Pierre Pevel est un auteur français de fantasy que j'ai découvert il y a quelques années avec « Les Lames du Cardinal », trilogie que j'avais appréciée. C'est donc avec le plus grand plaisir que j'ai retrouvé l'auteur dans le premier tome d'une série dénommée « le Paris des merveilles ».
Inspirée de l'art nouveau et de l'artiste Mucha, la couverture illustrée par
Xavier Collette et éditée par Bragelonne est tout simplement superbe ! Même si je ne me fie pas aux apparences, cette couverture est une des plus belles que j'ai jamais vue et donne envie de s'attarder sur ce roman plein de promesses !
Après lecture des avis de babéliotes, je me suis lancée dans l'aventure, sans lire au préalable le résumé de la quatrième de couverture qui à postériori, en dit beaucoup trop à mon goût sur l'intrigue.
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Cette histoire n'est pas facile à résumer, mais le scénario est assez riche et complexe pour embarquer le lecteur, sans toutefois jamais le perdre, grâce aux talents de conteur de
Pierre Pevel.
Louis Denizart Hippolyte Griffont est un mage respecté du cercle de Cyan. Tout va commencer lorsqu'il va accepter … et il se retrouve alors au coeur d'un épouvantable embrouillamini à base de meurtres, de complots et de ...
Mais chut ! Je n'en dis pas plus. Je vous laisse le plaisir de la découverte.
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L'intérêt principal de ce roman fantastique réside dans le monde inventé par
Pierre Pevel qui entrelace merveilleusement bien le Paris de la Belle Epoque au monde fascinant de la magie. Les descriptions du monde magique sont si réalistes que le lecteur n'est étonné de rien et se laisse embarquer dans cette aventure totalement décalée et originale. Les créatures surnaturelles, les personnages merveilleux évoluent avec naturel dans la vie parisienne de ce début de siècle.
La présence de personnages célèbres comme
Georges Méliès ou
Gaston Leroux rend l'ambiance encore plus réaliste.
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La préface de l'auteur prépare subtilement le lecteur au monde enchanteur qu'il va découvrir.
Imaginez des messieurs portant fièrement moustache et chapeau melon, de belles dames aux toilettes élégantes dans un Paris en pleine effervescence, juste après l'
Exposition Universelle. Mais un Paris étonnant, car un autre univers effleure le notre, l'Outre-Monde, un monde qui dissémine sa magie dans laquelle les chats volent et lisent des romans en s'y couchant dessus, où les arbres parlent d'amour, où des sirènes s'égaillent dans la Seine et où des farfadets peuplent le Bois de Vincennes.
On y découvre une ville peuplée de mages, d'enchanteresses, de fées, de gnomes, de gargouilles animées et autres créatures fantastiques.
« Imaginez tout cela, et vous commencerez à vous faire une petite idée du Paris des Merveilles. »
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L'autre point fort de ce roman ce sont ses personnages, attachants et bien dessinés.
Les deux très sympathiques héros dévoilent petit à petit leur histoire et leurs secrets. Certains personnages secondaires sont particulièrement bien réussis, mon préféré étant le chat ailé Azincourt, drôle de chat moqueur et sarcastique. En effet, l'humour fin et léger est souvent présent. Les dialogues sont truculents.
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Mais, et ce n'est que mon ressenti, tout n'est pas parfait.
Si j'ai adoré l'ambiance pleine de charme et de magie, j'ai été un peu moins séduite par les scènes d'action un peu trop prévisibles, manquant de magie et de tension, et le dénouement un peu trop précipité et convenu.
Si le Paris des merveilles est très bien décrit, je dois avouer que je suis restée un peu sur ma faim quant à la description de l'Outre-Monde, j'aurais aimé mieux le connaître. La lectrice que je suis en demande toujours plus, peut-être serais-je exaucée en poursuivant ma découverte d'Ambremer avec la lecture des tomes suivants ! J'espère qu'ils satisferont ma curiosité.
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« Les enchantements d'Ambremer » est un premier tome prometteur, très agréable à lire qui nous familiarise avec l'univers de l'auteur. Il mêle habilement l'intrigue policière, le fantastique et le steampunk.
Son écriture est parfaite pour mettre en place le décor de ce Paris du XIXème. L'ambiance féérique est le point fort du roman. L'intrigue policière est savamment menée, mais trop prévisible en fin de roman.
Ce premier tome a beaucoup de charme et je me laisserai tenter par la suite des aventures de Griffont.