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EAN : 9782819500322
300 pages
Les Nouveaux Auteurs (04/11/2010)
3.58/5   18 notes
Résumé :
L'histoire racontée dans ces pages, avec une sensibilité à fleur de peau, est celle d'une jeune Hmong du Laos. Depuis son enfance auprès d'un père général allié des Occidentaux, jusqu'à son exil en France, en passant par les terribles camps de la jungle thaïlandaise, mouroirs à ciel ouvert.
Maykham, gamine singulière puis adolescente révoltée, est forcée de se battre contre la faim, la mort et l'oubli, mais aussi l'incompréhensible abandon d'une mère, l'éclat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup lire des livres relatant des histoires vraies. Connaître la vie des gens. J'ai peut-être un petit côté voyeur… J'aime d'autant plus ça, quand ces livres parlent de pays et de civilisations que je connais peu, j'aime découvrir de nouveaux horizons.

Le journal d'une enfant survivante conte l'histoire d'une jeune laotienne au lendemain de la victoire des communistes en 1975. On y voit l'exile des populations et leur survie dans des camps thaïlandais, et plus précisément la vie de la famille de Maykam, tout juste 5 ans, et leur exile en France dès 1979.

Je connais peu cette partie de l'histoire du monde et encore moins l'histoire du Laos, j'ai donc découvert pas mal de chose sur le pays, ces ethnies, ces coutumes… mais surtout sur la dignité d'un peuple même dans la misère.

Ce livre est très poignant, certaines scènes ne sont pas tendres, mais il ne tombe jamais dans le mélodrame au rabais, l'émotion est présente mais l'auteure ne fait rien pour se victimiser. Elle nous raconte juste son histoire, le plus fidèlement possible à ce qu'elle a ressenti.

Maykham est une enfant très intelligente, précoce pour son âge. À 5 ans elle a déjà des réflexions d'adulte et une vision non édulcorée sur le monde qui l'entoure. Elle ne mâche pas ses mots pour nous faire découvrir avec ses yeux ce qu'elle a vécu, depuis sa vie de fille de générale aisé, de son exil , à ses études dans une fac parisienne en passant par la vie dans une cité HLM d'Avignon. Après la réalité des camps de réfugiés, nous est relaté la vie quotidienne du famille d'émigrés fraichement débarquée en France.

J'ai adoré ce livre que j'ai lu en 2 jours à peine. le style fluide permet une lecture rapide et l'histoire de l'auteure racontée sans chichi est vraiment passionnante. Je le conseille vivement, pour découvrir ce qu'est la vie de tous ces réfugiés et surtout pour s'apercevoir que la France n'est pas toujours le pays d'accueil qu'il se dit être.
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Maykam est une petite fille heureuse, elle vit au Laos dans une grande propriété auprès de son père Général dans l'armée laotienne, des 3 épouses de celui-ci dont sa mère, de ses 32 enfants dont elle, et de toute une armée de domestiques et de nurses sans oublier les soldats qui assurent la sécurité de tout ce petit monde.
Maykam a 5 ans, et comme tous les enfants de la bonne société laotienne, elle fréquente l'école française de Vientiane la capitale du pays.
Mais tout s'écroule brusquement lorsque les combattants révolutionnaires communistes déferlent sur le pays.
Son père trop lié aux occidentaux décidera de fuir aux USA mais aucune de ses trois femmes dont la mère de Maykam accepte de partir.
Cependant celle-ci comprendra vite mais trop tard, qu'il lui faut fuit avec ses enfants.
Va alors commencer pour la famille une vie d'errance dans les camps de refugiés en Thaïlande, puis après 3 ans de cet enfer, et le décès du petit frère de Maykam, la délivrance, enfin ce qu'ils croyaient être la délivrance, un visa pour toute la famille accordé par la France.
Mais l'arrivée en France en cette fin d'année 1979 aura un terrible goût d'amertume, ils vont être propulsés dans un pays dont ils ne connaissent rien mais dont ils avaient une image magnifique, ils ne connaitront pendant des années que des appartements miteux dans une cité HLM d'Avignon tenue par des caîds, et leur seul revenu sera le minuscule salaire de la fille ainée qui devra faire vivre 9 personnes qui bien souvent n'auront qu'un bol de riz pour tout repas.
Mais Maykam est une enfant intelligente qui va vite comprendre que c'est grâce à son travail scolaire qu'elle pourra s'en sortir ce qui lui posera des problèmes aussi bien dans la cour de récréation, que dans la communauté laotienne en exil pour qui elle s'occidentalise de trop, que dans sa propre famille.
Un témoignage bouleversant qui nous prouve une fois encore s'il en était besoin que les enfants sont les premières victimes de la folie meurtrière et destructrice des hommes.
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A chaque fois que je lis une autobiographie je ne peux m'empêcher de me demander quelle est la part de réalité et la part de romancé, et ce livre n'a pas échappé à la règle.

Autant je ne remet absolument pas en doute l'écrit de May Kham lorsqu'elle décrit l'enfer des camps, cette solidarité dans l'horreur, ses rapports avec sa famille et le racisme des français à l'égard des étrangers, autant il y a cette autre partie à propos de Paul notamment et de la maturité de cette petite fille qui me font me poser des questions. Parce que c'est simple, du début à la fin j'ai eu l'impression d'avoir à faire à une adulte, même lorsqu'elle était sensée avoir 10 ans, c'est déconcertant mais au final j'ai fini par l'accepter et prendre le récit comme il venait. Et il venait très bien, c'était bien écrit, fluide, intéressant, parfois blessant (le racisme existe toujours en France mais l'arrivée de sa famille à Avignon m'a vraiment énervée, heureusement que les mentalités ont évolué même si elles ne sont pas encore au top). Je suis juste un peu déçue que l'auteur n'ait pas ajouté plus de détails informatifs à propos de cette guerre, je ne suis pas très au fait de ce qu'il s'est réellement passé et j'aurais bien voulu en apprendre d'avantage par ce biais.

Mais dans tous les cas, j'ai beaucoup aimé cette lecture, on s'attache réellement à May Kham et à toutes les injustices qui lui arrivent mais qui ne la font jamais chavirer, c'est une femme forte, indépendante et intelligente. Quel dommage cependant que la dernière partie du livre (à partir de ses 14 ans à peu près) passe aussi rapidement, on comprend néanmoins comment elle arrive à Paris et comment elle finit par s'en sortir mais ça aurait été intéressant de la suivre d'avantage.

En bref, c'est un livre que j'ai apprécié de par son style et son sujet mais que je prendrais avec des pincettes sans pour autant remettre les dires de son auteur en doute, disons que c'est un réflexe chez moi de me méfier de la véracité de ce que je lis ^^
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Rencontre grace aux Enfants du Mékong. Que ceux qui croient qu'une héroïne moderne n'existe pas, ait un jour la chance de la rencontrer en vrai
.Mais laissons la tranquille, à l'ombre des blackbirds lumineux..............................
Ma dédicace sur mon livre: "Entre grandeur et misère, lumière et ténèbre, ne restent que le partage et la dignité. Vous êtes pauvre, donnez votre sourire, vous êtes riche, donnez votre sourire et votre pain."
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Pour un premier livre, le style est de qualité, la construction aussi. On s'attache à May Kham, on partage son histoire personnelle, on ne peut pas rester,enfin, indifférent à cette sanglante histoire moderne de génocide, de barbarie et des difficultés à intégrer un monde occidental si différent.
Un bel ouvrage, un bon moment de culture et de lecture.

Une note de 4 sur 5
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Après le choc et la désillution de notre France rêvée, le Pont d'Avignon de la chanson n'était qu'une ruine de guerre qui n'atteindrait jamais l'autre rive ni n'accueillerait des danseurs.
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Aujourd’hui, tu arrives trop tard et je n’ai plus besoin de tes sentiments, quels qu’ils soient. J’ai appris durant de longues années à dormir dans le froid sans une main qui se tend pour me réchauffer, j’ai appris à parler dans le vide, en imaginant un dieu ou un ami pour m’écouter. J’ai appris à écouter le silence et à vivre dans la solitude. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de toi, ni de quiconque.
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Quand je serai grande, aucun "homme absent" ne pourra m'atteindre: je serai médecin sans frontières, je voyagerai sur toute la terre. Oui, je serai une "femme absente".
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Ne rien dire, se taire moi qui aime tant les mots. J'ai appris à les réduire au silence.
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