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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chaque roman de Jodi Picoult est pour moi un 5 étoiles.
Celui-ci ne déroge pas à la règle.
Cette auteure est bien plus qu'un coup de coeur. Son dada ? Les romans chorals !

Cela permet au lecteur de s'imprégner davantage dans l'histoire et ainsi se mettre dans la peau des différents personnages pour pouvoir avoir les différents points de vue avec la palette d'émotions qui vont avec.

Ici, il s'agit de Jacob, un adolescent atteint du syndrome d'asperger vivant avec sa maman et son petit frère.
Ne possédant pas le mode d'emploi de la communication sociale des neurotypiques, il est très vite mis de côté et suspecté lorsque son éducatrice est retrouvée décédé.

Cette petite famille se retrouve du jour au lendemain chamboulée et prit dans un tourment infernal.

Ce roman contient plus de 600 pages et je vous assure que je ne les ai pas vu passer. (hormis le poids et le volume du roman à tenir entre les mains) Jodi Picoult sait nous embarquer et nous toucher.

Que les personnages soient bons ou mauvais, qu'ils soient bourreaux ou victimes, l'auteure sait nous pousser à la réflexion et au questionnement sans rentrer dans le jugement. C'est une des principales raisons pour laquelle j'aime beaucoup cette auteure.

Ici, le petit plus est sans doute la remise en question de l'égalité face à un délit.

Sommes-nous tous égaux devant la justice ? Est-ce que certains peuvent-ils bénéficier de conditions adaptées en fonctions de leurs particularités psychologiques ?

Je me suis senti poussé dans mes propres retranchements, à devoir me forcer à me poser les bonnes questions face à cette lecture.

"Le coeur humain est pareil à une étagère. On peut y entasser beaucoup de choses, jusqu'au moment où tout dégringole et se casse en mille morceaux." ~ Jody Picoult
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Jodi Picoult une valeur sûre du contemporain, une auteure talentueuse qui a un don certain pour traiter des sujets de société complexes tout en simplicité, un vrai bonheur de retrouver son écriture dans ce nouveau roman.

Comme d'habitude, ce roman n'échappe pas à la règle, Jodi Picoult traite un sujet fort, mal reconnu et en général incompris : le syndrome d'Asperger chez un adolescent de 18 ans. de l'extérieur Jacob semble être une personne comme une autre alors qu'en réalité ses journées sont remplies de rituels, au lycée il n'arrive pas à se faire d'amis, il prend des cours de socialisation avec Jess pour faciliter son intégration et comprendre les codes sociaux que la vie en société exige pour se fondre dans la masse. Jacob à une grande mémoire, il peut mémoriser des textes entiers mais avant tout il est passionné par la criminalistique au point de mettre en scène de fausse scène de crime et de tout connaître par coeur le travail des policiers. Lorsque Jess est portée disparue et retrouvée morte quelque temps plus tard, Jacob devient le coupable idéal...

On ressort de cette lecture enrichi grâce à de nombreuses informations au sujet de ce syndrome autistique, de la criminalistique mais également au niveau de la justice. de manière très explicite Jodi Picoult nous démontre toute la difficulté de juger une personne atteinte d'Asperger car même en ayant de grandes capacités intellectuelles, ces personnes ont besoin de temps pour comprendre, décoder mais aussi s'adapter alors que toutes leurs habitudes sont chamboulées.

Comme dans tous ses romans l'auteure n'a pas changé son schéma narratif, les points de vue des personnages alternent, grâce à ça, nous faisons la connaissance du jeune frère de Jacob, et on comprend rapidement que pour lui la maladie de Jacob n'est pas une mince affaire, il a du mal à supporter ce frère qui ne lui impose que des contraintes et qui accapare sa mère sans cesse en tout et pour tout. Lorsque la maladie s'impose dans une fratrie, la jalousie est souvent de mise et j'ai trouvé très intéressant que l'auteure mette en lumière ce sujet qui peut se révéler parfois problématique au sein d'une famille.

Encore un sans faute pour Jodi Picoult qui depuis plus de 10 ans fait partie de mes auteur(e)s préféré(e)s, une fois de plus c'est avec regret que je termine ce roman, mais avec impatience que j'attends le suivant !

Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Je viens de vivre trois jours hors du temps, dans une bulle aux côtés de la famille monoparentale Hunt. Et le moins qu'on puisse dire c'est que la vie avec eux n'est pas de tout repos. Jacob qui a maintenant 18 ans accapare toute l'attention. Il faut dire qu'avec sa pathologie, il est un peu comme une bombe à retardement, susceptible de partir en crise à la moindre contrariété. Emma, la mère, sait comment gérer cela, mais il n'en reste pas moins qu'elle doit rester à l'affût 24h sur 24. Théo, son jeune frère de 15 ans, en pâtit terriblement. Emma obnubilée par l'Asperger de Jacob est complètement aveugle de cette souffrance. Ces trois personnages m'ont fait tout à tour rire et pleurer, j'avais le coeur qui faisait des bonds comme si j'avais été embarquée sur un grand huit.

La dernière marotte de Jacob, après les chiens, puis les dinosaures, c'est la criminalistique. Il pourrait donner des cours à tous les inspecteurs et même aux services techniques de la PJ, car tout ce qu'il lit, il le retient. Et il a tout lu, tout vu. En quête de nouvelles énigmes à résoudre, il traque grâce à un scan radio tous les échanges hertziens des différents services : ambulanciers, pompiers, policiers, et dès qu'il y a une scène de crime, il y est. Seulement, il agace... Alors, lorsque la dernière scène de crime concerne celle de son amie et qu'en plus, il est le dernier à l'avoir vu, il n'y a qu'un pas que l'inspecteur Rich saute.

La marotte de Théo, c'est grosso modo tout ce qui lui permet d'échapper aux tensions chez lui. Il rôde la nuit, le jour, autour des maisons des autres, observant les vies normales des familles banales sans frère Asperger. Parfois même il rentre dans ces foyers endormis pour mieux s'en imprégner, pour rêver. Il se sert un thé, s'installe au salon et se fait son film. Mais parfois, souvent, il ne peut s'empêcher de chiper un petit quelque chose.

Quant à Emma, la maman, elle n'a guère le temps d'avoir une marotte. Vivre avec toutes les contraintes imposées par Jacob l'occupe tout le temps. Par exemple, chaque jour de la semaine a un code de couleur qu'elle se doit d'appliquer que ce soit vestimentaire ou culinaire. Cela entraîne des scènes épiques ! Sinon, elle gagne sa vie en s'occupant d'une chronique dans un magazine. Elle est Tatie Em qui répond aux lecteurs, la rubrique courrier du coeur. Ironie du sort, elle qui a tant de mal à faire face à sa vie donne des conseils aux autres !

Lorsque Jacob va être accusé du meurtre de Jess, une nouvelle organisation va s'imposer au sein de la famille avec la présence d'Oliver Bond, le tout jeune avocat qui va s'impliquer corps coeur et âme pour défendre ce singulier "enfant". Son humour allégera un peu la situation et chacun va traverser ce long tunnel avec toujours au fond de sa pensée la question fatidique : coupable ou non coupable ?
Les chapitres sont courts, ils alternent entre tous les protagonistes Jacob, Théo, Emma, Oliver et Rich, l'inspecteur. C'est juste passionnant.

Décrit avec puissance et légèreté tout à la fois, cette immersion dans la vie de tous les jours aux côtés d'un gamin autiste Asperger fut pour moi une expérience inoubliable que je vous conseille vraiment de faire. Parce que toutes les facettes de cette pathologie sont abordées, décortiquées, expliquées. Parce qu'on comprend les difficultés du gamin atteint, mais aussi celles de son entourage. On voit les difficultés d'adaptation de la société face au handicap. Mais on comprend également que pour rien au monde les familles ne voudraient s'en décharger, parce qu'une fois qu'on a connu un Jacob, on ne peut que les aimer tous.
À l'intérieur est une superbe leçon de vie et de courage que je ne peux que vous conseiller. Immense coup de coeur.

Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Un roman bouleversant sur l'autisme.

Le personnage principal est Jacob. Il a 18 ans, il est atteint depuis l'enfance, d'une forme particulière d'autisme, le syndrome d'Asperger. Contrairement aux autres autistes, enfermés dans leurs bulles, indifférents au monde qui les entourent, Jacob est un autiste très verbal, d'une intelligence prodigieuse. Il est passionné de criminalistique. Il est accusé du crime de sa monitrice de socialisation.

Mon héroïne est incontestablement sa mère, Emma. Lâchée par son lâche de mari, qui a refait sa vie ailleurs, elle a renoncé à mener une vie normale, a volontairement sacrifié son avenir, a renoncé à toute opportunité personnelle afin de faciliter le quotidien de son fils, sans jamais s'apitoyer sur son sort. le plus gros de son salaire part dans les médicaments de Jacob, non couverts par l'assurance. Elle s'est battue bec et ongles pour que Jacob ne sombre pas dans l'enfer, pour qu'il suive une scolarité normale, pour que les autres le voient comme quelqu'un de juste « différent » et non de « monstrueux ». Elle est rongée par l'inquiétude de savoir ce qu'il adviendra de lui durant et après le procès, et plus tard quand elle ne sera plus là.

Le roman est certes long mais cette longueur n'est pas un handicap ; bien au contraire, elle permet une immersion plus profonde dans le monde de l'autisme.

Une lecture hautement recommandée.
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Jacob Hunt, dix-huit ans, est autiste Asperger. Il vit avec sa mère Emma, et son frère de quinze ans, Théo, dont cette dernière n'a guère le temps de s'occuper, accaparée par le handicap de son aîné. Leur père est parti depuis longtemps, incapable de faire face à ce combat quotidien.
La grande passion de Jacob : l'étude de la criminalistique. Alors, quand Jess son assistante de vie qui lui donne des cours de socialisation disparait, les ennuis de l'adolescent ne font que commencer …
J'ai découvert l'oeuvre de Jodi Picoult très récemment, en lisant “Mille petits riens”, un roman traitant du racisme. Ce fut, dès les premières lignes, un véritable “coup de foudre” pour son écriture ! Fortement encouragée par cette plaisante expérience, je me suis penchée sur un second récit et là : bingo ! Un véritable raz de marée d'émotions ! 649 pages lues avec un intérêt frisant la frénésie … Je pensais savoir pas mal de choses sur l'autisme Asperger - sujet qui me fascine depuis longtemps - mais j'étais bien loin du compte.
L'immense talent littéraire de Jodi Picoult est sans contexte lié à son don inné de conteuse. Chacune de ses histoires est tirée d'un fait de société traité avec sérieux, systématiquement construite comme un véritable document-fiction, fiable et captivant. Rien n'est laissé au hasard. Jodi Picoult est une grande écrivaine dotée d'un grand professionnalisme et on en redemande ! J'ai bien l'intention de lire l'intégralité de son oeuvre littéraire. Un sans faute pour moi, bref, vous l'aurez compris : un immense coup de coeur !
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Il y a des livres qui se lisent rapidement, des livres qu'on ne peut pas poser après les avoir entamés, il y a des livres instructifs, il y a des livres émouvants, et il y a les pépites qui sont tous ceux-là à la fois. Cette lecture a été bouleversante. le roman est découpé en petits chapitres, alternant les narrateurs. On se glisse dans la peau d'Emma, la mère de Jacob -atteint du syndrome d'Asperger- et on essaie d'imaginer sa force quotidienne. On se met également à la place de Théo qui se surprend à se moquer de son propre frère dans les couloirs de l'école pour ne pas être exclu par les autres élèves. On a de la peine, mais on sourit aussi parfois de certains extraits de la vie quotidienne, comme par exemple le fait que les enfants Asperger ont beaucoup de mal à saisir le second degré :
– Comment as-tu dormi ?
– Sur le dos.

L'auteure a fait un énorme travail de documentation pour écrire ce livre qui est une réussite totale. Réaliste, prenant, émouvant, admirable.
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Un livre que j'ai beaucoup aimé et que j'ai trouvé très intéressant.
Le fait de voir les choses du point de vue des différents personnages apportent toujours une perspective appréciable selon moi.
J'aurais peut-être simplement appréciée une fin un peu plus détaillée.
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Ce roman est paru en 2010 sous le titre de "Home rules" aux USA. ( bien meilleur titre à mon avis que celui-ci partagé avec deux autres romans !)

En général, la romancière s'empare avec brio d'un sujet de société plus ou moins brûlant. Ici elle se penche sur le syndrome d'Asperger, qui est une des formes possibles de l'autisme. Aux USA comme dans le monde, l'autisme est en constante augmentation.

Dans à peu près le premier tiers du roman, l'auteure installe ses personnages en l'occurrence Emma, maman divorcée travaillant à domicile, elle tient le courrier du coeur du journal local, et ses deux fils. Jacob, 18 ans, Asperger passionné de criminalistique et Théo 15 ans qui souffre de la place prépondérante prise par son frère, car toute la maison tourne autour de Jacob et des règles établies pour le sécuriser et limiter ses crises.

Quand un assassinat se produit dans le quartier, Jacob est très vite impliqué et on tremble pour lui jusqu'à la fin du roman ...

C'est passionnant, on apprend énormément sur le syndrome d'Asperger, le roman est rythmé en chapitres très courts donnant la parole à chacun des personnages, auxquels vont s'ajouter Rich le policier et Oliver le jeune avocat fraîchement diplômé chargé de défendre Jacob.

Roman choral impossible à lâcher, j'ai adoré lire ce pavé de 649 pages (#alassautdespaves) à la police de caractères dense ! Une réussite avec des personnages tous plus attachants les uns que les autres. Il est fascinant de suivre le raisonnement de Jacob, notamment sur les rapports humains en société et on en viendrait presque à se dire que finalement les neurotypiques( les gens normaux) ne le sont pas tant que cela parfois...

Comme toujours l'auteure s'appuie sur une documentation considérable et de nombreux témoignages. Une jeune fille autiste à qui l'auteure a emprunté des anecdotes et des souvenirs a permis la création du personnage de Jacob et relu le manuscrit...

Je vous invite à faire la connaissance de Jacob et à découvrir un garçon terriblement attachant en dépit de(ou grâce à) ses singularités...
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Mon roman préféré de Jodi Picoult avec "Mille petits riens". Comme à son habitude l'auteure s'est minutieusement documentée (ici sur l'autisme), et elle arrive parfaitement à intégrer sans lourdeur toutes ces informations à la narration et à l'histoire des personnages. Des personnages hyper attachants et très humains. Au-delà de l'intrigue policière, une superbe histoire d'amour maternel et familial.
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Il arrive qu'un livre vous bouleverse de la première à la dernière page, qu'il fasse jaillir en vous tout un tas d'émotions, des rires et des larmes ; ça a été le cas pour moi et ce magnifique roman de Jodi Picoult, dont j'ai absorbé les plus de 600 pages à une vitesse folle.

Peut-être parce que les questions du handicap, de l'acceptation et de la famille me touchent personnellement, même si je suis persuadée que ce n'est absolument pas nécessaire pour ressentir tout ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre.

C'est simple, j'ai beau savoir que ce sont des personnages de fiction, j'ai envie de m'adresser à eux directement.

À Emma, je lui dirais à quel point j'ai été touchée par son abnégation, son amour inconditionnel, ses failles, ses erreurs, en un mot l'humanité qui se dégage de cette mère courageuse.

À Théo je lui dirais à quel point il m'a touché également, par le naturel et la sincérité de son rapport à son frère ; Oui il est normal de ressentir de l'injustice et de la rancoeur quand on se retrouve à être le grand frère de celui qui est censé être notre exemple, notre modèle. Oui on a le droit de ne pas être le frère constamment dévoué et bienveillant, on a le droit aussi d'en avoir marre, de dire que c'est pesant et frustrant parfois d'avoir un frère en situation de handicap. Ca n'empêche en rien l'amour et l'attachement.

Et Jacob, que dire de Jacob….Je lui dirais reste comme tu es, tellement touchant, déroutant, intelligent, tellement drôle. C'est au monde de s'adapter à toi et à tes pairs, pas l'inverse.

À Jess je dirais « tu es le genre de personne qui manque à ce monde ».

L'enquête de police est à mon sens, secondaire dans ce roman. Ce n'est pas un thriller, l'intrigue se devine facilement assez vite. Il s'agit surtout d'un roman sur l'acceptation, sur la famille, sur les liens fraternels, sur la charge mentale des femmes également, sur la problématique des sociétés dans lesquelles nous évoluons, qui ne sont pas adaptées à tous, et à tout le travail à mener pour assurer la pleine intégration sociale de tous. Immense bravo à Jodi Picoult pour ce travail de recherche et le coeur qu'elle a mis à retranscrire au plus près ce que peuvent vivre ou ressentir les personnes qui sortent de l'ordinaire comme celles porteuses de syndromes autistiques.

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