Toby est un adolescent comme les autres, il est le bout-en-train de sa classe de seconde, avec son ami Jonesy ils ne seront jamais les plus populaires du lycée, alors quand la belle
Julie l'invite à une fête, il ne pense plus qu'à ça, il en oublierait même son pote !
Il en oublie même les prélèvements sanguins qu'ils ont tous subi la semaine passée, il en oublie de se soucier pourquoi un van se tient devant la maison et pourquoi celle-ci est si silencieuse !
La réalité le prend de plein fouet,violemment, lorsque sa mère lui hurlé de fuir, trop tard...
Car Toby est un Déficient, les résultats de sa prise de sang sont formels, il va donc être arraché à ses parents et rejoindre d'autres ados, malades comme lui, attendre la fin de sa vie dans
la Maison des Morts !
Ils sont moins d'une quinzaine, répartis en dortoir à attendre la mort, à se réjouir de ne pas être celui dont les symptômes se manifestent et être emmené en pleine nuit au sanatorium.
Toby, lui, préfère s'isoler et ne s'attacher à personne, jusqu'au jour où des nouveaux Déficients arrivent, parmi eux une jeune fille, Clara.
Sarah Pinborough écrit de la fantasy, de nouvelles versions des contes de fées qui ont bercé notre enfance, elle écrit également des romans jeunesse sous le pseudo Sarah Silverwood.
Ce roman est le premier que je lis d'elle, je l'ai dévoré, il est terriblement addictif et bouleversant, impossible de le lâcher.
Il m'a pris aux tripes, j'ai vécu l'angoisse de l'attente de la maladie avec tous ces ados en plein force de l'âge, qui prennent les choses avec légèreté, enfin jusqu'à l'apparition des premiers symptômes...
Roman narré par à la première personne par Toby, avec des très intelligents flash back judicieusement intercalés dans l'histoire.
Un roman qui traite de la fraternité qui peut s'affirmer face à l'inconnu, de l'adversité entre les groupes, de l'amitié et surtout du premier amour, qui semble être le dernier, dans tous les sens du terme.
Une ambiance pesante par moment, soulagée par de vrais moments de bonheur notamment avec la découverte des premières neiges, on en oublie presque pourquoi ils sont dans cette maison, jusqu'à ce qu'on se prenne la réalité en plein face, leur réalité !
J'avoue avoir eu les larmes, aux yeux plus d'une fois, et même d'avoir pleuré, plus d'une fois aussi, c'est dire la force de ce roman, l'attachement que j'ai éprouvé pour ses malheureux protagonistes.
C'est que le coeur lourd que j'ai quitté cette Maison de la mort ...