Les aventuriers du Mekong est une sorte de caricature, une version humoristique un peu débile du récit de voyage façon bd.
Alors les auteurs, le dessinateur
Guillaume Guerse et le scénariste
Marc Pichelin, sont effectivement partis quelques temps au Laos. Mais, attention, dans ce récit, ne vous attendez absolument pas à de la profondeur et au charme du récit de voyage.
Les deux comparses sont en effet les co-fondateurs de l'édition indépendante Les Requins Marteaux qui est connu pour un humours trash et décalé, tout en autodérision, un humour de potes un peu bébête sur fond de bières. On peut citer quelques noms comme
Bouzard ou encore l'irrévérencieux Winchluss.
Pour leur travail chez Delcourt ( à travers la collection Pataquès), le duo Guerse-Pichelin garde cet esprit Requins-Marteaux en un peu plus soft pour nous raconter ce voyage exaltant réalisé par deux has-beens de la bd bien déterminés à créer une bd-reportage digne de ce nom.
On se prend au jeu, on sourit devant leurs bêtises, on sourit devant ce canard Milou qu'ils ont adoptés et nous n'avons qu'une envie, c'est savourer une bouteille de Beerlao ( la bière laotienne) à leurs côtés.
C'est une carte postale délirante qui, malgré tout, témoigne de leur véridique passage au Laos à travers quelques éléments et personnages réels comme le guide Franck.
Bon, autant le dire, même si j'aime bien le dessinateur
Guillaume Guerse qui m'a dédicacé ce titre, je dois avouer que mon avis est un peu mitigé. Autant, j'avais bien aimé le sympathique et trash
Vermines, autant j'ai trouvé l'humour des Aventuriers du Mékong un peu balourd avec une sérieuse baisse de rythme vers les dernières partie de la bd. Ce titre est plutôt conséquent avec ses 108 pages mais je pense que les auteurs, auraient gagnés à raccourcir un peu ce faux-carnet pour en aiguiser davantage le rythme. Résultat, l'humour bébête finit un peu par assommer avec une fin clairement abrupte même pour une comédie décomplexée.
Ces aventuriers du temps bourré parviennent à nous arracher cependant quelques sourires grâce, notamment, à leurs auto-dérisions et autres clins d'oeils à d'autres collègues de la bd.
Malgré un rythme assez inégal et un humour un peu lourdingue vers la fin, ce nouveau coup du duo Guerse-Pichelin reste sympathique à lire , surtout quand il est accompagné par quelques bouteilles de beerlao !