Le Voyage improbable, partie 1

Ce voyage improbable est un voyage dans l'espace à bord d'un phare, avec un archéologue, quelques étudiants, un gardien de phare est un étrange individu hypocondriaque et franchement antipathique. Suite à un incident ce petit groupe se retrouve projeté dans l'espace, le phare se transforme en fusée lunaire, avec quelque petits clins d'oeils à Tintin et à Jules Verne. le dessin n'est pas toujours très adroit, les couleurs parfois un peu trop acides, mais il nous réserve quelques belle planches fantastiques et délirantes. J'ai trouvé les personnages parfois trop caricaturaux et trop bavards, mais l'intérêt se situe dans cet aspect délirant, fantastique, un peu surréaliste, surtout très loufoque.

Quand on lit parfois juste la quatrième de couverture et que cela commence par "Avenir?! Quel avenir?! Nous allons tous crever de faim en bouffant des petits pois jusqu'aux confins de l'univers! C'est ça, l'avenir?". On pourrait s'attendre à une bande dessinée qui parle d'écologie. Au final, il n'est nullement question. La déception vient très rapidement. Puis après on s'attend à ce qui se passe quelque chose d'original et d'intéressant. La encore, le désappointement est très rapidement au rendez-vous. Nous accumulons encore et encore les clichés aussi bien dans les représentations physiques que dans les échanges verbaux. On n'a pas même pas vraiment besoin le contenu des bulles pour en savoir le contenu. Tout est d'une grande évidence. Même le méchant, tout est inscrit sur son visage. A partir de quand on aura moins de bd avec des mecs pervers et vicieux et des femmes plus à moitié nue avec des physiques d'actrices pornos? Surtout que cela n'apporte jamais rien à l'histoire et on l'a tellement lu que cela en devient lassant. On n'est pas obligé de reproduire la médiocrité pour espérer des lecteurs masculins. Avec l'invention d'internet, c'est facile de trouver des images pornos sans difficultés. Au pire, ils n'ont qu'à se plonger dans Manara avec un bon scénario phallocrate.

On aurait pu croire que le récit d'un phare qui explose et s'envole dans l'espace aurait pu rattraper le reste. Mais pourquoi ça? C'est déjà absurde en soi. Il n'est pas question de logique non plus, puisque cela paraît logique de pouvoir respirer en dehors de l'atmosphère. Alors pourquoi pas pouvoir recevoir des appels? Tout est sans queue ni tête. Ce n'est pas les quelques références scientifiques ici et là qui donne plus de consistance. La seule satisfaction est quand on arrive à la dernière page. On se dit, chouette je vais pouvoir enfin la déposer dans une boîte à livres. Et surtout, il est hors de question de se plonger dans la suite. Il y a tellement de choses intéressantes à lire que parfois des albums ne méritent pas qu'on leur consacre du temps.

Turf va nous amener dans un autre de ces récits un peu complétement loufoque. Ici nous avons des fouilles archéologiques qui se déroulent au pied d'un phare, et qu'un malheureux accident va tout simplement décoller du sol. Oui, oui décoller du sol, vous avez bien entendu. Et ce beau phare rouge et blanc va tout simplement partir sur son petit rocher dans un voyage dans l'espace. le petit groupe de rescapé : le gardien du phare, le scientifique je-sais-tout, son collègue anglais, deux étudiantes, et le râleur hypochondriaque , vont devoir cohabiter et partager les petits poids.

Oubliez tout de suite vos convictions scientifiques. La loi de la gravité, le vide intersidérale, les règles de nutrition et tout et tout. Voilà maintenant vous êtes prêt à vivre cet voyage improbable!
Il y a beaucoup de dialogue dans cette bande dessinée car c'est là que réside le principal intérêt. Quelques situations cocasses, des échanges drôles,... Au départ c'est plaisant. La cohabitation de ces personnages tous très différents est difficile, donne lieu à des phrases et des comportements tout aussi loufoque que ce voyage spatial.
Je n'ai pas été particulièrement charmée par les personnages. Ils finissent surtout par être agaçant et le manque d'histoire fait que l'humour ne nous suffit pas et nous lasse.

Le dessin de Turf est toujours un peu caricatural mais il faut dire que ça va parfaitement avec ses histoires. Les couleurs sont lumineuses.

Un phare peut-il devenir une fusée spatiale ? Oui si l'on en croit Turf et son album complètement allumé. Comment ? Il suffit d'une étincelle pour mettre le feu aux poudres (ou au gaz en la circonstance).

Sur un chantier de fouilles au pied du phare d'Ouestan, suite à un geste malheureux d'un archéologue sympathique mais quelque peu maladroit, trois archéologues, deux étudiantes-assistantes ainsi que le gardien du phare se retrouvent propulsés dans l'espace, en route vers les étoiles.
La situation est embarrassante, la cohabitation est difficile entre ces êtres très différents.
Les personnages ont du relief, du verbe et l'opposition de leur caractère (entre le débonnaire professeur Schnaps, le désagréable professeur Fruchttück, le misanthrope gardien de phare notamment), leurs intentions parfois troubles… apportent de la couleur à l'histoire.
Le texte et les situations sont bourrés d'humour, les dessins sont excellents, dynamiques et plein de couleur.

Une histoire déjantée, humoristique, loufoque, surréaliste. Une sorte de farce provençale à la sauce spatiale.
Deux conseils :
1) Précipitez-vous pour lire cet album fantasmagorique !
2) la prochaine fois que vous vous promènerez à côté d'un phare, méfiez-vous…

Histoire totalement loufoque mettant en scène des personnages pas franchement attachants mais avec l'humour en point commun.
A la suite d'un enchaînement de gestes malencontreux, le phare d'Ouestan, l'un des derniers phares habités du monde et faisant l'objet de recherches archéologiques lors des grandes marées, se retrouve propulsé dans l'espace à la façon de la fusée de Tintin.
« L'engin de fortune » atteint vite l'espace et l'équipage découvre que l'oxygène est toujours présent, que la chienne Laïka est toujours en vie, que l'apesanteur n'existe pas dans le phare ….
Il y a de vraies longueurs mais la curiosité me pousse à ouvrir le T2 pour savoir comment ce drôle d'équipage va s'en sortir