qu'elle ne dit point,
Car toi seul peut sentir
Et comprendre.
Ferme, malheureux,
Ferme ton âme
À ma grande épouvante !

            *
p.39-40
Commenter  J’apprécie          40
En chaque Conscience la Grande Horreur
Donne à voir ses yeux derrière le masque.
Et le charnel,
Dans toute son excroissance nue
De chair et d'âme, dessèche
on âme par l'épouvante qu'il y a
De mettre la main, dans l'obscurité,
Sur le front du Mystère.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne m'imagine pas aimant, combattant,
Vivant comme les autres. Il y a en moi,
Au-dedans de moi,
Une impossibilité d'exister
Dont j'ai avorté en vivant.
Commenter  J’apprécie          20
La conscience d'exister est le tourment
Premier et dernier du raisonnement;
Qui, bien qu'étant son fils, ne l'atteint pas.
La conscience d'exister m'écrase
de Tout son mystère et de sa force
D'incompréhension profonde mais comprise
Et circonscrite, irréparablement.

Tant d'autres êtres, dans l'inconscience
Démesurée de leur inconscience !
Ce n'est pas en moi une horreur moindre
Que cette conscience de mon inconscience
Du mécanisme surnaturel
Que je suis, cercle de sensations
Roulant sans cesse, mais tujours à égale distance
Du sens inacessible de mon être.
Commenter  J’apprécie          20
FAUST



Le mystère suprême de l'Univers
L'unique mystère de tout et de partout
C'est qu'il y ait un mystère de l'univers,
Qu'il y ait un univers, qu'il y ait quelque chose,

Qu'il y ait un « qu'il y ait ». Ô forme abstraite et vague
Qui pousse une telle formule à demeurer en moi ;
Penser à cela est dans mon corps un froid glacial
Qui souffle d'outre-terre et d'outre-tombe
Et va de l'âme à Dieu.

            *

Le mystère de tout
S'approche tant de mon être,
Touche si près au regard de mon âme
Qu'en ténèbres je me dissous, et immergé
Dans les ténèbres je m'épouvante obscurément.

p.40-41
Commenter  J’apprécie          10
PREMIER ACTE : le mystère du monde


Ah, tout est symbole et analogie !
Le vent qui passe, la nuit qui fraîchit
Sont autre chose que le vent et la nuit —
Seulement des ombres de pensée et de vie.

Tout ce que nous voyons est autre.
La marée vaste, la marée anxieuse
Est l'écho d'une autre marée qui demeure là
Où est réel le monde tel qu'il est.

Tout ce que nous possédons est oubli.
La nuit froide, le passage du vent
Sont des mains d'ombre dont les gestes
sont la réalité-mère de cette illusion.

               *

Tout transcende tout —
Voilà qui est plus réel,
Et moins que ce qui est.

               *

p.33
Commenter  J’apprécie          10
La peur intellectuelle de la "mort"
Non pas la peu instinctive et humaine, mais celle qui nie et
Grandit dans sa contemplation et en s'y reflétant.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (46) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Titres d'oeuvres célèbres à compléter

    Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

    L'Ardeur
    L'Optimisme

    10 questions
    1297 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

    {* *}