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4,03

sur 247 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre hors du temps d'où émane une sensualité et une poésie âpre, digne des premières oeuvres de Milena Agus.
L'action se déroule dans une vallée dominée par le maquis et la montagne, qui va devenir le théâtre d'une tragédie - au sens classique du terme.
On dirait le sud, peut-être la Sardaigne ou la Corse.
Bien que les hommes tiennent la narration, tout comme le village et la région où évoluent les personnages, l'auteur excelle à dessiner le portrait en creux de femmes de tous âges et toutes conditions qui marquent le récit et l'esprit du lecteur. Des femmes mariées qui font fantasmer, des femmes seules qui dérangent, des mères courage qui s'appellent Herminia, Tessa, Fiorella ou Argentina.
Un roman réussi sur l'atavisme, les secrets de famille, la condition de classe, l'omerta et la vengeance.
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Elena Piacentini est une écrivaine d'origine corse dont j'ai déjà lu un roman policier : Un Corse à Lille CLIC

Les Silences d'Ogliano se déroule dans une île méditerranéenne : Corse, Sardaigne ou Sicile, j'ai aussi pensé à la Calabre. Pays de mafia, de bandits et culture de l'Omerta qui est la traduction littérale du titre. Pays de maquis où l'on peut se cacher, illusion de liberté, doublé dans le roman de grottes et de cavernes. le livre s'ouvre sur les funérailles d'un mauvais sujet, "officiellement leveur de liège  braconnier et voleur de bétail" cinq étrangers louches sont présents. 

En même temps, le Baron, son fils et sa ravissante femmes viennent prendre leurs quartiers d'été. Deux mondes coexistent : les misérables et les nobles propriétaires.

Libero, le narrateur, est un jeune homme, encore lycéen, le fils de l'institutrice ami du fils du baron comme des jeunes du village. Entre ces deux mondes. Roman d'apprentissage ou d'amour? Libero connait comme sa poche la montagne. Roman de nature?

Je n'ai pas envie d'en dire plus. L'intrigue vous conduira dans des lieux secrets et vous découvrirez les secrets que Les Silences d'Ogliano recèlent. C'est une lecture addictive, très agréable, dépaysante. Et puis, en filigrane Antigone de Sophocle, ne peut que me plaire. 

Cependant, j'ai été un peu agacée par le machisme, la virilité célébrée, même si elle est très couleur locale. Surprenant d'une écrivaine, ce rôle mineur dévoué aux femmes sainte mama ou putain, il y a aussi l'alternative folle... Antigone qui dit NON vaut mieux que cela. 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Avec ce livre, j'ai eu un sentiment de dissociation. D'un coté un scénario, plus télènova que cinéma et de l'autre une écriture maitrisée, parfois un brin enluminée, parfois avec un souffle lumineux. Peut-être un récit plus épuré m'eut davantage permis d'y adhérer.
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L'auteure, d'origine corse, a mal a son pays. On pourrait le penser en lisant ce roman. L'écriture, fluide, riche est plaisante, l'approche de la région imaginaire de l'Argentu ressemble à un retour au pays d'une native du lieu. C'est le cas du personnage principal. Les drames liés au passé resurgissent, blessures entretenues par des non-dits criants, une évidence que l'on chuchote derrière les volets clos.
L'omerta, la loi du talion, le fils caché, le père immonde, la nature vengeresse ou protectrice, selon les besoins de l'histoire sont autant de thèmes vus ailleurs. Antigone, pièce de Sophocle, dramaturge grecque, est un fil ténu que l'on a du mal à suivre. Les ressorts de la pièce originale obéissent à des codes écrits pour les puissants, non pour le quidam. le baron serait-il un roi, déchu, sans descendance patrimoniale ?
Les chemins de traverse empruntés sont plaisant à arpenter, sauf qu'ils sont autant de facilités narratives. L'homosexualité est sans lendemain. le veuvage de César, est un secret qui enrichit le personnage mais n'ajoute rien à l'histoire principale.
Il y a comme un recyclage d'archétypes. Moi, breton, peut me représenter la Corse, la Calabre ou la Sicile sous ces dehors rugueux, où la femme souffre d'un amour impossible, fière et droite, belle à se damner, condamnée au désir inassouvi de mâles brutaux et sanguinaires.
Je le répète, agréable lecture. L'auteure m'a dédicacé ce livre.
Merci
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